15. Les vaisseaux sanguins. Système circulatoire.

En anatomie, les vaisseaux sanguins sont des conduits qui appartiennent à la circulation sanguine et qui transportent le sang dans l'organisme. Les veines (qui transportent le sang des organes vers le cœur) et les artères (qui transportent le sang du cœur vers les organes) sont principalement distinguées. Cela forme le système « vasculaire » ; les capillaires qui permettent la diffusion des gaz et des nutriments entre le sang et les tissus ; les lymphatiques, qui sont borgnes et prennent naissance directement dans les tissus pour rejoindre ensuite le réseau veineux.

La science des vaisseaux sanguins s'appelle l'« angiologie », pratiquée par des angiologues. Pour tester la résistance ou la fragilité d'un vaisseau sanguin, on a recours au test du lacet.

Les vaisseaux sanguins existent en divers calibres.

Les artères

Les artères sont les vaisseaux sanguins transportant le sang du cœur aux poumons et aux autres organes. Leur paroi élastique amortit les élévations de la pression systolique.

En coupe transversale, les artères présentent de l'extérieur vers l'intérieur:

L'adventice(tunique externe) est la couche externe de la paroi artérielle, elle est composée de tissu conjonctif et de fibres élastiques.

La media(tunique moyenne) est la couche moyenne de la paroi artérielle, qui est surtout composée de tissu musculaire lisse mais aussi de collagène et d'élastine.

L'intima (tunique interne), couche interne de la paroi artérielle, est une membrane élastique formée de fines fibres de tissu conjonctif et d'endothélium.

Il existe 3 types d'artères :

1.     les artères élastiques pures : aorte

2.     les artères purement musculaires ou distributrices

3.     les artères musculo-élastiques (mixtes)

L'aorte

L'aorte est la plus large des artères. Elle quitte le cœur au niveau de l'orifice de sortie du ventricule gauche (orifice aortique). Son élasticité naturelle lui permet d'amortir les importantes élévations de pression lors de la période de contraction cardiaque (systole ventriculaire) puis le retour élastique de cette même paroi pendant la période de repos cardiaque (diastole ventriculaire) permet de conserver dans le réseau artériel une pression minimale (ou pression diastolique).

L'aorte se « ramifie » en: l'artère brachio-céphalique, l'artère carotide commune gauche, l'artère subclavière gauche, les artères intercostales, l'artère cœliaque, l'artère mésentérique supérieure, les artères rénales droite et gauche, l'artère mésentérique inférieure et les artères iliaques communes.

Les artères pulmonaires

Les artères pulmonaires sont des artères qui transportent le sang du cœur aux poumons. Ces vaisseaux ont le nom d'artères car ils partent du cœur, mais contiennent un sang «veineux», c'est-à-dire pauvre en oxygène.

Les artérioles

Les artérioles sont les vaisseaux de petit calibre (diamètre inférieur à 0.5 mm) amenant le sang dans les capillaires. Ils font suite aux artères de gros calibre. Leur paroi est innervée par le système nerveux sympathique et peut ainsi se contracter, entraînant à la fois une réduction du flux sanguin tissulaire et une augmentation de la résistance à l'écoulement sanguin. Cette augmentation des résistances dites périphériques induit directement une élévation de la pression artérielle.

Capillaires

Les capillaires sont les plus petits vaisseaux sanguins et le siège d'échange gazeux entre sang et tissu. Bordés par une simple rangée de cellules endothéliales et une lame basale, ils assurent les échanges entre tissu sanguin et tissus périphériques. En effet, leur paroi est perméable à l'eau, aux électrolytes, à l'oxygène et aux nutriments (acides aminés, glucose, lipides, vitamines ...) ce qui permet la nutrition des cellules et d'autre part l'évacuation des déchets du métabolisme cellulaire. Les capillaires communiquent entre eux et forme ainsi un réseaux anastomosé.

Veinules

Les vénules (ou veinules) sont les vaisseaux veineux ramenant le sang des capillaires vers le cœur. Ils prennent naissance après le versant veineux capillaire et dirigent le sang désoxygéné et chargé de déchets (urée, gaz carbonique) vers l'oreillette droite du cœur.

Veines

Les veines sont issues de la fusion des veinules en vaisseaux de plus gros calibre, ces dernières amènent le sang au cœur. Elles possèdent une paroi élastique et des valvules permettant la circulation sanguine à sens unique (seulement pour les veines qui se trouvent en-dessous du cœur).

L'insuffisance veineuse est un terme qui sert à désigner un deficit circulatoire veineux des membres inférieurs.

Lorsque les parois des veines sont en mauvais état avec hypotonie cela entraîne un reflux sanguin dans les veines superficielles  ; la dilatation des veines touchées perturbe l'écoulement unidirectionnel du sang vers le cœur, les valvules n'assurant plus leur fonction antireflux, le sang s'accumule dans les jambes qui deviennent lourdes, enflées et douloureuses. C'est ce qu'on appelle l'insuffisance veineuse, qui peut avoir comme conséquence la formation de varices, sans corrélation directe avec une phlébite.

Le traitement repose essentiellement sur la contention élastique (bas ou collants de contention). Les médicaments dits veinotoniques sont d'une efficacité modérée et variable suivant les individus. L'intrait de marron d'Inde est parfois utilisé pour soigner l'insuffisance veineuse.

Types d'insuffisance veineuse

· Insuffisance veineuse chronique

· Insuffisance veineuse superficielle

· Insuffisance veineuse profonde

· Insuffisance veineuse des perforantes

Signes d'insuffisance veineuse

La sémiologie de l'insuffisance veineuse est essentiellement cutanée. Elle entraîne entre autres :

· Œdèmes des membres inférieurs, surtout localisés au niveau des mollets et des chevilles. Ils sont blancs, mous, et prennent le godet.

· Dermite ocre, coloration marron de la peau liée à l'extravasation des globules rouges alors visibles sous la peau (du fait de l'augmentation de pression veineuse)

· Atrophie blanche (dite "de Millan", petits points blancs)

· Lipodermatosclérose (plaques indurées, scléreuses)

· Ulcère veineux : il n'est pas douloureux, contrairement à l'ulcère artériel (caractéristique principale les différenciant), et reste toujours supra-fascial (n'atteignant donc ni les tendons, ni les muscles)

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Il etait une fois la vie - Le Coeur

 

Le cœur est un organe creux et musculaire qui assure la circulation du sang en pompant le sang par des contractions rythmiques vers les vaisseaux sanguins et les cavités du corps d'un animal. Le mot cardiaque veut dire « qui a rapport avec le cœur » ; il vient du mot grec cardia, « cœur », de la racine indo-européenne kērd

Structure

Dans le corps humain, le cœur se situe dans le médiastin. C'est la partie médiane de la cage thoracique délimitée par les deux poumons, le sternum et la colonne vertébrale. Il se trouve un peu à gauche du centre du thorax, en arrière du sternum, sur le diaphragme. C'est un organe creux mû par un muscle, le myocarde, et enrobé du péricarde (pericardium) ; il est entouré par les poumons.

Le cœur mesure de 14 à 16 cm et son diamètre de 12 à 14 cm. Sa taille est d'environ 1,5 fois la taille du poing fermé de la personne. Son volume vaut environ 50 à 60 cm³. Un peu moins gros chez la femme que chez l'homme, il mesure en moyenne chez celui ci 105 mm de largeur, 98 mm de hauteur, 205 mm de circonférence. Le cœur d'un adulte pèse de 300 à 350 grammes. Ces dimensions sont souvent augmentées dans les affections cardiaques. Il consiste en quatre chambres, appelées cavités cardiaques : les atria ou oreillettes en haut, et les ventricules en bas. Chaque jour, le cœur pompe l'équivalent de 8 000 litres de sang pour un équivalent de 100 000 battements cardiaques.

Un mur musculaire épais, le septum, divise l'atrium et le ventricule gauche de l'atrium et le ventricule droit, évitant le passage de sang entre les deux moitiés du cœur. Des valves entre les oreillettes et les ventricules assurent le passage unidirectionnel coordonné du sang depuis les atria vers les ventricules. L'organe central de la circulation sanguine est, en réalité, composé de deux cœurs accolés l'un à l'autre, mais cependant totalement distincts l'un de l'autre : un cœur droit dit veineux (ou segment capacitif), et un cœur gauche dit artériel (ou segment résistif).

Les ventricules cardiaques ont pour fonction de pomper le sang vers le corps ou vers les poumons. Leurs parois sont plus épaisses que celles des atria, et la contraction des ventricules est plus importante pour la distribution du sang.

La fréquence cardiaque au repos est de 55 à 80 battements par minute, pour un débit de 4,5 à 5 litres de sang par minute. Au total, le cœur peut battre plus de 2 milliards de fois en une vie. Chacun de ses battements entraîne une séquence d'événements collectivement appelés la révolution cardiaque. Celle-ci consiste en trois étapes majeures : la systole auriculaire, la systole ventriculaire et la diastole:

1.                Au cours de la systole auriculaire, les oreillettes se contractent et éjectent du sang vers les ventricules (remplissage actif). Une fois le sang expulsé des oreillettes, les valves auriculo-ventriculaires entre les oreillettes et les ventricules se ferment. Ceci évite un reflux du sang vers les oreillettes. La fermeture de ces valves produit le son familier du battement du cœur.

2.                La systole ventriculaire implique la contraction des ventricules, expulsant le sang vers le système circulatoire. Une fois le sang expulsé, les deux valves sigmoïdes - la valve pulmonaire à droite et la valve aortique à gauche - se ferment. Ainsi le sang ne reflue pas vers les ventricules. La fermeture des valvules sigmoïdes produit un deuxième bruit cardiaque plus aigu que le premier. Pendant cette systole les oreillettes maintenant relâchées, se remplissent de sang.

3.                Enfin, la diastole est la relaxation de toutes les parties du cœur, permettant le remplissage (passif) des ventricules, par les oreillettes droites et gauches et depuis les veines caves et pulmonaires.

Le cœur passe 1/3 du temps en systole et 2/3 en diastole.

L'expulsion rythmique du sang provoque ainsi le pouls que l'on peut tâter.

Maladies et traitements

L'étude des maladies du cœur s'appelle la cardiologie. Les maladies cardiaques primaires incluent :

·                     La maladie coronarienne est une maladie des artères coronaires qui prive le muscle cardiaque d'oxygène. Réversible, elle peut causer une douleur thoracique sévère appelée angine de poitrine (angina pectoris). L'occlusion aiguë d'une artère provoque la mort des cellules du muscle cardiaque (infarctus du myocarde).

·                     L'insuffisance cardiaque est la perte progressive de la capacité du cœur d'assurer le débit sanguin. Elle se manifeste par une dyspnée (essoufflement), par des œdèmes des membres inférieurs et peut aller jusqu'à l'œdème aigu du poumon.

·                     les valvulopathies cardiaques : atteinte des valves se manifestant parfois par un "souffle au cœur".

·                     L'endocardite et la myocardite sont des inflammations du cœur de cause bactérienne ou virale.

·                     L'arythmie du cœur est une irrégularité du battement du cœur. Un trouble de conduction entraîne une bradycardie (ou cœur trop lent).

·                     L'embolie pulmonaire est l'obstruction d'une artère pulmonaire par un caillot.

·                     Les maladies congénitales du cœur, c'est-à-dire une malformation du cœur, il peut y avoir des inversions des ventricules, des oreillettes ou des deux, malformation des vaisseaux proches du cœur, ou plus fréquemment un mauvais cloisonnement par les septums, particulièrement la non fermeture du foramen oval entre les oreillettes.

Chaque jour, 100 000 battements pour pomper 8 000 litres de sang !

Pour répondre aux besoins énergétiques du corps, le coeur doit battre plus de 100 000 fois par jour. Comme tous les autres tissus de l'organisme, le coeur a besoin d'oxygène et de nutriments pour fonctionner correctement. Le sang qui circule dans le coeur va trop vite pour y être absorbé, si bien que le coeur dispose de son propre système de vaisseaux, appelé artères coronaires, qui le vascularisent. Il comprend quatre cavités. Les cavités supérieures sont appelées oreillettes, elles sont petites, car elles ne peuvent contenir que trois demi-cuillères à soupe de sang à la fois. Les cavités inférieures sont appelées ventricules, ils sont un peu plus gros que les oreillettes et peuvent contenir environ un quart de tasse de sang à la fois. Il est plutôt amusant de réaliser que ces petites cavités sont chargées de pomper presque 8 000 litres de sang par jour. Dans la partie supérieure de l'oreillette droite se trouve un petit morceau de tissu cardiaque spécial appelé noeud sino-auriculaire (ou noeud sinusal de Keith et Flack). Cette région commande tout le mécanisme de régulation des battements cardiaques. C'est le stimulateur cardiaque naturel, chargé de déclencher et établir les battements cardiaques. Cette région minuscule commande à votre coeur d'accélérer lorsque vous courez ou que vous faites de l'exercice, et de ralentir lorsque vous êtes assis ou que vous dormez.

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Le coeur à la loupe

L'auscultation permet d'entendre les différents bruits cardiaques. L'examen auscultatoire est effectué de façon symétrique, en commençant par la zone aortique, en se déplaçant ensuite vers les régions des valves pulmonaires, tricuspide, mitrale, et la région apicale. La fermeture des valves cardiaques produit deux bruits cardiaques particuliers. La fermeture des valves auriculo-ventriculaires (AV) produit un son sourd et grave. Les valves AV se referment lorsque les ventricules ont été remplis. Dès que les ventricules ont vidé leur sang dans l'aorte et les artères pulmonaires, les valvules sigmoïdes se referment, ce qui produit un son aigu, court et vif, qui dure une seconde au maximum, selon la fréquence cardiaque.

Les pathologies cardiaques sont la cause de mortalité la plus courante dans les pays développés. En outre, elles troublent la qualité de vie de millions de personnes, puisqu'elles entraînent une restriction des activités et qu'elles provoquent douleur, essoufflement, syncopes répétées, et anxiété. Le coeur peut également être étudié par des techniques comme l'ECG (électrocardiographie), les techniques d'imagerie cardiaque comme la radiographie thoracique, l'échocardiographie, la tomodensitométrie ("scanner"), l'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), le cathétérisme cardiaque, les examens de sang, et dans quelques cas rares, la biopsie du muscle cardiaque.

Qu'est-ce que la maladie du coeur?

La maladie de coeur est un terme général utilisé pour décrire un large éventail de maladies du coeur et des vaisseaux sanguins qui affectent les fonctions du coeur.

La fonction principale du coeur est de pomper le sang oxygéné des poumons au reste du corps. Des dommages aux tissus du coeur sont souvent provoqués par des maladies cardiaques. Elles perturbent le système électrique du coeur qui produit des impulsions électriques dictant aux muscles du coeur de se contracter. Lorsque les muscles se contractent, le sang est envoyé dans toutes les parties du corps. Si cette fonction est endommagée, la qualité de la vie du malade sera réduite, il pourra être hospitalisé et parfois cette situation pourra entraîner la mort.

Les maladies du coeur sont la deuxième principale cause de mortalité au Canada.

Types de maladies du coeur

De nombreux types de maladies du coeur et des vaisseaux sanguins existent.

*                  Artériosclérose est le durcissement, l'épaississement et le rétrécissement des murs intérieurs des artères causés par la formation de plaques. Cette situation entraîne une diminution du flux sanguin aux diverses parties du corps telles que les organes et les membres où l'approvisionnement en sang est crucial.

*                  Cardiopathie ischémique ou maladie coronarienne -- terme générique regroupant tous les troubles et maladies cardiaques consécutifs à un arrêt ou à une réduction de l'irrigation sanguine du coeur, quel qu'en soit le mécanisme, mais généralement liés à l'athérosclérose coronarienne. Ses conséquences peuvent entraîner des crises cardiaques et la mort soudaine.

*    Arrythmias sont des fréquences cardiaques anormales. Il y a deux types principaux - la bradycardie lorsque les fréquences cardiaques sont trop lentes et la tachycardie lorsque les fréquences cardiaques sont trop rapides.

*     

*                  Hypertension ou tension artérielle élevée se produit lorsque la tension artérielle - la force du sang poussant contre les parois des artères - est anormalement élevée. Elle est cliniquement définie comme étant une tension artérielle égale à ou supérieure à 140 mmHg/90 mmHg. C'est un facteur de risque important pour les crises cardiaques et les maladies du coeur.

*                  Crise cardiaque ou l'infarctus du myocarde se produit lorsque l'approvisionnement de sang aux muscles cardiaques (coeur) est sévèrement réduit ou inexistant. Ceci se traduit souvent par une obstruction d'une des artères coronaires. Si l'approvisionnement de sang au muscle du coeur n'est pas rétabli rapidement, les cellules des muscles cardiaques seront irréversiblement endommagées et mourront - ce qui peut entraîner l'incapacité et même la mort du patient.

*                  L'arrêt du coeur se produit lorsque le coeur ne peut pas pomper le sang comme il le devrait. En conséquence le corps n'obtient pas tout le sang et oxygène dont il a besoin.

Maladies du coeur au Canada

Les maladies du coeur sont la cause principale de mortalité pour les hommes et les femmes au Canada. En 1997, elles étaient la deuxième principale cause de mortalité après le cancer. Au cours des dernières décennies, grâce aux améliorations de la nutrition, des exercices, des interventions médicales et de l'adoption d'autres habitudes saines par les Canadiens, le nombre de mortalité causé par les maladies du coeur a régulièrement baissé.

Les chercheurs pensent qu'il existe plus de 250 gènes impliqués dans les maladies du coeur. Plusieurs de ces gènes sont impliqués dans le métabolisme du cholestérol alors que d'autres déterminent les caractéristiques des vaisseaux sanguins d'un individu. En voici quelques exemples :

*                  Gène récepteur de lipoprotéines de basse densité (LDL) est le modèle d'une protéine qui élimine les LDL ou le « mauvais » cholestérol du sang. Il existe plus de 300 variantes de ce gène. Certaines variances ont pour conséquence les maladies du coeur apparaissant dès l'enfance. Ce gène est situé sur le chromosome 19.

*                  Le gène E de la protéine Apo-Lipo est le modèle d'une protéine impliquée dans l'enlèvement des LDL ou le « mauvais » cholestérol du sang. Plus de 30 variantes ont été identifiés. Quelques variantes aboutissent à des niveaux très élevés du cholestérol LDL. Ce gène est situé sur le chromosome 19.

*                  Le gène de la prostaglandine I2 synthase (PTGIS) est le modèle d'une protéine, appelée la prostacycline qui rend les parois des vaisseaux sanguins lisses, afin que les cellules et le cholestérol du sang ne puissent pas adhérer aux parois. Ce gène est situé sur le chromosome 20.

*                  Le gène de l'élastine (ELN) est le modèle d'une protéine appelée élastine. L'élastine augmente l'élasticité des tissus du corps, y compris celle des artères. La recherche démontre que les artères déficientes en élastine ont des parois épaisses et des passages étroits, limitant ainsi l'écoulement du sang. Ce gène est situé sur le chromosome 7.

En fin de compte, l'effet de ces gènes dépend de la façon dont ils interagissent avec l'environnement. Par exemple, le régime et le niveau d'activités physiques d'un individu influencent considérablement la progression de la maladie de coeur, particulièrement s'il ou elle est génétiquement prédisposé à la maladie.

Bon et mauvais cholestérol

Le cholestérol est une substance molle et cireuse que l'on trouve dans la circulation sanguine et dans toutes les cellules. Puisque le cholestérol ne peut pas se dissoudre dans le sang, il est transporté par des véhicules spéciaux appelés les lipoprotéines. Il en existe deux types :

*                  « les bonne » ou lipoprotéines de haute densité (HDL) ; et

*                  « les mauvaises » ou lipoprotéines de basse densité (LDL).

La biotechnologie et les maladies du coeur

Au Canada, les médicaments issus de la biotechnologie qui ont été ont approuvés pour le traitement des maladies du coeur incluent :

*                  Activateur du plasminogène de tissus recombinants -- c'est un médicament à base de protéines qui est une version d'une enzyme naturelle génétiquement modifiée, appelée activateur du plasminogène des tissus (t-PA). Cette enzyme recombinante doit être administrée en intraveineuse dans un délai de trois heures après le début d'une crise cardiaque afin de réduire les dommages à court et long terme des tissus du coeur. Il dissout les éléments obstructifs des vaisseaux sanguins pour restaurer l'écoulement du sang.

*                  Inhibiteurs d'agrégation plaquettaire -- ces médicaments interfèrent avec le processus d'agrégation plaquettaire pour empêcher des vaisseaux sanguins de s'obstruer. Ceci réduit efficacement les effets préjudiciables des crises cardiaques. Deux techniques de la biotechnologie ont été utilisées pour le développement des inhibiteurs d'agrégation plaquettaire : les médicaments à base de protéines et les anticorps monoclonaux.

Je veux en savoir plus sur les médicaments à base de protéines

L'actualité : les maladies du coeur et la biotechnologie

À l'heure actuelle, de nombreuse thérapeutiques sont à diverses étapes du développement pour combattre les maladies du coeur. Les secteurs actuellement en phase des épreuves cliniques incluent :

*                  Les médicaments à base de protéines -- de nombreux médicaments à base de protéines qui réduisent la formation de caillot du sang et restaurent l'écoulement du sang dans les vaisseaux sanguins obstrués sont actuellement à l'étude.
Comment les médicaments à base de protéines fonctionnent-ils?

*                  Anticorps monoclonaux -- ces anticorps ont été artificiellement produits pour empêcher la production de protéines nocives qui déclenchent des réponses inflammatoires. Ils sont particulièrement utiles après des opérations chirurgicales telles que la chirurgie angioplastie percutanée transluminale pour empêcher la resténose.

*                  Comment les anticorps monoclonaux fonctionnent-ils?

*                  Thérapie des antisenses - les thérapies des antisenses sont conçues pour empêcher la resténose de se produire après des opérations telles que l'angioplastie percutanée transluminale. Comment les thérapies des antisenses fonctionnent-elles?

*                  Thérapie génique - les entreprises de biotechnologie étudient des méthodes visant à corriger les défauts génétiques, à modérer la progression des maladies du coeur et à les guérir. les facteurs de croissance et les gènes anti-inflammatoires sont des découvertes prometteuses dans des domaines tels que les crises cardiaques et la cardiopathie ischémique.

CIRCULATION DU SANG

Microcirculation

Le système cardiovasculaire assure la circulation sanguine et sa régulation.

Le sang est un fluide nécessaire au maintien du métabolisme. L'écoulement du sang se fait à travers 2 réseaux vasculaires :

·                     un circuit à haute pression, le réseau artériel

·                     un circuit à basse pression, le réseau veineux.


Les principales artères et veines de l'homme.



L'écoulement pulsé du sang est principalement due aux 2 pompes, les coeurs droit et gauche, disposées en série, à 2 compartiments :

·                     1 oreillette,

·                     1 ventricule.

HISTORIQUE

FONCTIONS DE LA CIRCULATION

·                    travail de nutrition (distribution de l'oxygène et des nutriments aux organes puis aux cellules) et d'élimination des déchets.

·                    travail de relation : l'appareil circulatoire transporte non seulement des molécules chimiques informatives (médiateurs) mais aussi des cellules spécialisées dans les communications entre populations cellulaires (les cellules immunitaires). Il participe aussi au maintien de la forme (hydrosquelette) des organes.

·                    travail de reproduction : travail de nutrition mais cette fois dirigé vers le foetus en cours de grossesse, rôle dans des mécanismes de la vie sexuelle.

ELEMENTS DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE

·                    Le coeur est une pompe volumétrique automatique (muscle strié irrigué et innervé). Il présente deux états : un état de relâchement (la diastole), pendant lequel le coeur se remplit par retour veineux, et un état de contraction (la systole) ou d'éjection systolique pendant lequel un certain volume de sang est projeté dans les artères.

·                    La contraction des fibres musculaires striées cardiaques fait intervenir le tissu nodal (à l'origine des contractions autonomes à un rythme de l'ordre 1,6 Hz), des jonctions serrées très étroites entre les cellules de forme très particulière (en Y) qui permettent une contraction homogène et rapide du muscle, la présence de lames de collagène et d'autres éléments conjonctifs qui compartimentent le muscle cardiaque et assurent une contraction légèrement décalée entre les deux oreillettes et d'un bloc pour les ventricules.

·                    L'irrigation du coeur par les artères coronaires a lieu essentiellement pendant la phase de diastole.


La pompe cardiaque (S. Plowman and D. Smith - Allyn & Bacon).

La pompe cardiaque n'est pas la seule pompe prйsente sur le rйseau circulatoire. S'y ajoute une pompe instationnaire, la pompe musculaire veineuse. La présence de valves (clapets anti-retour) sur tout le trajet veineux montre l'importance de l'exercice physique chez l'homme pour assurer un bon retour du sang veineux au coeur (mouvements respiratoires notamment du fait de la dépression intrathoracique à l'inspiration qui abaisse la pression de retour veineux et donc augmente le volume d'éjection systolique.... les profondes inspirations-expiratoins recommandées avant la plongée en sont une illustration ; ou encore la marche pendant laquelle les contractions des muscles striés squelettiques fournissent un apport supplémentaire).

·                     La circulation pulmonaire a une résistance faible, la pression sanguine y est peu élevée (2kPa au niveau de la sortie du coeur) et la paroi des artères assez mince. Le volume sanguin de la circulation pulmonaire représente 10 à 12% du volume sanguin total et semble peu sujet à variation. En section transversale les artères pulmonaires apparaissent ovales et ne deviennent circulaires que lors du passage de l'ondée sanguine. La déformation élastique de la paroi explique pour une bonne part l'amortissement de l'écoulement par saccades du sang venant du coeur, ce qui permettrait une perfusion continue des capillaires pulmonaires.

·                     La circulation systémique comprend 4 parties :

o         le réseau artériel (de l'aorte aux artérioles) : réseau ramifié où, du point de vue histologique, la composante élastique peut dominer. La pression moyenne y est maintenue étroitement autour de 12,5 kPa. L'écoulement est pulsé (variations dans l'aorte : 9-15 kPa, dans l'artère radiale : 8-18 kPa pour des vitesses oscillant respectivement entre -10 - 120 cm/s et -2 - 30 cm/s, les valeurs négatives correspondant au reflux). La résistance à l'écoulement y est faible et la vitesse élevée). Le volume sanguin contenu dans le réseau artériel est très faible par rapport au volume sanguin veineux. Le pouls correspond à l'onde de pression qui se propage très rapidement (10 à 40 m/s) depuis le coeur vers la périphérie.

o         le réseau artériolaire (diamètre compris entre 10 et 100 µm) dit "résistif" car il est caractérisé par une capacité à modifier son diamètre (et donc la résistance à l'écoulement) d'une part par la contraction des fibres lisses de la paroi des artérioles, richement innervées (vasomotricité = vasoconstriction/vasodilatation), et d'autre part par la présence de très nombreux sphincters (petits muscles lisses circulaires à commande nerveuse individualisée) situés juste avant les capillaires. Il semble que ce soit réellement le système de contrôle de l'irrigation des organes : on pourrait donc plutôt le qualifier d'adaptatif.

o         le réseau capillaire, extrêmement ramifié, très résistif mais peu contrôlable (peu adaptable), la paroi des capillaires étant quasiment limitée à l'endothélium vasculaire, son rôle essentiel semble bien être d'assurer les échanges entre le sang et le liquide interstitiel, véritable milieu intérieur où vivent les cellules. La vitesse d'écoulement du sang y est très faible (de l'ordre de quelques mm/s) et la pression minimale.

o         le réseau veineux, considéré comme passif mais étant donné la présence de valvules et le principe des pompes externes, le retour veineux au coeur se fait de façon active. La résistance à l'écoulement y est considérée comme faible, les variations du volume veineux, importantes, se suivies par des modifications élastiques du volume des veines sans grandes variations de pression (qui reste voisine de 1,4 à 0,7 kPa par exemple à l'extrémité veineuse des capillaires pour un homme allongé). Le sang veineux représente la très grande majorité du volume sanguin total estimé à environ 70%.

Différents types de capillaires.

On distingue habituellement trois types de capillaires :

·                     les capillaires continus représentent la majorité des surfaces d'échange;

·                     les capillaires fenêtrés se rencontrent au niveau des villosités de l'intestin grêle, des glandes endocrines, des glomérules rénaux;

·                     les capillaires discontinus ne se trouvent que dans les capillaires sinusoïdes hépatiques.


PARAMETRES DE LA CIRCULATION


Quelques paramètres (S. Plowman and D. Smith - Allyn & Bacon).


La gravité s'exerce sur la colonne sanguine surtout en position debout (source : Physiologie animale. Adaptation et milieux de vie, Knut SCHMIDT-NIELSEN, Dunod, 1998 & Précis de physiologie, de A. Calas, J.-F. Perrin, C. Plas et P. Vanneste, Doin, 1997).

Volume, pression et vitesse du sang
dans les compartiments du système vasculaire de l'homme
(in Schmidt-Nielsen)

volume (mL)

pression (kPa)

vitesse (cm/s)

aorte

100

13

40

artères

300

5,3 - 13

10 - 40

artérioles

50

4 - 5,3

0,1 - 10

capillaires

250

1,6 - 4

<0,1

veinules

300

1,3 - 1,6

<0,3

veines

2200

0,7 - 1,3

0,3 - 5

veine cave

300

0,25

5 - 20

La vitesse d'écoulement dépend non seulement des paramètres liquidiens mais aussi de la distribution du sangdans le réseau.

Flux sanguins vers les principaux organes d'un homme de 70 kg
(Schmidt-Nielsen)

organe

masse de l'organe (kg)

débit sanguin (L/min)

débit sanguin spécifique (L/min/kg)

reins

0,3

3,5

1,2

3,6

4,0

foie

1,5

1,4

0,9

coeur

0,3

0,25

0,8

cerveau

1,4

0,75

0,5

peau

2,5

66,5

0,2

2,0

0,08

muscle

29

0,9

0,03

autres

35

0,9

0,03

total

70

5,6

Les paramètres cardiaques :

Q = f x VES,

où :

o         Q est le débit cardiaque,

o         f la fréquence cardiaque

o         VES le volume d'éjection systolique

Pour un homme adulte au repos, f = 72 battements par minute, VES = 0,07 l, soit D = 5 l/min, la totalité du sang de l'organisme (estimée à environ 5L) est donc pompée par le coeur chaque minute. Lors d'un effort la fréquence peut être multipliée par trois et le volume d'éjection systolique par presque deux, ce qui permet d'atteindre des débits cardiaques de 30 L/min chez des athlètes, alors que l'on considère qu'une valeur de 10 L/min correspond à celle d'un exercice modéré avec f = 120 battements /min et VES = 0,085 l.

PHYSIOLOGIE DE LA CIRCULATION

Remarques :

o         le débit sanguin pulmonaire est égal au débit sanguin systémique,

o         le volume de sang éjecté à chaque contraction prend place instantantément dans les vaisseaux par déformation élastique.

Описание: Описание: http://www-rocq.inria.fr/who/Marc.Thiriet/Glosr/Bio/AppCircul/Fig/CoeurInerv.gif

L'innervation efférente cardiaque. Le sympathique S (ou orthosympathique OS) innerve tout le myocarde (tissu nodal et fibres cardiaques) et le parasympathique PS le tissu nodal (noeud sinusal et noeud auriculo-ventriculaire). Ach : acétylcholine (synapse cholinergique - récepteurs muscariniques (M2) des cellules nodales, NAdr : noradrénaline (synapse adrénergique - récepteurs ß1 des fibresS).



Controle hormonal du volume sanguin (S. Plowman and D. Smith - Allyn & Bacon).

Le sang n'est qu'un des liquides circulants de l'homme et représente entre 5 et 10 % de la masse du corps, selon les estimations. Le volume sanguin (volémie) de l'homme est de l'ordre de 5 L mais peut varier selon l'état physiologique, soit par augmentation de la masse totale (par exemple pendant une grossesse), soit par augmentation de la masse des cellules sanguines (par exemple hématies stockées par la rate), soit par augmentation des liquides (par exemple augmentation de la réabsorption rénale ou au niveau du colon).

eau totale : 70%

eau extracellulaire : 25%

Plasma : 5%

eau interstitielle : 20%

eau intracellulaire : 45%

solides : 30%

Répartition de l'eau par rapport aux solides dans le corps d'un vertébré
exprimée en % de la masse totale "hors graisse" (Schmidt-Nielsen)

Trois facteurs jouent directement sur la volémie :

o         la teneur en eau du sang (équilibre hydrique) qui dépend de la quantité d'eau filtrée et réabsorbée aux niveaux des capillaires (c'est bien au niveau de capillaires que se font les échanges d'eau, d'ions ou d'autres solutés),

o         l'équilibre minéral (Na+, K+ , Ca2+, ...),

o         l'équilibre acido-basique (pH compris entre 7,35 et 7,45).


REGULATION DE LA CIRCULATION

o         COEUR

§           FREQUENCE CARDIAQUE

§           Le rythme autonome de décharge du tissu nodal (noeud sinusal, le pace-maker , relayé par un amas de cellules semblables situé dans la cloison entre les oreillettes et les ventricules : le noeud auriculo-ventriculaire) est de l'ordre de 100 battements par minute.

§           Le contrôle nerveux direct a été mis en évidence par d'innombrables expériences. L'innervation efférente est double : orthosympathique (OS ou sympathique) et parasympathique (PS). Elle aboutit essentiellement au tissu nodal (noeud sinusal, majoritairement, et noeud auriculo-ventriculaire pour une moindre part) pour le PS, mais les neurones de l'OS innervent aussi directement les fibres cardiaques. Le contrôle du rythme cardiaque est donc principalement le contrôle nerveux du rythme du tissu nodal mais certainement pas uniquement : il y a un contrôle nerveux direct du muscle cardiaque.

§                La noradrénaline (NAd) est le neurotransmetteur libéré par les fibres OS innervant le coeur, en se fixant à des récepteurs ß1 adrénergiques, elle induit une augmentation de la perméabilité au Ca2+ des cellules myocardiques et nodales. Elle augmente la vitesse de dépolarisation spontanée des cellules nodales et donc la fréquence du rythme sinusal. Elle accélère aussi la vitesse de conduction du tissu nodal. On note que lors de la stimulation de l'OS et donc de l'accélération du rythme cardiaque, la vitesse de contraction est augmentée mais la durée de la diastole est diminuée de façon moindre et assure en quelquesorte un remplissage ventriculaire convenable. Les mécanismes ne sont pas donc aussi simples qu'une augmentation de la fréquence des contractions cardiaques.

§                L'adrénaline (Ad) circulante libérée par les médullosurrénales (par exemple en cas de stress) se fixe sur les mêmes récepteurs ß1 adrénergiques et a le même effet sur le rythme cardiaque.

§                L'acétylcholine (Ach) est le neuromédiateur libéré par les terminaisons synaptiques des neurones postganglionnaires courts PS innervant essentiellement le tissu nodal. Elle se fixe aux récepteurs muscariniques (M2) des cellules nodales et provoquent une augmentation de la perméabilité cellulaire au K+. De façon symétrique à l'action de la noradrénaline, l'acétylcholine diminue la vitesse de dépolarisation des cellules nodales et augmente l'amplitude de leur hyperpolarisation spontanée. Globalement l'Ach provoque donc une diminution du rythme autonome du tissu nodal. L'Ach ralentit aussi la conduction auriculo-ventriculaire et donc diminue la vitesse de contraction cardiaque globale. Cependant l'Ach ne peut circuler dans le sang comme l'adrénaline, car celui-ci contient une enzyme qui hydrolyse l'Ach rapidement.

§           VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE

§           C'est essentiellement le volume de remplissage ventriculaire qui semble être le paramètre principal qui modifie le volume d'éjection systolique. C'est ce qu'on appelle la loi du coeur de Starling. Il semblerait que la pression de remplissage ventriculaire joue directement sur le myocarde, les fibres musculaires étirées ont tendance à se contracter plus fortement. La noradrénaline, libérée par les fibres OS innervant le myocarde, augmente aussi la contractilité des cellules du myocarde et donc aussi le volume d'éjection systolique. L'adrénaline a les mêmes effets que la noradrénaline sur les fibres du myocarde.

o         VAISSEAUX

Le sang circule dans des vaisseaux élastiques et contractiles. L'élasticité des vaisseaux est très difficile à évaluer in vivo. Un expérience simple: examiner ses propres veines au niveau du bras et de l'avant-bras en fonction de la position de ceux-ci. On constate que les veines situées au-dessus du niveau du coeur sont collabées (du latin collabor, eris, apsus, s'affaisser) ; alors que les veines sont d'autant plus gonflées que l'on s'abaisse en dessous du niveau du coeur.

Les cellules endothéliales sont sollicites par les contraintes hémodynamiques.

Le contrôle local de la vasodilatation artériolaire est sous la dépendance d'abord des produits du métabolisme : pCO2, H+, pO2, température sont autant de stimuli pour la vasodilatation des fibres lisses de la paroi artériolaire. Dans le cadre de lésions cellulaires ou à la suite de réactions inflammatoires, de nombreuses substances vasodilatatrices peuvent être libérées : histamine et surtout les kinines (bradykinine) ou encore l'angiotensine II (octapeptide circulant à demie-vie plasmatique très brève mais donc l'activité vasodilatatrice est près de 5 fois plus élevée que celle de l'adrénaline, à demie-vie plasmatique plus longue) ; une nouvelle famille de peptides d'origine cardiaque a aussi été découverte dont le facteur atrial natriurétique, secrété par l'oreillette en réponse à une distension de sa paroi : son action est diurétique (augmentation du voolume urinaire par baisse de la réabsorption de l'eau), natriurétique (augmentation de l'excrétion rénale de Na+) et vasorelaxante (il inhibe la sécrétion d'aldostérone par les surrénales et la libération de rénine par l'appareil juxta glomérulaire) ; on connaît aussi des substances vasoconstrictrices comme la sérotonine (libérée notamment par les plaquettes sanguines).

Au niveau des capillaires, le sang est filtré (ultrafiltration) et passe dans les espaces interstitiels lorsque la pression hydraulique est supérieure à la pression oncotique (pression osmotique, considérée comme fixe et égale à 25 mm Hg, résultant de la présence de protéines dans le sang, qui sont trop grosses pour filtrer à travers l'endothélium).

Sur l'ensemble de l'organisme il y a un excédant de filtration, ce qui justifie que le liquide interstitiel excédentaire est drainé et canalisé (lymphe circulante) et rejoint le coeur au niveau de la veine cave. On admet ainsi qu'à l'échelle de l'organisme 20 L sont filtrés et 16-18 L réabsorbés par jour, ce qui représente un débit lymphatique de 2-4 L par jour.

 

Un anévrisme ou anévrysme (du grec ancien, ἀνεὐρυσμα, « dilatation ») est une dilatation localisée de la paroi d'une artère aboutissant à la formation d'une poche de taille variable, communiquant avec l'artère au moyen d'une zone rétrécie que l'on nomme le collet. Sa forme habituelle est celle d'un sac, son diamètre pouvant atteindre plusieurs centimètres.

L'anévrisme, où la paroi est intacte, doit être distingué du pseudo anévrisme où la paroi est rompue et le sang contenu par les structures adjacentes.

La rupture d'anévrisme représente environ 10 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Lorsqu'elle survient subitement, la mort est souvent inévitable. Des signes précurseurs peuvent cependant attirer l'attention dans les heures et même les jours qui précèdent l'AVC, et un traitement médical est envisageable.

Formation générale

La formation d'un anévrisme est étroitement liée à trois facteurs principaux :

·                        une anomalie de la paroi de l'artère, qui est amincie et ne comporte plus que son intima et son adventice. Cette anomalie est le plus souvent congénitale ;

·                        l'athérome (dépôt de graisse sur la paroi des artères), par les modifications de la structure de la paroi artérielle qu'il entraîne ;

·                        l'hypertension artérielle qui, par les à-coups de pression engendrés au niveau de la zone fragilisée, entraîne une augmentation de la taille de l'anévrisme.

Les ruptures d'anévrisme peuvent être accidentelles, par fragilisation d'une artère lors d'un traumatisme ou par lésion directe de celle-ci au cours d'un geste médical. Dans ce cas, il s'agit alors d'un faux anévrisme, sa paroi n'étant plus celle de l'artère native dilatée, mais les tissus environnant l'artère qui contiennent l'hémorragie issue par la brèche artérielle.

Rarement, ils ont une cause génétique :

·                        maladies des fibres élastiques :

o         Syndrome d'Ehlers-Danlos type vasculaire

o         Syndrome de Marfan,

·                        Dans la polykystose rénale type dominant, la rupture d'anévrisme est un facteur important de la gravité de la maladie.

Certaines infections en sont également responsables, comme la syphilis tertiaire était autrefois une cause classique d'anévrisme de l'aorte.

Pathologies liées à l'anévrisme

Le risque essentiel est celui de la rupture de l'anévrisme entraînant une hémorragie à l'origine d'une compression des structures adjacentes.

Avant sa rupture, un anévrisme peut se manifester inconstamment par des signes secondaires à son volume et à la compression de structures proches (dans le cas d'un anévrisme cérébral : céphalées, déficits neurologiques focalisés…).

Du fait de la modification du calibre de l'artère (sans augmentation du débit cardiaque), le flux sanguin qui normalement était laminaire, devient turbulent au niveau de l'anévrisme. Cette turbulence peut entraîner la formation d'un thrombus (caillot de sang) dans le sac anévrismal qui pourra se détacher ultérieurement et aller se bloquer en aval dans une artère de plus petit calibre: c'est une embolie (risque d'ischémie).

Avec le temps, l'anévrisme augmente progressivement de diamètre, et comme la tension de la paroi artérielle est proportionnelle au rayon de l'artère (conséquence de la loi de Laplace), le risque de rupture augmente1. Le risque de rupture devient menaçant dès un diamètre de 7 mm (pour les anévrismes des artères cérébrales). Lorsqu'il se rompt, l'anévrisme entraîne une hémorragie interne pouvant, si la rupture est importante, rapidement entraîner la mort par compression d'organes vitaux (le cerveau pour les localisations cérébrales, le cœur pour les localisations dans la crosse de l'aorte).

Les anévrismes sont particulièrement fréquents au niveau des artères cérébrales, où leur rupture entraîne une hémorragie méningée (qui est un accident vasculaire cérébral).

Dans tous les cas, la survenue d'une rupture d'anévrisme constitue une urgence absolue, de par le risque de décès rapide.

Anévrismes extra-crâniens

Anévrisme de l'aorte

Il s'agit d'une dilatation du calibre de l'artère. Il peut intéresser tout segment de l'aorte. La localisation la plus fréquente se situe en dessous des artères rénales, c'est-à-dire dans la dernière portion de l'aorte. On parle alors d'anévrisme de l'aorte abdominale. Une autre localisation est l'anévrisme de l'aorte ascendante, située au niveau du thorax et comportant certaines spécificités.

Anévrismes des artères périphériques

Les anévrismes des artères poplitées sont les plus fréquents après ceux de l'aorte abdominale.

Anévrisme du cœur

Il s'agit d'une forme de cicatrice d'un infarctus du myocarde. En plus du risque de rupture, il peut entraîner :

·                        une insuffisance cardiaque;

·                        des troubles du rythme ventriculaire pouvant causer une mort subite.

Une forme particulière est l'anévrisme de septum inter auriculaire parfois associé à la persistance de perméabilité du foramen ovale normalement fermé à la naissance. Il peut être responsable d'accidents vasculaires cérébraux transitoires ou constitués.

Anévrisme artériel hépatique

L'anévrisme artériel hépatique est une lésion vasculaire circonscrite, se développant sur le trajet de l’artère hépatique, par dilatation de ses parois et communiquant avec sa lumière, à la façon d’une poche ou d’un ventre renflé.

Ses causes peuvent être une malformation congénitale, une infection, ou l’athérome.

Anévrismes intra-crâniens

Examens complémentaires

L'échodoppler permet de mesurer l'anévrisme et de suivre son évolution.

Le scanner et l'IRM sont les autres moyens d'investigation.

Traitement de l'anévrisme cérébral

Les anévrismes cérébraux rompus relèvent de la neurochirurgie et de la neuroradiologie interventionnelle : après l'artériographie cérébrale, le neuroradiologue et le neurochirurgien élaborent le traitement qui doit être entrepris en urgence :

·                        soit l'intervention chirurgicale : trépanation et mise en place d'un clip au niveau du collet de l'anévrisme ;

·                        soit l'embolisation de l'anévrisme (endoprothèse, si les conditions sont remplies) à l'aide de coils (petits ressorts en platine), ce qui met la protubérance hors-circuit.

Le consensus n'est pas établi en cas de découverte d'un anévrisme non rompu : le traitement préventif n'est pas dénué de risque vital ou fonctionnel, et la décision doit se prendre au cas par cas. Dans tous les cas, la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle et tabac) reste indispensable.

Après une rupture d'anévrisme, l'issue n'est pas forcément fatale : 2/3 des patients survivent, et environ 1/3 n'aura que des séquelles légères après sa phase de réadaptation. Mais le patient doit être traité en urgence, quelques heures à au plus 3 jours après le premier saignement, sinon une récidive survient très fréquemment.

Voir aussi :

·                        Chirurgie classique (ciel ouvert)

·                        Traitements endovasculaires

·                        et voir entre autres Nimodipine

Signes précurseurs de l'AVC

Selon la société française de neuroradiologie, 5 % de la population aura un anévrisme intra-cérébral. Lorsqu'il survient sans crier gare, il n'y a malheureusement souvent plus grand chose à faire pour éviter la mort subite (un tiers des cas), cependant des signes précurseurs peuvent attirer l'attention dans les heures et même les jours qui précèdent l'AVC, parmi ceux-ci :

·                        des maux de tête inhabituels ;

·                        des douleurs à l'œil ou dans la nuque ;

·                        des nausées voire des vomissements ;

·                        confusion, désorientation ;

Facteurs de risques

Consommation de tabac

Le tabac est un des éléments augmentant la probabilité d'anévrisme chez les femmes. Le taux de risque d'anévrisme aortique est bien plus élevé chez les fumeuses que chez les non-fumeuses2. Les fumeuses sont quatre fois plus exposées à une rupture d'anévrisme que les anciennes fumeuses et encourent un risque d'anévrisme huit fois plus grand que les femmes n'ayant jamais fumé2. En outre, l'augmentation de la consommation de tabac est associée à une élévation du risque de rupture d'anévrisme2.

Prévention

Un tiers des anévrismes sont découverts de manière fortuite, par exemple lors d'un bilan pour céphalées, d'une échographie de la prostate, d'un bilan pour artérite ou après un traumatisme. Un médecin généraliste peut aussi repérer un anévrisme de l'aorte abdominale par une palpation abdominale qui permet de détecter une masse battante expansive suspecte. Selon des chercheurs australiens, une échographie systématique permet de diminuer les risques de 81 % chez les moins de 75 ans.

Un dépistage par scanner ou par IRM devrait être proposé quand deux parents proches ont été touchés par un anévrisme et également pour les personnes atteintes de maladies du tissu conjonctif qui prédisposent aux anévrismes.

Plus la taille de l'anévrisme est importante, plus le risque de rupture d'anévrisme est grand. Une intervention doit être envisagée au-delà d'une certaine taille (7 millimètres de diamètre pour un anévrisme cérébral, voir Traitement). En deçà, il est nécessaire de surveiller son évolution.

L'athérome (du grec athêrôma signifiant « loupe de matière graisseuse »1) ou athérosclérose correspond à un remaniement de l'intima des artères de gros et moyen calibre (aorte et ses branches, artères coronaires, artères cérébrales, artères des membres inférieurs) par accumulation segmentaire de lipides, glucides complexes, sang et produits sanguins, tissus adipeux, dépôts calcaires et autres minéraux.

Formation

L'artère normale est constituée de trois partie, l'endothélium (couche monocellulaire tapissant la lumière du vaisseau et séparant le sang du reste de l'artère), la media (couche musculaire lisse) et l'adventice.

L'athérome débute par une « strie lipidique », simple dépôt de graisse, linéaire et sans conséquence pour le flux, située entre endothélium et média. Avec le temps, cette strie peut grossir, se charger en lipides, en fibrinogène, en plaquettes et autres cellules sanguines et en calcium pour constituer la « plaque d'athérome ». Celle ci devient plus ou moins importante et peut diminuer suffisamment le calibre de l'artère pour diminuer son débit. Dans ce dépôt, le cholestérol n'occupe que 10 % du volume total. La partie dure, obstructive du dépôt est due à 70 % au calcium et au fibrinogène.

Il existe deux type de complications : la première, d'évolution longue, est due à sa croissance lente, gênant de plus en plus le passage du sang jusqu'à l'empêcher totalement par obstruction. La seconde, rapide et responsable des complications aigus, consiste en la rupture de l'endothélium : la brèche formée est alors obstruée par une agrégation des plaquettes sanguines et la formation d'un caillot sanguin qui peut rapidement totalement obstruer le vaisseau. Ce caillot peut également se détacher et obstruer plus en aval. La plaque peut également se détacher partiellement et obstruer également l'artère, ou plus rarement, libérer son contenu et faire une embolie de cholestérol.

Épidémiologie

L'athérome est la cause dominante de la majorité des affections cardio-vasculaires.

C'est un réel problème de santé publique :

·                        première cause de mortalité dans les pays occidentalisés par insuffisance coronarienne, affections cérébrales,

·                        première cause responsable des maladies et atteintes coronariennes,

·                        Cause majeure d'invalidité et de morbidité (insuffisance cardiaque, séquelles d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), accidents ischémiques transitoires (AIT), artériopathie oblitérante des membres inférieurs, anévrysmes aortiques, insuffisances rénales et infarctus mésentérique.

À noter que l'athérosclérose ne serait pas l'apanage de nos sociétés modernes : des lésions coronaires ont été retrouvées sur une momie égyptienne, la princesse Ahmose-Meryet-Amon2. On retrouve d'ailleurs des plaques d'athérome chez des gens qui ne sont pas morts d'un accident cardiovasculaire.

Anatomo-pathologie

Phénomène physiologique

L'artériosclérose débute dès la vie embryonnaire. Il s'agit d'un phénomène physiologique de vieillissement des artères, mais il est considérablement accéléré par les facteurs de risque cardio-vasculaire. Vers l'âge de 20 ans des lésions artérielles fines peuvent être observées.

Phénomène pathologique

Il débute par des infiltrations lipidiques au niveau de l'intima (stries lipidiques) entraînant un épaississement de cet intima. Puis, on assiste à une prolifération de cellules musculaires lisses et de tissu conjonctif, entraînant la formation d'une plaque instable inflammatoire.

La plaque d'athérome est constituée d'un noyau nécrotique (débris cellulaires, cristaux de cholestérol et de calcium), entouré d'une couche fibreuse (cellules musculaires lisses, cellules spumeuses, cristaux de cholestérol), avec destruction de la lame limitante élastique interne. Le cholestérol occupe 10 % seulement du volume total de la plaque. On ne peut donc pas dire que "le cholestérol bouche le vaisseau" à lui tout seul.

Les complications se manifestent par des troubles de la vasomotricité, une ulcération de la plaque d'athérome, une thrombose, une rupture de la plaque, un anévrisme ou encore une embolie.

L'évolution de l'installation de la plaque se fait en plusieurs stades :

1.                   Initiation : présence de macrophages spumeux (gorgés de cholestérol et triglycérides) dans l'intima de l'artère.

2.                   Strie lipidique : présence de dépôts lipidiques extracellulaires (visibles même chez des bébés).

3.                   Plaque jeune. Constituée légèrement avant 40 ans.

4.                   Plaque d'athérome fibro-lipidique.

5.                   Plaque sténosante, calcifiée (rôle majeur du calcium). Constituée vers 60 ans.

6.                   Plaque compliquée, évoluant en sténose avec de forts risques de se transformer en thrombus.

Remarque : le thrombus lui-même n'a rien à voir avec le cholestérol. Le cholestérol n'intervient pas dans l'agrégation plaquettaire ou dans le processus de coagulation. Seul un thrombus peut entraîner un accident cardiaque. En l'absence de thrombus, l'angiogenèse permet de créer des dérivations vasculaires, pour soulager le territoire recevant moins de sang de par le vaisseau partiellement obstrué.

Localisations préférentielles

·                        Atteinte des artères carotides (facteur de risque principal : hypertension artérielle).

·                        Atteinte des artères coronaires (facteur de risque principal : hypercholestérolémie).

·                        Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (facteur de risque principal : tabac).

·                        Artères rénales pouvant entraîner une insuffisance rénale

·                        Atteinte des artères ciliaires postérieures, branches de l'artère ophtalmique. L’artériosclérose peut alors être responsable d'une neuropathie optique ischémique antérieure ou NOIA, elle en est d'ailleurs la principale cause.

Facteurs de risque

Facteurs de risque non modifiables

Le premier facteur de risque associé à l'athérosclérose est l'âge (mais l'âge n'est pas un facteur de risque facilement modifiable...). Les lésions apparaissent dès la vie fœtale et sont finement visibles dès 20 ans.

Le sexe entre en ligne de compte, cette maladie atteint davantage la population masculine. Avant, on croyait que la présence accrue d'œstrogènes protège la femme jusqu'à la ménopause. Or, avec le Traitement Hormonal Substitutif, on a pu constater que les hormones augmentent le risque cardiaque. Il faut donc abandonner cette hypothèse que la femme serait protégée par ses hormones3.

Le facteur héréditaire :

·                        l'hypercholestérolémie familiale hétérozygote atteint 1 sujet sur 5 000.

·                        l'hypercholestérolémie familiale homozygote atteint 1 sujet sur 1 million.

Facteurs de risque modifiables

Le tabagisme est la première cause associée au développement de complications liées à l'athérosclérose.

L'hypertension artérielle favorise fortement la formation des plaques d'athérome dans les artères carotides. C'est une grande cause d'accidents vasculaires cérébraux.

Le diabète ou la sédentarité avec les troubles métaboliques qui l'accompagnent : obésité, ou encore la consommation excessive de sel et d'alcool sont aussi des facteurs de risque.

Un taux important de LDL (qu'on appelle à tort "mauvais" cholestérol) favoriserait le développement de la maladie, si les LDL sont oxydés ou glycosylés.

Un faible taux de cholestérol HDL (<0,4 g/l, bon cholestérol, facteur protecteur) est dangereux pour les artères. Le sport et la consommation modérée de vin à table augmentent le taux de HDL.

Traitement

Préventif

Il s'agit en fait, soit d'empêcher la survenue de complication (rupture de plaque entraînant une occlusion aiguë du vaisseau), soit de freiner sa progression, voire d'essayer de diminuer sa taille.

Les antiagrégants plaquettaires empêchent théoriquement l'agrégation des plaquettes sanguines en cas de lésion de l'endothélium au niveau d'une plaque d'athérome. Les antiagrégants ayant prouvé une efficacité en termes de diminution d'accidents dues à l'athérome sont essentiellement l'aspirine et le clopidogrel.

La lutte contre les facteurs de risque est essentielle et a largement prouvé son efficacité. Il peut s'agir de mesures, dites « hygiéno-diététiques », comme l'exercice physique, un amaigrissement des sujets en surpoids, l'arrêt du tabagisme…

Il peut consister en la prise de médicaments (antidiabétiques en cas de diabète, statines pour le cholestérol et en cas de prévention secondaire). En 2009, le marché des statines était de 33 milliards de dollars4 En 2008, la sécurité sociale française a remboursé 1 milliard d'euros en médicaments anti-cholestérol5.

D'autres mesures sont plus controversées ou en attente de confirmation chez l'être humain :

·                        Selon une étude israélienne chez la souris6, le jus de grenade permettrait de réduire les risques d'apparition de l'athérosclérose.

·                        Une étude met en avant une influence supposée des vitamines. Le Docteur Matthias Rath prétend avoir prouvé que l'état de santé de personnes atteintes d'artériosclérose pouvait être amélioré grâce à un apport accru en vitamine C, en association avec la vitamine E, la vitamine D, la proline, la lysine, l'acide folique, la biotine, le cuivre, le sulfate de chondroïtine, le N-acétylglycosamine et le pycnogénol7,8, mais ce n'est pas la thèse la plus communément admise par la communauté scientifique.

Traitement curatif

En cas d'obstruction ou de rétrécissement artériel important par de l'athérome, trois types de geste peuvent être proposés, le choix reposant sur l'artère atteinte et le terrain.

·                        Un pontage chirurgical permet de dériver le sang en aval de la plaque d'athérome responsable des signes.

·                        Une angioplastie peut être faite : un ballon est introduit dans l'artère, gonflé au niveau de la plaque qui est écrasée contre la paroi artérielle, ce qui permet la levée de l'obstacle. Le risque principal est la récidive de la sténose, fortement diminuée par la mise en place d'un stent, petit ressort métallique, et par la mise sous antiagrégants plaquettaires

·                        L'ablation chirurgicale de la plaque peut être également proposée. Elle est faite essentiellement au niveau d'une artère carotide.

Évaluation des traitements lors des essais médicamenteux

Le but principal est la diminution de la morbidité (nombre d'accidents) et de la mortalité cardio-vasculaire. Ce résultat est parfois difficile à mettre en évidence car nécessite un suivi régulier et prolongé (sur plusieurs années, voire plus) de nombreux patients.

À plus court terme, on peut tester l'efficacité du produit testé en mesurant le rapport intima sur média sur une artère carotide et essayer de prouver la stabilisation de ce rapport, voire sa diminution, ce qui témoignerait d'une régression de l'athérome. Cette méthode est assez simple puisqu'elle ne nécessite qu'une échographie Doppler vasculaire. Elle est largement utilisée mais la corrélation avec une diminution de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire n'est pas démontrée.

Divers

De l'athérome a été mis en évidence sur des momies égyptiennes datant de plus de 3 000 ans, sous forme de calcifications sur les axes artériels retrouvées par un examen au scanner.

Vocabulaire médical


ABORTIF

Substance qui peut provoquer l'avortement.

ALLERGIE

Réaction anormale causée par une substance quelconque qui produit une modification plus ou moins gênante dans l'organisme.

ANALGÉSIQUE

Atténue ou supprime la sensibilité à la douleur.

ANOREXIE

Diminution ou perte d'appétit.

ANTALGIQUE

Apaise la douleur.

ANTIBIOTIQUE

Détruit les micro-organismes.

ANTISEPTIQUE

Empêche l'apparition des microbes ou les détruit s'ils sont déjà présents.

ANTISPASMODIQUE

Permet de calmer les spasmes, crampes, contractures, convulsions et autres affections d'origine nerveuses.

APÉRITIF

Qui donne faim.

ARTHRITE

Inflammation des articulations

ARTHRITISME

État particulier de l'organisme qui prédispose à certaines affections telles que rhumatismes, goutte, diabète, etc...

ASTHÉNIE

Dépression générale de l'organisme provoquant des insuffisances fonctionnelles de tout ordre.

ASTRINGENT

Favorise la cicatrisation, atténue les sécrétions et resserre les tissus.

ATONIE

Diminution du tonus normal d'un organe contractile tel que l'estomac par exemple.

BACTERICIDE

Qui supprime les bactéries.

BALSAMIQUE

Qui parfume.

BECHIQUE

Calme la toux.

CARDIOTONIQUE

Fortifiant pour le coeur.

CARDIO-VASCULAIRE

Permet de soigner les maladies cardiaques et les vaisseaux sanguins.

CARMINATIF

Supprimes les gaz intestinaux.

CATARRHE

Inflammation aiguë des muqueuses avec hypersécrétions.

CHOLAGOGUE

Facilite l'évacuation de la bile.

CHOLERETIQUE

Augmente l'évacuation de la bile.

CONCRÉTION

Action de s'épaissir.

DÉPURATIF

Permet à l'organisme d'être nettoyé en profondeur par l'élimination des toxines et des impuretés.

DERMATOSE

Affection cutanée.

DIAPHORETIQUE

Sudorifique.

DIGESTIF

Facilite la digestion.

DIURETIQUE

Augmente la sécrétion urinaire.

DYSPEPSIE

Digestion difficile et douloureuse.

DYSTONIE

Dérèglement du tonus d'un organe.

EMMENAGOGUE

Régularise les règles. Peut aussi les provoquer.

ÉMOLLIENT

Permet d'assouplir et relâcher les tissus enflammés.

EXPECTORANT

Permet d'expulser plus facilement les substances des voies respiratoires.

FEBRIFUGE

Prévient ou combat la fièvre.

FLATULENCE

Présence d'excès de gaz dans l'intestin ou l'estomac provoquant des ballonnement.

FLUXION

Gonflement douloureux causé par un amas de pus.

GALACTOGENE

Provoque la sécrétion lactée.

HEMOSTATIQUE

Stop les hémorragies.

HYPERTENSEUR

Élève la tension.

HYPOTENSEUR

Fait baisser la tension.

HYPNOTIQUE

Provoque le sommeil.

LAXATIF

Combat les problèmes légers de constipation.

LITHIASE

Formation de sable ou de morceaux de pierre dans une glande ou un réservoir (reins, bile, etc.)

METEORISME

Gaz intestinaux provoquant le gonflement de l'abdomen.

MYCOSE

Affection provoquée par des champignons présente à sur la peau ou les ongles.

NARCOTIQUE

Procure une détente musculaire, engourdit les sens et facilite le sommeil.

PECTORAL

Bon pour les voies respiratoires.

PRURIT

Démangeaisons.

RESOLUTIF

Soulage la douleur, calme les inflammations et élimine les engorgements.

RÉVULSIF

Décongestionne un organe atteint.

SÉDATIF

Calmant.

SOPORIFIQUE

Fait dormir.

STIMULANT

Active une fonction chimique, physique, etc..

STOMACHIQUE

Stimule l'estomac afin d'améliorer la digestion.

SUDORIFIQUE

Fait transpirer.

TONIQUE

Augmente l'énergie et le tonus de l'organisme.

VASO-CONTRICTEUR

Resserre les vaisseaux.

VASO-DILATATEUR

Dilate les vaisseaux.

VERMIFUGE

Élimine les vers intestinaux.

VULNERAIRE

Permet de guérir les blessures et favorise la cicatrisation.

Allodynie: douleur anormale, provoquée par le simple toucher ou le froid ou chaud modéré. Caractérise les douleurs neuropathiques. Est le contraire de l'analgésie.

Analgésie: absence de douleur à une stimulation normalement douloureuse. Contraire de l'allodynie. Se distingue de l'anesthésie par le fait que l'on perçoit une sensation, mais elle n'est pas douloureuse.

Anesthésie: absence de toute sensation à une stimulation, douloureuse ou non. On distingue l'anesthésie douloureuse: une douleur est perçue à un endroit où on ne sent pourtant rien au toucher.

Antalgie: atténuation de la douleur. Les antalgiques sont les médicaments anti-douleur.

Anti citrulline (anti CCP): anticorps anormaux présents dans la polyarthrite rhumatoïde. Autres terminologies selon la technique de dosage: anti filaggrine, anti périnucléaire (P-ANCA), anti kératine (AKA)… anticitrulline antifilaggrine antipérinucléaire antikeratine antifilagrine anti filagrine anti citruline anticitruline

Aponévrotomie palmaire

Arthrodèse: fixation d'une articulation entre 2 os, par greffe osseuse ou matériel orthopédique

Arthrose destructrice rapide: forme rapidement évolutive d'arthrose, se voit surtout à l'épaule, la hanche et au genou

Bains écossais (pour adhérents)

Bascule du bassin

Bec de perroquet

Bloc sympathique (pour adhérents)

Bursite: Inflammation d'une bourse séreuse, sorte de sac aplati dont les 2 faces coulissent l'une contre l'autre, intercalé entre 2 structures aux mouvements indépendants, peau, os ou tendon. Voir aussi tendinite de l'épaule, hygroma

Camptocormie: atrophie musculaire vertébrale de personnes âgées provoquant une position plié en avant au niveau lombaire, avec impossibilité de se redresser activement, mais sans blocage (se redresser avec de l'aide est possible) camptocornie camptocronie camptocromie

Cartilage

Causalgie

Claudication médullaire intermittente

Congruence: bonne ou mauvaise adaptation de 2 formes l'une par rapport à l'autre, utilisé pour décrire 2 extrémités articulaires, ou une prothèse et l'endroit où on va la placer.

De Quervain (tendinite de)

Désafférentation (douleur de): voir douleur neuropathique

DIM Dérangement Intervertébral Mineur : "blocage vertébral", trouble de fonctionnement parfois très douloureux mais ne correspondant pas à une lésion vraie de la colonne.

Douleur du dos = dorsalgie (milieu du dos) douleur lombaire ou lombalgie (bas du dos) cervicalgie (cou)

Douleur neuropathique: synonymes: douleur neurogène, douleur par désafférentation, névralgie projetée: Douleur par lésion des voies nerveuses, située à distance de sa cause réelle, à l'endroit où ces voies nerveuses assurent la transmission de la sensibilité. Les causes sont multiples, définitives ou temporaires selon que les fibres nerveuses sont coupées ou simplement irritées.r à la sortie de la colonne vertébrale, du simple "blocage vertébral" à la compression par une hernie discale. Ou il s'agit de maladies neurologiques: la cible de la maladie est le nerf lui-même, la moelle épinière ou le cerveau.

Dysesthésies: sensations anormales à type de picotements, fourmillements, brûlures, fulgurations. Liées à une atteinte des voies nerveuses transmettant la sensibilité de la région concernée. On les distingue des paresthésies, qui sont des sensations identiques, par leur caractère désagréable.

Ecole du dos

Electromyogramme

Electrostimulation

Enthèse: jonction os-tendon. Enthésopathie: douleur de l'enthèse.

Exostose

F

Gate-control

Grabataire: personne lourdement handicapée et dépendante, ne pouvant se lever d'un lit sans aide.

Glycosaminoglycane: chaîne de molécules de sucres, enchaînées comme des perles sur un fil (jusqu'à 25.000 molécules) qui apporte leur viscosité à certains liquides et substances fondamentales du corps humain

Hygroma: Inflammation d'une bourse, espace de glissement entre la peau et l'os sous-jacent, qui se remplit de liquide (synovie comme dans les articulations) et forme une grosse boule sous la peau, plus ou moins sensible. Se voit au coude et au genou.

Hyperalgésie: réponse anormalement forte à une stimulation douloureuse: une simple piqûre ou une pression forte déclenche une douleur violente. Symptôme de douleur neuropathique.

Hyperesthésie: sensibilité augmentée pour toute stimulation, douloureuse ou non. Simplement toucher l'endroit concerné fait sauter en l'air! Symptôme de douleur neuropathique.

Hyperpathie: douleur anormalement forte, étendue et prolongée, après une stimulation répétée de la zone de peau concernée. La montée de la douleur est souvent retardée après un simple toucher, devient vite explosive. Symptôme de douleur neuropathique.

Hypoalgésie: réaction douloureuse anormalement faible à une stimulation douloureuse.

Hypoesthésie: réaction diminuée à toute stimulation de la peau, douloureuse ou non.

Idiopathique: de cause inconnue

Incidence

Irradiation: veut bien sûr dire exposition à des matériaux radio-actifs ou des rayons X, mais plus souvent utilisé par les médecins pour désigner la diffusion d'une douleur vers une autre zone (une sciatique "irradie" à partir du dos)

J

K

Lumbago: douleur lombaire aiguë

Lyse isthmique

Méta-analyse: Etude passant en revue tous les articles scientifiques sur un sujet, et retenant seulement ceux qui ne semblent pas biaisés, pour essayer d'établir des conclusions fiables. Ces études sont en principe réalisées par des scientifiques indépendants des laboratoires pharmaceutiques et autres industriels de la santé. Elles permettent d'aplanir les résultats trop enthousiastes ou trop pessimistes de certains chercheurs et de se faire une opinion objective sur un sujet.

Métatarsalgie

Mézières (technique de)

Mi-temps thérapeutique (pour adhérents)

Morbidité: Risque de développer une maladie

Neurogène (douleur): voir douleur neuropathique

Neuropathie: maladie des nerfs. On distingue les mononeuropathies ou mononévrites (un seul nerf touché), les mononeuropathies multiples ou multinévrites (plusieurs nerfs), et les polyneuropathies ou polynévrites ou polyradiculonévrites (atteinte diffuse de l'ensemble des nerfs)

Neurostimulation

Névrome: petite tuméfaction bénigne sur un nerf, à l'extrémité d'un nerf sectionné (cicatricielle) ou sur une portion irritée du nerf. Le névrome est source de douleurs fulgurantes, intermittentes mais très intenses. Le plus fréquent est le névrome de Morton au pied.

Nociceptive (douleur): c'est la cause "normale" de douleur: une lésion du corps cause une douleur par stimulation des terminaisons nerveuses à cet endroit. Le système nerveux fonctionne normalement. La douleur nociceptive s'oppose à la douleur neuropathique, où c'est le système nerveux qui est abîmé et qui fait sentir une douleur à un endroit dépourvu de lésion.

Ostéophyte

Pannus synovial: Epaississement de la membrane synoviale, enveloppe articulaire enflammée par le processus rhumatismal.

Paresthésies: sensations anormales à type de picotements, fourmillements, peau en carton, gonflement (sans réel gonflement constaté). Liées à une atteinte des voies nerveuses transmettant la sensibilité de la région concernée. Elles ne sont pas douloureuses, ce qui les distingue des dysesthésies, sensations identiques mais décrites comme pénibles.

Polysaccharide: molécule faite de plusieurs sucres; reliées en chaîne comme des perles sur un fil, elles forment les glycosaminoglycanes (jusqu'à 25.000 molécules de sucres) qui apportent leur viscosité à certains liquides et substances fondamentales du corps humain

Prévalence: Le terme "fréquence" est mal adapté aux maladies. La fréquence de la grippe est de 0 en été et ne reflète pas ses ravages hivernaux. On parle plutôt de prévalence (nombre de personnes touchées dans une population à un moment donné) et d'incidence (nombre de nouveaux cas apparus sur une période donnée, en général une année).

Proprioceptif: relatif à l'aisance avec laquelle une personne modifie un geste ou une attitude pour contourner une douleur.

Pseudarthrose: Défaut de consolidation d'une fracture qui aboutit à une articulation anormale entre les 2 extrémités osseuses.

Q

Reconditionnement à l'effort

Remodelage osseux: Processus lent, renouvelant les os en permanence: des cellules viennent grignoter l'os existant (résorption), d'autres en fabriquent du nouveau. La résorption finit par prédominer sur la formation avec l'âge, ce qui explique la survenue de l'ostéoporose.

Scintigraphie osseuse: Un produit légèrement radioactif est injecté dans une veine. Il est fixé par l'os de façon d'autant plus intense que le métabolisme local de l'os est accéléré (fissures, inflammations, infections). Une photo avec caméra spéciale est prise 3 heures plus tard. Le produit est ensuite rapidement éliminé dans les urines. A ne pas faire chez une femme enceinte.

Spondylolisthésis

Supination: Mouvement de rotation du coude qui ouvre la main vers l'extérieur. Voir douleurs du coude.

Syndesmophyte: ossification progressive des ligaments unissant 2 vertèbres, réalisant au bout d'un certain nombre d'années un véritable pont osseux, et donc une soudure de l'articulation. C'est un phénomène caractéristique des rhumatismes ankylosants, et en particulier de la spondylarthrite. Mais un aspect radiologique voisin se voit dans la banale arthrose vertébrale, et dans la bénigne maladie de Forestier.

Syndrome douloureux régional complexe

Synoviorthèse: Traitement utilisé dans les rhumatismes inflammatoires type polyarthrite rhumatoïde, consiste à injecter dans une articulation un acide ou un isotope radioactif d'action courte qui détruit la membrane synoviale rhumatismale.

Système immunitaire: Notre système de défense contre les agressions extérieures. Fait intervenir différents types de cellules, certaines gobent directement l'intrus, d'autres fabriquent des anticorps contre lui. Peut se dérégler et se mettre à fabriquer des anticorps contre son propre organisme (auto-anticorps): ce sont les maladies immunitaires.

Ténosynovite: inflammation de la gaine d'un tendon.

Tinel (signe de): réveil de sensations électriques dans la zone de sensibilité d'un nerf quand on tape sur un point de son trajet. Indique en général que le nerf est très irritable à cet endroit.

Topographie: zone touchée par le symptôme. Entre autres, la topographie est particulièrement importante quand une douleur n'est pas réduite à un point mais s'étend à une région de la peau: elle identifie le nerf en cause.

Torticolis: synonyme de cervicalgie aiguë

Trophique (troubles), trophicité: modifications des tissus d'une région suite à l'atteinte de nerfs particuliers: le système neuro-végétatif ou système nerveux "autonome" (indépendant de la volonté). Comme un courant alimentaire, ces nerfs assurent un bon état des tissus (une bonne "trophicité"). En cas de troubles trophiques, la peau devient sèche ou au contraire imbibée de sueur anormale, elle est trop rouge ou blafarde, peut se rétracter ou gonfler. Muscles et cloisons sous-cutanées sont également siège de rétractions.

Uncarthrose uncodiscarthrose: arthrose entre 2 vertèbres cervicales épaississant l'uncus, bord arrière et latéral du corps vertébral. Cette arthrose est fréquemment signalée sur les compte-rendus radiologiques car source potentielle d'irritation des racines nerveuses qui passent à cet endroit (névralgie cervico-brachiale). Mais elle est très banale à partir de la trentaine et la plupart n'en souffriront jamais.

Uvéite: inflammation de l'intérieur de l'oeil.

LISTE DES TERMES MEDICAUX

Abaissement de la concentration des prot

•Hypo protidémie : diminution du taux des protéines sériques dont l'albumine. •L'hypo protidémie peut avoir plusieurs causes : 1.la malnutrition protéinocalorique 2.une malabsorption intestinale 3.un trouble du métabolisme hépatique 4.des pertes digestives ou rénales •L'organisme compense ce déficit par un hypercatabolisme protidique avec toutes ses conséquences. •L'organisme compense ce déficit par un hypercatabolisme protidique avec toutes ses conséquences.

Abcès

Accumulation de pus qui se forme à la suite d'une infection par des micro-organismes, le plus souvent des bactéries. Elle peut se former dans n’importe quel tissu de l’organisme (peau, muscle, oeil, vessie, intestin, cerveau, rein...). Un abcés "chaud" s’accompagne d’inflammation, de douleur, tandis qu'un abcès froid ne s’accompagne pas d’inflammation. Il est d’origine soit tuberculeuse, soit lié au développement de champignons parasites.

Abcès cornéen

Abcès : collection de pus pouvant se former dans n’importe quel tissu de l’organisme (peau, muscle, oeil, vessie, intestin, cerveau, rein...). - Un abcés chaud s’accompagne d’inflammation, de douleur. - Un abcès froid ne s’accompagne pas d’inflammation, il est d’origine soit tuberculeuse, soit lié au développement de champignons parasites.

Ablation

Opération qui consiste à éliminer un tissu nécrosé ou pathologique par divers moyens comme l'excision, la cryothérapie, la cautérisation ou le laser

Accomodation

Aptitude des yeux à s'adapter à la vue d'objets situés à des distances différentes.

Bacillaire

relatif à un bacille (bactérie en forme de bâtonnet). Peut dans certains cas désigner un malade atteint de tuberculose pulmonaire, due au bacille de koch

Bactériémie

présence de bactéries dans le sang

Baisse de l'ALAT

Les transaminases (ASAT et ALAT ou SGOT et SGPT) sont des enzymes présentes dans de nombreux tissus et notamment, selon leur type, dans le foie, les muscles squelettiques, le muscle cardiaque, le cerveau... - Ces enzymes sont libérées et leur taux augmente dans le sang lorsque le tissu qui les contient est détruit, comme au cours des hépatites ou des infarctus (lésion de nécrose d'une portion de tissu cérébral, musculaire, intestinal...), consécutive à l'interruption brutale d'arrivée de sang artériel, le plus souvent par oblitération de l'artère qui l'irrigue). - La présence de tests hépatiques perturbés chez un patient doit rendre prudente la prescription de nombreux médicaments, soit à cause de leur propre toxicité hépatique, soit parce que leur transformation (qui se fait au niveau du foie) sera perturbée par son mauvais fonctionnement. - La baisse des transaminases, sous l'effet d'un traitement, n'a pas de signification pathologique en soit.

BBD

bloc de branche droit. Interruption de la conduction de l'influx électrique du système nerveux spécifique du coeur sur la branche droite du faisceau de his (qui transmet l'influx au ventricule droit), entrainant un retard d'excitation du ventricule droit par rapport au ventricule gauche.

Cachexie

Etat se caractérisant par la faiblesse, l'émaciation et la malnutrition, tel qu'on l'observe en phase terminale de certaines maladies chroniques.

Cal

Le terme " cal " a deux significations : un cal est une partie durcie de la surface de la peau, généralement provoquée par un frottement exagéré ou une pression s'exerçant à cet endroit précis. Par exemple, il est fréquent de voir des cals apparaître au niveau de la dernière articulation de l'annulaire de la main dominante chez les personnes qui écrivent beaucoup. Ce terme peut aussi désigner une masse de tissu osseux mou qui se forme au niveau d'une fracture et qui se durcir au fur et à mesure que l'os se ressoude.

Calice

Un calice est un organe en forme de coupe.

Campylobacter

genre de bactéries (gram -) très mobiles. Certaines sont responsables d'infections chez la femme enceinte et le nouveau-né ou de gastro-entérites.

Daltonien

individu atteint d'un trouble héréditaire de la perception des couleurs (daltonisme).

DCI

Dénomination Commune Internationale. Nom international donné à chaque préparation pharmaceutique par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), différent du nom chimique de la molécule et généralement du nom commercial.

Décalage du segment ST

·                     Segment ST : portion brève et isoélectrique du tracé électrocardiographique normal. Elle est précédée par le complexe QRS qui correspond à la dépolarisation (avec contraction) des ventricules et est suivie par l'onde T qui correspond à la polarisation (avec relaxation) des ventricules.

·                     Un sus ou un sous-décalage du segment ST, par rapport à la ligne isoélectrique, est très important pour le diagnostic d'infarctus du myocarde, ou de péricardite.

E&S

E&S désigne : entrée et sortie

EBV

EBV : Epstein-Barr Virus, virus d'Epstein-Barr, responsable de la mononucléose infectieuse. A également été associé au cancer nasopharyngien.

Ecoulement conjonctival

Ecoulement conjonctival : écoulement de sécrétions plus ou moins épaisses accompagnant les irritations oculaires et conjonctivites .

FA

FA est l'abréviation médicale de Fatty acids chez les anglo-saxons ; chez les francophones, l'abréviation est AG (Acides Gras). Les deux abréviations sont utilisées.

Facteur E

Protéine présente ou non à la surface du globule rouge. Elle fait partie, avec le facteur D plus connu, des facteurs du groupe sanguin du système rhésus.

Facteur lupique

protéine du sang ayant la propriété de se combiner spécifiquement à certaines substances situées à la surface des noyaux des cellules. Leur rôle exact est encore inconnu mais ils sont fréquemment retrouvés dans le lupus érythémateux disséminé ou la polyarthrite rhumatoïde.Synonyme(s): facteur antinucléaire ou anticorps antinoyaux.

GABA

acide gamma amino-butyrique. Médiateur chimique ou neurtransmetteur des cellules nerveuses (neurones) du cerveau.

Gaine de myéline

La gaine de myéline est une enveloppe faite d'un tissu graisseux blanc qui recouvre les neurones du système nerveux périphérique. Les fibres myélinisées, blanches, constituant les voies nerveuses rencontrées dans l'encéphale et la moelle épinière expliquent la présence de substance blanche dans ces structures. En revanche, la substance grise qui s'y trouve est due à la présence des corps cellulaires des neurones. La gaine de myéline est elle-même recouverte d'une membrane appelée le neurolemme (ou membrane nucléée).

Ganglion

Un ganglion est une dilatation d'un tissu, provoquée par une maladie, comme par exemple lors de l'arthrite rhumatoïde au niveau des articulations. Un ganglion est aussi une petite masse arrondie constituée d'un certain type de tissu et enveloppée dans un tissu d'un autre type, comme par exemple les ganglions lymphatiques.

H. simplex disséminé

Voir Herpès

Haustration

Haustration ("bosselure") : formation en forme de sac due à la contraction des muscles longitudinaux et circulaires du côlon, lui donnant un aspect segmenté.

Herpès

Herpès

L'herpès est avant tout un virus, Herpes Simplex Virus, ou HSV, dont on distingue 2 types : - HSV1 qui provoque, le plus souvent dans l'enfance, une primo-infection commune avec lésions intra-buccales importantes, douloureuses, pouvant empêcher l'alimentation, accompagnée de fièvre. Le virus peut rester latent pendant des années et redonner des lésions vésiculeuses puis croûteuses des lèvres (classique bouton de fièvre), ou plus étendues vers le nez, le menton, à l'occasion d'événements variés (rhume, exposition solaire, règles ou ovulation...). - HSV2 qui est responsable de l'herpès génital, dont les lésions sont identiques à celles de HSV1, souvent récidivant, contagieux par contact vénérien (un nouveau-né peut être contaminé lors de l'accouchement avec un risque grave de généralisation).

L'herpès est un virus qui peut atteindre d'autre organes que la peau ou les parties génitales. Il peut infecter la cornée (kératite herpétique parfois sévère), le cerveau (encéphalopathie herpétique) dont l'atteinte, quand elle n'est pas mortelle, laisse de lourdes séquelles. Elle le sera d'autant plus que le sujet à des défenses immunitaires amoindries (traitement par immunosuppresseurs ou par corticoïdes, infection par le virus du SIDA...)

Iatrogène

Se dit des troubles provoqués par un traitement médical ou un médicament.

Ictère

Ictère

Ictère est synonyme de jaunisse. Il correspond à une coloration jaune de la peau et des muqueuses due à l'accumulation dans les tissus de bilirubine. La première manifestation visible d'un ictère apparaît au niveau des conjonctives oculaires. La bilirubine est un pigment jaune ocre excrété dans la bile.

On distingue : - les ictères à bilirubine non conjuguée (ou libre), apparaissant dans certaines anémies avec hémolyse aiguë, dans les destructions exagérées de globules rouges (résorption d'hématome, transfusion...) ou encore par défaut enzymatique hépatique transitoire (ictère du nouveau-né) ou définitif (maladies héréditaires de Gilbert, de Crigler-Najjar). Dans ce cas, les urines ne sont pas colorées par le pigment. - les ictères à bilirubine conjuguée, caractérisés par la pigmentation des urines (coloration bière brune) survenant lors des hépatites, des cirrhoses, des malformations des voies biliaires ou de leur obstruction soit par un calcul biliaire soit par compression d'un organe de voisinage (cancer de la tête du pancréas...) ou encore dans des rares cas de maladies héréditaires avec déficit enzymatique ne permettant pas l'excrétion biliaire de la bilirubine conjuguée...

Iléite

Inflammation de l’iléon, dernière partie de l’intestin grêle, situé entre le jéjunum et le gros intestin.

Jambe

Le terme jambe est couramment utilisé pour décrire le membre inférieur qui sert à soutenir le corps et qui est indispensable pour la marche. En termes anatomiques stricts, le mot " jambe " désigne la partie inférieure de la jambe, c'est-à-dire la partie située entre le genou et le pied. La jambe, la cuisse et le pied sont les principales parties du membre inférieur.

Jet-lag

Décalage horaire.

Joue

Partie latérale de la bouche située sous la pommette.

Jugulaires (veines)

Désigne les quatre grosses veines latérales du cou, dont la veine jugulaire interne qui draine le sang du cerveau et de la face.

Kala-azar

Ou leishmaniose viscérale. Maladie grave due à un protozoaire (parasite constitué d’une seule cellule) dit leishmania donovani, transmis à l’homme par le chien et que l’on retrouve dans la rate et la moelle osseuse (tissu interne des os). Elle se manifeste par de la fièvre, l’augmentation du volume de la rate et du foie, une coloration de la peau et une diminution du taux d’hémoglobine dans le sang. Elle sévit en orient, aux indes et dans le bassin méditerranéen.

Kaliurie

Taux de potassium dans l’urine.

Kératite virale

·                     Kératite : nom générique donné à toutes les inflammations de la cornée oculaire. Elles accompagnent ou s'accompagnent volontiers d'une conjonctivite, on parle alors de kératoconjonctivite.

·                     L'origine des kératites est très diverse : infectieuse (bactérienne, virale, mycosique), allergique, post-traumatique...

·                     L'inflammation de la cornée, quelle qu'en soit son origine, génère des lésions cornéennes, soit sous la forme soit d'une kératite ponctuée superficielle, bénigne, soit d'un ulcère cornéen plus profond, pouvant laisser une cicatrice et entraîner une baisse de l'acuité visuelle parfois importante.

·                     Les symptômes d'une kératite sont toujours bruyants avec douleur oculaire importante, larmoiement fréquent, photophobie (impossibilité à regarder la lumière), blépharospasme (impossibilité à ouvrir les paupières secondaire à une contraction spasmodique des muscles des paupières) et démangeaisons féroces lorsque l'origine est allergique.

La pneumonie à Pneumocystis Carinii

La pneumonie à Pneumocystis carinii est une infection pulmonaire très grave due à un parasite, Pneumocystis Carinii, survenant chez des sujets en état de carence immunitaire, en particulier les malades du SIDA.

Lactose

Lactose Le lactose est un sucre disaccharidique présent dans le lait.

Macrocyte

Globule rouge de grand diamètre.

Macula

La macula est une petite dépression jaune située sur la rétine à l'endroit où l'axe optique aboutit.

Manus

Manus est le terme latin signifiant main .

Naevus pigmentaire

·                     Naevi ou naevus = ''grains de beauté''.

·                     Le naevus mélanocytaire (grain de beauté) correspond à une tache se développant au niveau de la peau et dont la taille est variable, allant de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre. Sa couleur également varie, allant du jaune pâle au brun noir. Son épaisseur est également variable. Il peut être recouvert de petites croûtes et /ou parfois surmonté d'un poil.

·                     La plupart des naevus sont bénins ; cependant, leur présence nécessite une surveillance dermatologique régulière afin de détecter leur évolution éventuelle (changement de forme, de couleur...) et de prévenir le risque de dégénerescence en un cancer de la peau, le mélanome.

Narines

Narines Les narines sont les orifices du nez.

Les narines et les choanes servent d'orifices de communication aux fosses nasales, les deux cavités situées au milieu de la face. Les orifices antérieurs , les narines, s'ouvrent à l'avant de la face et font communiquer les fosses nasales avec l'extérieur, tandis que les orifices postérieurs, les choanes, s'ouvrent dans le nasopharynx. Les choanes sont de plus petite taille, car elles sont rétrécies par la muqueuse qui les tapisse et contribue à filtrer l'air.

Natrurie

Ou natriurèse. Taux de sodium dans l'urine

Obèse

·                     L'Organisation Mondiale de la Santé défini l'obésité par un indice de masse corporelle supérieur à 30, alors que le surpoids est défini par un indice de masse corporelle supérieur à 25.

- L'indice de masse corporelle se calcule en faisant le rapport entre le poids (exprimé en kg) et la taille au carré (exprimée en mètres) : Poids (kg)

Taille(2)(m) - De nombreuses maladies ou dysfonctionnements organiques peuvent s'accompagner d'une obésité : -> Les pseudohypoparathyroïdies, -> Le diabète de type II, -> La maladie de Cushing, -> Les hyperlipidémies, -> Dans le myxoedème de l'hypothyroïdie, -> Le syndrome de Prader-Willi..

Obst

Obst. est l'abréviation pour obstétrique qui est la branche de la médecine qui traite de la grossesse et de l'accouchement.

Obtusion

Trouble de la conscience se manifestant par une lenteur des fonctions intellectuelles et sensitives et un manque d'attention.

PAF

Abréviation de platelet activating factor, c’est-à-dire facteur d’activation des plaquettes. Facteur (phospholipide) libéré lors de certaines réactions allergiques, provoquant, outre son rôle dans le rassemblement en amas des plaquettes du sang, la constriction des bronches (dans l’asthme), une diminution de la pression artérielle et favorisant l’infiltration des tissus par un liquide (oedèmes).

Palilalie

Trouble de la parole dans lequel le sujet répète involontairement la même idée ou le même mot.

Q.i.d.

Q.i.d. : abréviation médicale de Quater in die (quatre fois par jour). Utilisée plutôt chez les anglo-saxons. En France, l'abréviation est : 4 x / j

Quadriplégie

Terme médical qui signifie la paralysie des quatres membres due à des lésions nerveuses centrales ou périphériques.

Quinine

Alcaloïde extrait de l’écorce de quinquina, ayant la propriété de faire tomber la fièvre et dont les dérivés sont utilisés dans le traitement du paludisme.

Quinte

Accès de toux successives.

Rabique

Qui se rapporte à la rage.

Rachis

Colonne vertébrale.

Rachitisme hypophosphorémique

·                     Le rachitisme, tout comme l'ostéomalacie, sont caractérisés par un défaut de minéralisation osseuse et du cartilage de croissance des os (chez l'enfant).

·                     Le rachitisme se manifeste cliniquement par des douleurs des os, associées à des déformations osseuses (incurvation des os longs, bosses frontales, enfoncement thoracique...), à des fractures et à des troubles de la croissance.

·                     Dans la petite enfance, d'autres symptômes peuvent être présents tels qu'une apathie, une irritabilité, une faiblesse musculaire pouvant entraver l'autonomie des déplacements.

·                     Les causes de rachitisme sont multiples : -> déficit en vitamine D : carence d'apport, défaut d'exposition solaire, malabsorption digestive, anomalie du métabolisme de la vitamine D, hypophosphatémie... ; -> résistance des organes cibles à l'action de la vitamine D ; -> insuffisance rénale chronique ; -> troubles de la régulation du phosphate ou du calcium ; -> acidose métabolique ; prise de certains médicaments ou intoxication (plomb, cadmium, aluminium...)...

Saccharine

uccédané chimique du sucre, ayant la saveur de celui-ci (pouvoir sucrant), mais pas sa valeur nutritive.

Sacrum

Os triangulaire situé entre la cinquième vertèbre lombaire et le coccyx, dernier os de la colonne vertébrale.

Le sacrum est la partie de la colonne vertébrale située entre la colonne lombaire et le coccyx. Il se compose de cinq vertèbres soudées les unes aux autres qui forment une seule structure osseuse. Le sacrum comporte une crête sacrée médiane (située le long de la face postérieure du sacrum) qui résulte de la fusion des apophyses épineuses des vertèbres le composant. Sous cette crête sacrée se trouve le canal sacré, un tunnel allant du sommet du sacrum à un hiatus (ouverture) situé près de sa base. Quatre paires d'orifices (trous sacrés) percent le sacrum de chaque côté de la ligne médiane (centre) où se trouve la crête sacrée intermédiaire formée par la fusion des apophyses articulaires des vertèbres qui le composent. De chaque côté de la crête sacrée intermédiaire se trouve une crête sacrée latérale formée par la fusion des apophyses transverses des vertèbres. Ainsi, à la différence des vertèbres supérieures de la colonne vertébrale, il n'existe pas de ligaments inter-transversaires dans le sacrum : ils sont remplacés par la fusion des apophyses. Les crêtes n'apparaissent pas sur la face antérieure du sacrum, mais les trous sacrés sont bien visibles.

Sang

Le sang est un liquide organique mis en mouvement (aspiré et refoulé) par le coeur et qui circule dans toutes les artères, les veines et les capillaires. Il est composé de plasma, de globules blancs (leucocytes), de globules rouges (érythrocytes) et de plaquettes (thrombocytes).

Le sang est l'un des trois principaux liquides de l'organisme (les deux autres sont les liquides situés autour et à l'intérieur des cellules). Il transporte l'oxygène, les nutriments et les messagers hormonaux à chacune des cellules de l'organisme et les déchets provenant de celles-ci. Il a également un rôle dans la défense de l'organisme contre les corps étrangers. Un adulte possède près de 3.1019 cellules sanguines. Chaque millimètre cube de sang contient 4,5 à 5,5 millions de globules rouges et 7 500 globules blancs en moyenne. Le sang est constitué de quatre éléments principaux : les globules rouges, les globules blancs, les plaquettes et le plasma. Les globules rouges et blancs sont détruits continuellement et l'organisme en fabrique de nouveaux en permanence. Environ 2,5 millions de globules rouges meurent chaque seconde et environ 2,5 millions de nouvelles cellules sont fabriquées au même moment.

T.i.d.

T.i.d. :abréviation médicale de Ter in die (trois fois par jour). Surtout utilisée dans les pays anglo-saxons. En France on lui préfère l'abréviation : 3 x / j

T3 abaissée

·                     T3 ou tri-iodithyronine et T4 ou thyroxine sont des hormones thyroïdiennes dont la synthèse par la glande thyroïde est sous le contrôle de la TSH et requiert un apport suffisant en iode.

·                     La synthèse des hormones thyroïdiennes, et donc leur taux sanguin, va donc dépendre de plusieurs facteurs qui sont, notamment, la quantité d'iode capté par la thyroïde, l'état fonctionnel de cette glande, sa stimulation ou sa freination par la TSH ou autres produits.

·                     L'hyperthyroïdie s'accompagne d'une augmentation de T4, d'une T3 haute ou normale et d'une TSH habituellement basse.

·                     L'hypothyroïdie voit habituellement une T4 basse, une T3 normale ou abaissée (son dosage n'est pas nécessaire pour le diagnostic) et une TSH élevée ou basse selon la cause de l'hypothyroïdie.

·                     Certaines maladies ou prises médicamenteuses (comme l'amiodarone, la carbamazépine...) peuvent s'accompagner d'une augmentation de T4, d'une T3 basse avec une TSH élevée ou normale.

Taenia

Ou ténia, ou encore ver solitaire. Ver plat et segmenté de l’ordre des cestodes, parasite de l'intestin.

Ulcération

Perte de substance de la peau ou d'une muqueuse, qui cicatrise difficilement.

Ulcère

Un ulcère est une rupture de la peau ou d'une muqueuse provoquée par un processus inflammatoire, infectieux ou malin. Un ulcère contient souvent du pus.

Ulite

Ou gingivite. Inflammation des gencives.

Urticaire

Urticaire

L'urticaire (du latin urtica : ortie) est une éruption cutanée faite de papules érythémateuses, parfois à centre opalin et à périphérie blanche, à contours nettement délimités, dont la taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres, voire confluer en larges plaques. Cette éruption papuleuse est fugace et prurigineuse (voir prurit ). L'angio-oedème ou oedème de Quincke est une variété d'urticaire, sous-cutanée, non prurigineuse. Elle est potentiellement grave dans ses localisations aux voies aériennes supérieures (glotte, larynx...) avec risque d'asphyxie

L'urticaire est particulièrement fréquente, puisqu'on estime que 20% des sujets vont présenter un épisode urticarien au cours de leur vie. On distingue : - les urticaires aiguës, dont la durée n'excède pas 3 semaines ; elles représentent 75% des urticaires. Leur cause est habituellement retrouvée, en général alimentaire, médicamenteuse ou de contact (animaux, végétaux, produits chimiques...) ; - les urticaires récidivantes sont des urticaires dont les poussées se succèdent au cours de la vie. Elles présentent les mêmes difficultés de diagnostic étiologique que les urticaires chroniques. - les urticaires chroniques dont la durée excède 6 semaines (jusqu'à 3 mois selon certains auteurs). Elles représentent, en population générale, 15 à 25% des urticaires. Souvent, leur cause n'apparaît pas de façon évidente et nécessite un bilan.

Les urticaires chroniques peuvent être d'origine : - physique : mécaniques (dermographisme, vibrations, pression), cholinergiques, au chaud, au froid, à l'eau, solaires, adrénergiques. - de contact, allergique ou non : aux animaux, végétaux, médicaments..., pouvant avoir une cause professionnelle. - commune : de cause alimentaire, médicamenteuse, infectieuse, ou encore dues aux allergènes de l'environnement... - systémique : vascularites urticariennes, connectivites (lupus érythémateux ) ... - autres causes : maladie de Vaquez , hyperthyroïdie ... - génétique : œdème angio-neurotique héréditaire... - il n'est pas rare, qu'au terme du bilan, aucune origine ne soit retrouvée. Ces urticaires, dites chroniques idiopathiques, seraient en fait des urticaires en attente d'un diagnostic.

Vaccin

Un vaccin est une préparation contenant des micro-organismes qui sont soit des germes inactivés, soit des germes tués. Cette préparation est administrée dans le but d'immuniser l'organisme contre des maladies infectieuses.

Vacuole

Cavité de la substance vivante et organisée entourant le noyau des cellules (cytoplasme).

Vaisseau

Canal naturel de l’organisme dans lequel circule le sang ou la lymphe (liquide fluide, clair et légèrement coloré en jaune, qui baigne les tissus). On distingue les artères, les veines et les vaisseaux capillaires.

Valvule

Repli membraneux empêchant les liquides de refluer dans les vaisseaux et conduits de l’organisme.

Western Blot

Le Western Blot est un test sanguin effectué pour rechercher certains antigènes.

Willebrand (facteur de von)

Protéine normalement présente dans le sang, indispensable à l’agrégation des plaquettes lors de la coagulation. Son absence provoque la maladie de von Willebrand.

Wormien

Wormien se dit de chacun des petits os surnuméraires engrenés dans les sutures du crâne.

Xanthodermie

Coloration jaune de la peau. Ce terme désigne également un léger ictère (ou jaunisse, coloration jaune de la peau et des muqueuses due à l’accumulation de pigments de la bile - bilirubine - sécrétés par le foie) au niveau des pieds, des mains et du nez, survenant au cours de la cholémie familiale (ou maladie de Gilbert), affection caractérisée par une anomalie de la transformation des pigments de la bile.

Xérose

Xérosis : transformation de la couche superficielle de l'épiderme qui, progressivement, s'assèche et s'atrophie.

Xérostomie

Xérostomie Xérostomie : diminution voire tarissement des sécrétions salivaires avec une bouche sèche comme dans le syndrome de Gougerot-Sjögren.

Yersin (bacille de)

Bactérie, agent de la peste (maladie bactérienne épidémique caractérisée par l'apparition de bubons (peste bubonique) ou des signes d'inflammation pulmonaire (peste pneumonique).

Yeux

Le globe oculaire est niché dans du tissu adipeux à l'intérieur des cavités orbitaires (deux échancrures osseuses) situées dans le crâne, au-dessus et latéralement par rapport au centre. De tous les sens, la vue est celui que l'on considère souvent comme le plus important. Selon les estimations, les quatre cinquièmes de toutes nos connaissances entrent dans le cerveau par l'intermédiaire des yeux. Les yeux transmettent des flux constants d'images au cerveau, sous la forme de signaux électriques. Les yeux reçoivent des informations transmises par les rayons lumineux. Ceux-ci sont absorbés ou réfléchis. Les objets qui absorbent tous les rayons lumineux apparaissent noirs, alors que ceux qui les réfléchissent tous apparaissent blancs. Les objets colorés absorbent certaines parties du spectre lumineux et en réfléchissent d'autres. Lorsque vous regardez quelque chose, les rayons lumineux réfléchis par l'objet pénètrent dans l'oeil. La lumière est réfractée par la cornée et passe à travers l'humeur aqueuse transparente et la pupille pour atteindre le cristallin. L'iris contrôle l'intensité lumineuse pénétrant dans l'oeil. Le cristallin concentre la lumière qui traverse l'humeur vitrée pour aboutir sur la rétine, formant ainsi une image inversée et à l'envers. Les cellules photosensibles de la rétine transmettent cette image au cerveau à l'aide de signaux électriques. Le cerveau " voit " l'image à l'endroit.

Yoga

Cette discipline procure une sensation de bien-être immédiate et, à long terme, contribue à un développement harmonieux de la personnalité. Cette recherche de l’harmonie entre le corps, le mental et l’esprit est on ne peut plus apaisante.

Zézaiement

Trouble de la prononciation dans lequel le « j » et le « g » doux sont remplacés par un « z ».

Zona

Le zona est une affection virale causée par un type d'herpèsvirus (virus varicelle-zona) qui, après une varicelle , s'installe, de façon latente dans les ganglions nerveux sensitifs. Il est fréquent chez l'adulte, et sa fréquence augmente avec l'âge. Une fois réactivé, le virus va diffuser le long du nerf sensitif (le plus souvent il atteint les nerfs dorsaux, lombaires et la branche ophtalmique du nerf trijumeau). Il est responsable, dans le territoire du nerf considéré et de façon unilatérale, de manifestations nerveuses sensitives (diminution de la sensibilité, douleurs, démangeaisons, fourmillements...) qui précèdent de quelques jours les lésions cutanées (macules, papules, vésicules, pustules puis croûtes).

La localisation oculaire du zona expose à des lésions aiguës (kératite , iridocyclite , atteinte rétinienne) et à leurs séquelles. Les séquelles douloureuses du zona surviennent d'autant plus que le sujet est âgé ou immunodéprimé. Les complications du zona peuvent être motrices (paralysies qui régressent le plus souvent), atteinte de la moelle épinière, encéphalite diffuse et focale, vascularite cérébrale. Ces complications sont d'autant plus fréquentes que le sujet est immunodéprimé.

Zoose

Maladie parasitaire dont l’agent est transmis à l’homme par un animal.

Zygote

Un zygote est un oeuf résultant de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde

GUIDE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE: MORPHO-SYNTAXE

1. La FORME NÉGATIVE:

        

1.1. Règle générale: La négative se forme en introduisant les particules NE, avant le verbe, et PAS, après le verbe (NE + VERBE + PAS):

Affirmative => "Il va assister au concours."

Négative => "Il ne va pas assister au concours."

        MAIS si on a un temps composé (Passé composé; plus-que-parfait; etc.; tous les temps passifs), la négation incide sur l' auxiliaire (NE + AUXILIAIRE + PAS + VP):

         Affirmative: "Ils sont allés au Carrefour."

         Négative: "Ils ne sont pas allés au Carrefour."

         Affirmative: "Les oranges ont été mangées par lui." (Passive)

         Négative: "Les oranges n' ont pas été mangées par lui." (Passive)

La négation avec POINT est plus forte que celle de NE... PAS (son sens sera équivalent à celui de la négation avec NE... PLUS. En portugais pourra se traduire par "nada"):

Votre taux de chollestérol est assez élevé: point de frites, point de graisses, point d' oeufs, point d' alcool.

·                     1.2. S' il s' agit de la négation d' une alternative (disjonction), on a NE... NI... NI... , au lieu de NE... PAS:

         Affirmative: "Prends-tu du café ou du lait?"(Type Interrogatif)

Négative: "Je ne prends ni café ni lait."(Type déclaratif)

·                     MAIS on dit:

 NI Jean NI Pierre ne sont à la maison.

 1.3. DES CAS PARTICULIERS:

 Si on utilise une particule qui indique déjà une négation __ total ou partielle __ le PAS disparaît et donne lieu à d' autres particules (ou constructions) négatives:

 1.3.1. NE... JAMAIS (apparaît aussi comme antonyme de souvent, toujours, déjà...). Ce type de négation indique que l' action n' existe à aucun moment.

   Tu as dit ça?

   Non, je ne dirais jamais ça.

   Tu as dejà vu un O. V. N. I. ?

   Non, je n' en ai jamais vu.

   Tu vas souvent à l' opéra?

   Non, je n' y suis jamais allé.

   1.3.2. PAS ENCORE et NE... PAS ENCORE:

   "Tu es déjà allé à Paris?" R: "PAS ENCORE". ou "Non, je n' y suis PAS ENCORE allé."

   "As-tu déjà décidé où aller passer ces vacances?" R: "Je n' ai PAS ENCORE décidé où j' irai paser ces vacances."

   1.3.3. NE... PLUS (apparaît comme antonyme de encore). Cette négation indique que l' action a cessé d' exister.

   Tu as encore mal à la tête?

   Non, je n' en ai plus.

   Il parle encore?

   Non, il ne parle plus.

   Il est venu du travail. Alors il ne travaille plus.

   NE... PLUS donne lieu à NON PLUS quand on réitérer un sens négatif [en portugais a le sens de "também não"]:

   "As-tu encore de l' argent?" __ R1: "Non, je n' ai plus d' argent." __ R2: "Moi non plus."

   "A-t-elle encore la patience de répéter?" __ R1: "Non, elle n' a plus de patience... Et nous non plus."

   1.3.4. NE... GUÈRE (négation partielle: en portugais a le sens de "mal", "não muito", "muito pouco")

   Tu connais bien la France?

   Non, je ne la connais guère.

   Tu aimes beaucoup faire la cuisine?

   Non, je n' aime guère la faire.

   1.3.5. NE... PERSONNE ou PERSONNE... NE (apparaît comme antonyme de quelqu' un, les personnes, les gens, etc.):

    Tu es allé chez tes oncles?

    Oui, mais je n' y ai trouvé personne.

    Quelqu' un t' a aider pour ce travail?

    Non, personne ne m' a aidé.

    Tu connais ces persponnes-là?

    Non, je n' y connais personne.

    MAIS quand PERSONNE occupe la fonction de SUJET, la particule NE vient immédiatement après cet indéfini:

    PERSONNE ne m' a aidé

    Il n' aime PERSONNE... et PERSONNE ne l' aime.

    1.3.6. NE... RIEN (apparaît comme antonyme de quelque chose, tout...):

    Tu bois une bière?

    Non, je ne bois rien.

    Tu as mangé?

    Non je n' ai rien mangé.

    Tu prends quelque chose?

    Non, je ne prends rien.

    MAIS dans les cas où RIEN occupe la fonction de SUJET (à exemple de ce qui se passe avec PERSONNE), la particule NE vient immédiatement après cet indéfini:

    RIEN ne vaut une belle nuit de sommeil.

    RIEN ne m' empêchera d' atteindre ce que je veux.

    1.3.7. NE.... QUE (Négative restrictive. Fonctionne comme équivalente de l' adverbe seulement):

    Il y a seulement trois ans." => "Il n' a que trois ans."

     Vous avez seulement deux minutes pour finir votre travail." => "Vous n' avez que trois minutes pour finir votre travail.

     1.3.8. NE... PAS DU TOUT ou PAS DU TOUT (correspond à une gradation de l' intensité de la négation):

    "Je n' aime pas du tout les fèves. (Não gosto nada de favas)

    "Je ne me suis pas du tout reposé pendant les vacances. (Não descansei nada durante as férias)

    Il ne travaille pas du tout, quand tu es là. (Ele não trabalha nada, quando tu cá estás.)

   "Tu aimes ça?" " __ Pas du tout." (=> Je n' aime pas du tout ça.)

   1.3.9. NE... AUCUN / AUCUNE

   "__ Tu as mangé des pommes?"

   " __ Non, je n' ai mangé aucune."

   MAIS dans les cas où AUCUN / AUCUNE occupe la fonction de SUJET (à exemple de ce qui se passe avec PERSONNE et RIEN), la particule NE viendra après cet indéfini:

   AUCUN d' entre nous n' ira en vacances.

   AUCUN de ses amis n' est venu le visiter.

  NE... AUCUN peut aussi être remplacé par NE... NUL

  Je n' attends AUCUN ami. => Je n' attends NUL ami.

  1.4. Le NE comme particule EXPLETIVE (le NE expletif sert à peine à renforcer le sens de la phrase):

  Je crains qu' il NE fasse des bêtises. [après des verbes qui indiquet DOUTE ou SOUCI]

  Je ne ferai rien à moins que tu NE le dises. [après À MOINS QUE __ facultatif]

  Ne sortez pas sans que vous N' ayez rangé votre chambre. [après SANS QUE __ facultatif]

   Pense, avant que tu NE dises de bêtises. [après AVANT QUE __ facultatif]

  Il joue du piano mieux qu' il NE chante. [phrase comparative]

  D' autres cas d' OMISSION de PAS:

  1.5.1. Dans des phrases telles que:

  "Qui ne le comprendrait?"

  "Qui ne le croirait?"

  1.5.2. Dans des structures telles que:

  "Je ne sais comment résoudre ce problème."

  "Il ne savait à qui s' adresser."

  "Il ne saura quoi faire."

  1.5.3. Avec les verbes POUVOIR, CESSER DE, OSER, suivis d' un INFINITIF:

  "Je n' ose lui dire ce que j' ai fait."

  "Je ne puis vous rendre vos affaires."

  "Il ne cesse de parler, le bavard!"

TABLEAU-SYNTHÈSE SUR LA NÉGATION

PARTICULES

NÉGATIVES

AFFIRMATIVE

NÉGAIVE

NE... PAS

Ils mangent du pain.

Ils l' ont vu.

Ils ne mangent pas de pain.

Ils ne l' ont pas vu.

NE... JAMAIS

Elles vont souvent au cinéma.

Il parle encore.

Elles ne vont jamais au cinéma.

Il ne parle plus.

NE... PLUS

Vous y serez toujours.

Vous n' y serez plus.

NE... PERSONNE (Objet)

J' ai vu mes camarades / quelqu' un.

Je n' ai vu personne.

PERSONNE NE (Sujet)

Tout le monde marche.

Personne ne marche.

NE... RIEN (Objet)

J' entends quelque chose.

Je n' entends rien.

RIEN NE (Sujet)

Tout est arrivé.

Rien n' est arrivé.

NE... AUCUN (Objet)

J' ai reconnu quelques-uns.

Je n' ai reconnu aucun.

AUCUN NE (Sujet)

Quelqu' un est là.

Aucun n' est là.

NE... NI...

NE... NI... NI

NI... NI... NE

Elle a dansé et chanté

Lui et ses frères, ils sont venus.

Ils ont répondu, les uns et les autres.

Elle n' a dansé ni chanté

Ni lui ni ses fr*ères ne sont venus.

Ils n' ont répondu ni les uns ni les autres.

 

Réponses Négatives Courtes: quelques exemples

AFFIRMATIVE

NÉGATIVE

AFFIRMATIVE

NÉGATIVE

C' est ennuyeux?

Non, pas du tout.

Absolument pas.

Voulez-vous encore du gâteau?

Merci, plus du gâteau.

Je vous ai fait mal?

Non, ce n' est rien.

Voulez-vous une cigarette?

Non, merci.

Il y a encore du lait?

Non, plus du tout.

Tu veux du dessert?

Non, merci, pas de dessert.

 

2. LA VOIX PASSIVE (FORME PASSIVE):

2.1. Voyons ce qui se passe dans le passage de l' ACTIVE Á la PASSIVE:

PHRASE ACTIVE

PHRASE PASSIVE

La poussière noircit les maisons.

=> Les maisons sont noicies par la poussière.

AU NIVEAU FONCTIONNEL, ON CONSTATE QUE:

PHRASE ACTIVE

PHRASE PASSIVE

Sujet <=>

"La poussière"

"par la poussière"

<=> Complément d' Agent

Prédicat <=>

Présent Actif:

"noircit"

Présent Passif:

"sont noircies"

<=> Prédicat

Compl. d' Obj. Dir. <=>

"les maisons"

"les maisons"

<=> Sujet

·                             

2.2. LES CHANGEMENTS ENTRE L' ACTIVE ET LA PASSIVE:

2.2.1. TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DES SYNTAGMES NOMINAUX:

ACTIVE

PASSIVE

Le SUJET de l' active

 

 

 

"Un agent l' accompagnait."

"Un mur entoure la propriété.

occupe à la passive la fonction de COMPLÉMENT D' AGENT.

Celui-ci est habituellement introduit par la préposition PAR.

Cependant, avec certains verbes passifs, on peut avoir la préposition DE.

"Il était accompagné d' un agent."

"La propriété est entourée d' un mur."

Le COMPLÉMENT D' OBJET DIRECT de l' active:

"Nous avons bu une bière."

occupe à la passive la fonction de SUJET:

"Une bière a été bue par nous."

·                      

2.2.2. LES TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DU SYNTAGME VERBAL:

TEMPS VERBAL

ACTIVE

PASSIVE

Indicatif Présent:

"Le train écrase une voiture."

Une voiture est écrasée par le train.

Indicatif Imparfait:

"Le train écraisait une voiture."

"Une voiture était écrasée par le train."

Passé composé

"Le train a écrasé une voiture."

"Une voiture a été écrasée par le train."

Passé simple:

"Le train écrasa des voiture."

"Des voitures furent écrasées par le train."

Futur simple:

"Le train écrasera une voiture."

"Une voiture sera écrasée par le train."

Conditionnel Présent:

"Le train écraserait la moto..."

"La moto serait écrasée par le train..."

Futur antérieur:

"Le train aura écrasé une voiture."

"Une voiture aura été écrasée par le train."

NOTE: Il faut faire attention à la correspondance des verbes entre l' active et la passive, et, dans celle-ci, aux accords avec le PARTICIPE PASSÈ:

La voix passive, ayant comme auxiliaire le verbe ÊTRE, exige l' accord du PARTICIPE PASSÉ avec le SUJET, en genre et un nombre.

·                      

2.2.3. QUELQUES REMARQUES SUR LA CORRESPONDANCE PRONOMINALE

2.2.3.1. Le complément d' objet direct est un pronom personnel:

C. O. D. de l' ACTIVE

SUJET de la PASSIVE

Me ................................>

Te .................................>

Le / la / l' ....................>

Nous..........................>

Vous ...........................>

Les .............................>

Je

Tu

Il ou Elle

Nous

Vous

Ils ou Elles

"Il m' a vu hier."

"J' ai été vu par lui hier."

2.2.3.2. Si le complément d' objet direct est le pronom relatif QUE, à la passve il prendra la forme du sujet QUI:

ACTIVE

PASSIVE

QUE __ C. O. D.:

QUI __ SUJET:

"Je connais les chansons QU' il chante."

"Voilà la maison QU' ils ont achetée."

"Je connais les chansons QUI sont chantées par lui."

"La maison QUI a été achetée par eux c' est celle-là."

2.2.3.3. Le COMPLÉMENT D' AGENT est habituellement introduit par PAR. Mais il apparaît aussi la préposition DE:

3.1. Soit quand la phrase exprime un état de choses:

3.2. Soit quand l' agent est une idée, une chose abstraite:

"Il est aimé de ses supérieurs";

"Elle était accompagné de son mari.";

"La route est bordée de fleurs."

"Il se sentit saisi de peur.";

"N' êtes-vous pas frappé de stupeur."

 

C. TYPES DE PHRASE: INTERROGATIVE et EXCLAMATIVE

1. LA PHRASE INTERROGATIVE:

1.1. INTERROGATIVE PAR INTONATION __ Une phrase déclarative peut se transformer dans une INTERROGATIVE par le simple changement de l' INTONATION:

"Il a bien travallé." [déclarative] => "Il a bien travaillé?" [interrogative]

"On frappe à la porte." [déclarative] => "On frappe à la porte?" [interrogative]

1.2. INTERROGATIVE PAR INVERSION DU SUJET __ à la simple INTONATION on ajoute L' INVERSION DU SUJET:

"Elle aime jouer du piano." [déclarative] => "Aime-t-elle jouer du piano?" [interrogative]

Michel viendra ce matin. [déclarative] => "Michel viendra-t-il ce matin?" [interrogative]

Temps du verbe

Le verbe varie en mode, en voix, en personne, en nombre (voir personne grammaticale), et en temps.

On appelle "temps du verbe" les formes par lesquelles le verbe situe l'action sur la ligne du temps, passé - présent - futur. Cette précision temporelle est donnée, soit par rapport au moment de l'écriture ou de la parole, soit par rapport à une indication de contexte (hier, la semaine prochaine, etc.), soit par rapport à un autre verbe de la phrase. On parle parfois de temps absolu quand l'action est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.

Chaque mode possède plusieurs temps. Le gérondif n'en a qu'un, tandis que l' indicatif, le plus riche, en compte huit.

L'indicatif, par exemple, peut être au : présent, passé composé, imparfait, passé simple, plus-que-parfait, futur simple, passé antérieur, futur antérieur.

L'impératif, uniquement au présent et au passé.

Tous ces temps donnent lieu à des entrées particulières où ils sont présentés et commentés. Vous pouvez vous y rendre en cas de besoin.

On distingue les temps simples, formés du verbe seul - radical et désinence (Il chante, il chantait, il chantera, etc.), les temps composés formés du verbe au participe passé et d'un auxiliaire au temps simple (Il a chanté, il avait chanté, il eut chanté, etc.), les temps surcomposés (rares) formés d'un auxiliaire à un temps composé et du verbe au participe passé (Il a eu chanté, il avait eu chanté, il aurait eu chanté).

Conjugaison

Les verbes se divisent en trois grands groupes de conjugaison selon la finale qu'ils présentent à l' infinitif et au participe présent.

1er groupe = "er" sur le modèle de aimer.

2e groupe = "ir" sur le modèle de finir.

3e groupe = tous les autres verbes "oir", "re", le verbe "aller, et les "ir" sur le modèle de "sentir".

Le 1er groupe compte 90% des verbes existant en français, la conjugaison de ce groupe est régulière (sans exceptions). La grande majorité des verbes nouveaux (radiographier, atomiser, etc.) sont créés sur le modèle de "aimer", 1er groupe.

Le second groupe comprend quelque trois cents verbes qui sont de type régulier. Sur le modèle de "finir", participe présent en "-issant" et indicatif présent en "-is".

Le 3e groupe comprend en plus de "aller", une trentaine de verbes en "ir" sur le modèle de "sentir", dont le participe présent se termine en "-ant", une trentaine en "-oir" (recevoir), et une centaine en "-re". C'est le groupe des exceptions et des verbes irréguliers.

Verbe (description)

Le verbe est le mot essentiel de la langue. Il varie en mode, en temps, en voix, en personne (voir personnes grammaticales) et en nombre. Au participe passé il varie parfois en genre.

Une description complète du verbe doit prendre en compte tous ces éléments.

On distingue en premier les verbes d'action et les verbes d'état. Un verbe d'action exprime une action faite ou subie par le sujet (Il lance une pierre. Il réfléchit. L'arbre est découpé.). Un verbe d'état (sembler, paraître, devenir rester, demeurer, etc.) exprime un état du sujet (Il semble triste).

Le verbe d'action peut se présenter sous deux (trois) aspects, selon la position du sujet par rapport à l'action que décrit le verbe, c'est ce que l'on appelle ses voix. Il est à la voix active si le sujet fait l'action (Pierre construit une maison), il est à la voix passive si le sujet subit l'action (Une maison est construite par Pierre). Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne. Certains verbes n'existent qu'à la forme (ou voix) pronominale (se souvenir, s'écrier, s'abstenir, etc.).

Après avoir cerné sa voix il faut préciser le sens du verbe. Pour un verbe d'action on dira s'il est transitif ou intransitif (les verbes d'état ne sont pas transitifs, ils ont pour rôle de relier l' attribut au sujet, ce sont des verbes attributifs). Pour un verbe pronominal il faudra préciser ses divers sens possibles " réfléchi, réciproque, passif, subjectif" voir pronominal.

Quelle que soit sa voix un verbe à sept modes possibles " indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif, infinitif, participe, gérondif". Voir modes ou directement un des modes.

Après avoir défini le mode, il faut préciser le temps ( présent, imparfait, futur, passé, plus-que-parfait). Voir temps (du verbe) ou directement un de ces temps.

Les personnes et le nombre : première personne, deuxième, etc. Voir personnes grammaticales.

Le modèle de conjugaison. Voir conjugaison. Les tournure ou forme du verbe, on distingue les tours : affirmatif, interrogatif, interro-négatif (Il mange. Mange-t-il? Ne mangera-t-il pas?). Voir interrogative, négation.

La construction peut être personnelle ou impersonnelle. Certains verbes sont essentiellement impersonnels (les verbes décrivant des phénomènes météorologiques + il faut, il s'agit, il appert). De nombreux autres peuvent se construire des deux manières (Un accident m'est arrivé, Il m'est arrivé un accident). Voir impersonnels.

Le mot du jour :

Croisée (adjectif féminin singulier)

1.     formant une croix

2.     entrecroisée pour un tissue

3.      qui converge mais en provenant de différentes directions

4.     résultant du croisement de deux espèces animals

5.     (nom féminin singulier)

6.     point de rencontre de voies de communication

7.     châssis de fenêtre, fenêtre elle-même.

8.     en histoire, femme participant à une croisade

9.     par extension, femme menant une campagne acharnée pour une idée, une cause
Présent

Le présent, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne du temps passé - présent - futur, le présent indique que l'action qu'exprime le verbe est en train de se dérouler (Il mange en ce moment).

Selon le mode : doute, interdit, éventualité, réalité, on utilisera le présent de l'indicatif, du subjonctif, du conditionnel, de l'impératif, etc. (voir modes).

Au sens strict, le présent indique que le fait a lieu au moment même de l'écrit ou de la parole. Mais celui qui parle, celui qui écrit, peut se projeter n'importe où sur la ligne du temps, il peut étendre l'instant de la parole et le faire déborder en arrière sur le passé, en avant sur l'avenir. Le présent, dans ces emplois particuliers, peut alors exprimer diverses nuances :

- une action habituelle - présent d'habitude : Il travaille le soir ;

- un fait passé - présent de narration : Alexandre le Grand se dirige alors vers l'Orient ;

- une vérité générale : Le soleil se lève à l'Est;

- un fait futur après "si" conditionnel : Si tu parles le groupe est perdu ;

- un fait futur présenté comme certain : Un mot de plus, je sors! ;

- un fait qui déborde légèrement soit dans le passé, soit dans le futur : Il nous quitte à l'instant. Il revient tout de suite.

Passé

Sur la droite du temps le verbe peut indiquer que l'action qui se passe au moment de la parole se déroule dans le passé, le présent ou le futur.

Cette précision temporelle est donnée, soit par rapport au moment de l'écriture ou de la parole, soit par rapport à une indication de contexte (hier, la semaine prochaine, etc.), soit par rapport à un autre verbe de la phrase. On parle parfois de temps absolu quand l'action est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.

Les temps du passé sont :

- imparfait (je mettais) : indique un fait se déroulant dans le passé mais n'offrant d'intérêt ni par son origine, ni par sa fin (voir aussi, plus précisément, imparfait);

- passé simple (je mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé;

- passé composé (ou passé indéfini) (j'ai mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé mais pouvant avoir, avec le moment où l'on parle, quelques relations;

- plus-que-parfait (j'avais mis) : exprime un fait achevé par rapport à un autre fait lui aussi passé;

- passé antérieur (j'eus mis): exprime un fait accompli, soit par rapport à un autre fait passé, soit par rapport à un complément de temps situant une marque dans le passé (la semaine dernière, hier...).

Futur

Le futur, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne du temps : passé - présent - futur, le futur indique que l'action qu'exprime le verbe se déroulera plus tard (Il mangera tout à l'heure).

Le futur appartient au mode indicatif, celui-ci est le mode du fait, de la certitude, de la déclaration, du jugement, de la croyance, etc. A l'intérieur de ce mode, le futur indique diverses situations par rapport au temps de l'action.

1. le futur simple (Nous paierons. Vous apprécierez) indique un fait à venir au moment de la parole (La semaine prochaine nous partirons en congé).

Il s'utilise parfois à la place de l' impératif qui lui aussi concerne le futur (Sortez! Vous voudrez bien sortir.).

On l'emploie à la place du présent de l'indicatif pour atténuer l'expression (Je vous demande de régler votre dette. Je vous demanderai de régler votre dette).

2. le futur antérieur : indique qu'une action sera passée lorsqu'une seconde arrivera (Dès que tu auras fini, nous partirons) ou qu'une action sera passée dans le futur (A ce moment-là, il aura fait des progrès). Il s'utilise aussi pour atténuer l'expression ou pour indiquer, dans un renversement de temps, le caractère pittoresque, exceptionnel, d'un fait déjà accompli (C'est impossible ! Vous aurez mal compris. Nous sommes perdus, c'est le concierge qui nous aura vendus).

Plus-que-parfait

Le plus-que-parfait est un temps du mode indicatif et du mode subjonctif. Le plus-que-parfait indique un fait passé (c'est donc un temps du passé), ce fait est antérieur à un autre fait, passé lui aussi. Peu importe le délai écoulé entre les deux faits.

Dès l'ouverture de la porte nous avions compris.
Dès l'année 1968, cela fait maintenant près de trente ans, nous avions compris.

Lorsque le fait au plus-que-parfait est en rapport avec un fait décrit par un second verbe, celui-ci est à l' imparfait, au passé simple, ou au passé composé.

Il venait une bonne odeur de soupe car la maîtresse de maison avait commencé le repas.

Il crut que nous étions d'accord car nous avions souri à ses propositions.

Le plus-que-parfait s'utilise parfois dans une volonté d'atténuation en rejetant dans le passé un fait présent.

On sonne. J'ouvre la porte, et vois Pierre qui me dit : "j'étais venu vous rappeler votre promesse".

Après un "si" conditionnel, on emploie obligatoirement le plus-que-parfait si le fait est dans le passé.

Si tu m'avais prévenu, je ne serais pas parti.

Remarquez que le verbe de la principale est au passé du conditionnel.

Le plus-que-parfait a un temps surcomposé, peu employé, et la plupart du temps, uniquement si le verbe de la principale est lui-même au plus-que-parfait.

S'il lui avait eu fait visiter un lieu qu'il connaissait, il lui aurait dit.

Imparfait

L'imparfait est parfois dit "le présent du passé". Il exprime une action en cours dans le passé, au moment où une autre action, elle aussi passée, se produit. L'imparfait ne décrit ni le début, ni la fin de l'action en cours (Comme j'arrivais, j'entendis un grand bruit).

Il peut exprimer des nuances très proches du présent de l' indicatif :

- une action située à un moment précis du passé - imparfait narratif (En mars 1871, Paris était en flammes);

- une action qui dure - dans le passé (Le vent soufflait et emportait les nuages);

- une action habituelle - imparfait d'habitude (Le colonel soupait à 8 heures et partait rendre visite à Mme Lupin);

- un futur proche d'un passé (Nous avons appris que tu partais demain).

D'autres nuances résultent du contexte (un fait possible, une supposition, etc.). L'imparfait s'emploie très souvent pour atténuer une demande ou pour marquer la politesse (Je voulais vous demander...Vous désiriez...).

 

Voix active et voix passive

On appelle "voix" les formes que prend le verbe pour exprimer le rôle du sujet dans l'action. On distingue traditionnellement la voix passive et la voix active. (Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne, d'autres le considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.

Dans la voix active, le sujet fait l'action (Pierre mange du pain). Dans la voix passive, le sujet subit l'action (Le pain est mangé par Pierre).

La voix passive et la voix active représentent donc des types de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou l'autre voix.

Le maçon construit la maison.

La maison est construite par le maçon.

Comme on le remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal "le maçon", sujet dans la voix active, est devenu complément d'agent dans la voix passive. Le groupe "la maison", COD dans la voix active, est maintenant sujet. Le verbe aussi a changé de forme, il est maintenant à une forme composée.

La transformation passive peut servir (la plupart du temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif direct. Seuls les verbes transitifs directs acceptent la transformation passive (exceptions : obéir, désobéir, pardonner). Elle permet parfois de trouver le complément d'objet direct. Le complément d'objet direct du verbe actif devient le sujet du verbe passif.

Modes verbaux personnels et impersonnels

Les modes représentent la manière dont l'action exprimée par le verbe est conçue et présentée. L'action peut être mise en doute, affirmée comme réelle, éventuelle, etc.

Quelle que soit sa voix ( active, passive ou pronominale) un verbe a sept modes possibles.

- l' indicatif présente l'action comme réelle;

- le conditionnel présente l'action comme éventuelle;

- l' impératif présente l'action comme un ordre;

- le subjonctif présente l'action comme désirée, envisagée ou douteuse;

- l' infinitif dit, sans plus, ce qu'est cette action;

- le participe exprime l'action comme le ferait un adjectif;

- le gérondif indique une circonstance (c'est la forme adverbiale du verbe).

L'indicatif, le conditionnel, l'impératif et le subjonctif sont des modes personnels, c'est-à-dire qu'ils admettent la distinction des personnes grammaticales (je, tu, les hommes...).

L'infinitif, le participe et le gérondif sont des modes impersonnels qui n'admettent pas la distinction des personnes grammaticales.

Pour le mode du verbe dans la proposition subordonnée, voir locutions conjonctives et mode.

Conditionnel

Le conditionnel est un mode du verbe, c'est une façon de concevoir et de présenter l'action. Le conditionnel présente l'action (au sens large) qu'indique le verbe, comme éventuelle ou dépendante d'une condition - exprimée ou non.

Il viendrait si nous l'invitions.

Il mangerait trop.

Il peut marquer :

- un fait futur et possible à certaines conditions.
(S'il me le demandait, j'irais);

- un fait présent ou même passé qui ne s'est pas réalisé.
(S'il était grand il serait plus fort que toi).

En dehors des cas d'emploi stricts, on utilise souvent le conditionnel pour atténuer une affirmation (Je voudrais encore un peu de café. Il y aurait eu une crise importante dans le groupe). Il exprime parfois l'indignation ou l'étonnement (Quoi ! Vous vous dédiriez pour si peu!). Il indique encore un fait imaginaire, à la manière des enfants (Tu serais le gendarme et moi je serais le voleur).

Impératif

L'impératif est le mode des phrases injonctives, il exprime l'ordre (tour affirmatif : Fuyez!) ou la défense (tour négatif : Ne bougez pas).

C'est le plus pauvre des quatre modes personnels : il n'a que trois personnes grammaticales et pas de pronom sujet (2e du singulier : mange, 1re du pluriel : mangeons, 2e du pluriel : mangez).

L'impératif n'a que deux temps : présent (temps simple : cours, courons, courez), passé (temps composé, très limité d'emploi : aie couru, ayons couru, ayez couru).

Des trois voix : active, passive, pronominale, seule la voix active accepte le temps du passé.

Certains verbes sont défectifs à l'impératif (pouvoir, devoir).

Notez que la 1re personne du pluriel peut signifier une 2e personne du singulier (politesse) ou du pluriel (plusieurs personnes) et même une 1re du singulier si le scripteur s'exhorte lui-même (Allons, dépêchons mon ami. Allons, dépêchons jeunes gens. Allons-y!). Voir personnes grammaticales.

Les verbes du 1er groupe forment la 2e personne de l'impératif présent en "e" (mange, saute, chante). Les verbes des 2e et 3e groupe forment la 2e personne en "s" (finis, cours, bois). Voir conjugaison. Les exceptions suivantes provoquent parfois des erreurs :

Infinitif

L'infinitif est souvent appelé la forme nominale du verbe. C'est la forme la plus simple de l'expression verbale ; avec le participe et le gérondif, il est l'un des trois modes dits impersonnels. Il ne porte ni l'indication de nombre ni l'indication de personne (manger, boire, danser, dormir)

1. Infinitif comme nom : il peut avoir toutes les fonctions du nom.

2. Infinitif comme verbe : il peut conserver toute sa valeur de verbe et être le noyau d'une proposition, celle-ci est alors dite infinitive (Il ne sait pas où passer la soirée). Mais on peut aussi le trouver comme noyau d'une principale.

Dans une proposition principale (ou indépendante) il exprime :

- l'ordre ou la défense, il est alors proche de l' impératif (Ne rien jeter par la fenêtre);

- l' interrogation ou l' exclamation (Que faire ?);

- l'affirmation (Et les enfants de pleurer).

Dans une subordonnée, complétive ou relative, il est la plupart du temps en position de complément d'objet (Il écoute son fils jouer du piano). Il faut pour cela que l'infinitif ait son sujet propre.

Subjonctif

Quelle que soit sa voix (active, passive, pronominale), un verbe a sept modes possibles (voir modes). le subjonctif est essentiellement le mode de la subordination, de l'indécision, du doute, du fait pensé. C'est aussi le mode le plus délicat d'emploi.

Il a quatre temps qui vont deux par deux : présent et passé, imparfait et plus-que-parfait.

- le présent exprime aussi bien le futur (Je veux que tu écrives la préface au mois de mars de l'année prochaine).

- le passé exprime l'antériorité par rapport au moment actuel (Je veux qu'il ait connu le second personnage au moment où il abandonne son travail).

- le plus-que-parfait exprime l'antériorité par rapport à l'imparfait (Je voulais que tu eusses connu mon enfance).

Le subjonctif se rencontre en proposition principale ou indépendante, il exprime un ordre ou une défense (Qu'il sorte! Qu'il ne touche pas mes livres.), un souhait (Puissiez-vous prendre la bonne décision), une supposition (Qu'il ait la santé et nous pourrons compter sur lui), une concession (Qu'il ne l'ait pas fait exprès, voilà qui ne nous avance guère).

En proposition subordonnée le subjonctif s'emploie après des verbes de forme impersonnelle marquant la nécessité, le doute, le désir, etc. Après "que" introduisant une subordonnée complément d'objet mise en tête de la phrase. Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception quand le fait est simplement envisagé. Dans de nombreuses subordonnées circonstancielles.

Cet usage du subjonctif est traité sous diverses entrées et nous vous conseillons de lire, en cas de besoin, locutions conjonctives et mode, "que" indicatif ou subjonctif, ainsi que la concordance des temps.

Indicatif

Quelle que soit sa voix (active, passive, pronominale) un verbe a sept modes possibles (voir modes). L'indicatif est essentiellement le mode du réel. Il s'emploie dans les phrases énonciatives, les phrases interrogatives et les phrases exclamatives. C'est le mode le plus riche en temps (le plus pauvre, le gérondif n'a qu'un seul temps : En marchant. En rêvant), l'indicatif en a huit : quatre simples et quatre composés :

- le présent;

- l' imparfait;

- le passé simple;

- le futur simple;

- le passé composé;

 - le plus-que-parfait;

- le passé antérieur;

- le futur antérieur.

Tous ces temps donnent lieu à des entrées que vous pouvez consulter en cas de besoin.

Personnes grammaticales

Le verbe varie selon la personne, le nombre, le mode et le temps (voir temps (du verbe).

Le verbe varie en personne, c'est-à-dire qu'il change sa terminaison selon que le sujet est à la première personne (je chante), à la deuxième personne (tu chantes) ou à la troisième personne (ils chantent). Voir conjugaison.

Parmi les sept modes possibles d'un verbe (indicatif, conditionnel, impératif, etc.), trois modes n'acceptent pas la variation selon les personnes, il s'agit de l' infinitif (chanter), du participe passé (chanté/e), du gérondif (chantant). Ces modes sont dits impersonnels.

- La première personne représente celui qui parle ou qui écrit (Je partirai demain). Au pluriel, la première personne représente un ensemble dans lequel se comprend celui qui parle ou écrit (Nous partirons demain).

- La deuxième personne représente le destinataire, auditeur ou interlocuteur (Tu partiras demain). Au pluriel la deuxième personne représente un ensemble d'interlocuteurs (Vous partirez demain).

- La troisième personne représente l'être ou la chose dont on parle (Il partira demain. Cet homme partira demain). Au pluriel la troisième personne représente des êtres ou des choses dont on parle.

Bien entendu, les personnes peuvent se confondre, soit que celui qui parle s'adresse à lui-même (Je me dis : "pourquoi tu as fait cette bêtise!", soit que le locuteur utilise un "nous" de politesse ou de majesté (Nous avons étudié de nombreuses sources..., le "nous" ne représentant qu'un personne), soit encore qu'il s'adresse à son interlocuteur en utilisant un "vous" de politesse.

Auxiliaires et semi-auxiliaires

Les verbes auxiliaires sont des verbes qui "aident" à la conjugaison d'autres verbes en formant les temps composés (Il a dormi. Nous avons crié). Voir temps (du verbe).

Les principaux auxiliaires sont "être" et "avoir". A côté de ces deux auxiliaires principaux, certains verbes qui servent à exprimer des nuances dans la conjugaison "faire", "venir", "aller", "devoir", "laisser", etc. sont qualifiés de semi-auxiliaires. (Il va partir. Nous irons vous voir. La montagne doit être enneigée.)

1. se conjuguent avec "être" :

- les temps composés de tous les verbes pronominaux;
- les temps composés de certains verbes
intransitifs "aller, devenir, éclore, entrer, mourir, naître, rester, sortir", etc.;

- la voix passive.

2. se conjuguent avec "avoir" :

- les verbes "avoir" et "être";

- les verbes transitifs;

- la plupart des verbes intransitifs;

- tous les verbes impersonnels.

Verbes défectifs

Les verbes défectifs sont les verbes qui ne sont pas utilisés à certains temps ou à certaines personnes. Voir t emps (du verbe), personnes grammaticales.

Exemples :

Accord des verbes impersonnels                                

Les verbes impersonnels sont des verbes uniquement employés à la troisième personne du singulier (Il pleut). Ils sont dits impersonnels car le sujet "il" ne désigne rien (aucun être, aucune chose).

 Certains verbes sont impersonnels de manière habituelle (Il pleut, Il neige), ce sont les verbes décrivant des phénomènes météorologiques, d'autres le sont de manière occasionnelle. Un grand nombre de verbes personnels peuvent, en effet, se construire impersonnellement.

Des choses bizarres lui sont arrivées.

Il lui est arrivé des choses bizarres.

Les verbes impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement peuvent avoir un sujet apparent "il", et un sujet réel postposé (Il lui est arrivé des choses bizarres) ce sont des choses bizarres qui sont arrivées à "il". Voir sujet apparent, sujet réel.

Règle : Les verbes impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement s'accordent toujours avec le sujet apparent "il".

Verbes pronominaux

Les verbes pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d'un pronom reprenant le sujet (Je me lave. Tu te dépêches. Il se regarde. Nous nous regardons. Vous vous levez). Le pronom qui reprend le sujet est dit pronom conjoint.

Un verbe d'action peut se présenter sous trois aspects, trois voix : voix active (le sujet fait l'action, voix passive (le sujet subit l'action), voix pronominale dite voix moyenne (pronom reprenant le sujet).

De très nombreux verbes peuvent exister aux trois voix (Je regarde, je suis regardé, je me regarde). Certains n'existent qu'à la voix passive, certains, enfin, n'existent qu'à la voix pronominale (se souvenir, se repentir, etc.), ce sont les verbes essentiellement pronominaux.

Le pronom conjoint qui reprend le sujet est tantôt analysable, tantôt vague et sans fonction précise. Parmi les pronominaux à pronom conjoint analysable on distingue les réfléchis et les réciproques. Lorsque le pronom conjoint est vague et inanalysable on distingue les passifs et les subjectifs.

1. les réfléchis indiquent que le sujet (ou les sujets) exerce une action sur lui-même (Il se lave. Il se rase. Il se regarde. Elle se parle, etc.). Le pronom conjoint peut alors être COD ou COI (COD = Il se lave. COI = Elle se parle).

2. les réciproques indiquent que les sujets (collectif ou pluriel) exercent une action l'un sur l'autre (ou les uns sur les autres) et réciproquement (Ils s'appellent. Ils se cherchent. Vous vous parliez. Ils se regardent. etc.).

3. les passifs indiquent que le sujet subit l'action mais que l'être ou la chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas nommé (La ville se voit de loin. Il s'appelle Pierre. L'or s'achète cher, etc.).

4. les subjectifs : le pronom est un élément totalement incorporé au verbe. Il s'agit surtout de verbes qui n'existent qu'à la forme pronominale (s'accouder, s'écrouler, se méfier, s'exclamer, s'écrier, etc.). Ces verbes sont dits essentiellement pronominaux. On trouve aussi dans cette catégorie, des verbes existant à la voix active mais avec une signification différente (S'apercevoir = se rendre compte, apercevoir = voir. S'oublier = ne plus penser à soi, oublier = omettre).

Un verbe peut avoir les quatre nuances : réfléchi (Il s'aperçoit dans la glace), réciproque (Ils s'aperçoivent sur la place), passif (La ville s'aperçoit de loin), subjectif (Il s'aperçoit de son erreur).

Les nuances des verbes pronominaux sont importantes pour l'accord des participes passés (voir participe passé des verbes pronominaux).

Verbes transitifs et intransitifs

Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il fait l'objet de nombreuses descriptions (voir description du verbe). La première consiste à savoir s'il s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le verbe exprime, en effet, essentiellement, une action faite ou subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu brûle. Pierre chante, etc.), ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le feu est mort. Pierre semble malade).

Les verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action (Le feu brûle. Pierre chante.), voix passive si le sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix pronominale lorsque le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le feu s'est éteint).

Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la voix pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La voix passive ne donne pas lieu à cette distinction).

Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).

Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas accompagné d'un complément d'objet (Il mange. Il boit. Il partira à l'aube. Il mangera bientôt).

Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés d'un complément d'objet direct (construit, directement sans préposition) ils sont, alors, dits transitifs directs, d'autres sont accompagnés d'un complément d'objet indirect (construit indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il évoque son enfance = transitif direct. Il se souvient de son enfance = transitif indirect.)

La plus grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects) tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils peuvent être construits avec ou sans complément. Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de nature, essentiellement, c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être construits avec un complément

Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc obligatoire, interdit ou facultatif.

Participe présent et adjectif verbal

Si le participe passé, dans son emploi d'adjectif ne diffère pas de forme d'un emploi à l'autre, il n'en va pas de même pour le participe présent.

Le participe présent (forme en "ant" du verbe : chantant, dormant, courant, etc.) est invariable, l'adjectif varie en nombre et en genre. Dans certains cas, l'orthographe diffère d'une forme à l'autre :

Dans les exemples suivants l'adjectif est la première forme :

adhérent, adhérant - coïncident, coïncidant
confluent, confluant - affluent, affluant
convergent, convergeant - détergent, détergeant
différent, différant - excellent, excellant
divergent, divergeant - équivalent, équivalant
négligent, négligeant - précédent, précédant
violent, violant - influent, influant
communicant, communiquant - vacant, vaquant
convaincant, convainquant - suffocant, suffoquant
provocant, provoquant - navigant, naviguant
délégant, déléguant - fatigant, fatiguant
intrigant, intriguant.

L'invariabilité du participe présent et les différences orthographiques entre l'adjectif et le participe, rendent indispensable de ne pas confondre les deux.

1. La forme en "ant" est participe présent quand :

- elle est précédée de la négation "ne" : Il travaille seul, ne communiquant avec personne...

- elle appartient à un pronominal : Ils avancent se convainquant mutuellement...
- elle a un complément d'objet direct : Comparez : J'ai trouvé ces enfants remuants. J'ai trouvé ces enfants remuant leurs jouets.

- elle forme le complément absolu (sujet et prédicat mais sans introducteur ni verbe conjugué) : Le hasard aidant.

- Le plus souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe qui la modifie est placé après : Méfiez-vous des éléments changeant souvent.

2. La forme en "ant" est adjectif quand :

- elle est attribut : Il est différent. Elle est différente.

- Le plus souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe (autre que "ne") qui la modifie est placé avant : Méfiez-vous des éléments souvent changeants.

Construction du participe présent

En principe, lorsque le participe est placé en début de phrase, cas fréquent des formules de politesse, la logique voudrait qu'il se rapporte au sujet du verbe principal de la phrase.

Sachant votre intérêt, j'ose vous proposer cette affaire.

En attendant votre réponse, je vous prie de recevoir...

Ayant relu le dossier, je pense que tous les éléments sont en place pour...

Et non:

Sachant votre intérêt, cette affaire pourrait vous...

En attendant votre réponse, recevez.

         Ayant relu le dossier, tous les éléments sont en place pour...

Le participe présent peut s'employer comme complément absolu. Il existe un sujet et un prédicat mais pas de forme conjuguée ni mot introducteur Dieu aidant, nous survivrons.

Pluriel des noms

Les noms ont un genre propre, masculin ou féminin. Une partie des êtres animés ont un genre correspondant au sexe (Un protecteur, une protectrice) mais, pour la plupart des noms, le genre est arbitraire (en cas de doute il faut consulter un dictionnaire).

Au contraire, le nombre fait partie des besoins de la communication. On utilise le singulier quand on désigne un seul être, une seule chose ou un seul ensemble - pour les collectifs (Un marin, des marins. Une pomme, des pommes. Un groupe, des groupes).

Le nombre peut concerner cinq mots : le nom, l' article, l' adjectif, le pronom, le verbe.

On forme le pluriel des noms en ajoutant un "s" au singulier. Cette règle, bien entendu, souffre quelques exceptions.

- Les noms en "au" et "eau" forment le pluriel en "x" (Un bureau, des bureaux. Un flûtiau, des flûtiaux) sauf : "landaus, sarraus".

- Les noms en "eu" forment le pluriel en "x" (Un feu, des feux. Un jeu, des jeux) sauf : "bleus, pneus".

- Les noms en "ou" forment le pluriel en "s" (Un trou, des trous) sauf : "poux, hiboux, choux, joujoux, genoux, cailloux, bijoux".

- Les noms en "al" forment le pluriel en "aux" (Un cheval, des chevaux. Un bocal, des bocaux) sauf : "cal, bal, carnaval, pal, récital, régal, festival, chacal" qui le font en "s".

- Les noms en "ail" forment le pluriel en "s" sauf : "bail, corail, émail, gemmail, soupirail, travail, vantail et vitrail" qui le font en "aux".

Il y a également des pluriels irréguliers :

Bétail forme au pluriel "bestiaux" ;

Bétail a un pluriel bétails peu utilisé ;

Le nom composé crédit-bail forme au pluriel "crédits-bails" ;

Le pluriel corails est employé pour des objets fabriqués dans cette matière, pour la partie rouge de la coquille Saint-Jacques, du homard ;

Le pluriel travails se rapporte à l'instrument du maréchal-ferrant (en technologie, machines servant à immobiliser les chevaux ou les boeufs pour qu'on les ferre ou les soigne).

- Les noms qui au singulier se terminent par "z", "x", ou "s" ne changent pas au pluriel.

Le pluriel des noms composés est un domaine où règnent à outrance hésitations et exceptions. Plusieurs tentatives ont été faites par des organismes autorisés pour mettre de l'ordre et de la simplicité. Le pluriel des noms composés est réglé par le dictionnaire des noms communs, dans la grande majorité des cas, vous n'aurez pas à vous en préoccuper.

Voir aussi : Noms propres (pluriel des), Genre (pour "amour, orgue, délice...).

Pluriel des noms propres

Les noms propres représentent des personnes, des lieux géographiques, des marques déposées ou des titres d'œuvres. L'invariabilité est la règle (des Picasso, les Bossuet, etc.), mais ils prennent le pluriel dans des cas bien précis.

1. les noms de personnes qui prennent la marque du pluriel :

- les noms de familles royales, français ou francisés; (les Bourbons. Les Capets. Les Stuarts, etc.)

- les noms propres employés "génériquement" à la place d'un nom commun (antonomase); (Ce sont des Harpagons = Harpagons pour avares.)
- les noms propres qui désignent des œuvres d'art. (Des Cupidons.)

2. les noms géographiques qui prennent la marque du pluriel :

- les noms désignant plusieurs pays, fleuves, etc. de même nom; (Les Guyanes. Les Amériques. Les Espagnes, etc.)

- les noms employés "génériquement" à la place d'un nom commun (antonomase). (De modernes Babylones.)

En dehors de ces cas particuliers tous les autres noms propres sont invariables : titres d'œuvres ou de journaux, marques déposées, noms de famille non francisés (les Romanov), noms composés homonymes (Il existe plusieurs Saint-Sauveur).

Les pronoms personnels

Les pronoms personnels désignent:

·                     le locuteur (première personne) ;

·                     l’interlocuteur (deuxième personne) ;

·                     la personne ou la chose dont on parle (troisième personne).

Les formes conjointes (ou clitiques) sont placées à côté du verbe (Je lui parle.); les formes disjointes sont séparées du verbe (Je parle avec elle.).

En et y sont des pronoms adverbiaux (ou adverbes pronominaux). Quant à on, il est un pronom personnel indéfini: On a toujours besoin d’un plus petit que soi.

 

Formes du pronom personnel

Formes conjointes

Formes disjointes

Sujet

Autres fonctions

Non réfléchi

Réfléchi

Objet direct

Objet indirect

Réfléchi

Masc.

Fém.

Masc.

Fém.

Masc.

Fém.

1re pers. du singulier

je

me

moi

2e pers. du singulier

tu

te

toi

3e pers. du singulier

il

elle

le

la

lui

se

lui

elle

soi

1re pers. du pluriel

nous

2e pers. du pluriel

vous

3e pers. du pluriel

ils

elles

les

leur

se

eux

elles

soi


 Sources d’information :

Essentielle :   

- Матвіїшин В. Г. Французька мова: Підручник – К.: Вища школа, 1992. - 328 с.

- Мінералова О. І., Бей Н. Т. Методичні вказівки з французької мови для студентів І-ІІ курсів: Львівський державний медичний університет ім. Данила Галицького. - Львів, 2000.-86 с.

Supplémentaire:

- Опацький С. Є. Français, niveau débutant: Підручник для вищих навчальних закладів.-К.; Ірпінь: “Перен”, 2003.-312 с.