2. L'enseignement médical en France.
Aujourd'hui on compte une dizaine de Facultés de Médecine en France: Paris, Bordeau, Lille, Montpellier, Nancy, Strasbourg et Toulouse qui, toutes, délivrent un même diplôme de docteur en médecine, donnant à celui qui le possède le droit de pratiquer tout ce qui concerne l'art de
guérir.
Les disciplines spéciales sont enseignées à la faculté par des
professeurs assistés, par certains enseignants agrégés. Les cours sont publics et ne sont pas obligatoires. De vastes locaux sont installés pour les travaux
pratiques obligatoires.
La Faculté de
Paris ne possède pas d'hôpital clinique. Par
suite d'une convention avec d'administration de l'Assistance publique, un certain nombre de services hospitaliers sont cédés à la Faculté. On peut dire que l'enseignement clinique est organisé à Paris de la manière la plus profitable pour les étudiants qui non seulement suivent la suite du professeur, mais participent à l'examen des malades et aux
soins qui leur sont donnés.
Chaque année, l'Assistance publique ouvre un concours auquel peuvent prendre part tous les étudiants en médecine français ou étrangers en vue d'être nommés externe ou interne des hôpitaux. Les externes sont nommés au concours pour deux ans. Ils assistent le chef de service pendant les visites, font les pansements, recueillent les observations et
participent au service de garde.
Pour prendre part
au concours il faut s'inscrire aux dates fixées par
les affiches annonçant l'ouverture de ce concours et déposer les pièces
demandées. Seuls les externes ont le droit de se présenter au concours de
l'internat.
Les internes
remplissent les fonctions d'assistant du chef
de service, ils le remplacent pendant ses absences, ils sont chargés
faire la contre - visite le soir et assurent avec leurs collègues dans chaque hôpital de service de garde.
Dans ces
fonctions ils acquièrent une grande connaissance clinique, de la décision et
s'entrainent à la pratique des opérations.
Il existe deux
sortes de diplômes de docteur en médecine: diplôme d'Etat qui, seul, donne le
droit de pratique en France et le diplôme universitaire qui constitue un titre
purement scientifique, mais' ne donne pas le droit de pratique. Etudes et
examens sont identiques pour l'obtention de
l'un ou de l'autre de ces diplômes, mais les conditions d'admission dans
les facultés de médecine sont un peu différentes.
EXERCICES
I. Répondez aux
questions:
1. Combien de facultés de médecine compte-t-on aujourd'hui en France?
2.De quelle manière est organisé l'enseignement clinique à Paris?
3.Qu'est-ce que l'Assistance publique ouvre chaque année?
4.Pour combien d'années les externes sont-ils nommés au concours?
5.Quand faut-il s'inscrire pour prendre part au concours?
6.Quelles fonctions remplissent les internes?
7.Qu'est -ce qu'ils acquièrent?
8. Combien de sortes de diplômes de docteur en médecine existe-t-il?
II.
a) Groupez les synonymes:
le diplôme
l'école supérieure
participer
les pièces
pratiquer
identiq/ue
l'institut
autoriser
les papiers
le brevet d'études supérieures
permettre
à l'heure actuelle
maintenant
exercer
VIDEO
Apprendre la médecine à l'étranger
Les écoles de médecine en Ukraine
En Ukraine, un
grand nombre d’universités offre des diplômes et la formation médicale. De
ceux-ci, beaucoup sont uniquement medical institutions fournissant des degrés
plus élevés dans des domaines divers, d’urologie et de la neurochirurgie à la
dentisterie et la microbiologie. Les écoles de médecine en Ukraine sont situés
dans tout le pays en nombre de grandes villes, y compris de Kharkov, Kiev et
Ternopil.
Université médicale d’État Crimée
Université
médicale d’État Crimée offre huit cours de médecine générales de l’étude : un
cours préparatoire de dix mois, un cours de fondation, médecine, pédiatrie,
soins infirmiers, des études dentaires orthopédiques et études supérieures.
Programme d’études supérieures de l’Université, comme indiqué sur le site Web de
l’école, forme des étudiants en médecine en « toutes les spécialités médicales
» pour une durée de deux à trois ans. Université médicale d’État Crimée possède
également un vaste programme international d’à l’étranger, et il accepte des
étudiants internationaux sur une base régulière.
Université
médicale d’État Crimée 5/7 Boulevard Lénine 95006 Simferopol, Crimée en Ukraine
380 0652 274 462 crsmu.com
L’Université de
médecine de Vinnytsia État M.I. Pirogov Memorial
L’Université de
médecine de Vinnytsia État M.I. Pirogov Memorial exécute des douze écoles avec
le programme d’études en pédiatrie, y compris la psychologie, psychiatrie,
médecine pharmaceutique, dentisterie, microbiologie, biophysique et biochimie.
Fondée en 1921, l’Institut est accréditée au niveau IV et a reçu le statut
d’université en 2002.
Vinnytsia M.I.
Pirogov Memorial Université médicale d’État 56, rue Pirogov, de Vinnytsia
287100 Ukraine 380 432 320 685 vsmu.vinnica.ua
Université
médicale d’État Lugansk
Fondée en 1956, Lugansk Université
médicale d’État est un établissement accrédité offrant des diplômes de premier
cycle, diplômés et postdoctorales en médecine. L’Université offre de programme
d’études dans cinq domaines : médecine générale, pédiatrie, stomalogy (l’étude
de la médecine dentaire), soins infirmiers et la pharmacologie. Études de
troisième cycle comprennent l’orthopédie, pneumologie, urologie, cardiologie,
thérapie, médecine familiale, radiologie, médecine sociale, neurologie et
médecine de soins intensifs.
DEVENIR MÉDECIN OU PHARMACIEN EN UKRAINE!
Faire naître l'espoir. Sauver les vies
humaines. Vaincre les maladies dangereuses et les épidémies. À toutes les
époques et partout la profession du médecin était et demeure exceptionnellement
respectéemais, en même temps, très responsabilisante. C'est pourquoi les
médecins ayant fait leurs études à l'étranger, jouissent aujourd'hui d'une
grande estime. Cela signifie que le médecin apporte non seulement les acquis
dans le domaine de la médicine de son pays mais aussi les connaissances, les
pratiques, les élaborations perspectives des savants étrangers.
Les acquis des
médecins du pays, l'histoire ancienne de la médicine, le coût de formation sont
les trois facteurs clefs qui influencent le choix du lieu d’études en médecine.
De ce point de vue, l’enseignement médical en Ukraine est un des meilleurs dans
le monde. Parce que c’est ici que l'étudiant a l'accès aux acquis les plus
récentes, à la possibilité de s'initier aux recherches les plus perspectives et
à l’opportunité de faire les études dans le pays ayant une expérience séculaire
de formation des médecins et une forte école scientifique. Le coût de formation
est beaucoup plus bas par rapport aux autres pays.
L'état actuel
de la science médicale ukrainienne peut être caractérisé comme fort. Elle offre
toutes les possibilités pour le développement.Au cours des plus grands forums
médicaux mondiaux les rapports des spécialistes ukrainiens sur leurs dernières
découvertes font applaudir les savants des autres pays. Juste quelques
exemples.
Il y a un an,
Illa Iemets, le cardiochirurgien d'enfant, a fait une découverte
révolutionnaire. Il propose qu’au cours de l'opération on transfuse aux
nouveau-nés atteints de l’affection valvulaire, leur propre sang funiculaire.
Des dix premiers enfants qui ont subi l'opération accompagnée de la
transfusion de leur propre sang, tous les dix ont survécu. Les
cardiochirurgiens ukrainiens étaient les premiers dans le monde qui avaient
réalisé une telle opération. Auparavant, si l'étude ultrasonore signale
l’affection valvulaire du fœtus, les médecins conseillaient aux femmes
enceintes d'interrompre la grossesse. Après sa naissance, un tel enfant ne
pourrait vivre qu’un mois. La seule solution était l'opération. Cependant l'organisme
d’un enfant âgé de 2 ou 3 jours n'assimile pas le sang d’une autre personne, et
c'est pourquoi les opérations finissaient souvent par la mort du nouveau-né. La
méthode du docteur Iemets consiste à prendre le sang funiculaire immédiatement
pendant la naissance de l'enfant et à partir de ce moment le petit devient
donneur pour lui-même. Les opérations sont devenues plus faciles et le patient
guérit plus rapidement. Illa Iemets étaitfier de cette découverte unique faite
par son équipe. Aujourd'hui ils utilisent sans hésitation la nouvelle méthode
et ont même élaboré le protocole médical qui est respecté par les médecins du
monde lors de telles opérations.
Illa Iemets
s'étonne sincèrement toujours : pourquoi personne dans le monde n’en est
pas parvenu avant lui. Mais la communauté médicale internationale s’approprie
l'expérience des médecins ukrainiens. Entre-temps l'équipe du Centre de
cardiochirurgie de Kyiv continue les études du sang funiculaire afin de prouver
la possibilité de l’utiliser pour les patients adultes.
Une autre recherche perspective des
médecins ukrainiens est le traitement à l’aide des cellules de souche. Pour
plusieurs gens c’est la seule méthode qui leur permette d’éviter l'amputation,
mais en perspective sur la base des cellules de souche les médecins voudraient
obtenir de nouveaux tissus et organes. Plus de 300 patients participent
maintenant à cette recherche mais les résultats des essais pilotes ont étourdi
la communauté médicale mondiale : après quelques injections seulement faites
sous l'anesthésie locale à un homme âgé qui attendait l'amputation des deux
pieds, a pu non seulement marcher mais aussi travailler de manière active. On a
déjà obtenu les résultats positifs dans le domaine du traitement expérimental
des maladies comme acyèse, diabète, cirrhose et même sclérose insulaire.
L'Ukraine est
leader dans plusieurs secteurs du domaine de la transplantation à l’aide des
cellules de souche. Et souvent lors des conférences internationales les
interventions des médecins ukrainiens sont plus apprécies que les rapports de
leurs collègues des Etats Unis ou de l'Europe Occidentale. Les responsables de
la Cryobanque d'Ukraine disent que les accouchées venant de tous les coins de
l’Ukraine, donnent généreusement le sang funiculaire qui est un des sources des
cellules de souche.
Les médecins
ukrainiens utilisent aussi la bonne pratique de leurs collègues étrangers. Dans
le plus grand hôpital pédiatrique de l'Ukraine, la Clinique Okhmatdit, on a commencé à utiliser une nouvelle
technologie de soins donnés aux enfants prématurés, les
« mères-kangourous » : sans équipements, sans incubateurs et avec un
minimum de médicaments. La nouvelle méthode était brevetée par les Français et
ils aident maintenant les médecins ukrainiens à changer la philosophie des
soins donnés aux enfants ayant un petit poids. Cette méthode a un effet
phénoménal : deux fois plus d'enfants survivent par rapport aux nombre de
survécus grâce aux soins standards. Actuellement les spécialistes français
ayant le brevet de cette méthode, coopèrent activement avec les collègues
ukrainiens de Okhmatdit et des autres
hôpitaux principaux de l'Ukraine.
Ces exemples ne
représentent que quelques acquis et découvertes scientifiques brillants
réalises dernièrement en Ukraine. Les étudiants des académies médicales de
l'Ukraine participent constamment à tous ces acquis et élaborations de
nouvelles méthodes du traitement. Les médecins principaux travaillent à titre
des médecins et des savants et partagent aussi leurs connaissances et leur
expérience avec la génération montante : ils donnent des cours, travaillent
avec les internes des hôpitaux etc. Cette pratique n'est pas nouvelle en
Ukraine. En réalité, à la longueur de plusieurs siècles l'école ukrainienne de
médecine et la formation ukrainienne dans ce domaine sont parmi les plus
influentes en Europe et dans le monde.
Au XVème
siècle, l’Europe a connu le savant ukrainien célèbre Iury Drogobytch, le
premier docteur ukrainien en médecine. En 1481 et 1482, il est recteur de
l'Université de Bologne où il est connu comme Giorgio da Leopoli, c’est-à-dire
Iury de Lviv. En 1487 et 1494, Drogobytch donne les cours de médecine et
d'astronomie à l'Université de Krakiv où parmi ses élèves on trouve N.
Kopernik, l'astronome et le mathématicien polonais et allemand, et C. Celtis,
l'humaniste allemand.
Le XXème
siècle est particulièrement propice pour le développement de la formation et de
la science médicale en Ukraine. À cette époque, les écoles scientifiques
ukrainiennes obtiennent le respect international. En particulier, on a pu voir
se développer activement la microbiologie (I.Metchnikov, D.Zabolotny), la
biologie (O. Bogomolets), la médecine (O. Bogomolets, M. Amossov) etc.
Au milieu du XXème
siècle à Kyiv, la capitale de l'Ukraine, le médecin mondialement connu et
l’investigateur de la physiologie pathologique, Oleksandr Bogomolets crée
sa propre école scientifique. Il étudie et décrit beaucoup de maladies liées
aux système endocrinien ainsi que le désordre métabolique, immunité et allergie,
cancer, pathologie de circulation sanguine (hypertension en particulier),
pathogénie du choc, mécanismes d'action de la transfusion sanguine, de
vieillissement de l'organisme etc. Un grand nombre de ses ouvrages a donné
naissance aux domaines modernes des études scientifiques médicales. Aujourd'hui
l'Université nationale médicine de Kyiv porte le nom d’Oleksandr Bogomolets.
Son arrière-petite-fille Olga Bogomolets-Cheremetieva est le médecin dans 4ème
génération, a le grade de docteur en médecine, le titre universitaire de
professeur et dirige un des hôpitaux connus de Kyiv.
Les
cardiochirurgiens ukrainiens sont connus dans le monde entier. En 1963, pour la
première fois en URSS le médecin de Kyiv Mykola Amossov a fait la prothèse de
la valvule mitrale du coeur. En 1965, pour la première fois dans le monde il
crée et met en pratique les prothèses antitrombotiques des valvules du coeur.
Mykola Amossov était un des initiateurs de l’utilisation en URSS du traitement
chirurgical des affections pulmonaires. Ses études contribuaient à la réduction
considérable des cas de tuberculose et à l'augmentation de l'efficacité du
traitement des affections pulmonaires. En 1955, pour la première fois en
Ukraine il commence le traitement chirurgical des affections valvulaires. En
1958, il est un des premiers en Union Soviétique qui met en pratique la méthode
de circulation sanguine artificielle. L'institut de chirurgie cardiovasculaire
fondé par Amossov et portant maintenant son nom est à juste titre considéré
comme un des meilleurs centres cardiochirurgique du monde. Bien que Mykola
Amossov soit mort en 2002, son affaire continue à vivre.
La
médecine ukrainienne moderne se développe rapidement, il y a des chaires des
écoles supérieures de médecine près les hôpitauxet les médecins cumulentsouvent
l’activité professionnelle et l'enseignement. C'est pourquoi en Ukraine les
étudiants en médecine reçoivent les dernières informations de
première main. Les étudiants en médecine obtiennent des connaissances
théoriques et des acquis pratiques grâce auxexemples réels. L'accent est mis
sur l'expérience
pratiquede futurs médecins et c’est une particularité et l’avantage évident de
l'enseignement médical en Ukraine. C'est probablement pourquoi les étrangers
vont plus souvent en Europe ou en Amérique du Nord pour étudier
l'économie alors qu’en Ukraine la médicine est la science la plus attractive
pour eux. Aujourd'hui 15 universités et académie préparent en Ukraine des
médecins et des pharmaciens. Ils vous invitent à faire vos études.
L'enseignement médical au XIXe
siècle
Comment fonctionnent les institutions
d’enseignement médical de Kinshasa ?
Par
Hilaire kayembe
La formation du
personnel soignant а Kinshasa, а l’instar des
autres écoles techniques, rencontre des difficultés de divers ordres. En dépit
de la qualité des formateurs qui sont généralement des médecins, pharmaciens,
laborantins et infirmiers de niveau supérieur (A1), l’assimilation des matières
et la pratique professionnelle demeurent un travail de longue haleine. Un travail
qui ne peut кtre couronné de
succès qu’а force de
persévérance et de volonté au regard du niveau très bas des élèves sortant du
degré moyen des humanités classiques.
Certes, la
rédaction du journal est descendue sur le terrain, cette semaine, pour se rendre
compte de la manière dont les instituts techniques médicaux (Itm) et institut
d’enseignement médical (Iem), s’efforcent de fournir aux médecins des
collaborateurs de qualité, sans lesquels leur tвche se
gripperait.
Selon le
répertoire dressé par l’Inspection provinciale de la santé (Ips), et
précisément par son 6ème Bureau chargé des enseignements médicaux, la ville
province de Kinshasa compte 36 Instituts techniques médicaux (Itm) et Institut
d’enseignement médical (Iem) au niveau secondaire et une poignée d’institutions
médicales de niveau supérieur en tкte desquelles
trфne la faculté
de médecine de l’Unikin.
Les Itm et Iem
qui sont des établissements d’enseignement des sciences infirmières, dépendent
exclusivement du ministère de la Santé d’oщ ils détiennent
des autorisations de fonctionnement et d’agrément. Alors que les établissements
de niveau supérieur obtiennent leur agrément du ministère de l’Enseignement
supérieur et universitaire.
La ville
province comprend 36 écoles suivantes : l’Iem Kinshasa, organisant des
sections infirmières, assistants en pharmacie et techniciens
environnementalistes sous la gestion de l’Etat. Les Itm Kinoise, Kintambo,
Mont-Amba et le centre de remédiation formant les infirmiers sont sous la
gestion de l’Etat aussi. Deux Itm : kimbanguiste et protestant formant
infirmiers et laborantins sont conventionnés. Le reste d’Itm, soit 29, sont
privés agréés. C’est le cas, par exemple, de l’Itm Croix-rouge/ Kinshasa, Itm
Song Hwa, Itm Stella,Itm Kikesa, Itm Nenga (ex-La Fontaine), Itm Carrefour, Itm
N’Djili, Itm Croix-rouge/Maluku, Itm Kin-Est, Itm des Marais, Itm Kimbanseke,
Itm Tshangu, Itm Kuyala, Itm Elikya, Itm Badiadingi, Itm Célestina, Itm le
Progrès, ITM Gracia, Itm Omeco, Itm d’Application, Itm Cemek, Itm Bien-кtre, Itm Funa,
Itm Télécom, Itm Oecuménique…
Pour ouvrir une école des sciences infirmières, la législation prévoit
des critères d’acceptabilité lors d’une délibération par le corps des
inspecteurs commis а cette tвche. Il faut
avoir ses infrastructures propres et appropriées а
l’enseignement. Il faut avoir son propre terrain de stage équipé de 150 а 250 lits. Il
faut encore disposer d’un personnel enseignant qualifié, compétent et
disponible, tout comme il faut aussi кtre détenteur
d’un équipement spécifique approprié. En somme, il faut obtenir au moins 60% а chaque
indicateur (exigé) et 60% dans l’ensemble pour obtenir l’agrément. Quant а l’obtention
de l’autorisation de fonctionnement, il convient de satisfaire aux
exigences avec au moins 55% а 59,9% а chaque
indicateur et dans l’ensemble. Les écoles mentionnées ci-dessus sont censées
répondre а ces critères.
En ce qui
concerne le personnel, compte tenu de la spécificité du travail, le ministère
de la Santé et l’Inspection provinciale de la Santé veillent а ce que les
écoles étatiques ou privées répondent absolument а ces
conditions. Les préfets et proviseurs d’une de ces écoles doivent etre confirmés
par le médecin-inspecteur provincial lui-mкme. Les
dossiers des enseignants qu’ils engagent sont passés au peigne fin par les
inspecteurs qui les visitent d’ailleurs régulièrement pour les juger а l’ouvrage.
Dans chaque équipe enseignante, on doit trouver des professeurs а temps plein
pour les cours de base et les professeurs а temps partiel
pour d’autres cours. MATERIELS
Ils sont
indispensables et pèsent lourd dans l’octroi d’agrément et de l’autorisation de
fonctionnement. Il s’agit de planche d’anatomie, de maquettes d’anatomie, de
squelette humain monté, de divers os humains, de lit d’hфpital plus
garniture, de berceau, de mannequins, de matériels de santé communautaire
(Saco), de matériels de signes vitaux (Vs), de matériels pour pansement, pour
injection, pour la pédiatrie, pour soins gynéco-obstétricaux, pour soins
chirurgicaux et internes…
Pour ce qui est
des élèves, les Itm et Iem recrutent tout élève (fille et garзon) ayant
réussi sa 4ème année des humanités classiques. Et ce, moyennant un concours
d’admission visant l’évaluation dans différentes matières ( franзais,
mathématiques, chimie, physique et culture générale).
A l’issue de
leur formation, un jury les attend. Il comprend des épreuves
orales et écrites. Ce jury est l’оuvre des
inspecteurs du ministère de la Santé qui s’organisent comme dans un centre
d’examen d’Etat. Kinshasa en compte trois. Le succès а ces épreuves
donne lieu а un diplфme d’infirmier de niveau A2.
Pour mémoire,
c’est au niveau supérieur que l’infirmier obtient le diplфme de niveau
A1, correspondant au grade de gradué en sciences infirmières. A ce stade,
l’étudiant présente non seulement son rapport de stage, mais aussi son travail
de fin d’études. Tandis qu’au secondaire, l’élève présente seulement un rapport
de stage, une étude d’un cas et la présentation de l’institution de son stage
professionnel.
Au regard de
tout ce qui précède, le problème des écoles de formation d’infirmiers
ressemble, а bien d’égards, а d’autres
institutions semblables de notre pays. La volonté de bien faire est manifeste.
Mais les conditions de travail demeurant précaires, le rendement en prend
naturellement le coup.
Et les pouvoirs
publics se trouvent toujours interpellés pour un encadrement efficace des
formateurs et des jeunes diplomés.
L’enseignement
médical en France
Pour moi les
études commencent à dater, mais quand je lis les témoignages publiés sur votre site, elles me
semblent encore proches, tant je ressents des sentiments encore vivaces...
Je brigue
actuellement un poste de PH en psychiatrie, mais la formation reste un combat
que j’ai bien du mal à mener.
La médecine
française est pleine de contradictions. Elle ne sait pas faire de choix entre
l’héritage d’un mandarinat méprisant l’étudiant et les évolutions nécessaires
imposées par la baisse de la démographie médicale et les exigences, toujours
plus grandes, de notre société à l’égard de notre profession.
Pourquoi les
chefs de cliniques rechignent-ils tant à dispenser leurs cours (il faut les
entendre maugréer quand on est de ce côté-ci de la barrière...) ? A cela
deux réponses, de mon point de vue :
1) les cours
dispensés à la faculté de médecine ne sont plus adaptés à la pratique, tant
dans leur contenu que dans leur forme ; 2) la question de l’enseignement
dans le recrutement des chefs de cliniques n’est jamais posée...
1) La formation pratique Lors de mes
études de médecine à Rennes, j’ai eu la chance et le malheur de participer à
certaines expériences pédagogiques en provenance du canada (université de
Sherbrooke). L’objectif visait à pousser l’étudiant à chercher lui-même les
savoirs qui lui manquaient pour répondre à un problème en lien avec la pratique
(Apprentissage du Raisonnnement par Problèmes ; Apprentissage du
Raisonnement Clinique).
Le rôle de
l’enseignant était de reprendre avec l’étudiant les failles de son parcours
intellectuel et de l’aider à développer sa métacognition (capacité à faire des
liens entre des domaines divers) ; il agissait alors en tuteur pédagogique
d’un petit groupe d’étudiants.
Après cette
expérience vécue en D2 [1] dans un
colloque pour les profs (qui s’y sont montrés dubitatifs, voire hostiles
"on rabaisse le statut du professeur !!!"), je n’ai plus
supporté les cours que j’ai délibérément fuis.
La fac a alors
décidé, devant la désertion des amphis en D4 [2] , d’instaurer
cette méthode pour les étudiants de D4 ; 1 groupe de 10 étudiants avec un
tuteur se réunissant chaque mois autour d’un sujet clinique commun préparé
pendant l’intervalle, et... plus de cours magistraux !
Quel régal de
redécouvrir alors par soi-même des passerelles entre la patho, la physio et
même les sciences fondamentales (tant détestées en P1), même notre tuteur s’est
montré convaincu et passionné en fin de cycle (et ce n’était pourtant pas
gagné !).
2) Le recrutement des chefs de clinique. Dans ce
domaine également s’exerce le mandarinat. A l’heure actuelle, un chef de
clinique est recruté, non pas sur son intérêt pour l’enseignement ( à la fac ou
sur le terrain), non pas pour ses qualités cliniques, mais sur sa capacité à
s’inscrire dans la recherche et dans l’ordre établi de son service.
On peut être
alors fasciné de voir des CCA, anciens internes ayant souffert du manque
d’encadrement et de la faiblesse théorique, maltraîter leurs internes, soit de
façon passive par le mépris, soit activement en les infantilisant ou en les
sur-utilisant. La fac ne nous forme ni à encadrer, ni à déléguer certes, mais
le respect et l’empathie font partie des qualités requises pour exercer la
profession de médecin !
L’enseignement
médical a encore de gros progrès à faire... Aucune réflexion sur la pédagogie
n’est menée à un échelon national. Pire encore, la médecine subit aujourd’hui
les mêmes évolutions que la société. Là où l’esprit de corps primait (même s’il
comportait une trop forte hiérarchie), il ne reste plus qu’individualisme et
carriérisme.
C’est oeuvrer
dans le sens voulu par les politiques actuelles qui souhaitent nous voir
devenir des prestataires de service, et non plus des acteurs de la santé
publique, au sens du soin comme du politique.J’ai beaucoup de compassion pour
mes internes, et pour les externes. Si la baisse démographique est un problème
pour la pratique, c’est également une chance pour l’enseignement et les
étudiants.
Depuis 15 ans
leur nombre diminue de manière galopante. Ils sont les *rares* médecins de
demain. La rareté est une position de force quand on veut exercer le lobbying.
Cela marche déjà pour les internes dans certains CHU parisiens. Il faut faire
entendre la voix des étudiants, il faut qu’ils montrent que les enseignants doivent
apprendre à leur faire confiance.
L’enseignement
ne va pas dans un seul sens, de celui qui sait vers celui qui ne sait pas, mais
il s’agit d’un échange entre celui qui apprend/découvre et celui qui a de
l’expérience.
Pour moi les
études commencent à dater, mais quand je
lis les témoignages publiés sur votre site, elles me semblent encore proches,
tant je ressents des sentiments encore vivaces...
Je brigue
actuellement un poste de PH en psychiatrie, mais la formation reste un combat
que j’ai bien du mal à mener.
La médecine
française est pleine de contradictions. Elle ne sait pas faire de choix entre
l’héritage d’un mandarinat méprisant l’étudiant et les évolutions nécessaires
imposées par la baisse de la démographie médicale
et les exigences, toujours plus grandes, de notre société à l’égard de notre
profession.
Pourquoi les
chefs de cliniques rechignent-ils tant à dispenser leurs cours (il faut les
entendre maugréer quand on est de ce côté-ci de la barrière...) ? A cela deux
réponses, de mon point de vue :
1) les cours
dispensés à la faculté de médecine ne sont plus adaptés à la pratique, tant
dans leur contenu que dans leur forme ;
2) la
question de l’enseignement dans le recrutement des chefs de cliniques n’est
jamais posée...
3) La
formation pratique Lors de mes études de médecine à Rennes, j’ai eu la
chance et le malheur de participer à certaines expériences pédagogiques en
provenance du canada (université de Sherbrooke).
L’objectif visait à
pousser l’étudiant à chercher lui-même les savoirs qui lui manquaient pour
répondre à un problème en lien avec la pratique (Apprentissage du Raisonnnement
par Problèmes ; Apprentissage du Raisonnement Clinique).
Le rôle de
l’enseignant était de reprendre avec l’étudiant les failles de son parcours
intellectuel et de l’aider à développer sa métacognition (capacité à faire des
liens entre des domaines divers) ; il agissait alors en tuteur pédagogique
d’un petit groupe d’étudiants.
Après cette
expérience vécue en D2 [1] dans un
colloque pour les profs (qui s’y sont montrés dubitatifs, voire hostiles
"on rabaisse le statut du professeur !!!"), je n’ai plus
supporté les cours que j’ai délibérément fuis.
La fac a alors
décidé, devant la désertion des amphis en D4 [2] , d’instaurer
cette méthode pour les étudiants de D4 ; 1 groupe de 10 étudiants avec un
tuteur se réunissant chaque mois autour d’un sujet clinique commun préparé
pendant l’intervalle, et... plus de cours magistraux !
Quel régal de
redécouvrir alors par soi-même des passerelles entre la patho, la physio et
même les sciences fondamentales (tant détestées en P1), même notre tuteur s’est
montré convaincu et passionné en fin de cycle (et ce n’était pourtant pas
gagné !).
2) Le
recrutement des chefs de clinique. Dans ce domaine également s’exerce le
mandarinat. A l’heure actuelle, un chef de clinique est recruté, non pas sur
son intérêt pour l’enseignement ( à la fac ou sur le terrain), non pas pour ses
qualités cliniques, mais sur sa capacité à s’inscrire dans la recherche et dans
l’ordre établi de son service.
On peut être
alors fasciné de voir des CCA, anciens internes ayant souffert du manque
d’encadrement et de la faiblesse théorique, maltraîter leurs internes, soit de
façon passive par le mépris, soit activement en les infantilisant ou en les
sur-utilisant. La fac ne nous forme ni à encadrer, ni à déléguer certes, mais
le respect et l’empathie font partie des qualités requises pour exercer la
profession de médecin !
L’enseignement
médical a encore de gros progrès à faire... Aucune réflexion sur
la pédagogie n’est menée à un échelon national. Pire encore, la médecine subit
aujourd’hui les mêmes évolutions que la société. Là où l’esprit de corps
primait (même s’il comportait une trop forte hiérarchie), il ne reste plus
qu’individualisme et carriérisme.
C’est oeuvrer dans le sens voulu par
les politiques actuelles qui souhaitent nous voir devenir des prestataires de
service, et non plus des acteurs de la santé publique, au sens du soin comme du
politique.J’ai beaucoup de compassion pour mes internes, et pour les externes.
Si la baisse démographique est un problème pour la pratique, c’est également
une chance pour l’enseignement et les étudiants.
Depuis 15 ans
leur nombre diminue de manière galopante. Ils sont les *rares* médecins de
demain. La rareté est une position de force quand on veut exercer le lobbying.
Cela marche déjà pour les internes dans certains CHU parisiens. Il faut faire
entendre la voix des étudiants, il faut qu’ils montrent que les enseignants
doivent apprendre à leur faire confiance.
L’enseignement ne va pas dans
un seul sens, de celui qui sait vers celui qui ne sait pas, mais il s’agit d’un
échange entre celui qui apprend/découvre et celui qui a de l’expérience.
En France, un
établissement public est une personne morale de droit public financé par
des fonds publics et qui doit remplir une mission d'intérêt général. Ils se
distinguent des entreprises publiques qui sont des
personnes morales de droit privé à capitaux publics qui ne remplissent pas
nécessairement une mission d'intérêt général..
Le droit français accorde aux
établissements publics une certaine autonomie administrative et financière
(contrairement à une administration
centrale de l'État par exemple) afin de remplir une mission
d'intérêt général, précisément définie.
Les domaines
d'intervention des établissements publics sont variés mais la plupart
remplissent une mission de nature économique ou sociale. Il peut s'agir du
domaine de la santé (ex : agence française du sang), de l'enseignement
(universités, lycées), de la culture (certains musées), de l'économie
(entreprises publiques ayant le statut d'EPIC).
Certains
établissements ont un caractère unique, d'autres inversement font partie de
« séries » d'établissements du même type fonctionnant sur le même
modèle. Cette distinction est parfois subtile : ainsi les universités, qui sont
souvent très différentes, forment une série d'établissement du même type,
tandis que le musée du Louvre et le musée d'Orsay sont
considérés comme ayant un caractère unique.
Au-delà de la
multiplicité des dénominations, des caractères généraux à tous les établissements
publics peuvent être dégagés. Si les normes auxquelles sont soumis les
établissements publics varient beaucoup de l'un à l'autre, la jurisprudence et la doctrine dégagent deux
types principaux d'établissements publics : les établissements publics à caractère administratif (EPA) et les établissements publics à caractère industriel et
commercial (EPIC). Cependant, certains établissements publics
exercent conjointement des missions de service public à caractère administratif
et des missions de service public à caractère industriel et commercial.
Signature de la convention FSP
d’appui а l’enseignement supérieur médical au Laos
La France
conforte son soutien au développement de la santé au laos en accompagnant
а hauteur de 1.950.000 euros, soit 26.350.000.000 kips, la mise en œuvre
d’un programme d’appui а l’enseignement supérieur médical sous la
responsabilité du ministère de la Santé et de l’Université des sciences de la
santé.
Faisant suite
а la signature récente du programme de l’Agence francaise de
développement (AFD) portant sur l’offre de soins, le financement de la santé et
la lutte contre les épidémies actuelles et émergentes, le Ministre de la santé,
Son excellence le Dr Ponmek Dalaloy, ministre de la Santé, et son Excellence
M. Maurice Portiche, ambassadeur de France, ont conjointement signé le
lundi 21 janvier 2008, la convention de financement du projet « d’appui
а l’enseignement supérieur médical en RDP Lao », mis en œuvre dans
le cadre du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP). La cérémonie s’est déroulée
au Ministère de la santé.
Signature de la convention par le Ministre
laotien de la Santé et l’Ambassadeur de France
Ce programme
comprend deux volets : le premier porte sur le renforcement du deuxième
cycle de la Faculté de médecine et la création d’un troisième cycle de
spécialités ; le second sur l’élaboration d’un Plan national de formation
destiné а rationaliser et valoriser l’offre de formation médicale et
para-médicale au Laos, tous partenaires et acteurs institutionnels et
associatifs confondus.
Ce programme
devrait permettre а l’Université des sciences de la santé de dispenser
une formation de troisième cycle répondant au plus près aux besoins des
hфpitaux de la capitale et de toutes les provinces et, d’une manière
générale, devrait contribuer а renforcer encore davantage la
professionnalisation de l’ensemble du personnel médical et para-médical au
Laos.
Une assistance
technique est mise а disposition des autorités du ministère de la Santé
et de l’Université des sciences de la santé, pour les accompagner dans
l’exécution du programme dont la durée est programmée sur trois ans.
Avec ce
programme, qui s’ajoute aux actions de l’AFD et а celles des nombreuses
ONG et institutions franзaises, la France, dont la santé figure au nombre
des priorités de coopération avec le Laos , entend une nouvelle fois témoigner
de sa volonté d’accompagner le gouvernement lao dans ses efforts pour doter le
pays d’un système sanitaire performant répondant aux besoins et aux attentes de
la population.
La Scuola Normale Superiore de Pisa est fondée par Napoléon en 1810
comme succursale de l’Ecole Normale Supérieure de Paris (site de l’SNS de Pisa) (cliquer ici pour plus d’informations sur l’histoire de l’Ecole). La SNS est
installée dans le Palazzo della Carovana, sur la Piazza dei Cavalieri,
dans le centre historique de la ville (photos du Palazzo, de la Piazza, de la Tour, du
Baptistère, du Duomo…).
La
SNS accueille des enseignants
et des étudiants dans les disciplines classiques : les Lettres et la Philosophie, les Sciences
mathématiques, physiques et naturelles. La sélection des étudiants se fait sur
le mérite ; les études sont gratuites ; les conditions d’études et de vie
(gîte et couvert dans un des collèges) sont excellentes (la SNS sur le site de Wikipedia).
Depuis 1999, le
directeur de la SNS est Salvatore
Settis, professeur d’archéologie romaine et grecque (CV sur le site de la CRUI).
11 avril 2009 Publié Universités italiennes, Universités en photos | Pas de
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Universités italiennes : Bari, Bologna, Ferrara, Modena et Reggio, Pavia, Venezia,
Viterbo. Universités françaises : Châlons en
Champagne, Nantes, Orléans, Paris 4 Sorbonne, Paris 7 Diderot, Paris 8
Saint-Denis, Paris 10 Nanterre, Reims, Strasbourg, Troyes, Versailles
Saint-Quentin. Université hongroise.
Budapest. Pour accéder aux albums, cliquer ici.
3 départements d’IUT à Châlons en Champagne, IUT de
l’université de Reims Champagne Ardenne (URCA) : Génie Industriel et
Maintenance, Réseaux & Télécommunications, Carrières Sociales. Album de 53 photos : cliquer ici.
Autres photos
de l’URCA : les sites du Moulin de la Housse, de l’IUT de
Troyes… (cliquer ici) ; les
universitaires et les étudiants de l’URCA à la manif du 19 mars (cliquer ici). Prochaines
photos : Croix Rouge, Villa Douce.
04 avril 2009 Publié Diplômes, Universités françaises, Universités en photos | Pas de
commentaire » | Lien permanent | Alerter
03 avril 2009
Enseignement Supérieur en Hongrie en 2009. Document de
présentation en anglais des 61 universités et collèges supérieurs par Imre
Rudas, Président de la Conférence des Recteurs Hongrois (cliquer ici). Document
transmis par Angela Siomos.
Photo. Détail de la façade de l’université de Corvinus à Budapest (site).
Album de 48 photos (universités et Budapest) : cliquer ici. Le Blog Histoire d’universités en France et en Italie
accueille des contributions (textes et photos) présentant d’autres universités
dans le monde.
03 avril 2009 Publié Brèves, Universités en photos | Pas de commentaire » | Lien permanent | Alerter
29 mars 2009
L’Università degli Studi della Tuscia (site) est sise à
Viterbo dans le Lazio : cliquer ici pour l’album photos. Elle ne
possède que six facultés (agronomie, conservation des biens culturels,
économie, langues et littératures étrangères, sciences, sciences politiques) et
une interfaculté (sciences de l’organisation et de la gestion). Ni facultés de
médecine et de pharmacie, ni faculté d’ingénierie.
La moitié des 10.300 étudiants, inscrits au cours de l’année
2007-2008, le sont dans la Faculté
d’Economie. Celle-ci prépare à 2 cours de Laurea triennale en
économie d’entreprise et en économie et législation pour l’entreprise, à 3
cours de Laurea spécialisée en conseil et contrôle de gestion, en
marketing et qualité, en marchés et finances) et à plusieurs masters de 1er et
de 2nd niveaux (communication dans les organisations et entreprises
internationales, management des organisations complexes…)
L’université
est dirigée depuis 1999 par le Recteur Marco Mancini, professeur de “Glottologia” (CV sur le site de la CRUI, conférence des recteurs italiens).
Histoire. Depuis 1996,
l’université a son siège dans S. Maria in Grandi, complexe conventuel
dominicain érigé en 1244. Urbain IV y fut
couronné Pape. Clément IV y est enterré. Dès le 13ème siècle des
étudiants itinérants peuvent suivre à Viterbo les cours du trivium et du
quadrivium, mais c’est seulement en 1546
que le Studium est fondé par le Pape Paul III Farnese (Viterbo se
trouve dans les Etats pontificaux) (Paul III). Le premier
Studium n’existe que jusqu’en 1581.
La relance de
l’activité universitaire (école de médecine et chirurgie) au début
du 19ème siècle est interrompue par Léon XIII en 1853. L’université renaît par loi du 13 avril 1979, ouvre sa
première faculté (Agraria) en 1980 ; la faculté la plus récente
(Sciences politiques) accueille ses premiers étudiants en 2002.
L’Université d’Orléans (site),
“un campus européen pour étudier et vivre”, est une des plus anciennes
universités de France. L’étude du droit romain y est confirmée en 1235 et,
tout au long du siècle, les bulles de Grégoire IX, d’Innocent IV, de
Clément V assurent son statut de Studium
Generalis. Fermée lors de la révolution, l’université renaît dans
les années 60 du 20ème siècle. Chronique sur
la fondation de l’université au 13ème siècle : cliquer ici.
44 photos de l’université, campus de la Source,
relié au centre ville par le tramway (cliquer ici) : photos du
château, siège de la Présidence de l’université, de la Faculté de droit,
économie et gestion (site), de l’IUT (site), de Polytech’ (école d’ingénieurs, site).
L’université
est présidée par Gérald Guillaumet, confirmé dans
ses fonctions en juillet 2008 par 19 oui et 10 bulletins blancs : né en
1946, physicien et chimiste (CV sur le site d’EducPros : cliquer ici). L’équipe de
direction est étoffée : 18 membres dont 5 femmes (cliquer ici).
En 2006-2007 et
selon les chiffres-clés du site de l’université (cliquer ici), l’université a accueilli 14.704 étudiants (14.628 selon
la DEPP en 2007-2008). L’organisation en composantes est tout à fait originale
: 4 facultés seulement (c’est un point fort), 4 IUT, une école d’ingénieurs. La
tradition historique demeure : plus de 25% des étudiants sont inscrits dans la
Faculté de droit, d’économie et de gestion (le maintien de ces disciplines
dans une même faculté est suffisamment rare pour être signalée). Les 4 IUT d’Orléans,
de Bourges, de Chartres et de l’Indre (Châteauroux et Issoudun) attirent 20%
des étudiants. Les effectifs y sont plus importants que dans la Faculté des
lettres, langues et sciences humaines (19% des inscrits) et que dans la faculté
des sciences (18,6%). L’école d’ingénieurs Polytech’ (4 diplômes d’ingénieur)
est forte de 1.000 étudiants.
Comme dans
toutes les universités, l’offre de formation est foisonnante. L’intégralité
du catalogue des formations n’est pas accessible en ligne. Par contre, le
moteur de recherche par critères et mots-clés est assez efficace (cliquer ici). On ne compte pas moins de 31
licences professionnelles (cliquer ici). L’université
d’Orléans possède un Observatoire de la Vie Etudiante (OVE), mais les résultats
en ligne (suivi des parcours étudiants et devenirs professionnels) sont anciens
(cliquer ici). L’université
devrait pouvoir tirer profit d’un dispositif comme celui d’AlmaLaurea (cliquer ici).
Les universités
d’Orléans et de Tours ont créé le PRES
Val-de-Loire : on n’en trouve guère de trace sur le site de
l’université, comme si ce n’était pas une priorité de l’équipe de
direction (communiqué de juillet 2008 : cliquer ici et lire
la chronique : pas de PRES à Reims). L’université
a déposé un projet Campus : elle n’est ni
dans les élus, ni dans les projets prometteurs (cliquer ici). Trois pôles de compétitivité en Région
Centre, ce n’est pas si mal (cliquer ici).
Evaluation par l’AERES (AERES
quelquefois très critiquée mais qui a le mérite de faire son travail
d’évaluation dans des délais remarquables) : évaluation de l’établissement
(rapport de décembre 2007 : cliquer ici), des écoles
doctorales (cliquer ici pour les sciences et technologies et ici pour les sciences de l’homme et
de la société), des licences (rapport de juillet 2008 : cliquer ici), des masters
(rapport de juin 2008 : cliquer ici).
L’avenir de l’université d’Orléans ? Il semble que ce ne soit ni dans
le PRES, ni dans l’opération Campus. Et si l’université, implantée dans 5
villes de la région Centre, décidait, avec l’université de Tours, d’être
pionnière dans la création de Lycées d’Enseignement Supérieur (créer 480 lycées d’enseignement supérieur) et de
rattacher ses masters, ses doctorats, ses labos d’excellence, ses pôles de
compétitivité à une des universités de Paris, en voie d’émergence ?
Depuis 2003, la
formation généraliste est organisée autour des diplômes suivants :
·
la Licence est un diplôme
généraliste s’obtenant après 3 années d’études,
·
le Master qui conclue 2
années d’études après la licence,
·
le Doctorat après un
travail de recherche (une thèse) durant généralement 3 ans.
À coté de cette
formation générale, des composantes de l’université fournissent les formations
suivante :
·
le diplôme
universitaire de technologie (DUT) : formation
professionalisante de 2 ans délivrée dans un IUT,
·
les diplômes
d’ingénieurs (niveau bac+5) dans des « écoles internes »,
·
les formations
de santé,
·
la préparation
à certains concours (enseignement, fonction publique, écoles d’ingénieurs ...),
·
le diplôme d'accès aux études universitaires et la Capacité en droit,
·
la formation
continue,
·
l’habilitation à
diriger des recherches (diplôme qui est une reconnaissance et
non l’achèvement d’un cursus).
Les diplômes universitaire (DU) ou
inter-universitaire (DIU) sont des diplômes spécifiques à un
établissement qui ne sont pas soumis à une habilitation du ministère et n’ont
donc pas la qualité de diplômes nationaux. Il en existe à tous les niveaux
d'études mais ces diplômes intéressent principalement la formation continue et
la formation complémentaire de certaines professions comme les professions de
santé.
En France, de nombreux domaines
d’études post-bac (art, administration, agronomie, architecture, armée,
commerce, construction, industrie, commerce, notariat, vétérinaire, etc.) ou
post-universitaires (administration, documentation, magistrature, notariat,..)
sont enseignés en dehors des universités dans des « écoles » ou des sections de
technicien supérieur, etc.
Recherche
Université
Bordeaux 2, formations et recherche en sciences humaines place de la Victoire
La recherche est la
deuxième grande mission des universités. Celle-ci est assurée par les enseignants-chercheurs,
éventuellement des chercheurs
titulaires et d’autres catégories de personnel. L’initiation à la
recherche est assurée au sein des « masters recherche » et des
formations médicales et pharmaceutiques. Les doctorants participent à la recherche
universitaire.
La recherche
est effectuée au sein des laboratoires de
l’université. Ceux-ci peuvent être soit propres à l’université, soit communs
avec une autre université, soit liés à d'autres organismes publics civils de recherche au sein d’unités mixtes
de recherche ou d’instituts fédératifs de recherche.
Organisation et fonctionnement
Gouvernance
Les universités
disposent selon le code de l’éducation d’une autonomie de fonctionnement et
sont régies par une démocratie interne voulue et organisée par les lois de 1968
(dite loi Edgar Faure), de 1984
(dite loi Savary) et de 2007
(dite loi sur l'autonomie des universités). La première
traduction de cette démocratie interne est la liberté statutaire d'organiser
leur fonctionnement sous réserve de l’observation des lois et décrets qui les
régissent. Plus exactement la gouvernance des universités est régie par les
articles L712-1 et suivant du code de l'éducation.
Le président de l'université
Le président de
l’université est élu à la majorité absolue par les membres élus du conseil
d'administration, pour un mandat de quatre ans (renouvelable immédiatement une
fois). Il n’y a pas de condition de nationalité. Le président représente
l'université, préside les conseils et pilote l'établissement ; il dispose
pour l'essentiel du pouvoir exécutif. Il s’entoure d’un « bureau » qui
est chargé, selon les termes de la loi, de « l’assister ». Sa
composition est à configuration variable selon les statuts adoptés par les
universités qui en organisent très librement la composition et le
fonctionnement. Il peut être composé de vice-présidents des conseils, de
chargés de mission, etc. Ces personnes, majoritairement enseignants-chercheurs,
sont selon les cas élus par les conseils sur proposition du président ou par
candidature spontanée, sur liste ou de façon individuelle... Leur mandat peut
coïncider avec celui du président ou avec celui des conseils. Le bureau
comprend obligatoirement un vice-président
étudiant issu du Conseil des études et de la vie universitaire.
Le secrétaire général et d’autres responsables administratifs (agent comptable
par exemple) sont souvent intégrés dans le bureau ou peuvent être appelés à y
siéger à titre consultatif. Au niveau national, les présidents d’université
sont regroupés en Conférence des
présidents d'université. En janvier 2008, les présidents des
principales universités françaises de recherche ont créé la Coordination des universités de recherche intensive
françaises (CURIF).
Le conseil d’administration
Le conseil
d’administration (CA) détermine la politique de l’établissement.
Il comprend de
vingt à trente membres ainsi répartis :
·
de huit à
quatorze représentants des enseignants-chercheurs et des
personnels assimilés, des enseignants et des chercheurs, en exercice dans
l’établissement, dont la moitié de professeurs des
universités et personnels assimilés ;
·
Sept ou huit
personnalités extérieures à l’établissement ;
·
de trois à cinq
représentants des étudiants et des personnes bénéficiant de la formation
continue inscrits dans l’établissement ;
·
Deux ou trois
représentants du personnel ingénieurs, administratifs, techniques et des bibliothèques, en exercice
dans l’établissement.
Au sein du CA
est créée une section disciplinaire.
Le conseil scientifique
L’UFR STAPS de
Montpellier I
Le conseil
scientifique (CS) est consulté sur les orientations des politiques de
recherche, de documentation scientifique et technique, ainsi que sur la
répartition des crédits de recherche. Il comprend vingt à quarante membres
ainsi répartis :
·
de 60 à
80 % de représentants des personnels. Le nombre de sièges est attribué
pour la moitié au moins aux professeurs et aux autres
personnes qui sont habilitées à
diriger des recherches, pour un sixième au moins aux docteurs
n'appartenant pas à la catégorie précédente, pour un douzième au moins aux
autres personnels parmi lesquels la moitié au moins d'ingénieurs et de
techniciens ;
·
de 10 à
15 % de représentants des doctorants inscrits en
formation initiale ou continue ;
·
de 10 à
30 % de personnalités extérieures qui peuvent être des
enseignants-chercheurs ou des chercheurs appartenant à d’autres établissements.
Le conseil des études et de la vie universitaire
Le conseil des
études et de la vie universitaire (CEVU) est consulté sur les orientations des
enseignements de formation initiale et continue, sur les demandes
d’habilitation et les projets de nouvelles filières et sur l’évaluation des
enseignements.
Il comprend de
vingt à quarante membres ainsi répartis :
·
de 75 à
80 % de représentants des enseignants-chercheurs et enseignants, d’une
part, et des étudiants, d’autre part, les représentations de ces deux
catégories étant égales et la représentation des personnes bénéficiant de la
formation continue étant assurée au sein de la deuxième catégorie ;
·
de 10 à
15 % de représentants des personnels administratifs, techniques, ouvriers
et de service ;
·
de 10 à
15 % de personnalités extérieures.
Ces 3 conseils
sont appelés « conseils centraux ». Les étudiants qui y siègent sont
éligibles au conseil national de l'enseignement supérieur et de la
recherche (CNESER). Il existe d’autres conseils, comme le Comité d'hygiène
et de sécurité, le Comité
technique paritaire[], les conseils
des services et des composantes (voir sections suivantes).
Le secrétaire général et l’agent comptable
Le secrétaire
général est nommé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur, sur
proposition du président de l'université. Il assure, sous son autorité, la
gestion administrative et financière de l'établissement. Le président peut
demander qu'il soit mis fin à ses fonctions.
L’agent
comptable est nommé, sur proposition du président, par un arrêté conjoint du
ministre chargé de l'enseignement supérieur et du ministre chargé du budget. Il
peut exercer, sur décision du président ou du directeur, les fonctions de chef
des services financiers de l'établissement.
Le secrétaire
général et l’agent comptable participent avec voix consultative au conseil
d'administration et aux autres instances administratives de l'établissement.
Le recteur d'académie
Le recteur d'académie est également
chancelier des universités de son académie : il exerce un contrôle de légalité sur leurs
actes à la manière du Préfet sur ceux des collectivités locales. Il reçoit les
procès-verbaux des séances des Conseils d'administration des universités de son
académie ainsi que les actes budgétaires qui lui sont transmis et pour lesquels
il dispose de prérogatives particulières. En cas de défaillance, de faute grave
ou de troubles sévères du fonctionnement d'une université, le
Recteur-chancelier peut désigner un administrateur provisoire.
Financement et ressources humaines
En 2006, le ministère de
l'éducation nationale a dépensé 7 840 euros par étudiant en
université (hors IUT) contre 13 940 euros par étudiant en classes préparatoires aux grandes écoles.
Le financement des universités par
l’État se décompose en deux versements :
·
Une dotation
globale de fonctionnement attribué pour 80 % sur des critères d’effectifs
d’étudiants, d’encadrements en emplois administratifs et techniques et des
surfaces consacrées à l’enseignement et pour 20 % sur des critères de
performances (système remplaçant le San Remo).
·
Une dotation
basée sur un contrat négocié tous les quatre ans (contrat d’établissement).
En 2007, les
ressources d'une université étaient constituées pour 49% de subventions de l'Etat,
17% d'autres collectivités et pour 34% de ressources propres (principalement
droits d'inscription, formation continue, contrats de recherche). D’autres
sources occasionnelles peuvent intervenir comme les contrats de
projets État-région, le plan campus etc. [11]. Les frais de
scolarités sont fixés par le ministre et sont les mêmes d’une université à
l’autre (par exemple, en 2007, 165 € pour la licence, 215 € pour le master ...)[12]. À noter que
les salaires des enseignants-chercheurs et des IATOS ne figurent pas dans le budget.
Avec la Loi relative aux libertés et responsabilités des
universités, les universités pourront également gérer elles-mêmes
leurs emplois et leur parc immobilier. 20 universités seront autonomes dès
2009. D'ici 2012, toutes les universités doivent être passées au budget global.
Les universités,
du fait de leur sous financement chronique, sont fortement incitées a
développer des ressources propres via une politique offensive en matière de
collecte de la taxe d'apprentissage (l'université
étant en concurrence avec d'autres établissements, notamment les autres
universités pour capter la plus grande part possible de cette taxe) ou la vente
de biens et services (via par exemple les SAIC).
Faculté de médecine de Paris |
L'ancienne Faculté de médecine de Paris
était une des « compagnies » de l'ancienne université de Paris ; elle
fut fermée en 1793. |
L'École de médecine de Paris ouvre en
1794. |
La nouvelle Faculté de médecine de
Paris fut créée par le décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'Université impériale
de France. |
En 1896, elle fut regroupée avec les quatre
autres facultés parisiennes pour former la nouvelle université de Paris. |
Suite à la loi Faure, elle fut
divisée en 1970 entre
plusieurs universités parisiennes réparties dans les hôpitaux parisiens et
aujourd'hui rassemblées en trois sections de trois universités
différentes : |
|
|
|
Les deux premières conduisent un
projet de partenariat poussé (unification de l'enseignement dentaire par
exemple), que la première, anciennement présidée par le professeur Axel Kahn, envisage
comme devant aboutir à une fusion. |
Blason |
Comme l'université et ses différents organes, c'est
tardivement, à la Renaissance, que la
Faculté s'est dotée d'armes propres. Le 2 octobre 15971, elle a
adopté la devise « Urbi et Orbi Salus » et l'écu : |
|
La devise reprend une patente accordée par une bulle
datée du 23 mars 1460 du pape Nicolas V, lui-même
fils de médecin, diplômé de l'Université de
Bologne et fondateur de la Bibliothèque
Vaticane, conférant à tout licencié de l'Université de Paris une
reconnaissance par toute autre université de sa compétence d'exercice1. Cette
équivalence universelle était particulièrement importante pour la faculté de
médecine qui promettait ainsi à ses futurs médecins une possibilité
d'installation même à l'étranger et assurait la pérennité d'un recrutement
dans toute l'Europe catholique, ce qui était moins évident avec l'émergence
au sortir de la guerre de Cent Ans de nations bien distinctes. |
Le métal de l'écu est le bleu de France. Le soleil
chassant les nuages symbolise les lumières dispensées par l'enseignement et
la lutte contre l'obscurantisme. L'Université elle-même arborant une bible
descendue des nues, c'était peut-être aussi une façon ironique de se
démarquer de la maison-mère en insistant sur des prétentions scientifiques ou
du moins naturalistes de la médecine. Origan est le nom grec de la marjolaine,
anciennement mariolaine, c'est-à-dire "petite image sainte de la Vierge Marie" (cf.
"mariole"2, sens
antithétique). L'étymologie fantaisiste « herba maiorana »,
c'est-à-dire remède majeur en latin de carabin, a peut-être renforcé
le sens de remède souverain. Il semble donc que les médecins se soient bien
amusés en forgeant ces armes. La cigogne est un jeu de mot sur son nom en
ancien français, soigne (littéralement, l'oiseau qui veille à la bécquée), et
sur sa figure légendaire de la Mère Gigogne3, comparée à
une alma mater ou une
mère-poule abritant les étudiants sous ses jupes (cf. la même observation
d'un long bec supposé nourricier transposée dans la légende des bébés
apportés par les cigognes). |
La persistance du blason de la Faculté au travers de
ses dissolutions successives est un signe curieux et rare de permanence dans
l'histoire de France4. Il n'est
toutefois pas tout a fait exceptionnel, ainsi pour le Conseil
d'État ou le Collège d'Harcourt par exemple. |
Doyens |
Le dernier doyen de la Faculté de Médecine de Paris fut
Léon Binet. |
Bâtiments |
La faculté de médecine du Moyen Âge dispensait
son enseignement dans les divers collèges de l'Université plus ou moins
spécialisés, l'accès aux études de médecine exigeant une formation initiale
ès Arts c'est-à-dire les études générales. Le siège de la faculté se trouvait
rue de la Bûcherie en face de l'Hôtel-Dieu, lequel se trouvait avant sa
reconstruction au XIXe siècle
sur la rive sud de l'Ile de la Cité, et à proximité du siège de l'Université
dont les représentants se retrouvaient les grands jours en l'église de Saint
Julien le Pauvre. Le siège a été ultérieurement transféré rue Jean de
Beauvais près des collèges de Presles et de Beauvais. |
C'est à la Renaissance que le collège des Cordeliers
ouvre pour les chirurgiens une salle d'anatomie, l’amphithéâtre Saint Côme,
rue de l'École de Médecine un peu en contrebas de l'actuel boulevard Saint
Michel (en face de l'actuelle pâtisserie viennoise). Le collège des
Cordeliers était appelé ainsi parce qu'il louait ses bâtiments au monastère
franciscain sis entre les actuelles rue de l'École de Médecine, boulevard
Saint Michel (alors rue de la Harpe), rue de l'Odéon (alors fossé d'enceinte)
et l'actuel parc du Luxembourg. |
Le développement de la chirurgie soutenu par l'œuvre d'Ambroise Paré puis la
Société Royale amène à affecter un bâtiment spécifique au collège des
chirurgiens de l'autre côté de la rue de l'École de Médecine5, dans le collège de
Bourgogne transformé en 1763 en Académie
royale de Chirurgie. Les locaux sont modifiés en 1794 par l'architecte Jacques Gondoin6. À partir de
1855 différents projets d'agrandissement
sont évoqués mais ne se réalisent pas. Le projet de Léon Ginain est finalement
retenu et les travaux commencent en 18797. Sur la
façade donnant sur le Boulevard
Saint-Germain, la porte d'entrée
« magistrale » est encadrée par deux statues de Crauk représentant
les allégories de la Médecine et la Chirurgie. |
Le bâtiment sur le boulevard Saint-Germain abrite
actuellement la présidence et les services centraux de la faculté de médecine Paris-Descartes et la Bibliothèque interuniversitaire de médecine (BIUM), le
bâtiment situé à l'emplacement de l'ancien couvent des Cordeliers abrite la
faculté de médecine de l'Université
Pierre et Marie Curie et le Musée Dupuytren. |
Une importante annexe se trouve rue des
Saints-Pères, plus près de la Seine. Elle a été construite sur
l'emplacement de l'Hôpital de la
Charité tenus par les Saints Pères que Catherine de
Médicis avait faits venir de l'hôpital de Rome et installés dans une partie de l'abbaye de
Saint-Germain-des-Prés. Elle relève aujourd'hui de l'Université
René Descartes. |
Siège de la faculté de médecine de
Paris, ancien collège de chirurgie
Bâtiment de l'école pratique de la faculté de médecine
de Paris |
|
Sorbonne |
La Sorbonne
est un bâtiment du Quartier
latin dans le 5e
arrondissement, propriété de la ville de Paris. Il tire son nom du théologien et chapelain
de Saint Louis, du XIIIe siècle, Robert de Sorbon, le
fondateur du collège de Sorbonne, collège consacré à
la théologie dont il
définit ainsi le projet : « Vivre en bonne société, collégialement,
moralement et studieusement ». Ce terme de Sorbonne est aussi utilisé
par métonymie pour
désigner l’ancienne Université de Paris, sous
l'ancien régime et de 1896 à 1971, ainsi que les anciennes facultés des
sciences et des lettres de Paris. La façade baroque est celle de la chapelle Sainte Ursule, achevée en 1642. Cette dernière, déconsacrée depuis
la loi de séparation des Églises et de l'État, est
désormais utilisée pour des réceptions ou des expositions. |
La Sorbonne
est le siège du rectorat de l'académie de Paris et de la chancellerie
des universités de Paris. Elle abrite une partie des
activités des universités Paris-I, Paris-III, Paris-IV et Paris V, ainsi que
celles de l'École pratique des hautes études, et l'École des chartes. La Bibliothèque
de la Sorbonne est une bibliothèque
interuniversitaire (Paris I, III, IV, V et VII) rattachée pour sa gestion à
l'université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne. |
La chapelle de
la Sorbonne fait l’objet d’un classement au
titre des monuments
historiques depuis le 10 février 1887. Le Grand
Amphithéâtre (entre autres salles et salons) fait l’objet d’un classement au
titre des monuments
historiques depuis le 30 septembre 1975. L'ensemble
des bâtiments (façades et toitures) fait l’objet d’une inscription au titre
des monuments
historiques depuis le 30 septembre 1975. |
De la
fondation du collège de théologiens par Robert de Sorbon, à la reconstruction
initiée par Richelieu |
Article
connexe : Chapelle de
la Sorbonne. |
Article
détaillé : collège de Sorbonne. |
Le collège de
Sorbonne au XVIe siècle |
À ses origines, la Sorbonne est un collège pour
étudiants en théologie fondé en 1253 au sein de l'Université de Paris par Robert
de Sorbon, chapelain et confesseur du roi saint Louis, ainsi nommé
d'après son village de naissance, dans les Ardennes. Comme les
autres collèges de l'université, il devait accueillir des pensionnaires
pauvres qui y disposaient de bourses, ainsi que des étudiants non
pensionnaires. Le collège est ainsi destiné à sa fondation à abriter une
vingtaine de personnes. À cet effet, saint Louis donna
quelques maisons de la rue coupe-gueule, face à l'hôtel de Cluny, pour y
installer les étudiants. Robert de Sorbon, par l'intermédiaire de Guillaume de
Chartres achète et échange rapidement l'ensemble des abords de
cette rue; en 1260, la majorité du site actuel est aux mains du collège. Il
s'agit alors d'un ensemble épars de bâtiments divers, maisons, granges, etc.
disposés dans un jardin. Une grande simplicité du bâti est maintenue à
dessein par le fondateur qui instaure une règle de vie pieuse et austère. En
dépit des achats et constructions ultérieures, cette relative austérité reste
une des caractéristiques du collège. Au début du XVIIe siècle, il se
présentait encore comme un ensemble de bâtiments disparates édifiés le long
de la rue Coupe-Gueule, désormais appelée rue de la Sorbonne, entre le
cloître Saint-Benoît au nord et le collège de Calvi au sud. Il comportait une
chapelle construite au XIVe siècle dont la
façade donnait sur la rue2. Le collège
de Sorbonne devint le siège des assemblées de la faculté de théologie de l'université de Paris. |
Reconstruction
des bâtiments sous le provisorat de Richelieu |
Élévation de
la chapelle de Richelieu. |
Le cardinal de
Richelieu, qui avait été élève au collège de Sorbonne en 1606-1607, en devint le proviseur en 1622 après le décès du cardinal de
Harley. Face à l'état de délabrement du bâtiment, il entreprit un ambitieux
programme de rénovation du collège. Les bâtiments, particulièrement mal
commodes, étaient devenus nettement insuffisants au cours des deux derniers siècles.
Le rôle des collèges avait en effet alors évolué : d'un simple gîte à
l'attention d'une vingtaine de pensionnaires, il était devenu le siège d'une
importante bibliothèque et un lieu d'enseignement, tandis que l'acquisition
de terres et de rentes avait permis d'accroître le nombre de pensionnaires.
Des travaux étaient urgents pour le nouveau proviseur du collège. À cette
effet, il y agrégea deux collèges voisins, ceux de Calvi et des Dix-Huit et fit
reconstruire les bâtiments dans un style classique. |
Richelieu chargea donc son
architecte, Jacques Lemercier, de
reconstruire l'ensemble afin de répondre aux exigences et au goût de
l'époque. Le premier projet consistait à raser les bâtiments gothiques du
collège et de son voisin méridional, celui de Calvi, tout en
conservant la chapelle. Celle-ci, modernisée et agrandie, aurait servi de
séparation entre deux cours de taille égale. Les travaux de démolition étaient
en cours depuis 1629 quand Richelieu, conforté dans sa situation de premier
ministre après la journée des dupes, fit
retravailler le projet dans un sens plus ambitieux. |
On abandonna le système des cours
jumelles au profit d'une grande cour unique s'étendant au nord d'une nouvelle
chapelle. Celle-ci prit rapidement des proportions monumentales, recouvrant
tout l'espace jadis occupé par le collège de Calvi. Les travaux de
reconstructions commencèrent en mai 1635 et le gros œuvre était presque
terminé à la mort du cardinal en 1642. Seule la chapelle, aujourd'hui
considérée comme le chef-d'œuvre de Lemercier et de l'architecture
classique parisienne restait inachevée. La duchesse
d'Aiguillon, héritière de Richelieu et
exécutrice de son testament, dirigea la fin des travaux. |
Le nouveau collège doubla ainsi sa
surface et se vit, en outre, doté d'une grande chapelle destinée à recevoir
le tombeau du cardinal. En plus de ces aménagements, le cardinal léguait une
partie de sa bibliothèque et de sa fortune à l'institution. |
Les bâtiments
sous la Révolution |
Sous la Révolution
française, les bâtiments furent fermés aux étudiants en 1791 et la société sorbonique fut
dissoute en même temps que les universités de Paris et de province en
conséquence de la loi Le Chapelier supprimant
les corps intermédiaires. En 1794, la chapelle fut transformée en
temple de la déesse Raison. Napoléon Bonaparte transforma
le site en ateliers d'artistes3. |
La Sorbonne
au XIXe siècle, siège des facultés des sciences, des lettres
et de théologie de Paris |
La place de la
Sorbonne au début du XIXe siècle. |
À partir de 1806, Napoléon réorganisa l'ensemble du
système d'enseignement français en créant l'Université
impériale. Elle regroupait tous les niveaux d'enseignement et
comportait à ses niveaux les plus élevés les écoles spéciales et des facultés
de cinq types : Faculté des
sciences, Faculté des
lettres, Faculté de théologie, Faculté de
droit et Faculté de
médecine. Les deux dernières retrouvèrent leurs locaux d'Ancien Régime, place du
Panthéon et rue de l'école de Médecine, tandis que les trois autres
s'installent dans les bâtiments de l'ancien collège du Plessis, puis en
1821 dans la Sorbonne de Richelieu. Le bâtiment devenait en outre le siège du
rectorat de l'Académie de Paris. |
À la Restauration, le duc de Richelieu, premier
ministre de Louis XVIII, voulut
honorer la mémoire du cardinal en rendant tout son lustre à la Sorbonne. Il y
fit construire un amphithéâtre de 1 200 places. Malgré ces aménagements, les
vieux bâtiments du XVIIe siècle, abandonnés
pendant les dix ans de la Révolution, s'étaient beaucoup dégradés. La
concentration sur ce seul collège des étudiants en lettre, science et
théologie de toute l'académie de Paris posa rapidement des problèmes
d'exiguïté. La rénovation du complexe devenait une urgence qui traversa tout
le XIXe siècle. Sous le Second Empire, on confia à
Léon Vaudoyer le projet.
Il conçut un palais avec une grande façade rue Saint-Jacques et une tour
d'astronomie. La première pierre fut posée en 1855 mais le projet n'aboutit pas4. |
La création de l'École pratique des
hautes études mit encore plus en évidence les problèmes d'exiguité des lieux.
Les nouveaux laboratoires d'enseignement et de recherche de la faculté des
sciences, financés par l'École pratique, durent être installés dans des
appartements de la rue Saint Jacques. |
La nouvelle
Sorbonne de Paul Nénot |
La nouvelle
Sorbonne de Nénot, entrée principale, rue des Écoles |
Plan de la
nouvelle Sorbonne, d'après Henri-Paul Nénot |
Un nouveau concours d'architecte,
présidé par Charles Garnier, fut ouvert dans les années 1880 et remporté par
l'élève de Charles Garnier, Henri-Paul Nénot. Il
reprenait l'idée de Léon Vaudoyer de
construire non plus un collège mais un véritable palais des sciences et des
lettres. Refusant les tentations néogothiques qu'on voyait
s'épanouir en Grande-Bretagne ou en Belgique pour les
nouveaux collèges de Cambridge ou l'université de Gand, il livra un
très bel exemple du classicisme haussmannien. Nénot déclara
"l'université ne peut se passer de la tradition de l'architecture latine
et a besoin de proportions et de règles dans ses bâtiments5". |
Malgré quelques protestations6, la
démolition des bâtiments, chapelle exceptée, dura dix ans, de 1884 à 1894, tandis que la première pierre du
nouvel édifice était posée en 1885. Le président Sadi Carnot put
inaugurer la première partie du complexe, au nord, en 1889, pour le centenaire de la Révolution
française. L'ensemble des travaux ne fut achevé qu'en 1901. |
Le projet de Paul Nénot était à la
fois simple et grandiose. La surface à lotir avait été étendue à un vaste
îlot tout en longueur compris entre les rues Saint-Jacques, Cujas, des écoles
et de la Sorbonne. Le terrain présentait une forte déclivité, s'élevant de
façon importante au sud, suivant les pentes de la Montagne
Sainte-Geneviève. La chapelle, devenue monument
historique et occupant une surface importante au centre du site, devait être
conservée. Ce n'était donc pas un ensemble facile à mettre en valeur. Nénot y
délimita trois ensembles qui permettent véritablement de considérer son
bâtiment comme un complexe regroupant plusieurs monuments, séparés par des
rues intérieures transversales, les galeries Robert de Sorbon et Jean de
Gerson : |
·
au nord, sur la rue des écoles, il créa un vaste palais
académique, destiné à recevoir l'administration du rectorat, la chancellerie
de l'université et les secrétariats des deux facultés qui devaient occuper le
site. |
·
au sud, un ensemble d'ailes assez basses, organisées
autour de cours nombreuses et aménageables, destiné à accueillir les
laboratoires de la faculté des sciences. Chaque département y disposait de
locaux spécialement adaptés à sa discipline. |
·
entre les deux, un ensemble généraliste autour d'une
cour d'honneur, regroupant de vastes salles, de grands amphithéâtres et une
bibliothèque centrale, apte à accueillir toutes sortes d'enseignements, mais
en particulier ceux de la faculté des lettres. |
Les espaces initialement prévus pour
la faculté de théologie, supprimée en 1885, furent attribués à l'École
nationale des chartes7, qui
devenait ainsi la deuxième école spéciale après l'Ecole
pratique des hautes études à s'installer dans le complexe de la
Sorbonne. |
En 1896, une loi regroupa les
facultés de droit, lettres, médecine et sciences d'une même académie en une
personne morale, l'université. La Sorbonne, déjà siège du rectorat de Paris,
devenait par là le siège de la nouvelle Université de Paris. Le recteur
de l'académie de Paris cumula dès lors sa charge avec celle de chancelier de
l'université de Paris, augmentant notablement ses besoins en place et en
personnel dans le bâtiment. De la même façon, l'augmentation rapide du nombre
d'étudiants, imposa la construction d'annexes autour du bâtiment : (Institut de
géographie, Institut
d'Art et d'Archéologie)8. D'abord
modestes, ces annexes devinrent après la Seconde
Guerre mondiale, de gigantesques complexes
rivalisant en taille avec la maison mère, à l'image du campus de Jussieu, de celui de
Nanterre, etc.9. |
Le Palais |
Le grand
vestibule, sur la rue des Écoles |
L'escalier
d'honneur vers le vestibule |
Chaque ensemble était construit selon
un thème architectural. Le palais, au Nord, était ainsi la seule partie
entièrement conçue dans des matériaux nobles, affichant sur les rues comme
dans les cours un appareil de pierre de taille sommé de grands toits pentus
d'ardoise. Sa façade principale, sur la rue des écoles, au nord, était
édifiée dans un style néo-Renaissance des plus grandiloquents. Au premier
étage, d'immenses fenêtres à meneaux de pierre marquaient ainsi cette
inspiration. À l'intérieur, un grand vestibule de pierre claire décoré de
reliefs et de statues s'ouvrait sur un monumental escalier à double révolution
desservant un grand amphithéâtre plus proche d'une salle de spectacles que
d'une salle de cours. Il était décoré dans des tons de vert, couleur
traditionnellement attachée au savoir et très présente dans le bâtiment. Son
mur de scène fut confié au peintre Puvis de Chavannes qui y figura
le bois sacré de la connaissance. L'escalier menait à un palier à éclairage
zénithal largement ouvert sur le rez-de-chaussée, faisant ainsi office de
puits de lumière. Un vaste péristyle en dessinait les contours et soutenait
une verrière dont le médaillon central figurait les armoiries de la ville de Paris en vitrail. Au dessus
du vestibule, depuis le palier, on accédait à une enfilade de salons ouvrant
sur la rue et destinés à accueillir les cérémonies de l'université et du
rectorat. Cette partie, particulièrement prestigieuse regorgeait de peintures
murales évoquant les grands moments de l'université de Paris, de la
concession de Saint-Louis à l'inauguration de la nouvelle Sorbonne. |
Au rez-de-chaussée, le vestibule
s'ouvrait à ses extrémités sur deux galeries, les amphithéâtres Michelet et Quinet à l'est et
les bureaux du rectorat à l'ouest. Les deux galeries, bordées d'arcades de
pierre de taille garnies de boiseries et de peintures figurant les
principales villes de l'histoire universelles, longeaient le grand
amphithéâtre et aboutissaient, après une volée de marches, à la galerie
Robert de Sorbon. Elles étaient longées vers l'extérieur de l'îlot par deux
cours éclairant les secrétariats des deux facultés résidentes. L'ensemble
possédait une grande lisibilité puisque toute la partie ouest, rectorat
excepté était dévolue à l'administration de la faculté des lettres, tandis
qu'en symétrique, toute la partie est était dévolue à l'administration de la
faculté des sciences. Au niveau de la galerie Robert de Sorbon, entre les
galeries des sciences et des lettres, se trouvait la salle des autorités,
communiquant avec la scène du grand amphi. Décorée d'allégories des sciences
peintes dans les styles pointilliste et fauve, elle était le lieu de préparation
et de repos des sommités appelées à intervenir dans le grand amphi et servait
de coulisses pour les représentations qui s'y déroulaient. |
La Faculté des lettres |
L'amphithéâtre
Richelieu, au cœur de la nouvelle Sorbonne de Nénot |
La partie centrale du bâtiment fut
ensuite construite. La cour d'honneur avait été conçue de manière à évoquer
une architecture Louis XIII et à ne pas
trancher avec la chapelle qui en occupait le bord méridional. Elle était
bordée au nord par un auvent à colonnes ouvert dans le rez-de-chaussée du
bâtiment. Elle s'ouvrait sur la rue à l'ouest par une porte cochère et sur le
hall des amphis à l'ouest. Celui-ci était une réplique plus modeste du grand
vestibule du palais. Il s'ouvrait sur un escalier menant à la bibliothèque et
sur cinq salles de cours : les amphithéâtres Descartes, Guizot, Turgot et Richelieu, ainsi que
sur la salle Louis Liard,
anciennement salle des doctorats. Les trois
premiers étaient des salles rectangulaires à gradins, ornés de boiseries
basses et d'une peinture au-dessus de l'estrade. Derrière chaque estrade se
trouvait un bureau pour que le professeur puisse recevoir ses étudiants.
L'amphithéâtre Richelieu était de conception très différente, puisqu'il était
rond. Là encore, boiseries et peinture en décoraient les murs. Autre
spécificité, ces derniers étaient vert pomme et ornés sur toute leur hauteur
de motifs floraux. La salle Louis Liard, enfin, était une salle prestigieuse
destinée aux soutenances de doctorat et aux réunions académiques. Son décor
était néo-rococo et un grand
portrait du Cardinal de Richelieu trônait au dessus de l'estrade. À l'arrière,
ici encore, on trouvait une petite salle destinée à la délibération des jurys
de doctorat. |
Salle de
lecture de la Bibliothèque |
À l'étage, sur toute la longueur de
la cour, s'étendait la vaste bibliothèque
de la Sorbonne Afin de ne pas réduire la luminosité
en obstruant une partie des fenêtres avec des rayonnages, elle fut dès le
début une bibliothèque avec peu de livres en libre accès. De part et d'autre
de l'entrée, où se situaient le guichet et les catalogues, s'organisaient
deux espaces de lecture : les lettres au nord et les sciences au sud. Le
long vaisseau était décoré de deux scènes historiques à ses extrémités et les
murs étaient recouverts de toiles marouflées aux grands motifs art nouveau dans des
tons vert-d'eau. Un système de ventilation très novateur était ménagé dans
les frises en fontes du plafond et permettait de chauffer la salle en hiver.
Sur les cours intérieures, au dessus des amphithéâtres Turgot et Guizot,
s'élevaient cinq puis huit étages de magasins. Des salles séparées, pour les
professeurs et pour accueillir la bibliothèque de Victor Cousin, jouxtaient
la grande salle. Au même niveau que la bibliothèque, sur la rue Saint-Jacques
se situaient les deux musées de l'université, celui de minéralogie et celui
de (aide bienvenue), qui complétaient ces archives du savoir. |
Cette partie du bâtiment était la
plus récente et on pouvait y constater un changement dans le goût
dominant : le décor y faisait une plus large part au bois et aux toiles
peintes. L'influence du style art-nouveau était palpable. Les escaliers de
cette partie centrale du bâtiment étaient ainsi décorés des mêmes toiles
peintes aux délicats motifs vert-d'eau que la bibliothèque, bien qu'elles
aient été par la suite recouvert d'un badigeon beige. Le contraste était donc
saisissant avec la décoration du palais, juste à côté, décoré dans le style
triomphant et propagandiste si cher aux débuts de la troisième
république. Le long des rues extérieures, s'échelonnaient quatre
étages de salles de cours. Sur la rue Saint-Jacques, se trouvait une tour à
deux coupoles destinée à accueillir l'observatoire
de la Sorbonne. Par souci d'économie, seules les
façades sur les rues et la cour d'honneur furent ici réalisées en pierre de
taille; les ailes donnant sur les cours intérieures étaient en brique. |
La Faculté des Sciences |
Les bâtiments
de la faculté des sciences, avec leur appareil de pierre et de brique, depuis
l'école de droit de Paris |
Cet ensemble était traversé sur toute
sa longueur par la galerie Richelieu, qui s'achevait au sud par une nouvelle
volée de marches destinées à compenser la pente de la montagne. Au sud
s'étendaient les bâtiments de la faculté des sciences, avec seulement deux à
trois étages en moyenne et réalisés dans un style industriel mêlant appareil
de briques et auvents métalliques. Cette section du bâtiment comportait
surtout des laboratoires et des bureaux mais aussi quelques beaux
amphithéâtres : ceux de chimie et de géologie, notamment
au niveau de l'entrée. Il s'agissait de deux amphithéâtres ronds en
boiseries, et dont le haut de l'estrade était peint de paysages dans un style
néo-impressionniste. Ce sont
actuellement les amphithéâtres Bachelard et Oury
(dits de gestion). |
La Sorbonne
éclatée : l'après mai 68 |
Rue Victor-Cousin, 11 mars 2006 au matin. |
En mai 1968, la Sorbonne
est le bastion des manifestations étudiantes, ayant débuté avec le mouvement du
22-Mars à la faculté de Nanterre, qui aboutirent en un ample
mouvement contestataire dans toute la France. La première émeute de mai 1968
se déclenche suite à l'intervention de la police dans la cour de la Sorbonne.
Le 3 mai, des
centaines d'étudiants se sont en effet rassemblés dans la cour en prévision
d'une attaque d'Occident. Il y a là
toutes les tendances de l'extrême gauche : trotskystes, maoïstes, ou anarchistes. Les
services d'ordre d'extrême gauche sont armés de manches de pioche et prêts à
l'affrontement. En faisant appel à la police, le recteur-président de
l'université va ainsi déclencher la première émeute du mois de mai. À partir
du 13 mai, la grève
générale commence et la Sorbonne est occupée. |
L'Assemblée nationale élue en juin
1968 après la dissolution décidée par le général de Gaulle s'attaque
aussitôt à la réforme universitaire. En 1971, l'Université parisienne est éclatée
en treize universités nouvelles. Tandis que les annexes sont partagées entre
les différentes universités filles, le complexe de la Sorbonne, propriété de
la ville de Paris, est placé
dans un régime d'indivision géré par la chancellerie
des universités de Paris. Six établissements d'enseignement
se maintiennent dans les locaux : les universités Paris I, Paris III, Paris IV et Paris V ainsi que l'École des
Chartes et l'EPHE. Cette multiplication d'acteurs a
favorisé l'accumulation de difficultés et d'inégalités dans gestion du
monument. |
Dans le même temps, un processus de
fermeture du bâtiment déjà enclenché par le déménagement de la faculté des
sciences s'accélère afin de neutraliser le site : les étudiants de
premier cycle, plus nombreux et réputés plus remuants, sont délocalisés sur
des sites périphériques comme le centre
Pierre-Mendès-France, le centre Censier ou le centre Clignancourt, réduisant
notablement le nombre d'étudiants dans le bâtiment. De même, la partie basse
du complexe, le palais académique, est fermé aux étudiants, tandis que sous
l'effet du plan Vigipirate, devenu
permanent à la suite des attentats du
11 septembre 2001, la Sorbonne est, en principe, fermée
au public. Si l'on fait exception de quelques rares visites groupées
organisées par la Chancellerie et des journées
européennes du patrimoine, seuls les étudiants et le personnel
des établissements ayant des locaux dans la Sorbonne, ainsi que les lecteurs
de la bibliothèque
de la Sorbonne, peuvent y entrer. |
Malgré cela, le caractère symbolique
du monument dans la contestation étudiante et la tentation de réitérer le
mythe de mai 68 restent forts. C'est ainsi qu'en 2006, plusieurs centaines de
manifestants, luttant contre la loi dite « sur l'égalité de
chances », ont occupé la Sorbonne pendant trois nuits (du 8 mars au 11
mars au matin : « la prise de la
Sorbonne ») avant d'être évacués par les forces de
l'ordre. |
Le quartier a été bouclé pendant
plusieurs semaines ; ce bouclage est pourtant passé inaperçu — voir un
des rares documents sur le sujet, le court-métrage Sorbonne interdite.
Le bâtiment a été fermé aux étudiants et aux enseignants à la demande du
rectorat désireux d'éviter toute nouvelle occupation et tout nouveau dégât.
Elle a rouvert le 24 avril 2006. Au cours de cette période, les
bâtiments du Panthéon, situé au 12 de la place du Panthéon,
continuaient à recevoir étudiants et enseignants. |
Des étudiants ont immédiatement voté
la réoccupation de l'université avant d'être à nouveau expulsés le soir même.
Les cours n'ont pu reprendre que progressivement avec le déploiement d'un
important dispositif policier tout autour de l'université. Au-delà de la
lutte contre le CPE, une partie
des étudiants a cherché à imiter sans vrai discernement, semble-t-il,
l'esprit de mai 68. Les dégâts
causés par les manifestants se sont chiffrés à 800 000 euros, ce qui a
contraint l'université à développer la location de ses locaux - déjà
existante vu l'histoire du lieu, pour des tournages de films ou de téléfilms,
afin de payer les travaux qui ont nécessité la fermeture du bâtiment et
l'annulation de nombreux cours11. |
Le 19 février 2009 suite à une manifestation la Sorbonne
fut occupée par des étudiants pendant plusieurs heures avant d'être expulsés
par la police. |
Un
monument menacé ? |
Si le complexe de Nénot put sembler
lors de son inauguration aussi grandiloquent que surdimensionné, l'université
de Paris ne comptant en 1914 que 17308 étudiants, il fallut bien vite
l'adapter à un afflux d'étudiants toujours plus nombreux. Le plan de Nénot
fut donc modifié peu à peu pendant tout le XXe siècle, au gré de
l'évolution de la démographie. Dans le bâtiment lui-même, on chercha ainsi à
gagner de l'espace d'enseignement en couvrant le rez-de-chaussée des cours
intérieures de l'ancienne faculté des sciences pour y créer des
amphithéâtres. Ces structures de piètre qualité occupent à l'heure actuelle
huit des onze cours du bâtiment et accueillent des services aux étudiants,
des sanitaires et des salles de travail, alors que la vocation de ces espaces
était de ménager des respirations dans un îlot de très grande taille. De
même, leurs toits de graviers, installés sans se soucier de l'esthétique
générale du monument, sont actuellement, faute d'entretien, envahis par des
plantes parasites. La bibliothèque a été soumise au même problème et a dû
trouver de nouveaux espaces de stockage quand ses cinq étages de magasins ont
été pleins. On a d'abord commencé par construire trois nouveaux étages avant
d'utiliser les caves. À l'heure actuelle, seul le creusement d'un silo sous
la cour d'honneur ou le stockage de livres hors de Paris permettraient
d'accroître les collections. |
L'événement le plus important de ce
siècle pour le monument a sans doute été le démembrement de l'université et
la multiplication subséquente de ses occupants. Chaque institution a en effet
sa propre politique concernant le bâtiment, en dépit de l'autorité théorique
de la Mairie de Paris et de la Chancellerie des Universités sur la gestion du
complexe. La chose est saisissante quand on arpente les couloirs :
suivant l'occupant des murs, ceux-ci peuvent passer du blanc immaculé au
jaune sale. L'installation non concertée de gaines techniques (électricité,
téléphone, réseau local) par chacun des acteurs pose en outre des problèmes
importants, à tel point que la réfection globale de ces réseaux fait partie
des missions assignées par la mairie de Paris à la campagne de mise en
sécurité de la Sorbonne. |
Une autre menace, qui ne pèse plus
sur l'intégrité du monument, mais sur sa vocation, est dénoncée depuis
plusieurs années par les étudiants du complexe: il s'agit de la mainmise
toujours plus importante des services de la chancellerie sur le bâtiment. Le
rapport Larrouturou sur l'immobilier universitaire parisien s'en est
également étonné, dans la mesure où la chancellerie possède de nombreux
autres immeubles dans Paris. Il est vrai que, théoriquement, celle-ci attribue
les espaces qui se libèrent dans le complexe au fil des départs, mais elle
s'en est attribué plusieurs, notamment dans l'ancienne faculté des sciences,
faisant craindre aux organisations étudiantes une politique de grignotage et
d'expulsion des étudiants. Il n'est pas faux qu'un certain nombre de
précédents existent, notamment en ce qui concerne le palais académique, qui
abritait le rectorat et la chancellerie, mais aussi les secrétariats des
facultés. Or ces derniers font aujourd'hui partie des espaces attribués à la
chancellerie. |
Le nom
« Sorbonne », héritage des universités de Paris |
À la suite de la réforme des
universités de 1970, le bâtiment de la Sorbonne fut
placé dans un régime d'indivision entre différentes institutions. La Ville de
Paris est propriétaire des lieux, avec obligation perpétuelle d'y maintenir
le siège de l'académie de Paris ; la chancellerie
des universités de Paris, quant à elle, gère le monument.
D'autres institutions comme les Cours de civilisation française de la Sorbonne et la Bibliothèque
de la Sorbonne y ont leur siège, de même que l'École des chartes et l'École des
hautes études. Ces dernières, néanmoins, devraient
bientôt déménager sur la rive droite, notamment sur le futur Campus Condorcet. Quatre
universités disposent de locaux dans la Sorbonne et utilisent ainsi ce nom
ainsi que l'observatoire
de la Sorbonne : |
·
Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, avec iSorbonne,
l'Environnement numérique de travail (ENT), Radio Sorbonne Nouvelle et Sorbonne
nouvelle TV. |
·
Université
Paris-Sorbonne (Paris IV) à laquelle sont rattachés
notamment l'école de sciences de l'information et de la communication CELSA et l'IUFM de Paris. |
·
Université
Paris Descartes (Paris V), dont la composante en
anthropologie culturelle, en linguistique et en sociologie est nommée
« Faculté de sciences humaines et sociales - Sorbonne ». |
Le nom « Sorbonne » est
ainsi une marque disputée par différentes institutions. Il s'agit en effet
d'un véritable enjeu de taille pour ces institutions, dans la mesure où le
nom Sorbonne concentre en lui seul toute la réputation de l'ancienne université
de Paris. On a ainsi vu au début de l'année 2010 les différents PRES de Paris se battre autour de ce nom,
considéré comme une marque porteuse de prestige et attractive pour les
étudiants étrangers. Finalement, trois PRES utilisent ce nom : |
·
Hautes Études-Sorbonne-Arts et Métiers (Hésam) |
1.1. Règle générale: La négative se forme en introduisant les particules NE, avant le verbe, et PAS, après le verbe (NE + VERBE + PAS):
Affirmative => "Il va assister au
concours."
Négative => "Il ne va pas assister au
concours."
MAIS si
on a un temps composé (Passé composé; plus-que-parfait;
etc.; tous les temps passifs), la négation incide sur l'
auxiliaire (NE + AUXILIAIRE + PAS + VP):
Affirmative: "Ils sont allés au
Carrefour."
Négative:
"Ils ne sont pas allés au Carrefour."
Affirmative:
"Les oranges ont été mangées par lui." (Passive)
Négative: "Les oranges n' ont pas été mangées par lui." (Passive)
La
négation avec POINT est plus forte que celle de NE... PAS (son sens sera équivalent à celui de
la négation avec NE... PLUS. En portugais pourra se traduire par "nada"):
Votre taux de
chollestérol est assez élevé: point de frites, point de graisses, point d' oeufs, point d' alcool.
·
1.2. S' il s' agit de la négation d' une alternative (disjonction),
on a NE... NI... NI... , au lieu de NE...
PAS:
Affirmative: "Prends-tu du café ou du
lait?"(Type Interrogatif)
Négative: "Je ne prends ni café ni lait."(Type
déclaratif)
·
MAIS on dit:
NI Jean NI Pierre ne sont à la maison.
1.3. DES
CAS PARTICULIERS:
Si on utilise une particule qui indique déjà une
négation __ total ou partielle __ le PAS disparaît et
donne lieu à d' autres particules (ou constructions) négatives:
1.3.1.
NE... JAMAIS (apparaît
aussi comme antonyme de souvent, toujours, déjà...). Ce type de négation indique
que l' action n' existe à aucun moment.
Tu as dit ça?
Non, je ne dirais jamais ça.
Tu as dejà vu
un O. V. N. I. ?
Non, je n' en ai jamais vu.
Tu vas souvent à l' opéra?
Non, je n' y suis jamais allé.
1.3.2. PAS ENCORE et NE... PAS ENCORE:
"Tu es déjà allé
à Paris?" R: "PAS ENCORE". ou
"Non, je n' y
suis PAS ENCORE allé."
"As-tu déjà décidé où aller passer ces
vacances?" R: "Je n' ai PAS ENCORE décidé où
j' irai paser ces vacances."
1.3.3. NE... PLUS (apparaît
comme antonyme de encore). Cette négation indique que l'
action a cessé d' exister.
Tu as encore mal à la tête?
Non, je n' en
ai plus.
Il parle encore?
Non, il ne parle plus.
Il est venu du
travail. Alors il ne travaille plus.
NE... PLUS donne lieu à NON PLUS quand on
réitérer un sens négatif [en portugais a le sens de "também não"]:
"As-tu encore
de l' argent?" __ R1: "Non, je n' ai plus d' argent."
__ R2: "Moi non plus."
"A-t-elle encore
la patience de répéter?" __ R1: "Non, elle n' a plus de patience...
Et nous non plus."
1.3.4. NE... GUÈRE (négation partielle: en portugais a le sens de
"mal", "não muito", "muito pouco")
Tu connais bien la
France?
Non, je ne la connais guère.
Tu aimes beaucoup faire la cuisine?
Non, je n' aime guère la faire.
1.3.5. NE... PERSONNE ou PERSONNE... NE (apparaît comme antonyme de quelqu' un, les personnes, les gens, etc.):
Tu es allé chez
tes oncles?
Oui, mais je n' y ai trouvé personne.
Quelqu' un t' a aider pour ce travail?
Non, personne ne m'
a aidé.
Tu connais ces persponnes-là?
Non, je n' y connais personne.
MAIS
quand PERSONNE occupe la
fonction de SUJET, la particule NE vient
immédiatement après cet indéfini:
PERSONNE ne m' a aidé
Il n' aime
PERSONNE... et PERSONNE ne l' aime.
1.3.6. NE... RIEN (apparaît comme antonyme de quelque chose, tout...):
Tu bois une
bière?
Non, je ne bois rien.
Tu as
mangé?
Non je n' ai rien mangé.
Tu prends quelque chose?
Non, je ne prends rien.
MAIS
dans les cas où RIEN occupe
la fonction de SUJET (à exemple de ce qui se passe avec
PERSONNE), la particule NE vient immédiatement après cet indéfini:
RIEN ne vaut une belle nuit de sommeil.
RIEN ne m' empêchera d' atteindre ce que je
veux.
1.3.7. NE.... QUE (Négative restrictive. Fonctionne comme équivalente de l' adverbe seulement):
Il y a seulement trois ans." => "Il n' a que trois ans."
Vous avez seulement deux minutes pour finir votre
travail." => "Vous n' avez que trois minutes
pour finir votre travail.
1.3.8. NE... PAS DU TOUT ou PAS DU TOUT (correspond
à une gradation de l' intensité de la négation):
"Je n' aime pas du tout les
fèves. (Não gosto nada de favas)
"Je ne me suis pas du tout reposé
pendant les vacances. (Não descansei nada durante as férias)
Il ne travaille pas du tout, quand tu es là. (Ele
não trabalha nada, quando tu cá estás.)
"Tu aimes
ça?" " __ Pas du tout." (=> Je n' aime pas du tout ça.)
1.3.9. NE... AUCUN / AUCUNE
"__ Tu as
mangé des pommes?"
" __ Non, je n' ai mangé aucune."
MAIS
dans les cas où AUCUN / AUCUNE occupe la fonction de SUJET (à exemple de
ce qui se passe avec PERSONNE et RIEN), la particule NE viendra après cet
indéfini:
AUCUN d' entre nous n' ira en vacances.
AUCUN de ses amis n' est venu le
visiter.
NE...
AUCUN peut aussi être remplacé par NE... NUL
Je n' attends AUCUN ami. => Je n' attends NUL ami.
1.4. Le NE comme particule EXPLETIVE (le NE expletif sert à peine à renforcer le sens de la
phrase):
Je crains qu' il NE fasse des
bêtises. [après des verbes
qui indiquet DOUTE ou SOUCI]
Je ne ferai rien à moins que tu NE le
dises. [après À MOINS QUE __ facultatif]
Ne sortez pas sans que vous N' ayez
rangé votre chambre. [après SANS QUE __ facultatif]
Pense, avant
que tu NE dises de bêtises. [après AVANT QUE __
facultatif]
Il joue du piano mieux qu' il NE chante. [phrase
comparative]
D' autres cas d' OMISSION de PAS:
1.5.1. Dans des phrases telles que:
"Qui ne le
comprendrait?"
"Qui ne le croirait?"
1.5.2. Dans des structures telles que:
"Je ne sais comment résoudre ce problème."
"Il ne savait à qui s' adresser."
"Il ne saura quoi faire."
1.5.3. Avec les verbes POUVOIR, CESSER DE, OSER, suivis d' un INFINITIF:
"Je n' ose lui dire ce
que j' ai fait."
"Je ne puis vous rendre vos
affaires."
"Il ne cesse de parler, le bavard!"
TABLEAU-SYNTHÈSE SUR LA NÉGATION |
||
PARTICULES NÉGATIVES |
AFFIRMATIVE |
NÉGAIVE |
NE... PAS |
Ils mangent du pain. Ils l' ont vu. |
Ils ne mangent pas de pain. Ils ne l'
ont pas vu. |
NE... JAMAIS |
Elles vont souvent au cinéma. Il
parle encore. |
Elles ne vont jamais au cinéma. Il ne parle plus. |
NE... PLUS |
Vous
y serez toujours. |
Vous n' y
serez plus. |
NE... PERSONNE (Objet) |
J'
ai vu mes camarades / quelqu'
un. |
Je n' ai vu personne. |
PERSONNE NE (Sujet) |
Tout
le monde marche. |
Personne ne marche. |
NE... RIEN (Objet) |
J'
entends quelque chose. |
Je n' entends rien. |
RIEN NE (Sujet) |
Tout
est arrivé. |
Rien n' est
arrivé. |
NE... AUCUN (Objet) |
J'
ai reconnu quelques-uns. |
Je n' ai reconnu aucun. |
AUCUN NE (Sujet) |
Quelqu'
un est là. |
Aucun n' est
là. |
NE... NI... NE... NI... NI NI... NI... NE |
Elle a dansé et chanté Lui et ses frères, ils sont venus. Ils ont répondu, les uns
et les autres. |
Elle n' a dansé ni chanté Ni lui ni ses fr*ères ne sont venus. Ils n' ont
répondu ni les uns ni les autres. |
Réponses
Négatives Courtes: quelques exemples |
|||
AFFIRMATIVE |
NÉGATIVE |
AFFIRMATIVE |
NÉGATIVE |
C'
est ennuyeux? |
Non, pas du tout. Absolument pas. |
Voulez-vous encore du gâteau? |
Merci, plus du gâteau. |
Je vous ai fait mal? |
Non, ce n' est rien. |
Voulez-vous
une cigarette? |
Non, merci. |
Il
y a encore du lait? |
Non, plus du tout. |
Tu
veux du dessert? |
Non, merci, pas de dessert. |
2.1. Voyons ce qui se passe dans le passage
de l' ACTIVE Á la PASSIVE:
PHRASE ACTIVE |
PHRASE PASSIVE |
||
La
poussière noircit les maisons. |
=> Les maisons sont noicies par la poussière. |
||
AU NIVEAU FONCTIONNEL, ON CONSTATE QUE: |
|||
PHRASE ACTIVE |
PHRASE PASSIVE |
||
Sujet <=> |
"La poussière" |
"par la poussière" |
<=> Complément d' Agent |
Prédicat <=> |
Présent
Actif: "noircit" |
Présent
Passif: "sont noircies" |
<=> Prédicat |
Compl.
d' Obj. Dir. <=> |
"les maisons" |
"les maisons" |
<=> Sujet |
·
2.2. LES CHANGEMENTS
ENTRE L' ACTIVE ET LA PASSIVE:
2.2.1. TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DES SYNTAGMES
NOMINAUX: |
|
ACTIVE |
PASSIVE |
Le SUJET de l' active "Un agent l' accompagnait." "Un mur entoure la propriété. |
occupe à la
passive la fonction de COMPLÉMENT D' AGENT. Celui-ci est habituellement introduit par la
préposition PAR. Cependant, avec certains verbes passifs, on peut avoir la préposition DE. "Il
était accompagné d' un agent." "La
propriété est entourée d' un mur." |
Le COMPLÉMENT D' OBJET DIRECT de l' active: "Nous avons bu une bière." |
occupe à la
passive la fonction de SUJET: "Une bière a été bue par nous." |
·
2.2.2. LES TRANSFORMATIONS AU NIVEAU DU SYNTAGME
VERBAL: |
||
TEMPS VERBAL |
ACTIVE |
PASSIVE |
Indicatif Présent: |
"Le train écrase une
voiture." |
Une voiture est écrasée par le train. |
Indicatif Imparfait: |
"Le
train écraisait une voiture." |
"Une
voiture était écrasée par le train." |
Passé composé |
"Le
train a écrasé une
voiture." |
"Une
voiture a été écrasée par le train." |
Passé simple: |
"Le
train écrasa des
voiture." |
"Des voitures furent écrasées par le train." |
Futur simple: |
"Le train écrasera une
voiture." |
"Une
voiture sera écrasée par le train." |
Conditionnel Présent: |
"Le
train écraserait la
moto..." |
"La
moto serait écrasée par le train..." |
Futur antérieur: |
"Le
train aura écrasé une
voiture." |
"Une
voiture aura été écrasée par le train." |
NOTE: Il faut faire attention à la
correspondance des verbes entre l' active et la passive, et, dans celle-ci,
aux accords avec le PARTICIPE
PASSÈ: La
voix passive, ayant comme auxiliaire le verbe ÊTRE, exige l' accord du
PARTICIPE PASSÉ avec le SUJET, en genre et un nombre. |
·
2.2.3. QUELQUES REMARQUES SUR LA CORRESPONDANCE
PRONOMINALE |
|||
2.2.3.1. Le complément d' objet direct est un pronom personnel: |
|||
C.
O. D. de l' ACTIVE |
SUJET de la PASSIVE |
||
Me
................................> Te
.................................> Le
/ la / l' ....................> Nous..........................> Vous
...........................> Les
.............................> |
Je Tu Il
ou Elle Nous Vous Ils
ou Elles |
||
"Il m' a vu
hier." |
"J' ai
été vu par lui hier." |
||
2.2.3.2. Si
le complément d' objet direct est le pronom relatif QUE, à la
passve il prendra la forme du sujet QUI: |
|||
ACTIVE |
PASSIVE |
||
QUE __ C. O. D.: |
QUI __ SUJET: |
||
"Je connais les chansons QU' il chante." "Voilà la maison QU' ils ont achetée." |
"Je connais les chansons QUI sont chantées par lui." "La
maison QUI a été achetée
par eux c' est celle-là." |
||
2.2.3.3. Le COMPLÉMENT D' AGENT est
habituellement introduit par PAR. Mais il apparaît aussi la
préposition DE: |
|||
3.1. Soit
quand la phrase exprime un état de choses: |
3.2. Soit quand l'
agent est une idée, une chose abstraite: |
||
"Il est aimé de ses
supérieurs"; "Elle
était accompagné de son
mari."; "La
route est bordée de fleurs." |
"Il
se sentit saisi de peur."; "N' êtes-vous pas frappé de stupeur." |
C. TYPES DE PHRASE: INTERROGATIVE et EXCLAMATIVE
1.1. INTERROGATIVE PAR INTONATION __ Une phrase déclarative peut se transformer dans une INTERROGATIVE par le
simple changement de l' INTONATION:
"Il a bien travallé."
[déclarative] => "Il a bien
travaillé?" [interrogative]
"On frappe à la porte."
[déclarative] => "On frappe à
la porte?" [interrogative]
1.2. INTERROGATIVE PAR INVERSION DU SUJET __ à la simple INTONATION on ajoute L' INVERSION DU SUJET:
"Elle aime jouer du piano."
[déclarative] => "Aime-t-elle jouer du piano?"
[interrogative]
Michel viendra ce matin. [déclarative] => "Michel viendra-t-il ce matin?" [interrogative]
Le verbe varie en mode, en voix, en
personne, en nombre (voir personne
grammaticale), et en temps.
On appelle "temps du verbe"
les formes par lesquelles le verbe situe l'action sur la ligne du temps, passé - présent - futur. Cette
précision temporelle est donnée, soit par rapport au moment de l'écriture ou de
la parole, soit par rapport à une indication de contexte (hier, la semaine
prochaine, etc.), soit par rapport à un autre verbe de la phrase. On parle
parfois de temps absolu quand l'action
est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif
lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.
Chaque mode possède
plusieurs temps. Le gérondif n'en a
qu'un, tandis que l' indicatif, le
plus riche, en compte huit.
L'indicatif, par exemple, peut être au : présent, passé composé, imparfait, passé simple, plus-que-parfait, futur simple, passé antérieur, futur antérieur.
L'impératif,
uniquement au présent et au passé.
Tous ces
temps donnent lieu à des entrées particulières où ils sont présentés et
commentés. Vous pouvez vous y rendre en cas de besoin.
On distingue
les temps simples, formés du verbe seul - radical et désinence (Il chante, il chantait, il chantera, etc.), les temps composés formés du verbe au participe passé et d'un auxiliaire au temps simple (Il a chanté, il avait chanté, il eut
chanté, etc.), les temps
surcomposés (rares)
formés d'un auxiliaire à un temps composé et du verbe au participe passé (Il a eu chanté, il avait eu chanté, il aurait eu chanté).
Les verbes se
divisent en trois grands groupes de conjugaison selon la finale qu'ils
présentent à l' infinitif et au participe présent.
1er
groupe = "er" sur le modèle de aimer.
2e
groupe = "ir" sur le modèle de finir.
3e
groupe = tous les autres verbes "oir", "re", le verbe
"aller, et les "ir" sur le modèle de "sentir".
Le 1er groupe
compte 90% des verbes existant en français, la conjugaison de ce groupe est régulière (sans exceptions). La grande majorité
des verbes nouveaux (radiographier, atomiser, etc.) sont créés sur le
modèle de "aimer", 1er groupe.
Le second
groupe comprend quelque trois cents verbes qui sont de type régulier. Sur le modèle de "finir", participe présent en "-issant" et indicatif présent en "-is".
Le 3e groupe
comprend en plus de "aller", une trentaine de verbes en "ir" sur le modèle de "sentir", dont le participe présent se termine en "-ant", une trentaine en "-oir" (recevoir), et une
centaine en "-re". C'est le groupe des exceptions et des
verbes irréguliers.
Le verbe est le mot essentiel de la langue. Il varie en mode, en temps, en voix, en
personne (voir personnes
grammaticales) et en nombre. Au participe passé il varie parfois en
genre.
Une description complète du verbe doit prendre en compte
tous ces éléments.
On distingue
en premier les verbes d'action
et les verbes d'état. Un verbe
d'action exprime une action faite ou subie par le sujet (Il lance une
pierre. Il réfléchit. L'arbre est découpé.). Un verbe d'état
(sembler, paraître, devenir rester, demeurer, etc.) exprime un état du sujet (Il
semble triste).
Le verbe d'action peut se
présenter sous deux (trois) aspects, selon la position du sujet par rapport à
l'action que décrit le verbe, c'est ce que l'on appelle ses voix. Il est
à la voix active si le sujet
fait l'action (Pierre construit une maison), il est à la voix passive si le
sujet subit l'action (Une maison est construite par Pierre). Certains
grammairiens considèrent le verbe pronominal comme
une voix moyenne. Certains
verbes n'existent qu'à la forme (ou voix) pronominale (se souvenir,
s'écrier, s'abstenir, etc.).
Après avoir cerné sa voix il faut préciser le sens du
verbe. Pour un verbe d'action on dira s'il est transitif ou intransitif (les verbes d'état ne sont pas transitifs, ils ont pour rôle de relier l' attribut au sujet, ce sont des verbes attributifs). Pour un verbe pronominal il faudra préciser ses divers sens possibles " réfléchi, réciproque, passif, subjectif" voir pronominal.
Quelle que
soit sa voix un verbe à sept modes possibles " indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif, infinitif, participe, gérondif". Voir modes ou directement un des modes.
Après avoir
défini le mode, il faut préciser le temps ( présent, imparfait, futur, passé, plus-que-parfait). Voir temps (du verbe) ou directement un de ces temps.
Les personnes et le nombre : première personne, deuxième,
etc. Voir personnes
grammaticales.
Le modèle de conjugaison. Voir conjugaison. Les
tournure ou forme du verbe, on distingue les tours : affirmatif, interrogatif,
interro-négatif (Il mange. Mange-t-il? Ne mangera-t-il pas?). Voir interrogative, négation.
La construction peut être personnelle ou impersonnelle. Certains verbes sont essentiellement
impersonnels (les verbes décrivant des phénomènes météorologiques + il faut, il s'agit, il appert). De nombreux autres peuvent se
construire des deux manières (Un accident m'est arrivé, Il m'est arrivé un
accident). Voir impersonnels.
Le mot du jour :
Croisée (adjectif féminin singulier)
1.
formant une croix
2.
entrecroisée pour un tissue
3.
qui converge mais en provenant de
différentes directions
4.
résultant du croisement de deux espèces animals
5.
(nom féminin singulier)
6.
point de rencontre de voies de communication
7.
châssis de fenêtre, fenêtre elle-même.
8.
en histoire, femme participant à une croisade
9. par extension, femme menant une
campagne acharnée pour une idée, une cause
Présent
Le présent, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la ligne du temps passé -
présent - futur, le présent indique que l'action qu'exprime le verbe est en
train de se dérouler (Il mange en ce moment).
Selon le mode : doute, interdit, éventualité, réalité, on utilisera le
présent de l'indicatif, du subjonctif, du conditionnel, de l'impératif, etc.
(voir modes).
Au sens strict, le présent indique que le fait a lieu au
moment même de l'écrit ou de la parole. Mais celui qui parle, celui qui écrit,
peut se projeter n'importe où sur la ligne du temps, il peut étendre l'instant
de la parole et le faire déborder en arrière sur le passé, en avant sur
l'avenir. Le présent, dans ces emplois particuliers, peut alors exprimer diverses
nuances :
- une action habituelle - présent d'habitude : Il
travaille le soir ;
- un fait passé - présent de narration : Alexandre le
Grand se dirige alors vers l'Orient ;
- une vérité générale : Le soleil se lève à l'Est;
- un fait futur après "si" conditionnel : Si
tu parles le groupe est perdu ;
- un fait futur présenté comme
certain :
Un mot de plus, je sors! ;
- un fait qui déborde légèrement soit dans le passé, soit
dans le futur : Il nous quitte à l'instant. Il revient tout de suite.
Sur la droite du temps le verbe peut
indiquer que l'action qui se passe au moment de la parole se déroule dans le passé, le présent ou le futur.
Cette précision temporelle est donnée, soit par rapport
au moment de l'écriture ou de la parole, soit par rapport à une indication de
contexte (hier, la semaine prochaine, etc.), soit par rapport à un autre
verbe de la phrase. On parle parfois de temps absolu quand
l'action est datée par rapport au moment de la parole et de temps relatif
lorsqu'elle est datée par rapport à un autre événement.
Les temps du
passé sont :
- imparfait (je mettais) : indique un fait se déroulant dans le passé mais
n'offrant d'intérêt ni par son origine, ni par sa fin (voir aussi, plus
précisément, imparfait);
- passé simple (je mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé;
- passé composé (ou passé indéfini) (j'ai mis) : exprime un fait entièrement achevé dans le passé mais
pouvant avoir, avec le moment où l'on parle, quelques relations;
- plus-que-parfait (j'avais
mis) : exprime un fait achevé par rapport à un
autre fait lui aussi passé;
- passé antérieur (j'eus
mis): exprime un fait accompli, soit par
rapport à un autre fait passé, soit par rapport à un complément de temps
situant une marque dans le passé (la semaine dernière, hier...).
Le futur, comme son nom l'indique, exprime un temps. Sur la
ligne du temps : passé - présent - futur, le
futur indique que l'action qu'exprime le verbe se déroulera plus tard (Il
mangera tout à l'heure).
Le futur appartient au mode indicatif,
celui-ci est le mode du fait, de la certitude, de la déclaration, du jugement,
de la croyance, etc. A l'intérieur de ce mode, le
futur indique diverses situations par rapport au temps de l'action.
1. le futur simple (Nous paierons.
Vous apprécierez) indique un fait à venir au moment de la parole (La semaine
prochaine nous partirons en congé).
Il s'utilise parfois à la place de l' impératif qui lui
aussi concerne le futur (Sortez! Vous voudrez bien sortir.).
On l'emploie à la place du présent de
l'indicatif pour atténuer l'expression (Je vous demande de régler votre
dette. Je vous demanderai de régler votre dette).
2. le futur antérieur : indique qu'une
action sera passée lorsqu'une seconde arrivera (Dès que tu auras fini, nous
partirons) ou qu'une action sera passée dans le futur (A ce moment-là,
il aura fait des progrès). Il s'utilise aussi pour atténuer l'expression ou
pour indiquer, dans un renversement de temps, le caractère pittoresque,
exceptionnel, d'un fait déjà accompli (C'est impossible ! Vous aurez mal
compris. Nous sommes perdus, c'est le concierge qui nous aura vendus).
Le plus-que-parfait est un temps du mode indicatif et du
mode subjonctif. Le
plus-que-parfait indique un fait passé (c'est donc un
temps du passé), ce fait est antérieur à un autre
fait, passé lui aussi. Peu
importe le délai écoulé entre les deux faits.
Dès
l'ouverture de la porte nous avions compris.
Dès l'année 1968, cela
fait maintenant près de trente ans, nous avions compris.
Lorsque le
fait au plus-que-parfait est en rapport avec un fait décrit par un second
verbe, celui-ci est à l' imparfait, au passé simple, ou au passé composé.
Il
venait une bonne odeur de soupe car la maîtresse de maison avait commencé le
repas.
Il
crut que nous étions d'accord car nous avions souri à ses propositions.
Le
plus-que-parfait s'utilise parfois dans une volonté d'atténuation en rejetant
dans le passé un fait présent.
On
sonne. J'ouvre la porte, et vois Pierre qui me dit
: "j'étais venu vous rappeler votre promesse".
Après un "si" conditionnel, on
emploie obligatoirement le plus-que-parfait si le fait est dans le passé.
Si tu m'avais prévenu, je ne serais pas parti.
Remarquez que le verbe de la principale est au passé du
conditionnel.
Le plus-que-parfait a un temps surcomposé, peu employé,
et la plupart du temps, uniquement si le verbe de la principale est
lui-même au plus-que-parfait.
S'il lui avait eu fait visiter un lieu qu'il connaissait,
il lui aurait dit.
L'imparfait est parfois dit "le présent du
passé". Il exprime une action en cours dans le passé, au moment où
une autre action, elle aussi passée, se produit. L'imparfait ne décrit ni le début, ni la fin de l'action en cours
(Comme j'arrivais, j'entendis un grand bruit).
Il peut
exprimer des nuances très proches du présent de l' indicatif :
- une
action située à un moment précis du passé - imparfait narratif (En mars
1871, Paris était en flammes);
- une
action qui dure - dans le passé (Le vent soufflait et emportait les nuages);
- une
action habituelle - imparfait d'habitude (Le colonel soupait à 8 heures et partait rendre
visite à Mme Lupin);
- un
futur proche d'un passé (Nous avons appris que tu partais demain).
D'autres
nuances résultent du contexte (un fait possible, une supposition, etc.).
L'imparfait s'emploie très souvent pour atténuer une demande ou pour marquer la
politesse (Je voulais vous demander...Vous désiriez...).
On appelle
"voix" les formes que prend le verbe pour exprimer le rôle du sujet dans l'action. On distingue traditionnellement la
voix passive et la voix active. (Certains
grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne, d'autres le
considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.
Dans la voix
active, le sujet fait l'action (Pierre mange du
pain). Dans la voix passive, le sujet subit
l'action (Le pain est mangé par Pierre).
La voix
passive et la voix active représentent donc des types
de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou
l'autre voix.
Le maçon construit la maison.
La maison est construite par le maçon.
Comme on le
remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal "le maçon", sujet dans la voix active,
est devenu complément d'agent dans la voix passive. Le groupe "la maison", COD
dans la voix active, est maintenant sujet. Le verbe aussi a changé de forme, il est maintenant
à une forme composée.
La transformation passive peut servir (la plupart du
temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif direct. Seuls les verbes transitifs directs
acceptent la transformation passive (exceptions : obéir, désobéir, pardonner). Elle permet
parfois de trouver le complément d'objet direct. Le complément d'objet
direct du verbe actif devient le sujet du verbe passif.
Les modes
représentent la manière dont l'action exprimée par le verbe est conçue et présentée. L'action peut être mise en doute,
affirmée comme réelle, éventuelle, etc.
Quelle que
soit sa voix ( active,
passive ou pronominale) un verbe a sept modes possibles.
- l' indicatif
présente l'action comme réelle;
- le conditionnel présente
l'action comme éventuelle;
- l' impératif présente
l'action comme un ordre;
-
le subjonctif présente l'action comme désirée, envisagée ou
douteuse;
- l' infinitif dit,
sans plus, ce qu'est cette action;
- le participe exprime
l'action comme le ferait un adjectif;
- le gérondif indique
une circonstance (c'est la forme adverbiale du verbe).
L'indicatif, le conditionnel, l'impératif et le
subjonctif sont des modes personnels,
c'est-à-dire qu'ils admettent la distinction des personnes
grammaticales (je, tu, les hommes...).
L'infinitif, le participe et le gérondif sont des modes impersonnels qui
n'admettent pas la distinction des personnes grammaticales.
Pour le mode du verbe dans la proposition subordonnée, voir locutions
conjonctives et mode.
Le conditionnel est un mode du
verbe, c'est une façon de concevoir et de présenter l'action. Le conditionnel
présente l'action (au sens large) qu'indique le verbe, comme éventuelle ou dépendante d'une
condition - exprimée ou non.
Il viendrait si nous l'invitions.
Il mangerait trop.
Il peut marquer :
- un fait
futur et possible à certaines conditions.
(S'il me le demandait, j'irais);
- un fait présent ou même passé qui ne s'est pas réalisé.
(S'il était grand il
serait plus fort que toi).
En dehors des
cas d'emploi stricts, on utilise souvent le conditionnel pour atténuer une affirmation (Je voudrais encore un peu de
café. Il y aurait eu une crise importante dans le groupe). Il
exprime parfois l'indignation ou l'étonnement (Quoi
! Vous vous dédiriez pour si peu!). Il indique encore un fait imaginaire, à la
manière des enfants (Tu serais le gendarme et moi je serais le voleur).
L'impératif
est le mode des phrases injonctives, il exprime l'ordre (tour affirmatif
: Fuyez!) ou la défense (tour négatif : Ne bougez pas).
C'est le plus
pauvre des quatre modes personnels : il n'a que trois
personnes grammaticales et pas de pronom sujet (2e du singulier : mange, 1re du pluriel : mangeons,
2e du pluriel : mangez).
L'impératif
n'a que deux temps : présent (temps simple : cours, courons,
courez), passé (temps composé, très limité d'emploi
: aie couru, ayons couru, ayez couru).
Des trois voix : active, passive, pronominale, seule la voix active
accepte le temps du passé.
Certains
verbes sont défectifs à l'impératif (pouvoir, devoir).
Notez que la 1re personne du pluriel
peut signifier une 2e personne du singulier (politesse) ou du pluriel
(plusieurs personnes) et même une 1re du singulier si le scripteur s'exhorte
lui-même (Allons, dépêchons mon ami. Allons, dépêchons jeunes gens.
Allons-y!). Voir personnes
grammaticales.
Les verbes du 1er groupe forment la 2e personne de
l'impératif présent en "e" (mange, saute, chante).
Les verbes des 2e et 3e
groupe forment la 2e personne en "s" (finis,
cours, bois). Voir conjugaison. Les exceptions suivantes provoquent parfois des erreurs :
L'infinitif
est souvent appelé la forme nominale du verbe. C'est la forme
la plus simple de l'expression verbale ; avec le participe et le gérondif, il est
l'un des trois modes dits impersonnels. Il ne porte ni
l'indication de nombre ni l'indication de personne (manger,
boire, danser, dormir)
1.
Infinitif comme nom : il peut avoir toutes les fonctions du nom.
2. Infinitif comme verbe : il peut
conserver toute sa valeur de verbe et être le noyau d'une proposition,
celle-ci est alors dite infinitive (Il
ne sait pas où passer la soirée). Mais on peut aussi le trouver comme noyau
d'une principale.
Dans une proposition principale (ou indépendante) il
exprime :
- l'ordre ou la défense, il est
alors proche de l' impératif (Ne
rien jeter par la fenêtre);
- l' interrogation ou l' exclamation (Que faire ?);
- l'affirmation (Et les enfants de pleurer).
Dans une subordonnée, complétive ou relative, il est la plupart du temps en position de complément d'objet (Il écoute son fils jouer du piano). Il faut
pour cela que l'infinitif ait son sujet propre.
Quelle que soit sa voix (active, passive, pronominale), un verbe a sept modes
possibles (voir modes). le subjonctif est essentiellement le mode de la
subordination, de l'indécision, du doute, du fait pensé. C'est aussi le mode le
plus délicat d'emploi.
Il a quatre temps qui vont deux par deux : présent et passé, imparfait
et plus-que-parfait.
- le présent exprime aussi bien le futur (Je veux que
tu écrives la préface au mois de mars de l'année prochaine).
- le passé exprime l'antériorité par rapport au
moment actuel (Je veux qu'il ait connu le second personnage au moment où il
abandonne son travail).
- le plus-que-parfait exprime l'antériorité par
rapport à l'imparfait (Je voulais que tu eusses connu mon enfance).
Le subjonctif se rencontre en proposition principale ou indépendante, il exprime un ordre ou une
défense (Qu'il sorte! Qu'il ne touche pas mes livres.), un
souhait (Puissiez-vous prendre la bonne décision), une
supposition (Qu'il ait la santé et nous pourrons compter sur lui), une
concession (Qu'il ne l'ait pas fait exprès, voilà qui ne nous avance
guère).
En proposition subordonnée le subjonctif s'emploie après des verbes de forme
impersonnelle marquant la nécessité, le doute, le désir, etc. Après "que"
introduisant une subordonnée complément d'objet mise en tête de la phrase.
Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception quand le fait est
simplement envisagé. Dans de nombreuses subordonnées circonstancielles.
Cet usage du subjonctif est traité
sous diverses entrées et nous vous conseillons de lire, en cas de besoin, locutions
conjonctives et mode, "que"
indicatif ou subjonctif, ainsi que la concordance
des temps.
Quelle que
soit sa voix (active, passive, pronominale) un
verbe a sept modes possibles (voir modes). L'indicatif
est essentiellement le mode du réel. Il s'emploie dans les phrases énonciatives, les phrases
interrogatives et les phrases exclamatives. C'est le mode le plus riche en
temps (le plus pauvre, le gérondif n'a qu'un seul temps : En marchant. En rêvant), l'indicatif
en a huit : quatre simples et quatre composés :
- le présent;
- l' imparfait;
- le passé simple;
- le futur simple;
- le passé composé;
- le plus-que-parfait;
- le passé antérieur;
-
le futur
antérieur.
Tous ces
temps donnent lieu à des entrées que vous pouvez consulter en cas de besoin.
Le verbe varie
selon la personne, le nombre, le mode et le
temps (voir temps (du
verbe).
Le verbe varie en personne, c'est-à-dire qu'il change sa
terminaison selon que le sujet est à la première personne (je chante), à
la deuxième personne (tu chantes) ou à la troisième personne (ils
chantent). Voir conjugaison.
Parmi les sept modes
possibles d'un verbe (indicatif, conditionnel, impératif, etc.), trois modes
n'acceptent pas la variation selon les personnes, il s'agit de l' infinitif (chanter),
du participe passé (chanté/e),
du gérondif (chantant).
Ces modes sont dits impersonnels.
- La première personne
représente celui qui parle ou qui écrit (Je partirai demain). Au
pluriel, la première personne représente un ensemble dans
lequel se comprend celui qui parle ou écrit (Nous partirons demain).
- La deuxième personne représente
le destinataire, auditeur ou interlocuteur (Tu partiras demain). Au
pluriel la deuxième personne représente un ensemble
d'interlocuteurs (Vous partirez demain).
- La troisième personne représente
l'être ou la chose dont on parle (Il partira demain. Cet homme partira demain). Au pluriel la troisième personne
représente des êtres ou des choses dont on parle.
Bien entendu,
les personnes peuvent se confondre, soit que celui qui parle s'adresse à
lui-même (Je me dis : "pourquoi tu as fait cette bêtise!",
soit que le locuteur utilise un "nous" de politesse ou de majesté (Nous avons étudié de nombreuses
sources..., le "nous" ne représentant qu'un personne), soit encore qu'il s'adresse à son
interlocuteur en utilisant un "vous" de politesse.
Les verbes auxiliaires sont des verbes qui "aident" à la
conjugaison d'autres verbes en formant les temps composés (Il a dormi. Nous
avons crié). Voir temps (du verbe).
Les
principaux auxiliaires sont "être" et "avoir". A côté de ces deux
auxiliaires principaux, certains verbes qui servent à exprimer des nuances dans
la conjugaison "faire", "venir", "aller", "devoir", "laisser", etc. sont qualifiés de semi-auxiliaires. (Il va
partir. Nous irons vous voir. La montagne doit être enneigée.)
1.
se conjuguent avec "être" :
- les temps
composés de tous les verbes pronominaux;
- les temps composés de certains verbes intransitifs "aller, devenir, éclore, entrer, mourir, naître,
rester, sortir", etc.;
- la voix passive.
2. se conjuguent avec "avoir" :
- les verbes
"avoir" et "être";
- les verbes transitifs;
- la plupart
des verbes intransitifs;
- tous les
verbes impersonnels.
Les
verbes défectifs sont les verbes qui ne sont pas utilisés à certains temps ou à
certaines personnes. Voir t emps (du verbe), personnes grammaticales.
Exemples :
Les
verbes impersonnels sont des verbes uniquement employés à la troisième personne
du singulier (Il
pleut). Ils sont dits impersonnels car le sujet "il"
ne désigne rien (aucun être, aucune chose).
Certains
verbes sont impersonnels de manière habituelle (Il pleut,
Il neige), ce sont les verbes décrivant des phénomènes météorologiques,
d'autres le sont de manière occasionnelle. Un grand nombre de
verbes personnels peuvent, en effet, se construire impersonnellement.
Des choses
bizarres lui sont arrivées.
Il lui est
arrivé des choses bizarres.
Les verbes
impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement peuvent
avoir un sujet apparent "il", et un sujet
réel postposé (Il lui est arrivé des choses bizarres) ce sont des
choses bizarres qui sont arrivées à "il". Voir sujet apparent, sujet réel.
Règle : Les verbes impersonnels ou les
verbes personnels construits impersonnellement s'accordent toujours
avec le sujet apparent "il".
Les verbes
pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d'un pronom reprenant le sujet (Je me lave. Tu te dépêches. Il se
regarde. Nous nous regardons. Vous vous levez). Le pronom qui reprend le sujet est dit pronom conjoint.
Un verbe d'action peut se présenter sous trois aspects,
trois voix : voix active (le sujet fait l'action, voix passive (le sujet subit l'action), voix pronominale dite voix moyenne (pronom reprenant le sujet).
De très
nombreux verbes peuvent exister aux trois voix (Je regarde, je suis regardé,
je me regarde). Certains n'existent qu'à la voix passive, certains, enfin,
n'existent qu'à la voix pronominale (se souvenir, se repentir, etc.), ce sont les verbes essentiellement pronominaux.
Le pronom conjoint qui reprend le sujet est tantôt analysable, tantôt vague et sans fonction
précise. Parmi les pronominaux à pronom conjoint analysable on distingue les réfléchis et les réciproques. Lorsque le pronom conjoint est
vague et inanalysable on distingue les passifs et les subjectifs.
1.
les réfléchis
indiquent que le sujet (ou les sujets) exerce une action
sur lui-même (Il se lave. Il se rase. Il se
regarde. Elle se parle, etc.). Le pronom conjoint peut alors être COD ou COI (COD
= Il se lave. COI
= Elle se parle).
2.
les réciproques
indiquent que les sujets (collectif ou pluriel) exercent une
action l'un
sur l'autre (ou
les uns sur les autres)
et réciproquement (Ils s'appellent. Ils se
cherchent. Vous vous parliez. Ils se regardent. etc.).
3.
les passifs
indiquent que le sujet subit l'action mais que l'être ou la
chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas nommé (La ville se voit de loin. Il
s'appelle Pierre. L'or s'achète cher, etc.).
4. les subjectifs : le pronom est un
élément totalement incorporé au verbe. Il s'agit surtout de verbes qui
n'existent qu'à la forme pronominale (s'accouder, s'écrouler, se méfier,
s'exclamer, s'écrier, etc.). Ces verbes sont dits essentiellement
pronominaux. On trouve aussi dans cette catégorie, des verbes
existant à la voix active mais avec une signification différente (S'apercevoir
= se rendre compte, apercevoir = voir. S'oublier = ne plus penser à soi,
oublier = omettre).
Un verbe peut avoir les quatre nuances : réfléchi (Il
s'aperçoit dans la glace), réciproque (Ils
s'aperçoivent sur la place), passif (La ville
s'aperçoit de loin), subjectif (Il
s'aperçoit de son erreur).
Les nuances
des verbes pronominaux sont importantes pour l'accord des participes passés
(voir participe passé des verbes
pronominaux).
Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il fait l'objet de nombreuses descriptions (voir description du verbe). La première consiste à savoir s'il
s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le
verbe exprime, en effet, essentiellement, une action faite ou
subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu
brûle. Pierre
chante, etc.), ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le
feu est mort. Pierre semble malade).
Les
verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action
(Le feu brûle. Pierre chante.), voix passive si le
sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix pronominale lorsque
le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le
feu s'est éteint).
Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son
sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la
voix pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La
voix passive ne
donne pas lieu à cette distinction).
Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il
mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).
Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas
accompagné d'un complément
d'objet (Il mange. Il boit. Il partira à
l'aube. Il mangera bientôt).
Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés
d'un complément
d'objet direct (construit, directement sans préposition) ils
sont, alors, dits transitifs directs,
d'autres sont accompagnés d'un complément
d'objet indirect (construit indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils
sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il évoque son enfance
= transitif direct. Il se souvient de son enfance = transitif indirect.)
La plus
grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects)
tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils peuvent être construits avec ou sans complément. Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de
nature, essentiellement, c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être
construits avec un complément.
Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc
obligatoire, interdit ou facultatif.
Si le participe passé, dans
son emploi d'adjectif ne diffère pas de forme d'un emploi à l'autre, il n'en va
pas de même pour le participe présent.
Le participe
présent (forme en "ant" du verbe : chantant, dormant, courant, etc.) est invariable, l'adjectif varie en nombre et en genre. Dans certains cas,
l'orthographe diffère d'une forme à l'autre :
Dans les
exemples suivants l'adjectif est la première forme :
adhérent, adhérant - coïncident,
coïncidant
confluent, confluant - affluent, affluant
convergent, convergeant - détergent, détergeant
différent, différant - excellent, excellant
divergent, divergeant - équivalent, équivalant
négligent, négligeant - précédent, précédant
violent, violant - influent, influant
communicant, communiquant - vacant, vaquant
convaincant, convainquant - suffocant, suffoquant
provocant, provoquant - navigant, naviguant
délégant, déléguant - fatigant, fatiguant
intrigant, intriguant.
L'invariabilité
du participe présent et les différences orthographiques entre l'adjectif et le
participe, rendent indispensable de ne pas confondre les deux.
1. La forme en "ant"
est participe présent quand :
- elle est précédée de la négation
"ne" : Il travaille seul, ne communiquant
avec personne...
- elle appartient à un pronominal : Ils
avancent se convainquant mutuellement...
- elle a un complément d'objet direct : Comparez : J'ai trouvé ces enfants remuants. J'ai
trouvé ces enfants remuant leurs jouets.
- elle forme le complément absolu (sujet et prédicat mais sans
introducteur ni verbe conjugué) : Le hasard aidant.
- Le plus
souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe qui la modifie est placé après : Méfiez-vous des éléments
changeant souvent.
2.
La forme en
"ant" est adjectif quand :
- elle est attribut : Il est différent. Elle est différente.
- Le plus
souvent, mais pas toujours, lorsque l'adverbe (autre que "ne") qui la modifie est
placé avant : Méfiez-vous
des éléments souvent changeants.
En principe,
lorsque le participe est placé en début de phrase, cas fréquent des formules de
politesse, la logique voudrait qu'il se rapporte au sujet du verbe principal de la phrase.
Sachant
votre intérêt, j'ose vous proposer cette affaire.
En
attendant votre réponse, je vous prie de recevoir...
Ayant relu
le dossier, je pense que tous les éléments sont en place pour...
Et
non:
Sachant
votre intérêt, cette affaire pourrait vous...
En
attendant votre réponse, recevez.
Ayant relu le dossier, tous les
éléments sont en place pour...
Le participe
présent peut s'employer comme complément absolu. Il existe un sujet et un
prédicat mais pas de forme conjuguée ni mot introducteur Dieu aidant, nous
survivrons.
Les noms ont
un genre propre, masculin ou féminin. Une
partie des êtres animés ont un genre correspondant au sexe (Un protecteur,
une protectrice) mais, pour la plupart des noms, le genre est arbitraire
(en cas de doute il faut consulter un dictionnaire).
Au contraire, le nombre fait partie des besoins de la
communication. On utilise le singulier quand on désigne un seul être, une seule
chose ou un seul ensemble - pour les collectifs (Un
marin, des marins. Une pomme, des pommes. Un groupe, des groupes).
Le nombre peut concerner cinq mots : le nom, l' article, l' adjectif, le pronom, le verbe.
On forme le
pluriel des noms en ajoutant un "s" au singulier. Cette règle, bien entendu,
souffre quelques exceptions.
- Les noms en
"au" et "eau" forment le pluriel en "x" (Un bureau, des bureaux. Un flûtiau, des
flûtiaux) sauf : "landaus, sarraus".
- Les noms en
"eu" forment le pluriel en "x" (Un feu, des feux. Un jeu, des jeux) sauf : "bleus, pneus".
- Les noms en
"ou" forment le pluriel en "s" (Un trou, des trous) sauf : "poux, hiboux, choux, joujoux, genoux,
cailloux, bijoux".
-
Les noms en
"al" forment le pluriel en "aux" (Un cheval, des chevaux. Un
bocal, des bocaux) sauf
: "cal, bal, carnaval, pal, récital, régal,
festival, chacal"
qui le font en
"s".
- Les noms en
"ail" forment le pluriel en "s" sauf : "bail,
corail, émail, gemmail, soupirail, travail, vantail et vitrail" qui le font en "aux".
Il y a
également des pluriels irréguliers :
Bétail forme
au pluriel "bestiaux" ;
Bétail a un
pluriel bétails peu utilisé ;
Le nom
composé crédit-bail forme au pluriel "crédits-bails" ;
Le pluriel corails est employé pour des objets
fabriqués dans cette matière, pour la partie rouge de la coquille
Saint-Jacques, du homard ;
Le pluriel
travails se rapporte à l'instrument du
maréchal-ferrant (en technologie, machines servant à immobiliser les chevaux ou
les boeufs pour qu'on les ferre ou les soigne).
- Les noms
qui au singulier se terminent par "z", "x", ou "s"
ne changent pas au pluriel.
Le pluriel
des noms composés est un domaine où règnent à outrance hésitations et
exceptions. Plusieurs tentatives ont été faites par des organismes autorisés
pour mettre de l'ordre et de la simplicité. Le pluriel des noms composés est
réglé par le dictionnaire des noms communs, dans la grande majorité des cas,
vous n'aurez pas à vous en préoccuper.
Voir aussi : Noms propres (pluriel des), Genre (pour "amour, orgue, délice...).
Les noms
propres représentent des personnes, des lieux géographiques, des marques
déposées ou des titres d'œuvres. L'invariabilité est la règle (des Picasso,
les Bossuet, etc.), mais ils prennent le pluriel dans des cas bien précis.
1. les noms de personnes qui
prennent la marque du pluriel :
- les noms de
familles royales, français ou francisés; (les Bourbons. Les
Capets. Les Stuarts, etc.)
- les noms
propres employés "génériquement" à la place d'un nom commun
(antonomase); (Ce sont des Harpagons = Harpagons pour avares.)
- les noms propres qui désignent des œuvres d'art. (Des Cupidons.)
2.
les noms géographiques qui prennent la marque du pluriel :
- les noms
désignant plusieurs pays, fleuves, etc. de même nom; (Les Guyanes. Les
Amériques. Les Espagnes, etc.)
- les noms
employés "génériquement" à la place d'un nom commun (antonomase). (De
modernes Babylones.)
En
dehors de ces cas particuliers tous les autres noms propres sont invariables : titres d'œuvres ou de journaux,
marques déposées, noms de famille non francisés (les Romanov), noms
composés homonymes (Il existe plusieurs Saint-Sauveur).
Les pronoms personnels désignent:
·
le locuteur
(première personne) ;
·
l’interlocuteur
(deuxième personne) ;
·
la personne ou la chose
dont on parle (troisième personne).
Les formes
conjointes (ou clitiques) sont placées à côté du verbe (Je lui parle.); les formes disjointes sont
séparées du verbe (Je
parle avec elle.).
En et y sont des pronoms adverbiaux (ou adverbes pronominaux). Quant à on, il est un pronom personnel indéfini: On a toujours besoin d’un plus petit que
soi.
Formes conjointes |
Formes disjointes |
||||||||
Sujet |
Autres
fonctions |
Non
réfléchi |
Réfléchi |
||||||
Objet
direct |
Objet
indirect |
Réfléchi |
|||||||
Masc. |
Fém. |
Masc. |
Fém. |
Masc. |
Fém. |
||||
1re
pers. du singulier |
je |
me |
moi |
||||||
2e
pers. du singulier |
tu |
te |
toi |
||||||
3e
pers. du singulier |
il |
elle |
le |
la |
lui |
se |
lui |
elle |
soi |
1re
pers. du pluriel |
nous |
||||||||
2e
pers. du pluriel |
vous |
||||||||
3e
pers. du pluriel |
ils |
elles |
les |
leur |
se |
eux |
elles |
soi |
Vocabulaire médical
ABORTIF
Substance qui peut provoquer
l'avortement.
ALLERGIE
Réaction anormale causée par une
substance quelconque qui produit une modification plus ou moins gênante dans
l'organisme.
ANALGÉSIQUE
Atténue ou supprime la sensibilité à la
douleur.
ANOREXIE
Diminution ou perte d'appétit.
ANTALGIQUE
Apaise la douleur.
ANTIBIOTIQUE
Détruit les micro-organismes.
ANTISEPTIQUE
Empêche l'apparition des microbes ou
les détruit s'ils sont déjà présents.
ANTISPASMODIQUE
Permet de calmer les spasmes, crampes,
contractures, convulsions et autres affections d'origine nerveuses.
APÉRITIF
Qui donne faim.
ARTHRITE
Inflammation des articulations
ARTHRITISME
État particulier de l'organisme qui
prédispose à certaines affections telles que rhumatismes, goutte, diabète,
etc...
ASTHÉNIE
Dépression générale de l'organisme
provoquant des insuffisances fonctionnelles de tout ordre.
ASTRINGENT
Favorise la cicatrisation, atténue les
sécrétions et resserre les tissus.
ATONIE
Diminution du tonus normal d'un organe
contractile tel que l'estomac par exemple.
BACTERICIDE
Qui supprime les bactéries.
BALSAMIQUE
Qui parfume.
BECHIQUE
Calme la toux.
CARDIOTONIQUE
Fortifiant pour le coeur.
CARDIO-VASCULAIRE
Permet de soigner les maladies
cardiaques et les vaisseaux sanguins.
CARMINATIF
Supprimes les gaz intestinaux.
CATARRHE
Inflammation aiguë des muqueuses avec
hypersécrétions.
CHOLAGOGUE
Facilite l'évacuation de la bile.
CHOLERETIQUE
Augmente l'évacuation de la bile.
CONCRÉTION
Action de s'épaissir.
DÉPURATIF
Permet à l'organisme d'être nettoyé en
profondeur par l'élimination des toxines et des impuretés.
DERMATOSE
Affection cutanée.
DIAPHORETIQUE
Sudorifique.
DIGESTIF
Facilite la digestion.
DIURETIQUE
Augmente la sécrétion urinaire.
DYSPEPSIE
Digestion difficile et douloureuse.
DYSTONIE
Dérèglement du tonus d'un organe.
EMMENAGOGUE
Régularise les règles. Peut aussi les
provoquer.
ÉMOLLIENT
Permet d'assouplir et relâcher les
tissus enflammés.
EXPECTORANT
Permet d'expulser plus facilement les
substances des voies respiratoires.
FEBRIFUGE
Prévient ou combat la fièvre.
FLATULENCE
Présence d'excès de gaz dans l'intestin
ou l'estomac provoquant des ballonnement.
FLUXION
Gonflement douloureux causé par un amas
de pus.
GALACTOGENE
Provoque la sécrétion lactée.
HEMOSTATIQUE
Stop les hémorragies.
HYPERTENSEUR
Élève la tension.
HYPOTENSEUR
Fait baisser la tension.
HYPNOTIQUE
Provoque le sommeil.
LAXATIF
Combat les problèmes légers de
constipation.
LITHIASE
Formation de sable ou de morceaux de
pierre dans une glande ou un réservoir (reins, bile, etc.)
METEORISME
Gaz intestinaux provoquant le
gonflement de l'abdomen.
MYCOSE
Affection provoquée par des champignons
présente à sur la peau ou les ongles.
NARCOTIQUE
Procure une détente musculaire,
engourdit les sens et facilite le sommeil.
PECTORAL
Bon pour les voies respiratoires.
PRURIT
Démangeaisons.
RESOLUTIF
Soulage la douleur, calme les
inflammations et élimine les engorgements.
RÉVULSIF
Décongestionne un organe atteint.
SÉDATIF
Calmant.
SOPORIFIQUE
Fait dormir.
STIMULANT
Active une fonction chimique, physique,
etc..
STOMACHIQUE
Stimule l'estomac afin d'améliorer la
digestion.
SUDORIFIQUE
Fait transpirer.
TONIQUE
Augmente l'énergie et le tonus de
l'organisme.
VASO-CONTRICTEUR
Resserre les vaisseaux.
VASO-DILATATEUR
Dilate les vaisseaux.
VERMIFUGE
Élimine les vers intestinaux.
VULNERAIRE
Permet de guérir les blessures et
favorise la cicatrisation.
Allodynie: douleur
anormale, provoquée par le simple toucher ou le froid ou chaud modéré. Caractérise
les douleurs neuropathiques. Est le contraire de l'analgésie.
Analgésie: absence de douleur à une stimulation normalement douloureuse. Contraire de
l'allodynie. Se distingue de l'anesthésie par le fait que l'on perçoit une sensation, mais elle n'est pas
douloureuse.
Anesthésie: absence de toute sensation à une stimulation, douloureuse ou non. On
distingue l'anesthésie douloureuse: une douleur
est perçue à un endroit où on ne sent pourtant rien au toucher.
Antalgie: atténuation de
la douleur. Les antalgiques sont les médicaments anti-douleur.
Anti citrulline (anti CCP): anticorps anormaux présents dans la polyarthrite rhumatoïde. Autres terminologies selon la technique de dosage: anti
filaggrine, anti périnucléaire (P-ANCA), anti kératine (AKA)… anticitrulline
antifilaggrine antipérinucléaire antikeratine antifilagrine anti filagrine anti
citruline anticitruline
Arthrodèse: fixation d'une
articulation entre 2 os, par greffe osseuse ou matériel orthopédique
Arthrose destructrice rapide: forme rapidement évolutive d'arthrose, se voit surtout à
l'épaule, la hanche et au genou
Bains écossais (pour
adhérents)
Bloc sympathique (pour adhérents)
Bursite: Inflammation
d'une bourse séreuse, sorte de sac aplati dont les 2 faces coulissent l'une
contre l'autre, intercalé entre 2 structures aux mouvements indépendants, peau,
os ou tendon. Voir aussi tendinite de l'épaule, hygroma
Camptocormie: atrophie musculaire vertébrale de personnes âgées provoquant une position
plié en avant au niveau lombaire, avec impossibilité de se redresser
activement, mais sans blocage (se redresser avec de l'aide est possible)
camptocornie camptocronie camptocromie
Claudication médullaire
intermittente
Congruence: bonne ou
mauvaise adaptation de 2 formes l'une par rapport à l'autre, utilisé pour
décrire 2 extrémités articulaires, ou une prothèse et l'endroit où on va la
placer.
De Quervain
(tendinite de)
Désafférentation (douleur de): voir douleur neuropathique
DIM
Dérangement Intervertébral Mineur : "blocage
vertébral", trouble de fonctionnement parfois très douloureux mais ne
correspondant pas à une lésion vraie de la colonne.
Douleur du dos = dorsalgie (milieu du dos) douleur lombaire ou lombalgie (bas du dos) cervicalgie (cou)
Douleur neuropathique: synonymes: douleur neurogène, douleur par
désafférentation, névralgie projetée: Douleur par lésion des voies nerveuses,
située à distance de sa cause réelle, à l'endroit où ces voies nerveuses
assurent la transmission de la sensibilité. Les causes sont multiples,
définitives ou temporaires selon que les fibres nerveuses sont coupées ou
simplement irritées.r à la sortie de la colonne vertébrale, du simple
"blocage vertébral" à la compression par une hernie discale. Ou il
s'agit de maladies neurologiques: la cible de la maladie est le nerf lui-même,
la moelle épinière ou le cerveau.
Dysesthésies: sensations anormales à type de picotements,
fourmillements, brûlures, fulgurations. Liées à une atteinte des voies
nerveuses transmettant la sensibilité de la région concernée. On les distingue
des paresthésies, qui sont des
sensations identiques, par leur caractère désagréable.
Enthèse: jonction os-tendon. Enthésopathie: douleur de l'enthèse.
Grabataire: personne
lourdement handicapée et dépendante, ne pouvant se lever d'un lit sans aide.
Glycosaminoglycane: chaîne de molécules de sucres, enchaînées comme des
perles sur un fil (jusqu'à 25.000 molécules) qui apporte leur viscosité à
certains liquides et substances fondamentales du corps humain
Hygroma: Inflammation d'une bourse, espace de glissement entre la
peau et l'os sous-jacent, qui se remplit de liquide (synovie comme dans les
articulations) et forme une grosse boule sous la peau, plus ou moins sensible.
Se voit au coude et au genou.
Hyperalgésie: réponse
anormalement forte à une stimulation douloureuse: une simple piqûre ou une
pression forte déclenche une douleur violente. Symptôme de douleur neuropathique.
Hyperesthésie: sensibilité
augmentée pour toute stimulation, douloureuse ou non. Simplement toucher
l'endroit concerné fait sauter en l'air! Symptôme de douleur neuropathique.
Hyperpathie: douleur
anormalement forte, étendue et prolongée, après une stimulation répétée de la
zone de peau concernée. La montée de la douleur est souvent retardée après un
simple toucher, devient vite explosive. Symptôme de douleur neuropathique.
Hypoalgésie: réaction
douloureuse anormalement faible à une stimulation douloureuse.
Hypoesthésie: réaction
diminuée à toute stimulation de la peau, douloureuse ou non.
Idiopathique: de cause inconnue
Irradiation: veut bien sûr
dire exposition à des matériaux radio-actifs ou des rayons X, mais plus souvent
utilisé par les médecins pour désigner la diffusion d'une douleur vers une
autre zone (une sciatique "irradie" à partir du dos)
Lumbago: douleur lombaire aiguë
Méta-analyse: Etude passant en revue tous les articles scientifiques sur
un sujet, et retenant seulement ceux qui ne semblent pas biaisés, pour essayer
d'établir des conclusions fiables. Ces études sont en principe réalisées par
des scientifiques indépendants des laboratoires pharmaceutiques et autres
industriels de la santé. Elles permettent d'aplanir les résultats trop
enthousiastes ou trop pessimistes de certains chercheurs et de se faire une
opinion objective sur un sujet.
Mi-temps thérapeutique (pour adhérents)
Morbidité: Risque de
développer une maladie
Neurogène
(douleur): voir douleur neuropathique
Neuropathie: maladie des
nerfs. On distingue les mononeuropathies ou mononévrites (un seul nerf touché),
les mononeuropathies multiples ou multinévrites (plusieurs nerfs), et les
polyneuropathies ou polynévrites ou polyradiculonévrites (atteinte diffuse de
l'ensemble des nerfs)
Névrome: petite
tuméfaction bénigne sur un nerf, à l'extrémité d'un nerf sectionné
(cicatricielle) ou sur une portion irritée du nerf. Le névrome est source de
douleurs fulgurantes, intermittentes mais très intenses. Le plus fréquent est
le névrome de Morton au pied.
Nociceptive (douleur): c'est la cause "normale" de douleur: une lésion du corps cause
une douleur par stimulation des terminaisons nerveuses à cet endroit. Le
système nerveux fonctionne normalement. La douleur nociceptive s'oppose à la douleur neuropathique, où c'est le système nerveux qui est abîmé et qui fait
sentir une douleur à un endroit dépourvu de lésion.
Pannus synovial: Epaississement de la membrane synoviale, enveloppe
articulaire enflammée par le processus rhumatismal.
Paresthésies: sensations anormales à type de picotements,
fourmillements, peau en carton, gonflement (sans réel gonflement constaté).
Liées à une atteinte des voies nerveuses transmettant la sensibilité de la
région concernée. Elles ne sont pas douloureuses, ce qui les distingue des dysesthésies, sensations
identiques mais décrites comme pénibles.
Polysaccharide: molécule faite de plusieurs sucres; reliées en chaîne
comme des perles sur un fil, elles forment les glycosaminoglycanes (jusqu'à
25.000 molécules de sucres) qui apportent leur viscosité à certains liquides et
substances fondamentales du corps humain
Prévalence: Le terme
"fréquence" est mal adapté aux maladies. La fréquence de la grippe
est de 0 en été et ne reflète pas ses ravages hivernaux. On parle plutôt de prévalence
(nombre de personnes touchées dans une population à un moment donné) et d'incidence
(nombre de nouveaux cas apparus sur une période donnée, en général une année).
Proprioceptif: relatif à l'aisance avec laquelle une personne modifie
un geste ou une attitude pour contourner une douleur.
Pseudarthrose: Défaut de consolidation d'une fracture qui aboutit à une
articulation anormale entre les 2 extrémités osseuses.
Remodelage
osseux: Processus lent, renouvelant les os en permanence: des
cellules viennent grignoter l'os existant (résorption), d'autres en fabriquent
du nouveau. La résorption finit par prédominer sur la formation avec l'âge, ce
qui explique la survenue de l'ostéoporose.
Scintigraphie osseuse: Un produit légèrement radioactif est
injecté dans une veine. Il est fixé par l'os de façon d'autant plus intense que
le métabolisme local de l'os est accéléré (fissures, inflammations,
infections). Une photo avec caméra spéciale est prise 3 heures plus tard. Le
produit est ensuite rapidement éliminé dans les urines. A ne pas faire chez une
femme enceinte.
Supination: Mouvement de
rotation du coude qui ouvre la main vers l'extérieur. Voir douleurs du coude.
Syndesmophyte: ossification progressive des ligaments unissant 2
vertèbres, réalisant au bout d'un certain nombre d'années un véritable pont
osseux, et donc une soudure de l'articulation. C'est un phénomène
caractéristique des rhumatismes ankylosants, et en particulier de la spondylarthrite. Mais un
aspect radiologique voisin se voit dans la banale arthrose vertébrale, et dans
la bénigne maladie de Forestier.
Syndrome douloureux régional complexe
Synoviorthèse: Traitement utilisé dans les rhumatismes inflammatoires
type polyarthrite rhumatoïde, consiste à
injecter dans une articulation un acide ou un isotope radioactif d'action
courte qui détruit la membrane synoviale rhumatismale.
Système
immunitaire: Notre système de défense contre les agressions
extérieures. Fait intervenir différents types de cellules, certaines gobent
directement l'intrus, d'autres fabriquent des anticorps contre lui. Peut se
dérégler et se mettre à fabriquer des anticorps contre son propre organisme
(auto-anticorps): ce sont les maladies immunitaires.
Ténosynovite: inflammation de la gaine d'un tendon.
Tinel (signe de): réveil de
sensations électriques dans la zone de sensibilité d'un nerf quand on tape sur
un point de son trajet. Indique en général que le nerf est très irritable à cet
endroit.
Topographie: zone touchée
par le symptôme. Entre autres, la topographie est particulièrement importante
quand une douleur n'est pas réduite à un point mais s'étend à une région de la
peau: elle identifie le nerf en cause.
Torticolis: synonyme de cervicalgie aiguë
Trophique (troubles), trophicité: modifications
des tissus d'une région suite à l'atteinte de nerfs particuliers: le système
neuro-végétatif ou système nerveux "autonome" (indépendant de la
volonté). Comme un courant alimentaire, ces nerfs assurent un bon état des
tissus (une bonne "trophicité"). En cas de troubles trophiques, la
peau devient sèche ou au contraire imbibée de sueur anormale, elle est trop
rouge ou blafarde, peut se rétracter ou gonfler. Muscles et cloisons
sous-cutanées sont également siège de rétractions.
Uncarthrose uncodiscarthrose: arthrose entre 2 vertèbres cervicales
épaississant l'uncus, bord arrière et latéral du corps vertébral. Cette
arthrose est fréquemment signalée sur les compte-rendus radiologiques car
source potentielle d'irritation des racines nerveuses qui passent à cet endroit
(névralgie cervico-brachiale). Mais elle
est très banale à partir de la trentaine et la plupart n'en souffriront jamais.
Uvéite: inflammation
de l'intérieur de l'oeil.
Sources
d’information :
Essentielle :
-
Матвіїшин В.
Г. Французька
мова:
Підручник – К.:
Вища школа, 1992. - 328
с.
- Мінералова О.
І., Бей Н. Т.
Методичні
вказівки з
французької
мови для студентів
І-ІІ курсів:
Львівський
державний
медичний
університет
ім. Данила
Галицького. -
Львів, 2000.-86 с.
Supplémentaire:
- Опацький С.
Є. Français, niveau débutant:
Підручник
для вищих
навчальних
закладів.-К.;
Ірпінь:
“Перен”, 2003.-312 с.