15.
Les vaisseaux sanguins. Système circulatoire. |
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En anatomie,
les vaisseaux sanguins sont des conduits qui appartiennent à la circulation
sanguine et qui transportent le sang dans l'organisme. Les veines (qui
transportent le sang des organes vers le cœur) et les artères (qui
transportent le sang du cœur vers les organes) sont principalement
distinguées. Cela forme le système « vasculaire » ; les capillaires qui
permettent la diffusion des gaz et des nutriments entre le sang et les tissus
; les lymphatiques, qui sont borgnes et prennent naissance directement dans
les tissus pour rejoindre ensuite le réseau veineux. |
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La science
des vaisseaux sanguins s'appelle l'« angiologie », pratiquée par des
angiologues. Pour tester la résistance ou la fragilité d'un vaisseau sanguin,
on a recours au test du lacet. |
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Les vaisseaux
sanguins existent en divers calibres. |
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Les artères |
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Les artères
sont les vaisseaux sanguins transportant le sang du cœur aux poumons et aux
autres organes. Leur paroi élastique amortit les élévations de la pression
systolique. |
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En coupe
transversale, les artères présentent de l'extérieur vers l'intérieur: |
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L'adventice(tunique
externe) est la couche externe de la paroi artérielle, elle est composée de
tissu conjonctif et de fibres élastiques. |
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La media(tunique moyenne) est la couche moyenne de la paroi
artérielle, qui est surtout composée de tissu musculaire lisse mais aussi de
collagène et d'élastine. |
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L'intima
(tunique interne), couche interne de la paroi artérielle, est une membrane
élastique formée de fines fibres de tissu conjonctif et d'endothélium. |
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Il existe 3
types d'artères : |
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1.
les artères élastiques pures : aorte |
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2.
les artères purement musculaires ou distributrices |
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3.
les artères musculo-élastiques (mixtes) |
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L'aorte |
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L'aorte est
la plus large des artères. Elle quitte le cœur au niveau de l'orifice de
sortie du ventricule gauche (orifice aortique). Son élasticité naturelle lui
permet d'amortir les importantes élévations de pression lors de la période de
contraction cardiaque (systole ventriculaire) puis le retour élastique de
cette même paroi pendant la période de repos cardiaque (diastole
ventriculaire) permet de conserver dans le réseau artériel une pression
minimale (ou pression diastolique). |
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L'aorte se «
ramifie » en: l'artère brachio-céphalique, l'artère carotide commune gauche,
l'artère subclavière gauche, les artères intercostales, l'artère cœliaque,
l'artère mésentérique supérieure, les artères rénales droite et gauche,
l'artère mésentérique inférieure et les artères iliaques communes. |
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Les artères
pulmonaires |
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Les artères
pulmonaires sont des artères qui transportent le sang du cœur aux poumons.
Ces vaisseaux ont le nom d'artères car ils partent du cœur, mais contiennent
un sang «veineux», c'est-à-dire pauvre en oxygène. |
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Les
artérioles |
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Les
artérioles sont les vaisseaux de petit calibre (diamètre inférieur à 0.5 mm)
amenant le sang dans les capillaires. Ils font suite aux artères de gros
calibre. Leur paroi est innervée par le système nerveux sympathique et peut
ainsi se contracter, entraînant à la fois une réduction du flux sanguin
tissulaire et une augmentation de la résistance à l'écoulement sanguin. Cette
augmentation des résistances dites périphériques induit directement une
élévation de la pression artérielle. |
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Capillaires |
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Les
capillaires sont les plus petits vaisseaux sanguins et le siège d'échange
gazeux entre sang et tissu. Bordés par une simple rangée de cellules
endothéliales et une lame basale, ils assurent les échanges entre tissu
sanguin et tissus périphériques. En effet, leur paroi est perméable à l'eau,
aux électrolytes, à l'oxygène et aux nutriments (acides aminés, glucose,
lipides, vitamines ...) ce qui permet la nutrition des cellules et d'autre
part l'évacuation des déchets du métabolisme cellulaire. Les capillaires
communiquent entre eux et forme ainsi un réseaux
anastomosé. |
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Veinules |
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Les vénules
(ou veinules) sont les vaisseaux veineux ramenant le sang des capillaires
vers le cœur. Ils prennent naissance après le versant veineux capillaire et
dirigent le sang désoxygéné et chargé de déchets (urée, gaz carbonique) vers
l'oreillette droite du cœur. |
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Veines |
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Les veines
sont issues de la fusion des veinules en vaisseaux de plus gros calibre, ces
dernières amènent le sang au cœur. Elles possèdent une paroi élastique et des
valvules permettant la circulation sanguine à sens unique (seulement pour les
veines qui se trouvent en-dessous du cœur). |
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L'insuffisance
veineuse est un terme qui sert à désigner un deficit
circulatoire veineux des membres inférieurs. |
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Lorsque les
parois des veines sont en
mauvais état avec hypotonie cela entraîne un reflux sanguin dans les veines
superficielles ; la dilatation des veines touchées perturbe
l'écoulement unidirectionnel du sang vers le cœur, les valvules n'assurant
plus leur fonction antireflux, le sang s'accumule
dans les jambes qui deviennent lourdes, enflées et douloureuses. C'est ce
qu'on appelle l'insuffisance veineuse, qui peut avoir comme
conséquence la formation de varices, sans
corrélation directe avec une phlébite. |
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Le traitement
repose essentiellement sur la contention élastique (bas ou collants de
contention). Les médicaments dits veinotoniques sont d'une
efficacité modérée et variable suivant les individus. L'intrait de marron d'Inde est parfois
utilisé pour soigner l'insuffisance veineuse. |
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Types d'insuffisance veineuse |
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· Insuffisance veineuse chronique |
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· Insuffisance veineuse superficielle |
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· Insuffisance veineuse profonde |
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· Insuffisance veineuse des perforantes |
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Signes d'insuffisance veineuse |
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La sémiologie
de l'insuffisance veineuse est essentiellement cutanée. Elle
entraîne entre autres : |
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· Œdèmes des membres inférieurs,
surtout localisés au niveau des mollets et des chevilles. Ils sont
blancs, mous, et prennent le godet. |
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· Dermite ocre,
coloration marron de la peau liée à l'extravasation des globules rouges alors
visibles sous la peau (du fait de l'augmentation de pression veineuse) |
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· Atrophie
blanche (dite "de Millan", petits points blancs) |
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· Lipodermatosclérose (plaques indurées, scléreuses) |
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· Ulcère
veineux : il n'est pas douloureux, contrairement à l'ulcère artériel
(caractéristique principale les différenciant), et reste toujours
supra-fascial (n'atteignant donc ni les tendons, ni les muscles) |
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VIDEO Il etait une fois la vie - Le Coeur Le cœur est
un organe creux et musculaire qui assure
la circulation du sang en pompant le sang par des
contractions rythmiques vers les vaisseaux sanguins et les
cavités du corps d'un animal. Le mot cardiaque veut dire « qui a rapport
avec le cœur » ; il vient du mot grec cardia,
« cœur », de la racine indo-européenne kērd |
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Dans le corps humain, le cœur se
situe dans le médiastin. C'est la
partie médiane de la cage thoracique délimitée
par les deux poumons, le sternum et la colonne vertébrale. Il se
trouve un peu à gauche du centre du thorax, en arrière
du sternum, sur le diaphragme. C'est un
organe creux mû par un muscle, le myocarde, et enrobé
du péricarde
(pericardium) ; il est entouré par les poumons. |
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Le cœur
mesure de 14 à 16 cm et son diamètre de 12 à 14 cm. Sa taille est
d'environ 1,5 fois la taille du poing fermé de la personne. Son volume vaut
environ 50 à 60 cm³. Un peu moins gros chez la femme que chez l'homme,
il mesure en moyenne chez celui ci 105 mm de largeur, 98 mm de hauteur, 205
mm de circonférence. Le cœur d'un adulte pèse de 300 à 350 grammes. Ces
dimensions sont souvent augmentées dans les affections cardiaques. Il
consiste en quatre chambres, appelées cavités cardiaques : les atria ou
oreillettes en haut, et les ventricules en bas. Chaque jour, le cœur pompe
l'équivalent de 8 000 litres de sang pour un équivalent de 100 000
battements cardiaques. |
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Un mur
musculaire épais, le septum, divise l'atrium et le ventricule gauche de
l'atrium et le ventricule droit, évitant le passage de sang entre les deux
moitiés du cœur. Des valves entre les
oreillettes et les ventricules assurent le passage unidirectionnel coordonné
du sang depuis les atria vers les ventricules. L'organe central de la
circulation sanguine est, en réalité, composé de deux cœurs accolés l'un à
l'autre, mais cependant totalement distincts l'un de l'autre : un cœur
droit dit veineux (ou segment capacitif), et un cœur gauche dit artériel (ou
segment résistif). |
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Les ventricules cardiaques ont pour fonction de pomper le sang
vers le corps ou vers les poumons. Leurs parois sont plus épaisses que celles
des atria, et la contraction des ventricules est plus importante pour la
distribution du sang. |
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La fréquence
cardiaque au repos est de 55 à 80 battements par minute, pour un débit de 4,5
à 5 litres de sang par minute. Au total, le cœur peut battre plus de 2
milliards de fois en une vie. Chacun de ses battements entraîne une séquence
d'événements collectivement appelés la révolution cardiaque. Celle-ci
consiste en trois étapes majeures : la systole auriculaire,
la systole ventriculaire et la diastole: |
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1.
Au cours de la systole auriculaire, les oreillettes se
contractent et éjectent du sang vers les ventricules (remplissage actif). Une
fois le sang expulsé des oreillettes, les valves auriculo-ventriculaires
entre les oreillettes et les ventricules se ferment. Ceci évite un reflux du
sang vers les oreillettes. La fermeture de ces valves produit le son familier
du battement du cœur. |
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2.
La systole ventriculaire implique la contraction des
ventricules, expulsant le sang vers le système circulatoire. Une fois le sang
expulsé, les deux valves sigmoïdes - la valve pulmonaire à droite et la valve
aortique à gauche - se ferment. Ainsi le sang ne reflue pas vers les
ventricules. La fermeture des valvules sigmoïdes produit un deuxième bruit
cardiaque plus aigu que le premier. Pendant cette systole les oreillettes
maintenant relâchées, se remplissent de sang. |
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3.
Enfin, la diastole est la relaxation de toutes les
parties du cœur, permettant le remplissage (passif) des ventricules, par les oreillettes
droites et gauches et depuis les veines caves et pulmonaires. |
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Le cœur passe
1/3 du temps en systole et 2/3 en diastole. |
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L'expulsion
rythmique du sang provoque ainsi le pouls que l'on
peut tâter. |
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Maladies et traitements |
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L'étude des maladies du cœur s'appelle la
cardiologie. Les maladies
cardiaques primaires incluent : |
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·
La maladie coronarienne est une maladie des artères
coronaires qui prive le muscle cardiaque d'oxygène. Réversible, elle peut
causer une douleur thoracique sévère
appelée angine de poitrine (angina
pectoris). L'occlusion aiguë d'une
artère provoque la mort des cellules du muscle cardiaque (infarctus du myocarde). |
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·
L'insuffisance cardiaque est la perte progressive de la
capacité du cœur d'assurer le débit sanguin. Elle se manifeste par une dyspnée
(essoufflement), par des œdèmes des membres inférieurs et peut aller jusqu'à
l'œdème aigu du poumon. |
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·
les valvulopathies cardiaques :
atteinte des valves se manifestant parfois par un "souffle au
cœur". |
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·
L'endocardite et la myocardite sont des inflammations du cœur de
cause bactérienne ou virale. |
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·
L'arythmie du cœur est une irrégularité du battement du
cœur. Un trouble de conduction entraîne une bradycardie (ou cœur
trop lent). |
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·
L'embolie pulmonaire est
l'obstruction d'une artère pulmonaire par un caillot. |
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·
Les maladies congénitales du cœur, c'est-à-dire une
malformation du cœur, il peut y avoir des inversions des ventricules, des
oreillettes ou des deux, malformation des vaisseaux proches du cœur, ou plus
fréquemment un mauvais cloisonnement par les septums, particulièrement la non
fermeture du foramen oval entre les oreillettes. |
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Chaque jour,
100 000 battements pour pomper 8 000 litres de sang ! |
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Pour répondre
aux besoins énergétiques du corps, le coeur doit battre plus de 100 000 fois
par jour. Comme tous les autres tissus de l'organisme, le coeur a besoin
d'oxygène et de nutriments pour fonctionner correctement. Le sang qui circule
dans le coeur va trop vite pour y être absorbé, si bien que le coeur dispose
de son propre système de vaisseaux, appelé artères coronaires, qui le
vascularisent. Il comprend quatre cavités. Les cavités supérieures sont
appelées oreillettes, elles sont petites, car elles ne peuvent contenir que
trois demi-cuillères à soupe de sang à la fois. Les cavités inférieures sont
appelées ventricules, ils sont un peu plus gros que les oreillettes et
peuvent contenir environ un quart de tasse de sang à la fois. Il est plutôt
amusant de réaliser que ces petites cavités sont chargées de pomper presque
8 000 litres de sang par jour. Dans la partie supérieure de l'oreillette
droite se trouve un petit morceau de tissu cardiaque spécial appelé noeud
sino-auriculaire (ou noeud sinusal de Keith et Flack). Cette région commande
tout le mécanisme de régulation des battements cardiaques. C'est le
stimulateur cardiaque naturel, chargé de déclencher et établir les battements
cardiaques. Cette région minuscule commande à votre coeur d'accélérer lorsque
vous courez ou que vous faites de l'exercice, et de ralentir lorsque vous
êtes assis ou que vous dormez. |
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Le coeur à la loupe |
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L'auscultation
permet d'entendre les différents bruits cardiaques. L'examen auscultatoire
est effectué de façon symétrique, en commençant par la zone aortique, en se
déplaçant ensuite vers les régions des valves pulmonaires, tricuspide,
mitrale, et la région apicale. La fermeture des valves cardiaques produit
deux bruits cardiaques particuliers. La fermeture des valves
auriculo-ventriculaires (AV) produit un son sourd et grave. Les valves AV se
referment lorsque les ventricules ont été remplis. Dès que les ventricules
ont vidé leur sang dans l'aorte et les artères pulmonaires, les valvules
sigmoïdes se referment, ce qui produit un son aigu, court et vif, qui dure
une seconde au maximum, selon la fréquence cardiaque. |
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Les
pathologies cardiaques sont la cause de mortalité la plus courante dans les
pays développés. En outre, elles troublent la qualité de vie de millions de
personnes, puisqu'elles entraînent une restriction des activités et qu'elles
provoquent douleur, essoufflement, syncopes répétées, et anxiété. Le coeur
peut également être étudié par des techniques comme l'ECG
(électrocardiographie), les techniques d'imagerie cardiaque comme la
radiographie thoracique, l'échocardiographie, la tomodensitométrie
("scanner"), l'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), le
cathétérisme cardiaque, les examens de sang, et dans quelques cas rares, la
biopsie du muscle cardiaque. |
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Qu'est-ce que la maladie du coeur? |
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La maladie de coeur est un terme général utilisé pour
décrire un large éventail de maladies du coeur et des vaisseaux sanguins qui
affectent les fonctions du coeur. |
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La fonction principale du coeur est de pomper le sang
oxygéné des poumons au reste du corps. Des dommages aux tissus du coeur sont
souvent provoqués par des maladies cardiaques. Elles perturbent le système
électrique du coeur qui produit des impulsions électriques dictant aux
muscles du coeur de se contracter. Lorsque les muscles se contractent, le
sang est envoyé dans toutes les parties du corps. Si cette fonction est
endommagée, la qualité de la vie du malade sera réduite, il pourra être
hospitalisé et parfois cette situation pourra entraîner la mort. |
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De nombreux types de maladies du coeur et des vaisseaux
sanguins existent. |
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Maladies du coeur au Canada |
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Les maladies du coeur sont la cause principale de
mortalité pour les hommes et les femmes au Canada. En 1997, elles étaient la
deuxième principale cause de mortalité après le cancer. Au cours des
dernières décennies, grâce aux améliorations de la nutrition, des exercices,
des interventions médicales et de l'adoption d'autres habitudes saines par
les Canadiens, le nombre de mortalité causé par les maladies du coeur a
régulièrement baissé. |
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Les chercheurs pensent qu'il existe
plus de 250 gènes impliqués dans les maladies du coeur. Plusieurs de ces
gènes sont impliqués dans le métabolisme du cholestérol alors que d'autres
déterminent les caractéristiques des vaisseaux sanguins d'un individu. En voici quelques exemples : |
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En fin de
compte, l'effet de ces gènes dépend de la façon dont ils interagissent avec
l'environnement. Par exemple, le régime et le niveau d'activités physiques
d'un individu influencent considérablement la progression de la maladie de
coeur, particulièrement s'il ou elle est génétiquement prédisposé à la
maladie. |
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Bon et mauvais cholestérol |
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Le cholestérol est une substance molle et cireuse que
l'on trouve dans la circulation sanguine et dans toutes les cellules. Puisque
le cholestérol ne peut pas se dissoudre dans le sang, il est transporté par
des véhicules spéciaux appelés les lipoprotéines. Il en existe deux types : |
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Au Canada, les médicaments issus de la biotechnologie
qui ont été ont approuvés pour le traitement des maladies du coeur incluent : |
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Je veux en savoir plus sur les
médicaments à base de protéines |
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À l'heure actuelle, de nombreuse
thérapeutiques sont à diverses étapes du développement pour combattre les
maladies du coeur. Les secteurs actuellement en phase des épreuves cliniques
incluent : |
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Le système
cardiovasculaire assure la circulation sanguine et sa régulation. Le sang
est un fluide nécessaire au maintien du métabolisme. L'écoulement du sang se
fait à travers 2 réseaux vasculaires : |
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·
un circuit à haute pression, le réseau artériel |
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·
un circuit à basse pression, le réseau veineux. |
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·
1
oreillette, |
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·
1 ventricule. |
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HISTORIQUE |
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·
travail de nutrition
(distribution de l'oxygène et des nutriments aux organes puis aux cellules)
et d'élimination des déchets. |
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·
travail de relation : l'appareil
circulatoire transporte non seulement des molécules chimiques informatives (médiateurs)
mais aussi des cellules spécialisées dans les communications entre
populations cellulaires (les cellules immunitaires). Il participe
aussi au maintien de la forme (hydrosquelette) des organes. |
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·
travail de reproduction : travail de
nutrition mais cette fois dirigé vers le foetus en
cours de grossesse, rôle dans des mécanismes de la vie sexuelle. |
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ELEMENTS
DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE |
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·
Le coeur est une pompe volumétrique automatique
(muscle strié irrigué et innervé). Il présente deux états : un état de
relâchement (la diastole), pendant lequel le coeur se remplit par
retour veineux, et un état de contraction (la systole) ou d'éjection
systolique pendant lequel un certain volume de sang est projeté dans les
artères. |
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·
La contraction des fibres musculaires striées
cardiaques fait intervenir le tissu nodal (à l'origine des contractions
autonomes à un rythme de l'ordre 1,6 Hz), des jonctions serrées très étroites
entre les cellules de forme très particulière (en Y) qui permettent une
contraction homogène et rapide du muscle, la présence de lames de collagène
et d'autres éléments conjonctifs qui compartimentent le muscle cardiaque et
assurent une contraction légèrement décalée entre les deux oreillettes et
d'un bloc pour les ventricules. |
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·
L'irrigation du coeur par les artères coronaires a lieu essentiellement pendant la phase de diastole. |
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La pompe
cardiaque n'est pas la seule pompe prйsente sur le
rйseau
circulatoire. S'y ajoute une pompe instationnaire, la pompe musculaire
veineuse. La présence de valves (clapets anti-retour) sur tout le trajet
veineux montre l'importance de l'exercice physique chez l'homme pour assurer
un bon retour du sang veineux au coeur (mouvements respiratoires notamment du
fait de la dépression intrathoracique à l'inspiration qui abaisse la pression
de retour veineux et donc augmente le volume d'éjection systolique.... les
profondes inspirations-expiratoins recommandées avant la plongée en sont une
illustration ; ou encore la marche pendant laquelle les contractions des
muscles striés squelettiques fournissent un apport supplémentaire). |
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·
La circulation pulmonaire a une résistance
faible, la pression sanguine y est peu élevée (2kPa au niveau de la sortie du
coeur) et la paroi des artères assez mince. Le volume sanguin de la
circulation pulmonaire représente 10 à 12% du volume sanguin total et semble
peu sujet à variation. En section transversale les artères pulmonaires
apparaissent ovales et ne deviennent circulaires que lors du passage de
l'ondée sanguine. La déformation élastique de la paroi explique pour une
bonne part l'amortissement de l'écoulement par saccades du sang venant du
coeur, ce qui permettrait une perfusion continue des capillaires pulmonaires. |
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·
La circulation systémique comprend 4 parties : |
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o
le réseau artériel (de l'aorte aux artérioles) :
réseau ramifié où, du point de vue histologique, la composante élastique
peut dominer. La pression moyenne y est maintenue étroitement autour de 12,5
kPa. L'écoulement est pulsé (variations dans l'aorte : 9-15 kPa, dans l'artère
radiale : 8-18 kPa pour des vitesses oscillant respectivement entre -10 - 120
cm/s et -2 - 30 cm/s, les valeurs négatives correspondant au reflux). La
résistance à l'écoulement y est faible et la vitesse élevée). Le volume
sanguin contenu dans le réseau artériel est très faible par rapport au volume
sanguin veineux. Le pouls correspond à l'onde de pression qui se
propage très rapidement (10 à 40 m/s) depuis le coeur vers la périphérie. |
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o
le réseau artériolaire (diamètre compris entre
10 et 100 µm) dit "résistif" car il est caractérisé par une
capacité à modifier son diamètre (et donc la résistance à l'écoulement) d'une
part par la contraction des fibres lisses de la paroi des artérioles,
richement innervées (vasomotricité = vasoconstriction/vasodilatation),
et d'autre part par la présence de très nombreux sphincters (petits
muscles lisses circulaires à commande nerveuse individualisée) situés juste
avant les capillaires. Il semble que ce soit réellement le système de
contrôle de l'irrigation des organes : on pourrait donc plutôt le qualifier
d'adaptatif. |
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o
le réseau capillaire, extrêmement ramifié, très
résistif mais peu contrôlable (peu adaptable), la paroi des capillaires étant
quasiment limitée à l'endothélium vasculaire, son rôle essentiel semble bien
être d'assurer les échanges entre le sang et le liquide interstitiel,
véritable milieu intérieur où vivent les cellules. La vitesse d'écoulement du
sang y est très faible (de l'ordre de quelques mm/s) et la pression minimale. |
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o
le réseau veineux, considéré comme passif
mais étant donné la présence de valvules et le principe des pompes externes,
le retour veineux au coeur se fait de façon active. La résistance à
l'écoulement y est considérée comme faible, les variations du volume veineux,
importantes, se suivies par des modifications élastiques du volume des veines
sans grandes variations de pression (qui reste voisine de 1,4 à 0,7 kPa par
exemple à l'extrémité veineuse des capillaires pour un homme allongé). Le
sang veineux représente la très grande majorité du volume sanguin total
estimé à environ 70%. |
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Différents
types de capillaires. |
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On distingue
habituellement trois types de capillaires : |
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·
les capillaires continus représentent la
majorité des surfaces d'échange; |
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·
les capillaires fenêtrés se rencontrent au
niveau des villosités de l'intestin grêle, des glandes endocrines, des
glomérules rénaux; |
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·
les capillaires discontinus ne se trouvent que
dans les capillaires sinusoïdes hépatiques. |
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La vitesse
d'écoulement dépend non seulement des paramètres liquidiens mais aussi de la distribution
du sangdans le réseau. |
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Les paramètres
cardiaques : |
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Q = f x
VES, |
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où : |
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o
Q est le débit cardiaque, |
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o
f la
fréquence cardiaque |
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o
VES le volume d'éjection systolique |
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Pour un homme
adulte au repos, f = 72 battements par minute, VES = 0,07 l, soit D = 5
l/min, la totalité du sang de l'organisme (estimée à environ 5L) est donc
pompée par le coeur chaque minute. Lors d'un effort la fréquence peut être
multipliée par trois et le volume d'éjection systolique par presque deux, ce
qui permet d'atteindre des débits cardiaques de 30 L/min chez des athlètes,
alors que l'on considère qu'une valeur de 10 L/min correspond à celle d'un
exercice modéré avec f = 120 battements /min et VES = 0,085 l. |
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PHYSIOLOGIE
DE LA CIRCULATION |
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Remarques : |
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o
le débit sanguin pulmonaire est égal au débit sanguin
systémique, |
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o
le volume de sang éjecté à chaque contraction prend
place instantantément dans les vaisseaux par déformation élastique. |
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L'innervation
efférente cardiaque. Le sympathique S (ou orthosympathique OS)
innerve tout le myocarde (tissu nodal et fibres cardiaques) et le parasympathique
PS le tissu nodal (noeud sinusal et noeud auriculo-ventriculaire). Ach : acétylcholine
(synapse cholinergique - récepteurs muscariniques (M2) des cellules
nodales, NAdr : noradrénaline (synapse adrénergique - récepteurs ß1
des fibresS). |
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Le sang n'est
qu'un des liquides circulants de l'homme et représente entre 5 et 10 % de la
masse du corps, selon les estimations. Le volume sanguin (volémie)
de l'homme est de l'ordre de 5 L mais peut varier selon l'état physiologique,
soit par augmentation de la masse totale (par exemple pendant une grossesse),
soit par augmentation de la masse des cellules sanguines (par exemple
hématies stockées par la rate), soit par augmentation des liquides (par
exemple augmentation de la réabsorption rénale ou au niveau du colon). |
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Répartition de
l'eau par rapport aux solides dans le corps d'un vertébré |
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Trois
facteurs jouent directement sur la volémie : |
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o
la teneur en eau du sang (équilibre hydrique)
qui dépend de la quantité d'eau filtrée et réabsorbée aux niveaux des
capillaires (c'est bien au niveau de capillaires que se font les échanges
d'eau, d'ions ou d'autres solutés), |
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o
l'équilibre minéral (Na+, K+ , Ca2+, ...), |
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o
l'équilibre acido-basique (pH compris entre 7,35
et 7,45). |
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o
COEUR |
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§
FREQUENCE CARDIAQUE |
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§
Le rythme autonome de décharge du tissu nodal
(noeud sinusal, le pace-maker , relayé par un amas de cellules
semblables situé dans la cloison entre les oreillettes et les ventricules :
le noeud auriculo-ventriculaire) est de l'ordre de 100 battements par minute. |
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§
Le contrôle nerveux direct a été mis en évidence
par d'innombrables expériences. L'innervation efférente est double : orthosympathique
(OS ou sympathique) et parasympathique (PS). Elle aboutit
essentiellement au tissu nodal (noeud sinusal, majoritairement, et noeud
auriculo-ventriculaire pour une moindre part) pour le PS, mais les neurones
de l'OS innervent aussi directement les fibres cardiaques. Le contrôle du
rythme cardiaque est donc principalement le contrôle nerveux du rythme du
tissu nodal mais certainement pas uniquement : il y a un contrôle nerveux
direct du muscle cardiaque. |
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§
La noradrénaline (NAd) est le neurotransmetteur
libéré par les fibres OS innervant le coeur, en se fixant à des récepteurs
ß1 adrénergiques, elle induit une augmentation de la perméabilité au Ca2+
des cellules myocardiques et nodales. Elle augmente la vitesse de
dépolarisation spontanée des cellules nodales et donc la fréquence du rythme
sinusal. Elle accélère aussi la vitesse de conduction du tissu nodal. On note
que lors de la stimulation de l'OS et donc de l'accélération du rythme
cardiaque, la vitesse de contraction est augmentée mais la durée de la
diastole est diminuée de façon moindre et assure en quelquesorte un remplissage
ventriculaire convenable. Les mécanismes ne sont pas donc aussi simples
qu'une augmentation de la fréquence des contractions cardiaques. |
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§
L'adrénaline (Ad) circulante libérée par les
médullosurrénales (par exemple en cas de stress) se fixe sur les mêmes
récepteurs ß1 adrénergiques et a le même effet sur le rythme cardiaque. |
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§
L'acétylcholine (Ach) est le neuromédiateur
libéré par les terminaisons synaptiques des neurones postganglionnaires
courts PS innervant essentiellement le tissu nodal. Elle se fixe aux récepteurs
muscariniques (M2) des cellules nodales et provoquent une augmentation de
la perméabilité cellulaire au K+. De façon symétrique à l'action de la
noradrénaline, l'acétylcholine diminue la vitesse de dépolarisation des
cellules nodales et augmente l'amplitude de leur hyperpolarisation spontanée.
Globalement l'Ach provoque donc une diminution du rythme autonome du tissu
nodal. L'Ach ralentit aussi la conduction auriculo-ventriculaire et donc
diminue la vitesse de contraction cardiaque globale. Cependant l'Ach ne peut
circuler dans le sang comme l'adrénaline, car celui-ci contient une enzyme
qui hydrolyse l'Ach rapidement. |
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§
VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE |
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§
C'est essentiellement le volume de remplissage
ventriculaire qui semble être le paramètre principal qui modifie le
volume d'éjection systolique. C'est ce qu'on appelle la loi du coeur de
Starling. Il semblerait que la pression de remplissage ventriculaire joue
directement sur le myocarde, les fibres musculaires étirées ont tendance à se
contracter plus fortement. La noradrénaline, libérée par les fibres OS
innervant le myocarde, augmente aussi la contractilité des cellules du
myocarde et donc aussi le volume d'éjection systolique. L'adrénaline a les
mêmes effets que la noradrénaline sur les fibres du myocarde. |
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o
VAISSEAUX |
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Le sang
circule dans des vaisseaux élastiques et contractiles. L'élasticité
des vaisseaux est très difficile à évaluer in vivo. Un
expérience simple: examiner ses propres veines au niveau du bras et de
l'avant-bras en fonction de la position de ceux-ci. On constate que les
veines situées au-dessus du niveau du coeur sont collabées (du latin collabor,
eris, apsus, s'affaisser) ; alors que les veines sont d'autant plus
gonflées que l'on s'abaisse en dessous du niveau du coeur. |
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Les cellules
endothéliales sont sollicites par les contraintes
hémodynamiques. |
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Le contrôle
local de la vasodilatation artériolaire est sous la dépendance d'abord
des produits du métabolisme : pCO2, H+, pO2,
température sont autant de stimuli pour la vasodilatation des fibres lisses
de la paroi artériolaire. Dans le cadre de lésions cellulaires ou à la
suite de réactions inflammatoires, de nombreuses substances
vasodilatatrices peuvent être libérées : histamine et surtout les kinines
(bradykinine) ou encore l'angiotensine II (octapeptide circulant à demie-vie
plasmatique très brève mais donc l'activité vasodilatatrice est près de 5 fois
plus élevée que celle de l'adrénaline, à demie-vie plasmatique plus longue) ;
une nouvelle famille de peptides d'origine cardiaque a aussi été découverte
dont le facteur atrial natriurétique, secrété par l'oreillette en réponse à
une distension de sa paroi : son action est diurétique (augmentation du
voolume urinaire par baisse de la réabsorption de l'eau), natriurétique
(augmentation de l'excrétion rénale de Na+) et vasorelaxante (il inhibe la
sécrétion d'aldostérone par les surrénales et la libération de rénine par
l'appareil juxta glomérulaire) ; on connaît aussi des substances
vasoconstrictrices comme la sérotonine (libérée notamment par les
plaquettes sanguines). |
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Au niveau des
capillaires, le sang est filtré (ultrafiltration) et passe dans
les espaces interstitiels lorsque la pression hydraulique est supérieure à la
pression oncotique (pression osmotique, considérée comme fixe et égale à 25
mm Hg, résultant de la présence de protéines dans le sang, qui sont trop
grosses pour filtrer à travers l'endothélium). |
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Sur
l'ensemble de l'organisme il y a un excédant de filtration, ce qui justifie
que le liquide interstitiel excédentaire est drainé et canalisé (lymphe
circulante) et rejoint le coeur au niveau de la veine cave. On admet ainsi
qu'à l'échelle de l'organisme 20 L sont filtrés et 16-18 L réabsorbés par
jour, ce qui représente un débit lymphatique de 2-4 L par jour. Un anévrisme
ou anévrysme (du grec ancien, ἀνεὐρυσμα,
« dilatation ») est une dilatation localisée de la paroi d'une artère aboutissant
à la formation d'une poche de taille variable, communiquant avec l'artère au
moyen d'une zone rétrécie que l'on nomme le collet. Sa forme
habituelle est celle d'un sac, son diamètre pouvant atteindre plusieurs
centimètres. L'anévrisme,
où la paroi est intacte, doit être distingué du pseudo anévrisme où la paroi
est rompue et le sang contenu par les structures adjacentes. La rupture
d'anévrisme représente environ 10 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Lorsqu'elle survient subitement, la mort est souvent inévitable. Des signes
précurseurs peuvent cependant attirer l'attention dans les heures et même les
jours qui précèdent l'AVC, et un traitement médical est envisageable. Formation générale La formation
d'un anévrisme est étroitement liée à trois facteurs principaux : ·
une anomalie de la paroi de l'artère,
qui est amincie et ne comporte plus que son intima et son adventice. Cette anomalie est le plus souvent
congénitale ; ·
l'athérome (dépôt de
graisse sur la paroi des artères), par les modifications de la structure de
la paroi artérielle qu'il entraîne ; ·
l'hypertension artérielle qui, par les à-coups de pression
engendrés au niveau de la zone fragilisée, entraîne une augmentation de la
taille de l'anévrisme. Les ruptures
d'anévrisme peuvent être accidentelles, par fragilisation d'une artère lors
d'un traumatisme ou par lésion directe de celle-ci au cours d'un geste
médical. Dans ce cas, il s'agit alors d'un faux anévrisme, sa paroi n'étant
plus celle de l'artère native dilatée, mais les tissus environnant l'artère
qui contiennent l'hémorragie issue par la brèche artérielle. Rarement, ils
ont une cause génétique : ·
maladies
des fibres élastiques : o
Syndrome d'Ehlers-Danlos type
vasculaire ·
Dans la polykystose rénale type dominant, la rupture
d'anévrisme est un facteur important de la gravité de la maladie. Certaines
infections en sont également responsables, comme la syphilis tertiaire
était autrefois une cause classique d'anévrisme de l'aorte. Pathologies liées à l'anévrisme Le risque
essentiel est celui de la rupture de l'anévrisme entraînant une hémorragie à l'origine
d'une compression des structures adjacentes. Avant sa
rupture, un anévrisme peut se manifester inconstamment par des signes
secondaires à son volume et à la compression de structures proches (dans le
cas d'un anévrisme cérébral : céphalées, déficits
neurologiques focalisés…). Du fait de la
modification du calibre de l'artère (sans augmentation du débit cardiaque),
le flux sanguin qui normalement était laminaire, devient turbulent au niveau
de l'anévrisme. Cette turbulence peut entraîner la formation d'un thrombus
(caillot de sang) dans le sac anévrismal qui pourra se détacher
ultérieurement et aller se bloquer en aval dans une artère de plus petit
calibre: c'est une embolie (risque d'ischémie). Avec le
temps, l'anévrisme augmente progressivement de diamètre, et comme la tension
de la paroi artérielle est proportionnelle au rayon de l'artère (conséquence
de la loi de Laplace), le risque
de rupture augmente1. Le risque
de rupture devient menaçant dès un diamètre de 7 mm (pour les anévrismes des artères
cérébrales). Lorsqu'il se rompt, l'anévrisme entraîne une hémorragie interne
pouvant, si la rupture est importante, rapidement entraîner la mort par
compression d'organes vitaux (le cerveau pour les
localisations cérébrales, le cœur pour les
localisations dans la crosse de l'aorte). Les
anévrismes sont particulièrement fréquents au niveau des artères cérébrales,
où leur rupture entraîne une hémorragie méningée (qui est un accident vasculaire cérébral). Dans tous les
cas, la survenue d'une rupture d'anévrisme constitue une urgence absolue, de
par le risque de décès rapide. Anévrismes extra-crâniens Anévrisme de l'aorte Il s'agit
d'une dilatation du calibre de l'artère. Il peut intéresser tout segment de
l'aorte. La
localisation la plus fréquente se situe en dessous des artères rénales,
c'est-à-dire dans la dernière portion de l'aorte. On parle alors d'anévrisme de l'aorte abdominale. Une autre
localisation est l'anévrisme de l'aorte ascendante, située au
niveau du thorax et comportant certaines spécificités. Anévrismes des artères périphériques Les
anévrismes des artères poplitées sont les
plus fréquents après ceux de l'aorte abdominale. Anévrisme du cœur Il s'agit
d'une forme de cicatrice d'un infarctus du myocarde. En plus du risque de
rupture, il peut entraîner : ·
une insuffisance cardiaque; ·
des troubles du rythme ventriculaire pouvant
causer une mort subite. Une forme
particulière est l'anévrisme de septum inter auriculaire parfois associé à la
persistance de perméabilité du foramen ovale normalement fermé à la
naissance. Il peut être responsable d'accidents vasculaires cérébraux transitoires
ou constitués. Anévrisme artériel hépatique L'anévrisme artériel hépatique est une
lésion vasculaire circonscrite, se développant sur le trajet de l’artère hépatique, par
dilatation de ses parois et communiquant avec sa lumière, à la façon d’une
poche ou d’un ventre renflé. Ses causes
peuvent être une malformation congénitale, une infection, ou l’athérome. Anévrismes intra-crâniens Examens complémentaires L'échodoppler permet de
mesurer l'anévrisme et de suivre son évolution. Le scanner et l'IRM sont les autres moyens d'investigation. Traitement de l'anévrisme cérébral Les
anévrismes cérébraux rompus relèvent de la neurochirurgie et de la
neuroradiologie interventionnelle : après l'artériographie cérébrale, le
neuroradiologue et le neurochirurgien élaborent le traitement qui doit être
entrepris en urgence : ·
soit l'intervention chirurgicale : trépanation et
mise en place d'un clip au niveau du collet de l'anévrisme ; ·
soit l'embolisation de l'anévrisme (endoprothèse, si les
conditions sont remplies) à l'aide de coils (petits ressorts en platine), ce
qui met la protubérance hors-circuit. Le consensus
n'est pas établi en cas de découverte d'un anévrisme non rompu : le
traitement préventif n'est pas dénué de risque vital ou fonctionnel, et la
décision doit se prendre au cas par cas. Dans tous les cas, la correction des
facteurs de risque (hypertension artérielle et tabac) reste indispensable. Après une
rupture d'anévrisme, l'issue n'est pas forcément fatale : 2/3 des
patients survivent, et environ 1/3 n'aura que des séquelles légères après sa
phase de réadaptation. Mais le patient doit être traité en urgence, quelques
heures à au plus 3 jours après le premier saignement, sinon une récidive
survient très fréquemment. Voir
aussi : ·
Chirurgie
classique (ciel ouvert) ·
Traitements
endovasculaires ·
et voir
entre autres Nimodipine Signes précurseurs de l'AVC Selon la
société française de neuroradiologie, 5 % de la population aura un
anévrisme intra-cérébral. Lorsqu'il survient sans crier gare, il n'y a
malheureusement souvent plus grand chose à faire pour éviter la mort subite
(un tiers des cas), cependant des signes précurseurs peuvent attirer
l'attention dans les heures et même les jours qui précèdent l'AVC, parmi ceux-ci : ·
des maux de tête inhabituels ; ·
des douleurs à l'œil ou dans la nuque ; ·
des nausées voire des vomissements ; ·
confusion,
désorientation ; Facteurs de risques Consommation de tabac Le tabac est
un des éléments augmentant la probabilité d'anévrisme chez les femmes. Le
taux de risque d'anévrisme aortique est bien plus élevé chez les fumeuses que
chez les non-fumeuses2. Les
fumeuses sont quatre fois plus exposées à une rupture d'anévrisme que les
anciennes fumeuses et encourent un risque d'anévrisme huit fois plus grand
que les femmes n'ayant jamais fumé2. En outre,
l'augmentation de la consommation de tabac est associée à une élévation du
risque de rupture d'anévrisme2. Prévention Un tiers des
anévrismes sont découverts de manière fortuite, par exemple lors d'un bilan
pour céphalées, d'une échographie de la prostate, d'un bilan pour artérite ou
après un traumatisme. Un médecin généraliste peut aussi repérer un anévrisme
de l'aorte abdominale par une palpation abdominale qui permet de détecter une
masse battante expansive suspecte. Selon des chercheurs australiens, une
échographie systématique permet de diminuer les risques de 81 % chez les
moins de 75 ans. Un dépistage
par scanner ou par IRM devrait être proposé quand deux parents proches ont
été touchés par un anévrisme et également pour les personnes atteintes de
maladies du tissu conjonctif qui prédisposent aux anévrismes. Plus la
taille de l'anévrisme est importante, plus le risque de rupture d'anévrisme
est grand. Une intervention doit être envisagée au-delà d'une certaine taille
(7 millimètres de diamètre pour un anévrisme cérébral, voir Traitement). En deçà,
il est nécessaire de surveiller son évolution. L'athérome
(du grec athêrôma signifiant
« loupe de matière graisseuse »1) ou athérosclérose
correspond à un remaniement de l'intima des artères de gros et
moyen calibre (aorte et ses
branches, artères coronaires, artères cérébrales, artères des membres
inférieurs) par accumulation segmentaire de lipides, glucides complexes, sang et produits
sanguins, tissus adipeux, dépôts
calcaires et autres minéraux. Formation L'artère normale est
constituée de trois partie, l'endothélium (couche
monocellulaire tapissant la lumière du vaisseau et séparant le sang du reste
de l'artère), la media (couche musculaire lisse) et l'adventice. L'athérome
débute par une « strie lipidique », simple dépôt de graisse,
linéaire et sans conséquence pour le flux, située entre endothélium et média.
Avec le temps, cette strie peut grossir, se charger en lipides, en fibrinogène, en plaquettes et autres
cellules sanguines et en calcium pour constituer la « plaque
d'athérome ». Celle ci devient plus ou moins importante et peut diminuer
suffisamment le calibre de l'artère pour diminuer son débit. Dans ce dépôt,
le cholestérol n'occupe que
10 % du volume total. La partie dure, obstructive du dépôt est due à
70 % au calcium et au fibrinogène. Il existe
deux type de complications : la première,
d'évolution longue, est due à sa croissance lente, gênant de plus en plus le
passage du sang jusqu'à l'empêcher totalement par obstruction. La seconde,
rapide et responsable des complications aigus,
consiste en la rupture de l'endothélium : la brèche formée est alors
obstruée par une agrégation des plaquettes sanguines et la
formation d'un caillot sanguin qui peut rapidement totalement obstruer le
vaisseau. Ce caillot peut également se détacher et obstruer plus en aval. La
plaque peut également se détacher partiellement et obstruer également
l'artère, ou plus rarement, libérer son contenu et faire une embolie de cholestérol. Épidémiologie L'athérome
est la cause dominante de la majorité des affections cardio-vasculaires. C'est un réel
problème de santé publique : ·
première cause de mortalité dans les pays
occidentalisés par insuffisance coronarienne, affections
cérébrales, ·
première cause responsable des maladies et atteintes
coronariennes, ·
Cause majeure d'invalidité et de morbidité (insuffisance cardiaque, séquelles d'accidents vasculaires cérébraux (AVC),
accidents ischémiques transitoires (AIT), artériopathie oblitérante
des membres inférieurs, anévrysmes aortiques, insuffisances rénales et
infarctus mésentérique. À noter que
l'athérosclérose ne serait pas l'apanage de nos sociétés modernes : des
lésions coronaires ont été retrouvées sur une momie égyptienne, la princesse
Ahmose-Meryet-Amon2. On retrouve
d'ailleurs des plaques d'athérome chez des gens qui ne sont pas morts d'un
accident cardiovasculaire. Anatomo-pathologie Phénomène physiologique L'artériosclérose
débute dès la vie embryonnaire. Il s'agit d'un phénomène physiologique de vieillissement des artères,
mais il est considérablement accéléré par les facteurs de risque cardio-vasculaire. Vers l'âge
de 20 ans des lésions artérielles fines peuvent être observées. Phénomène pathologique Il débute par
des infiltrations lipidiques au niveau de
l'intima (stries lipidiques) entraînant un épaississement de cet intima.
Puis, on assiste à une prolifération de cellules musculaires
lisses et de tissu conjonctif, entraînant
la formation d'une plaque instable inflammatoire. La plaque
d'athérome est constituée d'un noyau nécrotique (débris cellulaires, cristaux
de cholestérol et de calcium), entouré
d'une couche fibreuse (cellules musculaires lisses, cellules spumeuses, cristaux de
cholestérol), avec destruction de la lame limitante élastique interne. Le
cholestérol occupe 10 % seulement du volume total de la plaque. On ne
peut donc pas dire que "le cholestérol bouche le vaisseau" à lui
tout seul. Les
complications se manifestent par des troubles de la vasomotricité, une ulcération de la plaque
d'athérome, une thrombose, une rupture
de la plaque, un anévrisme ou encore
une embolie. L'évolution
de l'installation de la plaque se fait en plusieurs stades : 1.
Initiation : présence de macrophages spumeux (gorgés de cholestérol et triglycérides) dans l'intima de l'artère. 2.
Strie lipidique : présence de dépôts lipidiques
extracellulaires (visibles même chez des bébés). 3.
Plaque jeune. Constituée légèrement avant 40 ans. 4.
Plaque
d'athérome fibro-lipidique. 5.
Plaque sténosante, calcifiée (rôle majeur du
calcium). Constituée vers 60 ans. 6.
Plaque compliquée, évoluant en sténose avec de
forts risques de se transformer en thrombus. Remarque :
le thrombus lui-même n'a rien à voir avec le cholestérol. Le cholestérol
n'intervient pas dans l'agrégation plaquettaire ou dans le processus de
coagulation. Seul un thrombus peut entraîner un accident cardiaque. En
l'absence de thrombus, l'angiogenèse permet de créer des dérivations
vasculaires, pour soulager le territoire recevant moins de sang de par le
vaisseau partiellement obstrué. Localisations préférentielles ·
Atteinte des artères carotides (facteur de
risque principal : hypertension artérielle). ·
Atteinte des artères coronaires (facteur de
risque principal : hypercholestérolémie). ·
Artériopathie oblitérante
des membres inférieurs (facteur de risque principal : tabac). ·
Artères rénales pouvant
entraîner une insuffisance rénale ·
Atteinte des artères ciliaires postérieures, branches
de l'artère ophtalmique. L’artériosclérose peut alors être responsable d'une neuropathie optique ischémique
antérieure
ou NOIA, elle en est d'ailleurs la principale cause. Facteurs de risque Facteurs de risque non modifiables Le premier
facteur de risque associé à l'athérosclérose est l'âge (mais l'âge n'est pas
un facteur de risque facilement modifiable...). Les lésions apparaissent dès
la vie fœtale et sont finement visibles dès 20 ans. Le sexe entre
en ligne de compte, cette maladie atteint davantage la population masculine.
Avant, on croyait que la présence accrue d'œstrogènes protège la femme
jusqu'à la ménopause. Or, avec le
Traitement Hormonal Substitutif, on a pu constater que les hormones
augmentent le risque cardiaque. Il faut donc abandonner cette hypothèse que
la femme serait protégée par ses hormones3. Le facteur héréditaire : ·
l'hypercholestérolémie familiale hétérozygote atteint 1
sujet sur 5 000. ·
l'hypercholestérolémie familiale homozygote atteint 1
sujet sur 1 million. Facteurs de risque modifiables Le tabagisme est la
première cause associée au développement de complications liées à
l'athérosclérose. L'hypertension artérielle favorise fortement la formation des
plaques d'athérome dans les artères carotides. C'est une grande cause d'accidents vasculaires cérébraux. Le diabète ou la
sédentarité avec les troubles métaboliques qui l'accompagnent : obésité, ou encore
la consommation excessive de sel et d'alcool sont aussi des facteurs de
risque. Un taux
important de LDL (qu'on appelle à tort "mauvais" cholestérol)
favoriserait le développement de la maladie, si les LDL sont oxydés ou
glycosylés. Un faible
taux de cholestérol HDL (<0,4 g/l, bon cholestérol, facteur protecteur) est
dangereux pour les artères. Le sport et la consommation modérée de vin
à table augmentent le taux de HDL. Traitement Préventif Il s'agit en
fait, soit d'empêcher la survenue de complication (rupture de plaque
entraînant une occlusion aiguë du vaisseau), soit de freiner sa progression,
voire d'essayer de diminuer sa taille. Les antiagrégants
plaquettaires empêchent théoriquement l'agrégation des plaquettes sanguines en cas de
lésion de l'endothélium au niveau d'une plaque d'athérome. Les antiagrégants
ayant prouvé une efficacité en termes de diminution d'accidents dues à l'athérome sont essentiellement l'aspirine et le clopidogrel. La lutte
contre les facteurs de risque est essentielle et a largement prouvé son
efficacité. Il peut s'agir de mesures, dites « hygiéno-diététiques », comme
l'exercice physique, un amaigrissement des sujets en surpoids, l'arrêt du
tabagisme… Il peut
consister en la prise de médicaments (antidiabétiques en cas de diabète, statines pour le
cholestérol et en cas de prévention secondaire). En 2009, le marché des
statines était de 33 milliards de dollars4 En 2008, la
sécurité sociale française a remboursé 1 milliard d'euros en médicaments
anti-cholestérol5. D'autres
mesures sont plus controversées ou en attente de confirmation chez l'être
humain : ·
Selon une étude israélienne chez la souris6, le jus de
grenade permettrait de réduire les risques d'apparition de l'athérosclérose. ·
Une étude met en avant une influence supposée des
vitamines. Le Docteur Matthias Rath prétend
avoir prouvé que l'état de santé de personnes atteintes d'artériosclérose
pouvait être amélioré grâce à un apport accru en vitamine C, en
association avec la vitamine E, la vitamine D, la proline, la lysine, l'acide folique, la biotine, le cuivre, le sulfate de chondroïtine, le N-acétylglycosamine et le
pycnogénol7,8, mais ce
n'est pas la thèse la plus communément admise par la communauté scientifique. Traitement curatif En cas
d'obstruction ou de rétrécissement artériel important par de l'athérome,
trois types de geste peuvent être proposés, le choix reposant sur l'artère
atteinte et le terrain. ·
Un pontage chirurgical permet de dériver le sang en
aval de la plaque d'athérome responsable des signes. ·
Une angioplastie peut être
faite : un ballon est introduit dans l'artère, gonflé au niveau de la
plaque qui est écrasée contre la paroi artérielle, ce qui permet la levée de
l'obstacle. Le risque principal est la récidive de la sténose, fortement
diminuée par la mise en place d'un stent, petit
ressort métallique, et par la mise sous antiagrégants plaquettaires ·
L'ablation chirurgicale de la plaque peut être
également proposée. Elle est faite essentiellement au niveau d'une artère carotide. Évaluation des traitements lors des
essais médicamenteux Le but
principal est la diminution de la morbidité (nombre d'accidents) et de la
mortalité cardio-vasculaire. Ce résultat est parfois difficile à mettre en
évidence car nécessite un suivi régulier et prolongé (sur plusieurs années,
voire plus) de nombreux patients. À plus court
terme, on peut tester l'efficacité du produit testé en mesurant le rapport intima sur média sur une artère carotide et essayer de prouver la
stabilisation de ce rapport, voire sa diminution, ce qui témoignerait d'une
régression de l'athérome. Cette méthode est assez simple puisqu'elle ne
nécessite qu'une échographie Doppler vasculaire.
Elle est largement utilisée mais la corrélation avec une diminution de la
morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire n'est pas démontrée. Divers De l'athérome
a été mis en évidence sur des momies égyptiennes datant de plus de 3 000
ans, sous forme de calcifications sur les axes artériels retrouvées par un
examen au scanner. |
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Vocabulaire
médical |
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Substance qui
peut provoquer l'avortement. |
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ALLERGIE |
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Réaction
anormale causée par une substance quelconque qui produit une modification
plus ou moins gênante dans l'organisme. |
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ANALGÉSIQUE |
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Atténue ou
supprime la sensibilité à la douleur. |
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ANOREXIE |
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Diminution ou
perte d'appétit. |
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ANTALGIQUE |
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Apaise la
douleur. |
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ANTIBIOTIQUE |
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Détruit les
micro-organismes. |
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ANTISEPTIQUE |
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Empêche
l'apparition des microbes ou les détruit s'ils sont déjà présents. |
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ANTISPASMODIQUE |
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Permet de
calmer les spasmes, crampes, contractures, convulsions et autres affections
d'origine nerveuses. |
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APÉRITIF |
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Qui donne
faim. |
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ARTHRITE |
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Inflammation
des articulations |
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ARTHRITISME |
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État
particulier de l'organisme qui prédispose à certaines affections telles que
rhumatismes, goutte, diabète, etc... |
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ASTHÉNIE |
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Dépression
générale de l'organisme provoquant des insuffisances fonctionnelles de tout
ordre. |
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ASTRINGENT |
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Favorise la
cicatrisation, atténue les sécrétions et resserre les tissus. |
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ATONIE |
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Diminution du
tonus normal d'un organe contractile tel que l'estomac par exemple. |
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BACTERICIDE |
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Qui supprime
les bactéries. |
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BALSAMIQUE |
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Qui parfume. |
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BECHIQUE |
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Calme la
toux. |
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CARDIOTONIQUE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fortifiant
pour le coeur. |
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CARDIO-VASCULAIRE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Permet de
soigner les maladies cardiaques et les vaisseaux sanguins. |
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CARMINATIF |
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Supprimes les gaz intestinaux. |
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CATARRHE |
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Inflammation
aiguë des muqueuses avec hypersécrétions. |
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CHOLAGOGUE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Facilite
l'évacuation de la bile. |
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CHOLERETIQUE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Augmente
l'évacuation de la bile. |
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CONCRÉTION |
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Action de
s'épaissir. |
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DÉPURATIF |
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Permet à
l'organisme d'être nettoyé en profondeur par l'élimination des toxines et des
impuretés. |
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DERMATOSE |
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Affection
cutanée. |
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DIAPHORETIQUE |
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Sudorifique. |
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DIGESTIF |
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Facilite la
digestion. |
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DIURETIQUE |
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Augmente la
sécrétion urinaire. |
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DYSPEPSIE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Digestion
difficile et douloureuse. |
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DYSTONIE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dérèglement
du tonus d'un organe. |
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EMMENAGOGUE |
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Régularise
les règles. Peut aussi les provoquer. |
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ÉMOLLIENT |
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Permet
d'assouplir et relâcher les tissus enflammés. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
EXPECTORANT |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Permet
d'expulser plus facilement les substances des voies respiratoires. |
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FEBRIFUGE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Prévient ou
combat la fièvre. |
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FLATULENCE |
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Présence
d'excès de gaz dans l'intestin ou l'estomac provoquant des ballonnement. |
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FLUXION |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gonflement
douloureux causé par un amas de pus. |
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GALACTOGENE |
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Provoque la
sécrétion lactée. |
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HEMOSTATIQUE |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Stop les
hémorragies. |
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HYPERTENSEUR |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Élève la
tension. |
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HYPOTENSEUR |
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Fait baisser
la tension. |
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HYPNOTIQUE |
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Provoque le
sommeil. |
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LAXATIF |
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Combat les
problèmes légers de constipation. |
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LITHIASE |
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Formation de
sable ou de morceaux de pierre dans une glande ou un réservoir (reins, bile,
etc.) |
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METEORISME |
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Gaz intestinaux provoquant le gonflement de l'abdomen. |
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MYCOSE |
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Affection provoquée par des champignons présente à sur
la peau ou les ongles. |
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NARCOTIQUE |
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Procure une détente musculaire, engourdit les sens et
facilite le sommeil. |
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PECTORAL |
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Bon pour les voies respiratoires. |
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PRURIT |
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Démangeaisons. |
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RESOLUTIF |
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Soulage la douleur, calme les inflammations et élimine
les engorgements. |
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RÉVULSIF |
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Décongestionne un organe atteint. |
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SÉDATIF |
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Calmant. |
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SOPORIFIQUE |
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Fait dormir. |
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STIMULANT |
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Active une fonction chimique, physique, etc.. |
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STOMACHIQUE |
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Stimule l'estomac afin d'améliorer la digestion. |
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SUDORIFIQUE |
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Fait transpirer. |
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TONIQUE |
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Augmente l'énergie et le tonus de l'organisme. |
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VASO-CONTRICTEUR |
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Resserre les vaisseaux. |
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VASO-DILATATEUR |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dilate les vaisseaux. |
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VERMIFUGE |
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Élimine les vers intestinaux. |
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VULNERAIRE |
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Permet de guérir les blessures et favorise la
cicatrisation. |
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Allodynie: douleur anormale, provoquée par le simple toucher ou le
froid ou chaud modéré. Caractérise les douleurs neuropathiques. Est le contraire de l'analgésie. |
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Analgésie: absence de douleur à une stimulation normalement
douloureuse. Contraire de l'allodynie. Se
distingue de l'anesthésie par le fait
que l'on perçoit une sensation, mais elle n'est pas douloureuse. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anesthésie: absence de toute sensation à une stimulation,
douloureuse ou non. On distingue l'anesthésie douloureuse: une douleur est perçue à un endroit où on ne sent
pourtant rien au toucher. |
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Antalgie: atténuation de la douleur. Les antalgiques sont les médicaments anti-douleur. |
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Anti
citrulline (anti CCP): anticorps
anormaux présents dans la polyarthrite rhumatoïde. Autres terminologies selon la technique de dosage:
anti filaggrine, anti périnucléaire (P-ANCA), anti kératine (AKA)…
anticitrulline antifilaggrine antipérinucléaire antikeratine antifilagrine
anti filagrine anti citruline anticitruline |
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Arthrodèse: fixation d'une articulation entre 2
os, par greffe osseuse ou matériel orthopédique |
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Arthrose destructrice rapide: forme rapidement évolutive
d'arthrose, se voit surtout à l'épaule, la hanche et au genou |
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Bains écossais (pour adhérents) |
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Bloc sympathique (pour adhérents) |
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Bursite: Inflammation d'une bourse séreuse,
sorte de sac aplati dont les 2 faces coulissent l'une contre l'autre,
intercalé entre 2 structures aux mouvements indépendants, peau, os ou tendon.
Voir aussi tendinite de l'épaule, hygroma |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Camptocormie:
atrophie musculaire vertébrale de
personnes âgées provoquant une position plié en avant au niveau lombaire,
avec impossibilité de se redresser activement, mais sans blocage (se
redresser avec de l'aide est possible) camptocornie camptocronie camptocromie |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Congruence: bonne ou mauvaise adaptation de 2
formes l'une par rapport à l'autre, utilisé pour décrire 2 extrémités
articulaires, ou une prothèse et l'endroit où on va la placer. |
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De Quervain (tendinite
de) |
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Désafférentation
(douleur de): voir douleur neuropathique |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
DIM
Dérangement Intervertébral Mineur :
"blocage vertébral", trouble de fonctionnement parfois très
douloureux mais ne correspondant pas à une lésion vraie de la colonne. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Douleur du dos = dorsalgie (milieu du
dos) douleur lombaire ou lombalgie (bas du dos) cervicalgie (cou) |
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Douleur
neuropathique: synonymes: douleur
neurogène, douleur par désafférentation, névralgie projetée: Douleur par
lésion des voies nerveuses, située à distance de sa cause réelle, à l'endroit
où ces voies nerveuses assurent la transmission de la sensibilité. Les causes
sont multiples, définitives ou temporaires selon que les fibres nerveuses
sont coupées ou simplement irritées.r à la sortie de la colonne vertébrale,
du simple "blocage vertébral" à la compression par une hernie
discale. Ou il s'agit de maladies neurologiques: la cible de la maladie est
le nerf lui-même, la moelle épinière ou le cerveau. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dysesthésies: sensations anormales à type de
picotements, fourmillements, brûlures, fulgurations. Liées à une atteinte des
voies nerveuses transmettant la sensibilité de la région concernée. On les
distingue des paresthésies, qui sont des sensations identiques,
par leur caractère désagréable. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Enthèse: jonction
os-tendon. Enthésopathie: douleur de
l'enthèse. |
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Grabataire: personne lourdement handicapée et
dépendante, ne pouvant se lever d'un lit sans aide. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Glycosaminoglycane: chaîne de
molécules de sucres, enchaînées comme des perles sur un fil (jusqu'à 25.000
molécules) qui apporte leur viscosité à certains liquides et substances
fondamentales du corps humain |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hygroma: Inflammation
d'une bourse, espace de glissement entre la peau et l'os sous-jacent, qui se
remplit de liquide (synovie comme dans les articulations) et forme une grosse
boule sous la peau, plus ou moins sensible. Se voit au coude et au genou. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hyperalgésie: réponse anormalement forte à une
stimulation douloureuse: une simple piqûre ou une pression forte déclenche
une douleur violente. Symptôme de douleur neuropathique. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hyperesthésie: sensibilité augmentée pour toute
stimulation, douloureuse ou non. Simplement toucher l'endroit concerné fait
sauter en l'air! Symptôme de douleur neuropathique. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hyperpathie: douleur anormalement forte, étendue
et prolongée, après une stimulation répétée de la zone de peau concernée. La
montée de la douleur est souvent retardée après un simple toucher, devient
vite explosive. Symptôme de douleur neuropathique. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hypoalgésie: réaction douloureuse anormalement
faible à une stimulation douloureuse. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hypoesthésie: réaction diminuée à toute
stimulation de la peau, douloureuse ou non. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Irradiation: veut bien sûr dire exposition à des matériaux
radio-actifs ou des rayons X, mais plus souvent utilisé par les médecins pour
désigner la diffusion d'une douleur vers une autre zone (une sciatique
"irradie" à partir du dos) |
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Lumbago: douleur lombaire aiguë |
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Méta-analyse: Etude
passant en revue tous les articles scientifiques sur un sujet, et retenant
seulement ceux qui ne semblent pas biaisés, pour essayer d'établir des
conclusions fiables. Ces études sont en principe réalisées par des
scientifiques indépendants des laboratoires pharmaceutiques et autres
industriels de la santé. Elles permettent d'aplanir les résultats trop
enthousiastes ou trop pessimistes de certains chercheurs et de se faire une
opinion objective sur un sujet. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Mi-temps thérapeutique (pour adhérents) |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Neurogène (douleur): voir douleur neuropathique |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Neuropathie: maladie des
nerfs. On distingue les mononeuropathies ou mononévrites (un seul nerf
touché), les mononeuropathies multiples ou multinévrites (plusieurs nerfs),
et les polyneuropathies ou polynévrites ou polyradiculonévrites (atteinte
diffuse de l'ensemble des nerfs) |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Névrome: petite tuméfaction bénigne sur un nerf, à l'extrémité
d'un nerf sectionné (cicatricielle) ou sur une portion irritée du nerf. Le
névrome est source de douleurs fulgurantes, intermittentes mais très
intenses. Le plus fréquent est le névrome de Morton au pied. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nociceptive
(douleur): c'est la cause "normale" de
douleur: une lésion du corps cause une douleur par stimulation des
terminaisons nerveuses à cet endroit. Le système nerveux fonctionne
normalement. La douleur nociceptive s'oppose à la douleur neuropathique, où c'est le
système nerveux qui est abîmé et qui fait sentir une douleur à un endroit
dépourvu de lésion. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pannus synovial:
Epaississement de la membrane synoviale, enveloppe articulaire enflammée par
le processus rhumatismal. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Paresthésies: sensations anormales à type de
picotements, fourmillements, peau en carton, gonflement (sans réel gonflement
constaté). Liées à une atteinte des voies nerveuses transmettant la
sensibilité de la région concernée. Elles ne sont pas douloureuses, ce qui les
distingue des dysesthésies, sensations identiques mais décrites
comme pénibles. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Polysaccharide: molécule
faite de plusieurs sucres; reliées en chaîne comme des perles sur un fil,
elles forment les glycosaminoglycanes (jusqu'à 25.000 molécules de sucres)
qui apportent leur viscosité à certains liquides et substances fondamentales
du corps humain |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Prévalence: Le terme "fréquence" est
mal adapté aux maladies. La fréquence de la grippe est de 0 en été et ne
reflète pas ses ravages hivernaux. On parle plutôt de prévalence
(nombre de personnes touchées dans une population à un moment donné) et d'incidence
(nombre de nouveaux cas apparus sur une période donnée, en général une
année). |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Proprioceptif: relatif à
l'aisance avec laquelle une personne modifie un geste ou une attitude pour
contourner une douleur. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pseudarthrose: Défaut de
consolidation d'une fracture qui aboutit à une articulation anormale entre
les 2 extrémités osseuses. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Remodelage osseux: Processus
lent, renouvelant les os en permanence: des cellules viennent grignoter l'os
existant (résorption), d'autres en fabriquent du nouveau. La résorption finit
par prédominer sur la formation avec l'âge, ce qui explique la survenue de l'ostéoporose. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Scintigraphie osseuse: Un produit
légèrement radioactif est injecté dans une veine. Il est fixé par l'os de
façon d'autant plus intense que le métabolisme local de l'os est accéléré
(fissures, inflammations, infections). Une photo avec caméra spéciale est
prise 3 heures plus tard. Le produit est ensuite rapidement éliminé dans les
urines. A ne pas faire chez une femme enceinte. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Supination: Mouvement de rotation du coude qui
ouvre la main vers l'extérieur. Voir douleurs du coude. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Syndesmophyte: ossification
progressive des ligaments unissant 2 vertèbres, réalisant au bout d'un
certain nombre d'années un véritable pont osseux, et donc une soudure de
l'articulation. C'est un phénomène caractéristique des rhumatismes
ankylosants, et en particulier de la spondylarthrite. Mais un aspect radiologique voisin
se voit dans la banale arthrose vertébrale, et dans la bénigne maladie de Forestier. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Synoviorthèse: Traitement
utilisé dans les rhumatismes inflammatoires type polyarthrite rhumatoïde, consiste à
injecter dans une articulation un acide ou un isotope radioactif d'action
courte qui détruit la membrane synoviale rhumatismale. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Système immunitaire: Notre
système de défense contre les agressions extérieures. Fait intervenir
différents types de cellules, certaines gobent directement l'intrus, d'autres
fabriquent des anticorps contre lui. Peut se dérégler et se mettre à
fabriquer des anticorps contre son propre organisme (auto-anticorps): ce sont
les maladies immunitaires. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ténosynovite: inflammation de la gaine d'un
tendon. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Tinel (signe de): réveil de sensations électriques
dans la zone de sensibilité d'un nerf quand on tape sur un point de son
trajet. Indique en général que le nerf est très irritable à cet endroit. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Topographie: zone touchée par le symptôme. Entre
autres, la topographie est particulièrement importante quand une douleur
n'est pas réduite à un point mais s'étend à une région de la peau: elle
identifie le nerf en cause. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Torticolis: synonyme de cervicalgie aiguë |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Trophique (troubles), trophicité:
modifications des tissus d'une région suite à l'atteinte de nerfs particuliers:
le système neuro-végétatif ou système nerveux "autonome"
(indépendant de la volonté). Comme un courant alimentaire, ces nerfs assurent
un bon état des tissus (une bonne "trophicité"). En cas de troubles
trophiques, la peau devient sèche ou au contraire imbibée de sueur anormale,
elle est trop rouge ou blafarde, peut se rétracter ou gonfler. Muscles et
cloisons sous-cutanées sont également siège de rétractions. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Uncarthrose uncodiscarthrose: arthrose
entre 2 vertèbres cervicales épaississant l'uncus, bord arrière et latéral du
corps vertébral. Cette arthrose est fréquemment signalée sur les
compte-rendus radiologiques car source potentielle d'irritation des racines
nerveuses qui passent à cet endroit (névralgie cervico-brachiale). Mais elle
est très banale à partir de la trentaine et la plupart n'en souffriront
jamais. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Uvéite: inflammation
de l'intérieur de l'oeil. |
Abaissement de
la concentration des prot
Aptitude
des yeux à s'adapter à la vue d'objets situés à des distances différentes.
présence de bactéries dans le sang
Un
calice est un organe en forme de coupe.
individu atteint d'un trouble héréditaire
de la perception des couleurs (daltonisme).
E&S
désigne : entrée et sortie
Se
dit des troubles provoqués par un traitement médical ou un médicament.
Partie
latérale de la bouche située sous la pommette.
Taux
de potassium dans l’urine.
La
pneumonie à Pneumocystis Carinii
Lactose
Le lactose est un sucre disaccharidique présent dans le lait.
Globule
rouge de grand diamètre.
La
macula est une petite dépression jaune située sur la rétine à l'endroit où
l'axe optique aboutit.
Manus
est le terme latin signifiant main .
·
Naevi
ou naevus = ''grains de beauté''.
Narines
Les narines sont les orifices du nez.
Ou
natriurèse. Taux de sodium dans l'urine
Trouble
de la parole dans lequel le sujet répète involontairement la même idée ou le
même mot.
Perte
de substance de la peau ou d'une muqueuse, qui cicatrise difficilement.
Ou
gingivite. Inflammation des gencives.
Cavité
de la substance vivante et organisée entourant le noyau des cellules
(cytoplasme).
Repli
membraneux empêchant les liquides de refluer dans les vaisseaux et conduits de
l’organisme.
Le
Western Blot est un test sanguin effectué pour rechercher certains antigènes.
Wormien
se dit de chacun des petits os surnuméraires engrenés dans les sutures du
crâne.
Trouble
de la prononciation dans lequel le « j » et le « g » doux sont remplacés par un
« z ».
Maladie
parasitaire dont l’agent est transmis à l’homme par un
animal.
Un
zygote est un oeuf résultant de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde
1.1. Règle générale: La négative se forme en introduisant les particules NE, avant le verbe, et PAS, après le verbe (NE + VERBE + PAS):
Affirmative => "Il va assister au
concours."
Négative => "Il ne va pas assister au concours."
MAIS si
on a un temps composé (Passé composé; plus-que-parfait;
etc.; tous les temps passifs), la négation incide sur l'
auxiliaire (NE + AUXILIAIRE + PAS + VP):
Affirmative: "Ils sont allés au
Carrefour."
Négative:
"Ils ne sont pas allés au Carrefour."
Affirmative:
"Les oranges ont été mangées par lui." (Passive)
Négative: "Les oranges n' ont pas été mangées par lui." (Passive)
La
négation avec POINT est plus forte que celle de NE... PAS (son sens sera équivalent à celui de
la négation avec NE... PLUS. En portugais pourra se traduire par "nada"):
Votre taux de
chollestérol est assez élevé: point de frites, point de graisses, point d' oeufs, point d' alcool.
·
1.2. S' il s' agit de la négation d' une alternative (disjonction),
on a NE... NI... NI...
, au lieu de NE...
PAS:
Affirmative: "Prends-tu du café ou du
lait?"(Type Interrogatif)
Négative: "Je ne prends ni café ni lait."(Type
déclaratif)
·
MAIS on dit:
NI Jean NI Pierre ne sont à la maison.
1.3. DES
CAS PARTICULIERS:
Si on utilise une particule qui indique déjà une
négation __ total ou partielle __ le PAS disparaît et donne lieu à d' autres particules (ou constructions)
négatives:
1.3.1.
NE... JAMAIS (apparaît
aussi comme antonyme de souvent, toujours, déjà...). Ce type de
négation indique que l' action n' existe à aucun moment.
Tu as dit ça?
Non, je ne dirais jamais ça.
Tu as dejà vu
un O. V. N. I. ?
Non, je n' en ai jamais vu.
Tu vas souvent à l' opéra?
Non, je n' y suis jamais allé.
1.3.2. PAS ENCORE et NE... PAS ENCORE:
"Tu es déjà allé
à Paris?" R: "PAS ENCORE". ou "Non, je n' y
suis PAS ENCORE allé."
"As-tu déjà décidé où
aller passer ces vacances?" R:
"Je n' ai PAS ENCORE décidé où
j' irai paser ces vacances."
1.3.3. NE... PLUS (apparaît
comme antonyme de encore). Cette
négation indique que l' action a cessé d' exister.
Tu as encore mal à la tête?
Non, je n' en ai plus.
Il parle encore?
Non, il ne parle plus.
Il est venu du
travail. Alors il ne travaille plus.
NE... PLUS donne lieu à NON PLUS quand on
réitérer un sens négatif [en portugais a le sens de "também não"]:
"As-tu
encore de l' argent?" __ R1: "Non,
je n' ai plus d' argent."
__ R2: "Moi non plus."
"A-t-elle encore la
patience de répéter?" __
R1: "Non, elle n' a plus de patience... Et nous non plus."
1.3.4. NE... GUÈRE (négation partielle: en portugais a le sens de
"mal", "não muito", "muito pouco")
Tu connais bien la
France?
Non, je ne la connais guère.
Tu
aimes beaucoup faire la cuisine?
Non, je n' aime guère la faire.
1.3.5. NE... PERSONNE ou PERSONNE... NE (apparaît comme antonyme de quelqu' un, les personnes, les gens, etc.):
Tu
es allé chez tes oncles?
Oui, mais je n' y ai trouvé personne.
Quelqu' un t' a aider pour ce travail?
Non, personne ne m'
a aidé.
Tu connais ces persponnes-là?
Non, je n' y connais personne.
MAIS
quand PERSONNE occupe la
fonction de SUJET, la particule NE vient immédiatement
après cet indéfini:
PERSONNE ne m' a aidé
Il n' aime
PERSONNE... et PERSONNE ne l' aime.
1.3.6. NE... RIEN (apparaît comme antonyme de quelque chose, tout...):
Tu bois une
bière?
Non, je ne bois rien.
Tu as
mangé?
Non je n' ai rien mangé.
Tu prends quelque chose?
Non, je ne prends rien.
MAIS
dans les cas où RIEN occupe
la fonction de SUJET (à exemple de ce qui se passe avec
PERSONNE), la particule NE vient immédiatement après cet indéfini:
RIEN ne vaut une belle nuit de sommeil.
RIEN ne m' empêchera d' atteindre ce que je
veux.
1.3.7. NE.... QUE (Négative restrictive. Fonctionne comme équivalente de l' adverbe seulement):
Il y a seulement trois ans." => "Il n' a que trois ans."
Vous avez seulement deux minutes pour finir votre
travail." => "Vous n' avez que trois minutes
pour finir votre travail.
1.3.8. NE... PAS DU TOUT ou PAS DU TOUT (correspond
à une gradation de l' intensité de la négation):
"Je n' aime pas du tout les fèves. (Não gosto nada de favas)
"Je ne me suis pas du tout reposé
pendant les vacances. (Não descansei nada durante as férias)
Il ne travaille pas du tout, quand tu es là. (Ele
não trabalha nada, quando tu cá estás.)
"Tu
aimes ça?" "
__ Pas du tout." (=> Je n' aime pas du tout
ça.)
1.3.9. NE... AUCUN / AUCUNE
"__ Tu as
mangé des pommes?"
" __ Non, je n' ai mangé aucune."
MAIS
dans les cas où AUCUN / AUCUNE occupe la fonction de SUJET (à exemple de
ce qui se passe avec PERSONNE et RIEN), la particule NE viendra après cet
indéfini:
AUCUN d' entre nous n' ira en vacances.
AUCUN de ses amis n' est venu le
visiter.
NE...
AUCUN peut aussi être remplacé par NE... NUL
Je n' attends AUCUN ami. => Je n' attends NUL ami.
1.4. Le NE comme particule EXPLETIVE (le NE expletif sert à peine à renforcer le sens de la
phrase):
Je crains qu' il NE fasse des
bêtises. [après des verbes qui indiquet DOUTE ou SOUCI]
Je ne ferai rien à moins que tu NE le
dises. [après À MOINS QUE __ facultatif]
Ne sortez pas sans que vous N' ayez
rangé votre chambre. [après SANS QUE __
facultatif]
Pense, avant que tu NE dises
de bêtises. [après AVANT QUE __ facultatif]
Il joue du piano mieux qu' il NE chante. [phrase comparative]
D' autres cas d' OMISSION de PAS:
1.5.1. Dans
des phrases telles que:
"Qui ne le
comprendrait?"
"Qui ne le croirait?"
1.5.2. Dans des structures telles que:
"Je ne sais comment résoudre ce problème."
"Il ne savait à qui s' adresser."
"Il ne saura quoi faire."
1.5.3. Avec les verbes POUVOIR, CESSER DE, OSER, suivis d' un INFINITIF:
"Je n' ose lui dire ce
que j' ai fait."
"Je ne puis vous rendre vos
affaires."
"Il ne cesse de parler, le bavard!"
TABLEAU-SYNTHÈSE SUR LA NÉGATION |
||
PARTICULES NÉGATIVES |
AFFIRMATIVE |
NÉGAIVE |
NE... PAS |
Ils mangent du pain. Ils l' ont vu. |
Ils ne mangent pas de pain. Ils ne l'
ont pas vu. |
NE... JAMAIS |
Elles vont souvent au cinéma. Il
parle encore. |
Elles ne vont jamais au cinéma. Il ne parle plus. |
NE... PLUS |
Vous
y serez toujours. |
Vous n' y
serez plus. |
NE... PERSONNE (Objet) |
J'
ai vu mes camarades / quelqu'
un. |
Je n' ai vu personne. |
PERSONNE NE (Sujet) |
Tout
le monde marche. |
Personne ne marche. |
NE... RIEN (Objet) |
J'
entends quelque chose. |
Je n' entends rien. |
RIEN NE (Sujet) |
Tout
est arrivé. |
Rien n' est
arrivé. |
NE... AUCUN (Objet) |
J'
ai reconnu quelques-uns. |
Je n' ai reconnu aucun. |
AUCUN NE (Sujet) |
Quelqu'
un est là. |
Aucun n' est
là. |
NE... NI... NE... NI... NI NI... NI... NE |
Elle a dansé et chanté Lui et ses frères, ils sont venus. Ils ont répondu, les uns
et les autres. |
Elle n' a dansé ni chanté Ni lui ni ses fr*ères ne sont venus. Ils n' ont
répondu ni les uns ni les autres. |
Réponses
Négatives Courtes: quelques exemples |
|||
AFFIRMATIVE |
NÉGATIVE |
AFFIRMATIVE |
NÉGATIVE |
C'
est ennuyeux? |
Non, pas du tout. Absolument pas. |
Voulez-vous encore du gâteau? |
Merci, plus du gâteau. |
Je vous ai fait mal? |
Non, ce n' est rien. |
Voulez-vous
une cigarette? |
Non, merci. |
Il
y a encore du lait? |
Non, plus du tout. |
Tu
veux du dessert? |
Non, merci, pas de dessert. |
2.1. Voyons ce qui se passe dans le passage
de l' ACTIVE Á la PASSIVE:
PHRASE ACTIVE |
PHRASE PASSIVE |
||
La
poussière noircit les maisons. |
=> Les maisons sont noicies par la poussière. |
||
AU NIVEAU FONCTIONNEL, ON CONSTATE QUE: |
|||
PHRASE ACTIVE |
PHRASE PASSIVE |
||
Sujet <=> |
"La poussière" |
"par la poussière" |
<=> Complément d' Agent |
Prédicat <=> |
Présent
Actif: "noircit" |
Présent
Passif: "sont noircies" |
<=> Prédicat |
Compl.
d' Obj. Dir. <=> |
"les maisons" |
"les maisons" |
<=> Sujet |
·
2.2. LES CHANGEMENTS
ENTRE L' ACTIVE ET LA PASSIVE:
2.2.1. TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DES SYNTAGMES
NOMINAUX: |
|
ACTIVE |
PASSIVE |
Le SUJET de l' active "Un agent l' accompagnait." "Un mur entoure la propriété. |
occupe à la
passive la fonction de COMPLÉMENT D' AGENT. Celui-ci est habituellement introduit par la
préposition PAR. Cependant, avec certains verbes passifs, on peut avoir la préposition DE. "Il
était accompagné d' un agent." "La
propriété est entourée d' un mur." |
Le COMPLÉMENT D' OBJET DIRECT de l' active: "Nous avons bu une bière." |
occupe à la
passive la fonction de SUJET: "Une bière a été bue par nous." |
·
2.2.2. LES TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DU SYNTAGME
VERBAL: |
||
TEMPS VERBAL |
ACTIVE |
PASSIVE |
Indicatif Présent: |
"Le train écrase une
voiture." |
Une voiture est écrasée par le train. |
Indicatif Imparfait: |
"Le
train écraisait une
voiture." |
"Une
voiture était écrasée par le train." |
Passé composé |
"Le
train a écrasé une
voiture." |
"Une
voiture a été écrasée par le train." |
Passé simple: |
"Le
train écrasa des
voiture." |
"Des voitures furent écrasées par le train." |
Futur simple: |
"Le
train écrasera une
voiture." |
"Une
voiture sera écrasée par le train." |
Conditionnel Présent: |
"Le
train écraserait la
moto..." |
"La
moto serait écrasée par le train..." |
Futur antérieur: |
"Le
train aura écrasé une
voiture." |
"Une
voiture aura été écrasée par le train." |
NOTE: Il faut faire attention à la
correspondance des verbes entre l' active et la passive, et, dans celle-ci,
aux accords avec le PARTICIPE
PASSÈ: La
voix passive, ayant comme auxiliaire le verbe ÊTRE, exige l' accord du
PARTICIPE PASSÉ avec le SUJET, en genre et un nombre. |
·
2.2.3. QUELQUES REMARQUES SUR LA CORRESPONDANCE
PRONOMINALE |
|||
2.2.3.1. Le complément d' objet direct est un pronom personnel: |
|||
C.
O. D. de l' ACTIVE |
SUJET de la PASSIVE |
||
Me
................................> Te
.................................> Le
/ la / l' ....................> Nous..........................> Vous
...........................> Les
.............................> |
Je Tu Il
ou Elle Nous Vous Ils
ou Elles |
||
"Il m' a vu
hier." |
"J' ai
été vu par lui hier." |
||
2.2.3.2. Si
le complément d' objet direct est le pronom relatif QUE, à la
passve il prendra la forme du sujet QUI: |
|||
ACTIVE |
PASSIVE |
||
QUE __ C. O. D.: |
QUI __ SUJET: |
||
"Je connais les chansons QU' il chante." "Voilà la maison QU' ils ont
achetée." |
"Je connais les chansons QUI sont chantées par lui." "La
maison QUI a été achetée
par eux c' est celle-là." |
||
2.2.3.3. Le COMPLÉMENT D' AGENT est
habituellement introduit par PAR. Mais il apparaît aussi la
préposition DE: |
|||
3.1. Soit
quand la phrase exprime un état de choses: |
3.2. Soit quand l'
agent est une idée, une chose abstraite: |
||
"Il est aimé de ses
supérieurs"; "Elle
était accompagné de son
mari."; "La
route est bordée de fleurs." |
"Il
se sentit saisi de peur."; "N' êtes-vous pas frappé de stupeur." |
C. TYPES DE PHRASE: INTERROGATIVE et EXCLAMATIVE
1.1. INTERROGATIVE PAR INTONATION __ Une phrase déclarative peut se transformer dans une INTERROGATIVE par le
simple changement de l' INTONATION:
"Il a bien travallé."
[déclarative] => "Il a bien
travaillé?" [interrogative]
"On frappe à la porte."
[déclarative] => "On frappe à
la porte?" [interrogative]
1.2. INTERROGATIVE PAR INVERSION DU SUJET __ à la simple INTONATION on ajoute L' INVERSION DU SUJET:
"Elle aime jouer du piano."
[déclarative] => "Aime-t-elle jouer du piano?"
[interrogative]
Michel viendra ce matin. [déclarative] => "Michel viendra-t-il ce matin?" [interrogative]
Le verbe varie en mode, en voix, en personne,
en nombre (voir personne grammaticale), et en
temps.
On appelle "temps du verbe"
les formes par lesquelles le verbe situe l'action sur la ligne du temps, passé - présent - futur. Cette
précision temporelle est donnée, soit par rapport au moment de l'écriture ou de
la parole, soit par rapport à une indication de contexte (hier, la semaine
prochaine, etc.), soit par rapport à un autre verbe de la phrase. On parle
parfois de temps absolu quand l'action
est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif
lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.
Chaque mode possède
plusieurs temps. Le gérondif n'en a qu'un,
tandis que l' indicatif, le plus riche,
en compte huit.
L'indicatif, par exemple, peut être au : présent, passé composé, imparfait, passé simple, plus-que-parfait, futur simple, passé antérieur, futur antérieur.
L'impératif,
uniquement au présent et au passé.
Tous ces
temps donnent lieu à des entrées particulières où ils
sont présentés et commentés. Vous pouvez vous y rendre en cas
de besoin.
On distingue
les temps simples, formés du verbe seul - radical et désinence (Il
chante, il chantait, il chantera, etc.), les temps composés formés du verbe au participe passé
et d'un auxiliaire au temps simple (Il a chanté, il avait chanté, il eut
chanté, etc.), les temps
surcomposés (rares)
formés d'un auxiliaire à un temps composé et du verbe au participe passé
(Il a eu chanté, il avait eu chanté, il aurait eu chanté).
Les verbes se
divisent en trois grands groupes de conjugaison selon la finale qu'ils
présentent à l' infinitif et au participe présent.
1er
groupe = "er" sur le modèle de aimer.
2e
groupe = "ir" sur le modèle de finir.
3e
groupe = tous les autres verbes "oir", "re", le verbe
"aller, et les "ir" sur le modèle de "sentir".
Le 1er groupe
compte 90% des verbes existant en français, la conjugaison de ce groupe est régulière (sans exceptions). La grande majorité des verbes nouveaux (radiographier,
atomiser, etc.) sont créés sur le modèle de "aimer", 1er groupe.
Le second groupe comprend quelque trois cents verbes qui sont de type régulier. Sur le modèle de
"finir", participe présent en "-issant"
et indicatif présent en
"-is".
Le 3e groupe
comprend en plus de "aller", une trentaine de verbes en "ir" sur le modèle de "sentir", dont le participe présent se termine en "-ant", une trentaine en "-oir" (recevoir), et une
centaine en "-re". C'est le groupe des exceptions et des verbes irréguliers.
Le verbe est le mot essentiel de la langue. Il varie en mode, en temps, en voix, en personne
(voir personnes grammaticales) et en
nombre. Au participe passé il varie parfois en genre.
Une description complète du verbe doit prendre en compte
tous ces éléments.
On distingue
en premier les verbes d'action
et les
verbes d'état. Un verbe
d'action exprime une action faite ou subie par le sujet (Il lance une
pierre. Il réfléchit. L'arbre est découpé.). Un verbe d'état
(sembler, paraître, devenir rester, demeurer, etc.) exprime un état du sujet (Il
semble triste).
Le verbe d'action peut se
présenter sous deux (trois) aspects, selon la position du sujet par rapport à
l'action que décrit le verbe, c'est ce que l'on appelle ses voix. Il est
à la voix active si le sujet
fait l'action (Pierre construit une maison), il est à la voix passive si le
sujet subit l'action (Une maison est construite par Pierre). Certains
grammairiens considèrent le verbe pronominal comme
une voix moyenne. Certains
verbes n'existent qu'à la forme (ou voix) pronominale (se souvenir,
s'écrier, s'abstenir, etc.).
Après avoir cerné sa voix il faut préciser le sens du
verbe. Pour un verbe d'action on dira s'il est transitif ou intransitif
(les verbes d'état ne sont pas transitifs, ils ont pour
rôle de relier l' attribut au
sujet, ce sont des verbes attributifs). Pour un verbe pronominal il
faudra préciser ses divers sens possibles " réfléchi,
réciproque, passif, subjectif" voir pronominal.
Quelle que
soit sa voix un verbe à sept modes possibles " indicatif,
conditionnel, impératif,
subjonctif, infinitif,
participe, gérondif".
Voir modes ou directement un des modes.
Après avoir
défini le mode, il faut préciser le temps ( présent, imparfait, futur, passé, plus-que-parfait). Voir temps (du verbe) ou directement un de ces temps.
Les personnes et le nombre : première personne, deuxième,
etc. Voir personnes grammaticales.
Le modèle de conjugaison. Voir conjugaison. Les
tournure ou forme du verbe, on distingue les tours : affirmatif, interrogatif,
interro-négatif (Il mange. Mange-t-il? Ne mangera-t-il pas?). Voir interrogative, négation.
La construction peut être personnelle ou impersonnelle. Certains verbes sont essentiellement
impersonnels (les verbes décrivant des phénomènes météorologiques + il faut, il s'agit, il appert). De nombreux autres peuvent se
construire des deux manières (Un accident
m'est arrivé, Il m'est arrivé un accident). Voir impersonnels.
Le mot du jour :
Croisée (adjectif féminin singulier)
1.
formant une croix
2.
entrecroisée pour un tissue
3.
qui converge mais en provenant de
différentes directions
4.
résultant du croisement de deux espèces animals
5.
(nom féminin singulier)
6.
point de rencontre de voies de communication
7.
châssis de fenêtre, fenêtre elle-même.
8.
en histoire, femme participant à une croisade
9. par extension, femme menant une campagne
acharnée pour une idée, une cause
Présent
Le présent, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne du temps passé -
présent - futur, le présent indique que l'action qu'exprime le verbe est en
train de se dérouler (Il mange en ce moment).
Selon le mode : doute, interdit, éventualité,
réalité, on utilisera le présent de l'indicatif, du subjonctif, du
conditionnel, de l'impératif, etc. (voir modes).
Au sens strict, le présent indique que le fait a lieu au
moment même de l'écrit ou de la parole. Mais celui qui parle, celui qui écrit,
peut se projeter n'importe où sur la ligne du temps, il peut étendre l'instant
de la parole et le faire déborder en arrière sur le passé, en avant sur
l'avenir. Le présent, dans ces emplois particuliers, peut alors exprimer diverses nuances :
- une action habituelle - présent d'habitude : Il
travaille le soir ;
- un fait passé - présent de narration : Alexandre le
Grand se dirige alors vers l'Orient ;
- une vérité générale : Le soleil se lève à l'Est;
- un fait futur après "si" conditionnel : Si
tu parles le groupe est perdu ;
- un fait futur présenté comme
certain :
Un mot de plus, je sors! ;
- un fait qui déborde légèrement soit dans le passé, soit
dans le futur : Il nous quitte à l'instant. Il revient tout de suite.
Sur la droite du temps le verbe peut indiquer
que l'action qui se passe au moment de la parole se déroule dans le passé, le présent ou le futur.
Cette précision temporelle est donnée, soit par rapport
au moment de l'écriture ou de la parole, soit par rapport à une indication de
contexte (hier, la semaine prochaine, etc.), soit par rapport à un autre
verbe de la phrase. On parle parfois de temps absolu quand
l'action est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif
lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.
Les temps du
passé sont :
- imparfait (je mettais) : indique un fait se déroulant dans le passé mais
n'offrant d'intérêt ni par son origine, ni par sa fin (voir aussi, plus
précisément, imparfait);
- passé simple (je mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé;
- passé composé (ou passé indéfini) (j'ai mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé mais
pouvant avoir, avec le moment où l'on parle, quelques relations;
- plus-que-parfait (j'avais
mis) : exprime un fait achevé par rapport à un autre
fait lui aussi passé;
- passé antérieur (j'eus
mis): exprime un fait accompli, soit par
rapport à un autre fait passé, soit par rapport à un complément de temps
situant une marque dans le passé (la semaine dernière, hier...).
Le futur, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne
du temps : passé - présent - futur, le futur
indique que l'action qu'exprime le verbe se déroulera plus tard (Il mangera
tout à l'heure).
Le futur appartient au mode indicatif, celui-ci est
le mode du fait, de la certitude, de la déclaration, du jugement, de la
croyance, etc. A l'intérieur de ce mode, le futur
indique diverses situations par rapport au temps de l'action.
1. le futur simple (Nous paierons.
Vous apprécierez) indique un fait à venir au moment de la parole (La semaine
prochaine nous partirons en congé).
Il s'utilise parfois à la place de l' impératif qui lui aussi
concerne le futur (Sortez! Vous voudrez bien sortir.).
On l'emploie à la place du présent de l'indicatif
pour atténuer l'expression (Je vous demande de régler votre dette. Je vous
demanderai de régler votre dette).
2. le futur antérieur : indique qu'une
action sera passée lorsqu'une seconde arrivera (Dès que tu auras fini, nous
partirons) ou qu'une action sera passée dans le futur (A ce moment-là,
il aura fait des progrès). Il s'utilise aussi pour atténuer l'expression ou
pour indiquer, dans un renversement de temps, le caractère pittoresque,
exceptionnel, d'un fait déjà accompli (C'est impossible ! Vous aurez mal
compris. Nous sommes perdus, c'est le concierge qui nous aura vendus).
Le plus-que-parfait est un temps du mode indicatif et du mode subjonctif. Le
plus-que-parfait indique un fait passé (c'est donc un
temps du passé), ce fait est antérieur à un autre
fait, passé lui aussi. Peu importe le délai écoulé entre les deux faits.
Dès l'ouverture de la porte nous avions compris.
Dès l'année 1968, cela fait
maintenant près de trente ans, nous avions compris.
Lorsque le
fait au plus-que-parfait est en rapport avec un fait
décrit par un second verbe, celui-ci est à l' imparfait, au passé simple, ou au passé
composé.
Il venait une bonne odeur de soupe car la maîtresse de maison avait
commencé le repas.
Il crut que nous étions d'accord car nous avions souri à ses propositions.
Le
plus-que-parfait s'utilise parfois dans une volonté d'atténuation en rejetant
dans le passé un fait présent.
On sonne. J'ouvre la porte, et vois Pierre qui me dit : "j'étais venu vous
rappeler votre promesse".
Après un "si" conditionnel, on
emploie obligatoirement le plus-que-parfait si le fait est dans le passé.
Si tu
m'avais prévenu, je ne serais pas parti.
Remarquez que le verbe de la principale est au passé du
conditionnel.
Le plus-que-parfait a un temps surcomposé, peu employé,
et la plupart du temps, uniquement si le verbe de la principale est
lui-même au plus-que-parfait.
S'il lui
avait eu fait visiter un lieu qu'il connaissait, il lui aurait dit.
L'imparfait est parfois dit "le présent du
passé". Il
exprime une action en cours dans le passé, au moment où une autre action, elle
aussi passée, se produit.
L'imparfait ne décrit ni le début, ni la fin de l'action en cours (Comme
j'arrivais, j'entendis un grand bruit).
Il peut
exprimer des nuances très proches du présent de l' indicatif :
- une action située à un moment précis du passé - imparfait narratif (En mars
1871, Paris était en flammes);
- une action qui dure - dans le passé (Le vent soufflait et emportait
les nuages);
- une action habituelle - imparfait d'habitude (Le colonel soupait à 8 heures et
partait rendre visite à Mme Lupin);
- un futur proche d'un passé (Nous avons appris que tu partais
demain).
D'autres
nuances résultent du contexte (un fait possible, une
supposition, etc.). L'imparfait s'emploie très souvent pour atténuer une
demande ou pour marquer la politesse (Je voulais vous demander...Vous
désiriez...).
On appelle
"voix" les formes que prend le verbe pour
exprimer le rôle du sujet dans
l'action. On distingue traditionnellement la voix passive et la voix active. (Certains grammairiens
considèrent le verbe pronominal
comme une voix moyenne, d'autres le considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.
Dans la voix
active, le sujet fait l'action (Pierre mange du
pain). Dans la voix passive, le sujet subit
l'action (Le pain est mangé par Pierre).
La voix
passive et la voix active
représentent donc des types de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif
direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou l'autre voix.
Le maçon construit la maison.
La maison est construite par le maçon.
Comme on le
remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal
"le maçon", sujet dans la voix active, est devenu complément
d'agent dans la voix
passive. Le groupe "la maison", COD dans la voix active, est maintenant sujet. Le verbe
aussi a changé de forme, il est maintenant à une forme composée.
La transformation passive peut servir (la plupart du
temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif direct. Seuls les verbes transitifs directs
acceptent la transformation passive (exceptions : obéir,
désobéir, pardonner). Elle permet parfois de trouver le complément
d'objet direct. Le complément d'objet direct
du verbe actif devient le sujet du verbe passif.
Les modes
représentent la manière dont l'action exprimée par le verbe est conçue et présentée. L'action peut
être mise en doute, affirmée comme réelle, éventuelle, etc.
Quelle que
soit sa voix ( active, passive ou pronominale)
un verbe a sept
modes possibles.
- l' indicatif présente
l'action comme réelle;
- le conditionnel présente
l'action comme éventuelle;
- l' impératif présente
l'action comme un ordre;
-
le subjonctif présente l'action comme désirée, envisagée ou
douteuse;
- l' infinitif
dit, sans plus,
ce qu'est cette action;
- le participe exprime
l'action comme le ferait un adjectif;
- le gérondif indique
une circonstance (c'est la forme adverbiale du verbe).
L'indicatif, le conditionnel, l'impératif et le
subjonctif sont des modes personnels,
c'est-à-dire qu'ils admettent la distinction des personnes grammaticales (je,
tu, les hommes...).
L'infinitif, le participe et le gérondif sont des modes impersonnels qui
n'admettent pas la distinction des personnes grammaticales.
Pour le mode du verbe dans la proposition subordonnée, voir locutions conjonctives et mode.
Le conditionnel est un mode du verbe, c'est
une façon de concevoir et de présenter l'action. Le conditionnel présente l'action (au sens large)
qu'indique le verbe, comme éventuelle ou dépendante d'une condition -
exprimée ou non.
Il viendrait
si nous l'invitions.
Il mangerait
trop.
Il peut
marquer :
- un fait futur et possible à certaines conditions.
(S'il me le demandait, j'irais);
- un fait présent ou même passé qui ne s'est pas réalisé.
(S'il était grand il serait plus fort que toi).
En dehors des
cas d'emploi stricts, on utilise souvent le
conditionnel pour atténuer
une affirmation
(Je voudrais encore un peu de café. Il y aurait eu
une crise importante dans le groupe). Il exprime parfois l'indignation ou
l'étonnement (Quoi ! Vous vous dédiriez pour si peu!). Il
indique encore un fait imaginaire, à la manière
des enfants (Tu serais le gendarme et moi je serais le voleur).
L'impératif
est le mode des phrases injonctives, il exprime l'ordre (tour affirmatif
: Fuyez!) ou la défense (tour négatif : Ne bougez pas).
C'est le plus
pauvre des quatre modes personnels : il n'a que trois personnes grammaticales et pas de pronom
sujet (2e du
singulier : mange, 1re du pluriel : mangeons, 2e du pluriel : mangez).
L'impératif
n'a que deux temps : présent (temps
simple : cours, courons, courez), passé (temps composé, très limité d'emploi
: aie couru, ayons couru, ayez couru).
Des trois voix : active,
passive, pronominale, seule la voix active accepte le temps du passé.
Certains verbes sont défectifs à l'impératif (pouvoir, devoir).
Notez que la 1re personne du pluriel
peut signifier une 2e personne du singulier (politesse) ou du pluriel
(plusieurs personnes) et même une 1re du singulier si le scripteur s'exhorte
lui-même (Allons, dépêchons mon ami. Allons, dépêchons jeunes gens.
Allons-y!). Voir personnes grammaticales.
Les verbes du 1er groupe forment la 2e personne de
l'impératif présent en "e" (mange, saute, chante).
Les verbes des 2e et 3e groupe forment la 2e personne en "s"
(finis, cours, bois). Voir conjugaison. Les exceptions
suivantes provoquent parfois des erreurs :
L'infinitif est souvent appelé la forme nominale du verbe. C'est la
forme la plus simple de l'expression verbale ; avec le participe et le gérondif, il est l'un
des trois modes dits impersonnels. Il ne porte ni
l'indication de nombre ni l'indication de personne (manger,
boire, danser, dormir)
1.
Infinitif comme nom : il peut avoir toutes les fonctions du nom.
2. Infinitif comme verbe : il peut
conserver toute sa valeur de verbe et être le noyau d'une proposition,
celle-ci est alors dite infinitive (Il
ne sait pas où passer la soirée). Mais on peut aussi le trouver comme noyau
d'une principale.
Dans une proposition principale (ou indépendante) il
exprime :
- l'ordre ou la défense, il est
alors proche de l' impératif (Ne rien
jeter par la fenêtre);
- l' interrogation
ou l' exclamation (Que faire ?);
- l'affirmation (Et les
enfants de pleurer).
Dans une subordonnée, complétive ou relative, il est la plupart du temps en position de complément
d'objet (Il écoute son fils jouer du piano). Il faut pour
cela que l'infinitif ait son sujet propre.
Quelle que soit sa voix (active, passive, pronominale), un
verbe a sept modes possibles (voir modes). le subjonctif est
essentiellement le mode de la subordination, de l'indécision, du doute, du fait
pensé. C'est aussi le mode le plus délicat d'emploi.
Il a quatre temps qui vont deux par deux : présent
et passé, imparfait et plus-que-parfait.
- le présent exprime aussi bien le futur (Je veux que
tu écrives la préface au mois de mars de l'année prochaine).
- le passé exprime l'antériorité par rapport au
moment actuel (Je veux qu'il ait connu le second personnage au moment où il
abandonne son travail).
- le plus-que-parfait exprime l'antériorité par
rapport à l'imparfait (Je voulais que tu eusses connu mon enfance).
Le subjonctif se rencontre en proposition principale ou indépendante, il exprime un ordre ou une
défense (Qu'il sorte! Qu'il ne touche pas mes livres.), un
souhait (Puissiez-vous prendre la bonne décision), une
supposition (Qu'il ait la santé et nous pourrons compter sur lui), une
concession (Qu'il ne l'ait pas fait exprès, voilà qui ne nous avance
guère).
En proposition subordonnée le subjonctif s'emploie après des verbes
de forme impersonnelle marquant la nécessité, le doute, le désir, etc. Après
"que" introduisant une subordonnée complément d'objet mise en
tête de la phrase. Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception
quand le fait est simplement envisagé. Dans de
nombreuses subordonnées circonstancielles.
Cet usage du
subjonctif est traité sous diverses entrées et nous vous conseillons de lire,
en cas de besoin, locutions conjonctives et mode, "que" indicatif ou
subjonctif, ainsi que la concordance des temps.
Quelle que
soit sa voix (active,
passive, pronominale) un verbe a sept modes possibles (voir modes). L'indicatif est
essentiellement le mode du réel. Il s'emploie dans les phrases énonciatives, les phrases
interrogatives et les phrases exclamatives. C'est le mode le plus riche en
temps (le plus pauvre, le gérondif n'a
qu'un seul temps : En marchant. En rêvant),
l'indicatif en a huit : quatre simples et quatre
composés :
- le présent;
- l' imparfait;
- le passé simple;
- le futur simple;
- le passé composé;
- le plus-que-parfait;
- le passé antérieur;
- le futur antérieur.
Tous ces
temps donnent lieu à des entrées que vous pouvez consulter en cas de besoin.
Le verbe varie selon la
personne, le nombre, le mode et le temps
(voir temps (du verbe).
Le verbe varie en personne, c'est-à-dire qu'il change sa
terminaison selon que le sujet est à la première personne (je chante), à
la deuxième personne (tu chantes) ou à la troisième personne (ils
chantent). Voir conjugaison.
Parmi les sept modes possibles d'un
verbe (indicatif, conditionnel, impératif, etc.), trois modes n'acceptent pas
la variation selon les personnes, il s'agit de l' infinitif (chanter),
du participe passé (chanté/e),
du gérondif (chantant).
Ces modes sont dits impersonnels.
- La première personne
représente celui qui parle ou qui écrit (Je partirai demain). Au
pluriel, la première personne représente un ensemble dans
lequel se comprend celui qui parle ou écrit (Nous partirons demain).
- La deuxième personne représente
le destinataire, auditeur ou interlocuteur (Tu partiras demain). Au
pluriel la deuxième personne représente un ensemble
d'interlocuteurs (Vous partirez demain).
- La troisième personne représente
l'être ou la chose dont on parle (Il partira demain. Cet homme partira demain). Au pluriel la
troisième personne représente des êtres ou des choses dont on parle.
Bien entendu,
les personnes peuvent se confondre, soit que celui qui parle s'adresse à
lui-même (Je me dis : "pourquoi tu as fait
cette bêtise!", soit que le locuteur utilise un "nous" de politesse ou de majesté (Nous
avons étudié de nombreuses sources..., le "nous" ne représentant qu'un
personne), soit encore qu'il s'adresse à son interlocuteur en utilisant un
"vous" de politesse.
Les verbes
auxiliaires sont des verbes qui "aident" à la conjugaison d'autres
verbes en formant les temps composés (Il a
dormi. Nous avons crié).
Voir temps (du verbe).
Les
principaux auxiliaires sont "être" et "avoir". A côté de ces deux
auxiliaires principaux, certains verbes qui servent à exprimer des nuances dans
la conjugaison "faire", "venir", "aller", "devoir", "laisser", etc. sont qualifiés de semi-auxiliaires. (Il va
partir. Nous irons vous voir. La montagne doit être enneigée.)
1.
se conjuguent avec "être" :
- les temps composés de tous les verbes pronominaux;
- les temps composés de certains verbes intransitifs
"aller, devenir, éclore, entrer, mourir, naître, rester, sortir",
etc.;
- la voix passive.
2. se conjuguent avec "avoir" :
- les verbes "avoir" et "être";
- les verbes transitifs;
- la plupart des verbes intransitifs;
- tous les verbes impersonnels.
Les verbes défectifs sont les
verbes qui ne sont pas utilisés à certains temps ou à certaines
personnes. Voir t emps (du verbe), personnes grammaticales.
Exemples :
Les
verbes impersonnels sont des verbes uniquement employés à la troisième personne
du singulier (Il pleut). Ils sont
dits impersonnels car le sujet "il" ne désigne rien
(aucun être, aucune chose).
Certains
verbes sont impersonnels de manière habituelle (Il pleut, Il neige), ce sont les verbes
décrivant des phénomènes météorologiques, d'autres le sont de manière occasionnelle.
Un grand nombre de verbes personnels peuvent, en
effet, se construire impersonnellement.
Des choses bizarres lui sont arrivées.
Il lui est arrivé des choses bizarres.
Les verbes
impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement peuvent
avoir un sujet apparent "il",
et un sujet réel postposé (Il lui est arrivé des choses
bizarres) ce sont des choses bizarres qui sont arrivées à "il".
Voir sujet apparent, sujet réel.
Règle : Les verbes impersonnels ou les verbes personnels construits
impersonnellement s'accordent toujours avec le sujet apparent
"il".
Les verbes
pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d'un pronom
reprenant le sujet (Je me lave. Tu te dépêches. Il se regarde. Nous nous regardons.
Vous vous levez).
Le pronom qui reprend le sujet est dit pronom conjoint.
Un verbe d'action peut se présenter sous trois aspects,
trois voix : voix
active (le
sujet fait l'action, voix
passive (le
sujet subit l'action),
voix pronominale
dite voix moyenne (pronom reprenant le sujet).
De très
nombreux verbes peuvent exister aux trois voix (Je regarde, je suis regardé, je me regarde). Certains n'existent qu'à
la voix passive, certains, enfin, n'existent qu'à la voix pronominale (se souvenir, se repentir, etc.),
ce sont les verbes essentiellement pronominaux.
Le pronom conjoint qui reprend le sujet est tantôt analysable, tantôt vague et sans fonction
précise. Parmi les pronominaux à pronom conjoint analysable on distingue les réfléchis et les réciproques. Lorsque le pronom conjoint est vague et inanalysable on distingue les passifs et les subjectifs.
1.
les réfléchis indiquent que le sujet (ou les
sujets) exerce une action sur lui-même (Il se lave. Il se rase. Il se
regarde. Elle se parle, etc.). Le pronom conjoint peut alors être COD ou COI (COD = Il se
lave. COI = Elle
se parle).
2.
les réciproques indiquent que les sujets
(collectif ou pluriel) exercent une action l'un sur l'autre (ou les uns sur les autres) et réciproquement (Ils s'appellent. Ils se
cherchent. Vous vous parliez. Ils
se regardent. etc.).
3.
les passifs indiquent que le sujet subit
l'action mais que l'être ou la chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas nommé (La ville se
voit de loin. Il s'appelle Pierre. L'or s'achète cher, etc.).
4. les subjectifs : le pronom est un élément
totalement incorporé au verbe. Il s'agit surtout de verbes qui n'existent qu'à
la forme pronominale (s'accouder, s'écrouler, se méfier, s'exclamer,
s'écrier, etc.). Ces verbes sont dits essentiellement
pronominaux. On trouve aussi dans cette catégorie, des verbes
existant à la voix active mais avec une signification différente (S'apercevoir
= se rendre compte, apercevoir = voir. S'oublier = ne plus penser à soi,
oublier = omettre).
Un verbe peut avoir les quatre nuances : réfléchi (Il
s'aperçoit dans la glace), réciproque (Ils
s'aperçoivent sur la place), passif (La ville
s'aperçoit de loin), subjectif (Il
s'aperçoit de son erreur).
Les nuances
des verbes pronominaux sont importantes pour l'accord des participes passés
(voir participe passé des verbes pronominaux).
Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il
fait l'objet de nombreuses descriptions (voir description du verbe). La première consiste à savoir s'il s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le
verbe exprime, en effet, essentiellement, une action faite ou
subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu
brûle. Pierre
chante, etc.), ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le
feu est mort. Pierre semble malade).
Les
verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action
(Le feu brûle. Pierre chante.), voix passive si le
sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix pronominale lorsque
le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le
feu s'est éteint).
Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son
sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la
voix pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La
voix passive ne donne pas
lieu à cette distinction).
Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il
mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).
Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas
accompagné d'un complément d'objet (Il
mange. Il boit. Il partira à l'aube. Il mangera bientôt).
Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés
d'un complément d'objet direct
(construit, directement sans préposition) ils
sont, alors, dits transitifs directs,
d'autres sont accompagnés d'un complément d'objet indirect
(construit indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils
sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il
évoque son enfance = transitif direct. Il
se souvient de son enfance = transitif indirect.)
La plus
grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects)
tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils peuvent être construits avec ou sans complément.
Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de nature, essentiellement,
c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être construits avec un complément.
Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc
obligatoire, interdit ou facultatif.
Si le participe passé, dans
son emploi d'adjectif ne diffère pas de forme d'un emploi à l'autre, il n'en va
pas de même pour le participe présent.
Le participe
présent (forme en "ant" du verbe : chantant, dormant, courant,
etc.) est invariable, l'adjectif
varie en nombre et en genre. Dans certains cas, l'orthographe diffère d'une
forme à l'autre :
Dans les
exemples suivants l'adjectif est la première forme :
adhérent, adhérant - coïncident,
coïncidant
confluent, confluant - affluent, affluant
convergent, convergeant - détergent, détergeant
différent, différant - excellent, excellant
divergent, divergeant - équivalent, équivalant
négligent, négligeant - précédent, précédant
violent, violant - influent, influant
communicant, communiquant - vacant, vaquant
convaincant, convainquant - suffocant, suffoquant
provocant, provoquant - navigant, naviguant
délégant, déléguant - fatigant, fatiguant
intrigant, intriguant.
L'invariabilité
du participe présent et les différences
orthographiques entre l'adjectif et le participe, rendent indispensable de ne
pas confondre les deux.
1. La forme en "ant"
est participe présent quand :
- elle est précédée de la négation
"ne" : Il travaille seul, ne communiquant
avec personne...
- elle appartient à un pronominal : Ils
avancent se convainquant mutuellement...
- elle a un complément
d'objet direct
: Comparez : J'ai
trouvé ces enfants remuants. J'ai trouvé ces enfants remuant
leurs jouets.
- elle forme le complément absolu (sujet et prédicat mais sans
introducteur ni verbe conjugué) : Le hasard aidant.
- Le plus
souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe qui la modifie est placé après : Méfiez-vous des éléments
changeant souvent.
2.
La forme en
"ant" est adjectif quand :
- elle est attribut : Il
est différent. Elle est différente.
- Le plus
souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe (autre que "ne") qui la modifie est
placé avant : Méfiez-vous des éléments souvent changeants.
En principe, lorsque le participe est placé en début de phrase,
cas fréquent des formules de politesse, la logique voudrait qu'il se rapporte
au sujet du verbe principal de la phrase.
Sachant
votre intérêt, j'ose vous proposer cette affaire.
En
attendant votre réponse, je vous prie de recevoir...
Ayant relu
le dossier, je pense que tous les éléments sont en place pour...
Et non:
Sachant
votre intérêt, cette affaire pourrait vous...
En attendant votre réponse, recevez.
Ayant relu le dossier, tous les
éléments sont en place pour...
Le participe présent peut s'employer comme complément absolu. Il existe
un sujet et un prédicat mais pas de forme conjuguée ni mot introducteur Dieu
aidant, nous survivrons.
Les noms ont un genre propre, masculin ou féminin. Une
partie des êtres animés ont un genre correspondant au
sexe (Un protecteur, une protectrice) mais, pour la plupart des noms, le
genre est arbitraire (en cas de doute il faut consulter un dictionnaire).
Au contraire, le nombre fait partie des besoins de la
communication. On utilise le singulier quand on désigne un seul être, une seule
chose ou un seul ensemble - pour les collectifs (Un
marin, des marins. Une pomme, des pommes. Un groupe, des groupes).
Le nombre peut concerner cinq mots : le nom, l' article, l' adjectif, le pronom, le verbe.
On forme le
pluriel des noms en ajoutant un
"s" au singulier. Cette règle, bien entendu, souffre quelques exceptions.
- Les noms en
"au" et
"eau" forment le pluriel en "x" (Un bureau, des bureaux. Un flûtiau, des
flûtiaux) sauf : "landaus, sarraus".
- Les noms en
"eu" forment le pluriel en "x" (Un feu, des
feux. Un jeu, des jeux) sauf : "bleus, pneus".
- Les noms en
"ou" forment le pluriel en "s" (Un trou, des trous) sauf : "poux, hiboux, choux, joujoux, genoux,
cailloux, bijoux".
-
Les noms en
"al" forment le pluriel en "aux" (Un
cheval, des chevaux. Un bocal, des bocaux) sauf : "cal, bal, carnaval, pal, récital, régal,
festival, chacal"
qui le font en
"s".
- Les noms en
"ail" forment le pluriel en "s" sauf : "bail,
corail, émail, gemmail, soupirail, travail, vantail et vitrail" qui le font en "aux".
Il y a également
des pluriels irréguliers :
Bétail forme
au pluriel "bestiaux" ;
Bétail a un
pluriel bétails peu utilisé ;
Le nom
composé crédit-bail forme au pluriel "crédits-bails" ;
Le pluriel corails est employé pour des objets
fabriqués dans cette matière, pour la partie rouge de la coquille
Saint-Jacques, du homard ;
Le pluriel
travails se rapporte à l'instrument du
maréchal-ferrant (en technologie, machines servant à immobiliser les chevaux ou
les boeufs pour qu'on les ferre ou les soigne).
- Les noms
qui au singulier se terminent par "z", "x", ou "s"
ne changent pas au pluriel.
Le pluriel
des noms composés est un domaine où règnent à outrance
hésitations et exceptions. Plusieurs tentatives ont été faites par des
organismes autorisés pour mettre de l'ordre et de la
simplicité. Le pluriel des noms composés est réglé par
le dictionnaire des noms communs, dans la grande majorité des cas, vous n'aurez
pas à vous en préoccuper.
Voir aussi : Noms propres
(pluriel des), Genre (pour "amour, orgue, délice...).
Les noms propres représentent des personnes, des lieux géographiques, des
marques déposées ou des titres d'œuvres. L'invariabilité est la règle
(des Picasso, les Bossuet, etc.), mais ils prennent le pluriel dans des
cas bien précis.
1. les noms de personnes qui
prennent la marque du pluriel :
- les noms de familles royales, français ou
francisés; (les Bourbons. Les Capets. Les Stuarts, etc.)
- les noms propres employés "génériquement" à la
place d'un nom commun (antonomase); (Ce sont des Harpagons = Harpagons
pour avares.)
- les noms propres qui désignent des œuvres d'art. (Des
Cupidons.)
2. les noms géographiques qui prennent la marque du pluriel :
- les noms désignant plusieurs pays, fleuves, etc. de même
nom; (Les Guyanes. Les Amériques. Les Espagnes, etc.)
- les noms employés "génériquement" à la place d'un
nom commun (antonomase). (De modernes Babylones.)
En
dehors de ces cas particuliers tous les autres noms propres sont invariables : titres d'œuvres ou de journaux,
marques déposées, noms de famille non francisés (les Romanov), noms
composés homonymes (Il existe plusieurs Saint-Sauveur).
Les pronoms personnels désignent:
·
le locuteur
(première personne) ;
·
l’interlocuteur
(deuxième personne) ;
·
la personne ou la chose
dont on parle (troisième personne).
Les formes conjointes (ou clitiques) sont placées à côté du verbe (Je lui parle.); les formes disjointes sont
séparées du verbe (Je
parle avec elle.).
En et y sont des pronoms adverbiaux (ou adverbes pronominaux). Quant à on, il est un pronom personnel indéfini: On a toujours besoin d’un plus petit que
soi.
Formes conjointes |
Formes disjointes |
||||||||
Sujet |
Autres
fonctions |
Non
réfléchi |
Réfléchi |
||||||
Objet
direct |
Objet
indirect |
Réfléchi |
|||||||
Masc. |
Fém. |
Masc. |
Fém. |
Masc. |
Fém. |
||||
1re
pers. du singulier |
je |
me |
moi |
||||||
2e
pers. du singulier |
tu |
te |
toi |
||||||
3e
pers. du singulier |
il |
elle |
le |
la |
lui |
se |
lui |
elle |
soi |
1re
pers. du pluriel |
nous |
||||||||
2e
pers. du pluriel |
vous |
||||||||
3e
pers. du pluriel |
ils |
elles |
les |
leur |
se |
eux |
elles |
soi |
Sources
d’information :
Essentielle :
-
Матвіїшин В.
Г. Французька
мова:
Підручник – К.:
Вища школа, 1992. - 328
с.
- Мінералова О.
І., Бей Н. Т.
Методичні
вказівки з
французької
мови для студентів
І-ІІ курсів:
Львівський
державний
медичний
університет
ім. Данила
Галицького. -
Львів, 2000.-86 с.
Supplémentaire:
- Опацький С.
Є. Français, niveau débutant:
Підручник
для вищих
навчальних закладів.-К.;
Ірпінь:
“Перен”, 2003.-312 с.